- Je suis ravi qu'elle te plaise ! Ce que tu as cuisiné est très bon aussi. Je suis impatient de passer au dessert.

Fûka remercia Karot d'un sourire gentil. Elle se sentait vraiment bien en compagnie du Sorcier du Feu. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas été aussi détendue, ni aussi souriante.

- Dis, j'ai entendu parler d'un voyage à Londres, tu vas y aller ?

Fûk hocha la tête et répondit :

- Oui, expédition prévue depuis longtemps avec Ami. Ce sera l'occasion de voir des choses inhabituelles, et de s'éloigner un peu du train train quotidien de la Pension.

Enfin, puisque étranges rencontres et aventures haletantes étaient devenues son train train quotidien, un paisible voyage en avion dans u pays étranger était quelque chose, pour elle, de tout à fait exceptionnel.

Elle avait lu tellement de choses sur Londres... C'était une ville avec une histoire plutôt tragique. Elle avait connu la peste noire, de grands incendies... Et aussi des meurtres. Fûka frissonna :

- Londres me rappelle toujours cette histoire de Jack l'éventreur... J'ai entendu dire qu'il avait un lien avec Kami et, depuis, ça me fait toujours super peur.

L'esprit à l'intérieur d'elle partit d'un rire cristallin mais ne fit aucun commentaire. Fûka ne savait jamais vraiment pas comment interpréter toutes les réactions bizarres de son ancêtre.

Jack l'éventreur... L'histoire de ce criminel était gravée dans l'Histoire de Londres à tout jamais... Sa personnalité, ses crimes et même ses victimes, enfin celles qui étaient connues, étaient devenus l'objet de sa légende... Non pas le genre de légende que l'on admirait, à part lorsqu'on était criminel, mais plutôt celle qui terrifiait déjà à l'interlude. D'ailleurs, Londres était une ville assez chargée historiquement que ce soit au niveau des maladies, des attentats et "accidents naturels" ou encore des crimes. Une histoire tragique qu'était celle qu'avait vécu la belle Londres d'Angleterre... Mais sa gloire avait aussi été énorme et c'était pour cela qu'elle était aussi appréciée... Berceau de la révolution industrielle, lieu d'un grand nombre de découvertes ou d'innovations, plus ou moins à l'origine du libéralisme économique... C'était pour cela que l'Angleterre était ainsi, mais nous nous écartons un peu du sujet j'en conviens. Kami avait un rapport avec Jack ?

"Tu n'as pas à avoir peur, je serais là pour te protéger. C'est assez étrange mais bon... A force de vivre à Shiinu, on s'habitue à l'anormalité."

Karot rigola légèrement en regardant Fûka, il était vrai qu'avoir des ancêtres ayant des liens avec des meurtriers de la trempe de Jack l'éventreur était assez... Comment dire cela ? Étrange ? Plutôt terrifiant aux premiers abords, surtout quand l'ancêtre en question, ou plutôt son âme, vivait en soi. On ne pouvait pas savoir ce que cet ancêtre ferait, il y avait même de quoi devenir carrément paranoïaque... Et ce n'était pas question d'être courageux ou pas, je peux vous l'assurer. Il fallait tout simplement être fou pour ne rien ressentir quand on apprenait ce genre de choses, surtout quand on allait dans le pays où avait vécu un tel monstre sanguinaire. On pouvait ressentir deux choses principalement, encore que la deuxième chose relevait aussi un peu de la folie.. On pouvait premièrement être affolé et c'était une réaction normale, ou on pouvait être carrément excité ce qui était une réaction... Différente.

- Tu n'as pas à avoir peur, je serais là pour te protéger. C'est assez étrange mais bon... A force de vivre à Shiinu, on s'habitue à l'anormalité.

Karot rit légèrement en contemplant Fûka, légèrement craintive de ce qu'il pourrait lui arriver.
Celle ci rougit et répondit avec gêne :

- Tout le monde éprouve le besoin de me protéger... Mais je me suis jurée que c'était à moi de protéger ceux que j'aime. Et puis, rajouta-t-elle avec un rire nerveux, si ça se trouve, avec Kami, je découvrirais enfin l'identité du célèbre tueur.

L'esprit repartit d'un étrange et magnifique rire cristallin, qui dura plusieurs minutes. Finalement, à bout de souffle, elle finit par s'arrêter mais Fûka pouvait sentir le sourire moqueur de son ancêtre. La sorcière d'eau secoua la tête.

Elle se leva de table et débarrassa leurs assiettes. Tout avait été délicieux, vraiment, et Fûka le répéta une nouvelle fois à Karot. Elle revint dans la cuisine, mit le tout dans l'évier et composa un petit sort avec l'eau pour que la vaisselle se fasse toute seule.

Elle sortit la tarte qui embaumait délicieusement du four et l'emmena à table, puis elle sortit des petites assiettes. Elle coupa une part et la servit à Karot, avant de se servir elle même.

- J'espère que ce sera réussie, dit-elle.

Fûka était vraiment trop mignonne lorsqu'elle rougissait... Elle était tout le temps belle mais c'était vraiment lorsqu'elle rougissait qu'elle atteignait le summum de sa beauté, enfin non... C'était plutôt lorsqu'elle souriait qu'elle était la plus belle, Karot aurait voulu voir le véritable rire de la jeune Sorcière de l'Eau, mais il n'obtint qu'un rire nerveux. Être capable de se protéger toute seule, c'était certes quelque chose de très louable et respectable mais... Ce n'était pas une honte d'être protégée, même si on était capable de se protéger, on avait parfois besoin des gens pour nous protéger. Karot avait eu besoin de son père pendant quelques années, et ses amis étaient très importants pour son équilibre mental... Son devoir était de les protéger de son point de vue, mais il n'éprouvait le besoin d'être protégé par aucun d'entre eux si ils devaient risquer leurs vies pour cela... Alors, ce qui venait d'être dit n'était pas valable ? C'était assez compliqué au faite, mais passons...

"Eh bien, je me suis juré la même chose. Et tu n'es pas seulement mon amie, je t'aime. Je me dois te protéger. Le seul fait que tu sois là me suffit."

La tarte sentait extrêmement bon, Karot le sentait déjà alors que Fûka venait à peine de sortir celle-ci du four. Et ce n'était pas seulement parce que tous les sens du jeune homme étaient extrêmement aiguisés qu'il avait remarqué cela... Enfin si, mais c'était justement ce qui lui prouvait que cette tarte semblait déjà bonne alors qu'elle sortait à peine du four... Alors quand il vit à quoi ressemblait la part de tarte que la jeune Sorcière de l'Eau lui avait donné, il eut limite un coup de cœur car elle était magnifique. Alors, lorsqu'il goûta cette tarte... Cela fut une telle douceur pour ses papilles qu'il crut rêver mais c'était bien le cas, cette tarte était exquise ! Et c'est ce que fit immédiatement remarquer Karot à Fûka avec un grand sourire. Maintenant qu'ils avaient finit le dessert, et après que le jeune Sorcier du Feu aie tout débarrassé et qu'il soit revenu. Il regarda à nouveau la jeune femme.

"Gochisô sama ! Bon, que pourrions-nous faire maintenant ? Tu n'es pas trop fatiguée ?"

- Eh bien, je me suis juré la même chose. Et tu n'es pas seulement mon amie, je t'aime. Je me dois te protéger. Le seul fait que tu sois là me suffit.

Fûka releva la tête, toute rougissante. Elle éprouvait soudain le désir intense de retourner se blottir dans les bras puissants du Sorcier. Cette déclaration soudaine était tellement magnifique...

La sorcière fronça tout de même les sourcils. Elle ne voulait pas que quelqu'un risque sa vie pour elle, et la protège malgré tout. Beaucoup trop de morts jonchaient déjà le tortueux chemin de sa vie. Elle ne voulait pas qu'on prenne à sa place. Elle l'aimait. Il ne devait pas mourir, même pour elle.

Elle savait que pleins de filles trouveraient ça romantique, un beau jeune homme prêt à mourir pour son aimée et tout le tralala. Mais Fûka voulait donner sa vie pour ses amis, et non pas l'inverse. Car c'était eux qui méritaient le plus ce cadeau. Qu'est ce qu'elle pourrait leur offrir, en retour ? Elle croyait au principe de l'échange équivalent. Et se sacrifier pour les gens qui lui donnaient tant au quotidien, c'était équivalent, de son point de vue. Alors qu'elle, elle n'avait pas l'impression d'offrir grand chose à ses amis.

Elle regarda longuement Karot, ce demandant ce qu'elle pouvait bien lui apporter. Certes, il l'aimait. Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il lui trouvait ?
Elle aussi l'aimait. Il était intelligent, drôle et fort. Mature. Et beau, évidemment.

Alors qu'il allait et venait dans la cuisine, débarrassant la table, Fûka se leva avec grâce. Elle prit les derniers plats et les rangea à leur place.

- Gochisô sama !, dit le Sorcier en la regardant. Bon, que pourrions-nous faire maintenant ? Tu n'es pas trop fatiguée ?

Elle alla naturellement s'asseoir sur les genoux de Karot et posa sa tête contre son torse. Là, elle se sentait à sa place, auprès de cette aura chaleureuse qu'il dégageait en toute circonstance.

Elle répondit en levant les yeux vers lui :

- Non, ça va, je ne suis pas trop fatiguée... Que proposes tu qu'on fasse ?

Dehors, l'orage grondait toujours. Soudain, la foudre jaillit et le tonnerre gronda. La pièce fut plonger dans la pénombre, juste éclairée quelques fois pas les éclairs effrayants. Fûka gémit. Elle avait horreur de ça. Elle se blottit contre Karot.

Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien faire ? C'était maintenant la question principale... Karot ne savait pas vraiment, il n'y avait pas grand chose à faire dans une maison abandonné en sachant qu'il y avait un orage horrible dehors... Ils pouvaient toujours parler mais c'était ce qu'ils faisaient tout le temps de toute façon, à part lorsqu'ils s'embrassaient puisqu'il était dur de parler en s'embrassant, possible certes mais cela n'avait pas grand intérêt... Pour ne pas dire aucun intérêt d'ailleurs. Leur passé ? Celui de Fûka était un peu trop chargé et il ne voulait pas faire tomber celle-ci dans une sorte de nostalgie triste... Alors, qu'est-ce qu'ils pouvaient bien faire d'intéressant ? Karot n'en avait vraiment aucune idée et c'était assez dérangeant pour tout dire. Quand la Foudre jaillit et que le tonnerre gronda, Fûka se mit à gémir, on voyait bien qu'elle détestait cela et c'était compréhensible...

"Ne t'inquiètes pas, je suis là. Je ne sais pas trop à vrai dire... Peut-être tout simplement rester tout les deux. Je crois que tu es la plus belle rencontre que j'ai faite à Shiinu."

Karot sourit à la jeune femme en la regardant droit dans les yeux, c'était la vérité pure et simple... Il avait bien sûr été très heureux de rencontrer Zero pour qui il avait un peu pris le rôle de grand frère sans vraiment s'en rendre compte... Juste pour l'aider à la base... Il était d'ailleurs très heureux de ce qu'il avait réussit à accomplir avec celui-ci... Mais le fait était que ses deux premières rencontres à Shiinu avaient été des rencontres exceptionnelles... Tout d'abord Zero, son grand ami et un peu comme son frère comme dit précédemment... Puis Fûka, la Sorcière de l'Eau dont Karot était tombé amoureux, et avec qui il formait maintenant un couple. Le jeune Sorcier du Feu espérait qu'il ferait encore beaucoup de belles rencontres, il ne savait pas encore ce qui l'attendait mais une chose était sûre, il n'appréhendait pas du tout.

Fûka tremblait légèrement, blottie entre les bras de Karot. Elle détestait l'orage. D'habitude, elle gérait sa peur seule, dans son dortoir, ou dans l'infirmerie. Dans un bon fauteuil moelleux, un feu chaud et une série américaine ou un livre d'amour, niais à souhait, qui ne demandent pas grand sens de la réflexion.
Elle avait plus de mal dans les maisons abandonnées, privées d'électricité et pleines de mystères.
Même lorsqu'elle était dans les bras d'un magnifique jeune homme.
Qui était son petit ami. Et qui lui parlait maintenant d'une voix apaisante.

- Ne t'inquiètes pas, je suis là. Je ne sais pas trop à vrai dire... Peut-être tout simplement rester tous les deux. Je crois que tu es la plus belle rencontre que j'ai faite à Shiinu.

Il plongea ses magnifiques yeux, qui oscillaient entre le gris et le vert, dans ceux de la jeune femme et lui adressa un sourire adorable. La sorcière d'eau sentit que ses dernières défenses pour résister à l'attraction que provoquait Karot en elle tombait et elle sentit son coeur battre à toute vitesse. Elle se sentait délicieusement bien avec lui. Protégée, même si elle ne voulait pas l'admettre.
En sécurité.
Et irrévocablement et irrésistiblement attiré par ces grands yeux changeants. En fait, par tout Karot. Elle appréciait à sa juste valeur son corps d'athlète, son caractère conciliant et ses questions pleines de tacts.

Elle lui sourit en retour. D'un sourire éclatant et timide à la fois. Le sourire de Fûka.
Elle ne se rendit pas compte qu'elle avait cessé de trembler. En fait, plus rien ne la perturbait. Elle était juste avec le Sorcier du Feu.
Elle sentait leurs auras magiques se mêler, puis se rejeter tout en douceur, pour recommencer ensuite. L'équilibre semblait parfait.

Leurs visages n'était qu'à quelques millimètres l'un de l'autre.
Fûka hésitait. Elle ne prenait pas les devants. Ce n'était pas elle.
Pourtant, elle embrassa tendrement Karot, puis plus passionnément, nouant ses bras autours du cou du Sorcier.

Comment dire ? Le fait que Fûka fasse le premier pas et l'embrasse... En connaissant son caractère, Karot ne pouvait qu'être heureux car d'après ce qu'il savait d'elle, ce n'était pas vraiment son genre. Une autre chose qui rendait le jeune Sorcier du Feu heureux : La jeune Sorcière de l'Eau ne tremblait plus et semblait un peu plus apaisée que précédemment... Enfin, le sourire qu'il vit sur son visage le fit carrément craquer et il ne put que rendre ce baiser avec plus de passions qu'il n'y en avait déjà. Quand le jeune Homme y réfléchissait avec profondeur, il se demandait pourquoi ils s'étaient trouvés... Il en était très heureux mais... Tout semblait si parfait que cela paraissait irréel. Était-ce seulement la chance ? Quelque chose lui disait que ce n'était pas le destin... Si Karot se demandait grâce à quoi ils s'étaient rencontrés ? C'était tout simplement pour remercier cette chose si on pouvait dire cela ainsi. Quand le baiser prit fin, Karot serra Fûka contre lui tendrement et en souriant.

"Je suis vraiment bien avec toi. C'est la première fois que je me sens aussi bien."

C'était la vérité comme toujours et celle-ci échappait même à notre Jeune Sorcier... Enfin, par s'échapper il faut bien comprendre que ce n'est pas la vérité qui lui échappait, mais les raisons de cela... Pourquoi leurs personnalités allaient si bien l'une avec l'autre ? Pourquoi leurs auras magiques étaient si parfaitement équilibrées... Elles se repoussaient tendrement avant de s'entremêler passionnément à chaque fois. Même si il était vrai que l'Eau et le Feu étaient deux éléments complémentaires, c'était sûrement l'une des premières fois qu'il y avait un tel phénomène entre deux Sorciers... Qui n'avaient aucuns liens avant leur rencontre de la fin d'après-midi qui plus est... Peut-être que cette raison était tout simplement : L'amour.

Alors qu'elle se détachait de lui, il l'embrassa avec encore plus de passion qu'elle n'en avait mis. Fûka se sentait divinement bien, son coeur battait à cent à l'heure. Tout son être était attiré par Karot. Et elle l'avait. Rien que pour elle.
Elle ne croyait pas à sa chance.

Alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques heures, elle était tellement bien auprès de lui que tant de bonheur d'un coup lui paraissait surréaliste.
Karot cessa leur brûlante étreinte et lui dit, en la regardant avec passion :

- Je suis vraiment bien avec toi. C'est la première fois que je me sens aussi bien.

Et il la serra plus fort dans ses bras.
Fûka ressentait exactement la même chose. Et elle sentait que ses lèvres frémissaient encore de leurs baiser. Et qu'elles en voulaient encore.
Sa frange lui couvrit les yeux. Elle enfouit sa tête contre le torse du Sorcier du Feu.
Elle devait le lui dire.
Parce qu'elle se sentait absolument, immédiatement et irréversiblement bien à ses côtés.
Elle l'embrassa de nouveau, avec douceur cette fois et lui dit en baissant les yeux, tout rougissante :

- Je t'aime.

Voilà, elle l'avait dit. Elle rougit encore plus et détourna sa tête vers l'autre bout de la pièce, là où commençaient les escaliers, qui menaient à la chambre.
Elle attendait en se mordant la lèvre, la réaction de Karot à ses paroles.

Pour tout avouer, Karot fut vraiment surpris quand Fûka lui dit qu'elle l'aimait... Il le savait bien entendu, mais l'entendre le dire était vraiment une magnifiquement surprenante... Comme pour le baiser dont elle avait prit l'initiative, c'était vraiment pas son genre d'après ce qu'il savait d'elle... Elle avait rougit après lui avoir fait cette déclaration, et elle regardait maintenant vers les escaliers menant à la Chambre en se mordant la lèvre. La première réaction du jeune fut tout d'abord un sourire charmeur mais surtout très amoureux, ses yeux changèrent ensuite de couleur pour passer un bleu océan magnifique, son regard était encore plus amoureux que d'habitude, et il embrassa à nouveau tendrement Fûka, quand il relâcha à nouveau son étreinte son visage avait toujours les expressions cités ci-dessus...

"Je t'aime aussi Fûka, plus que tout. Il commence à se faire tard, si on allait dans la Chambre ?"

Karot n'avait aucune intentions particulières en allant dans la Chambre, à la base il y allait pour s'allonger avec celle qu'il aimait. La position couchée était beaucoup plus agréable et facile à tenir que la position assise. De plus, la proximité maximale possible entre deux personnes dans un lit était légèrement augmentée par rapport à une chaise, car quand on était sûr une chaise, il y avait toujours le risque de tomber de celle-ci. La question que Karot s'était posée quelques minutes auparavant s'était complètement envolée, il se moquait de grâce à quoi il avait rencontré Fûka mais il remerciait ce phénomène de tout son cœur. Il était le plus heureux des Hommes grâce à celui-ci, et ce n'était pas du tout exagéré de dire cela je vous assure.

Karot la regarda, un grand sourire charmeur aux lèvres. Il semblait... heureux ? Rayonnant ?
Fûka se sentit tout chose... Elle ne parvenait plus à détacher ses yeux du magnifique visage de Karot, éclairé ainsi par cette expression de joie intense.
Les yeux du jeune homme changèrent de couleur, pour devenir d'un bleu océan, ce bleu indescriptible et si impénétrable que, lorsque qu'on plonge dedans, il est impossible d'en ressortir sans égratignures.
Mais Fûka n'avait justement pas envie d'en ressortir.
Et lorsqu'il l'embrassa tendrement, elle se dit que, non, décidément, malgré cette étrange maison, l'orage qui grondait dehors et ses vêtements trempés, elle n'échangerait sa place pour rien au monde. Lorsqu'il se détachèrent l'un de l'autre, Karot lui dit :

- Je t'aime aussi Fûka, plus que tout. Il commence à se faire tard, si on allait dans la Chambre ?

Fûka, qui s'était apaisée, sentit la rougeur gagner de nouveau son visage. Elle plongea ses yeux verts dans ceux de Karot, pour savoir ce qu'il entendait par là. Et elle n'y parvient pas.
Elle décida alors que, de toute façon, à partir du moment où ils seraient couchés l'un contre l'autre, dans le même lit, elle aurait du mal à lui résister, vu comment elle fondait dès qu'elle se retrouvait dans ses bras et qu'il l'embrassait. Et avait-elle envie de résister ?

Elle lui répondit :

- Oui, tu as raison.

Elle quitta les genoux du Sorcier et le froid la gagna de nouveau. Elle alluma une chandelle, puisque l'électricité semblait avoir disparue et elle monta une à une les marches qui menaient à l'étage.
Tout était resté exactement pareil.
Elle se dirigea vers la penderie, la robe noir à dentelle qu'elle portait ne devant pas vraiment être le meilleur pyjama du monde.
En même temps, apparemment, elle allait devoir faire avec, vu que la seule lingerie qui semblait avoir été utilisé dans cette maison était de la lingerie fine. Très fine. Ou de vieux trucs de grands mères.

Elle soupira, et dénicha finalement une petite chemise de nuit, blanche, à bretelles. Bon, ok, elle était légèrement transparente et dévoilait plus de peau qu'il n'en aurait fallu mais elle s'en contenterait.

Elle revint dans la chambre et s'assit sur le lit, après avoir déniché une brosse à cheveux.
Elle se les démêla avec soin, mèche par mèche. Oui, je sais, elle l'avait fait en se douchant, il y avait à peine une heure ? Mais c'était important. Pour Fûka, ses cheveux longs étaient le symbole de sa liberté. Et de sa condition de Sorcière d'Eau, une des seules choses que son père n'avait pas réussi à lui enlever.

Karot remarqua instantanément le rougissement de Fûka, il pouvait parfaitement comprendre la gêne de la jeune femme étant donné qu'il était lui-même assez... Gêné oui. Bien qu'il n'avait aucune idée derrière la tête, il fallait bien avouer que le jeune homme était irrémédiablement attiré par la femme qu'il aimait plus que tout... Mais il sentait que cette envie n'était pas uniquement physique, c'était quelque chose de bien plus complexe et profond. Comment l'expliquez ? Si Karot en était capable il l'aurait déjà fait depuis très longtemps... Mais c'était le genre de choses qui ne s'expliquaient pas, on le ressentait et on ne pouvait rien faire contre voilà tout. La jeune femme qu'était Fûka était la seule qui réussissait à faire ressentir de telles choses au jeune homme qu'était Karot. Mais penser à tout cela n'apporterait pas grand chose après tout, il ne trouverait aucune réponse ce soir.

"Alors montons."

Karot sourit très tendrement à sa Sorcière de petite amie, ils montèrent ensuite tout deux à l'étage pour se diriger vers la chambre qui ce soir serait leur dans cette maison qui semblait avoir accueillit, quelques dizaines d'années auparavant les ancêtres les plus connus respectifs de Fûka et de Karot... Était-ce vraiment une coïncidence ? Karot s'en moquait un peu à vrai dire. Bah quoi ? Si ils commençaient à se poser ce genre de questions sans réponses précises... Ils n'étaient pas sortis de l'auberge. Bref, pendant que Fûka se choisissait un pyjama, Karot décida de faire un petit peu d'exercice physique, ça ne pouvait lui faire que du bien après tout. Il vit alors avec quelle attention la jeune sorcière s'occupait de ses cheveux ce qui l'attendrit grandement. Il comprit donc à quel point les cheveux de Fûka étaient importants pour elle et il fallait avouer que ceux-ci étaient magnifiques. Il attendit donc qu'elle vienne dans le lit et la serra contre lui très tendrement.

"J'ai encore du mal à croire qu'on ne se connait que depuis quelques heures. Tu viens à peine de rentrer dans ma vie mais je t'aime déjà tellement."

(réponse un peu vague, je sais mais je suis en Allemagne pour une semaine et n'ais pas beaucoup de temps pour faire mieux @@
En plus, il faut dire que je n'étais pas super inspirée >>''
Et les claviers qwertz c'est la galère alors excuse les fautes...
Non, en fait, excuse cette réponse entière parcequ'elle n'est vraiment pas terrible)

- J'ai encore du mal à croire qu'on ne se connait que depuis quelques heures. Tu viens à peine de rentrer dans ma vie mais je t'aime déjà tellement, murmura Karot.

Ils étaient serrés l'un contre l'autre, sur le lit. Fûka sourit avec bonheur, d'un sourire éclatant et naturelle. Un brin timide, aussi.
Elle se blottit un peu plus contre lui et ne répondit rien, laissant ses yeux le faire à sa place.
Elle aussi l'aimait. Il était gentil, courageux et juste. Prévenant. Et Fûka, bien qu'elle en rougisse, adorait ca. Elle adorait être aimé et elle adorait aimer Karot. Raisonement bizarre, mais juste : dès qu'elle le regardait, son coeur palpitait ; dès qu'elle le touchait, sa peau s'enflammait ; dès qu'ils s'embrassaient, elle ne se contrôlait plus.

D'ailleurs, elle était tellement bien, ici, blottie dans ses bras puissants, que, au fond d'elle même, elle sut que ca ne la dérangerait pas si les choses allait plus loin.
Parce que, bizarrement, elle se sentait... Comment dire ?
En confiance.
Prête.

Et elle rougit sous le flux de son désir pour le jeune homme. Ce n'était pas le magnifique physique de Karot qui l'avait séduite. C'est son esprit : il l'avait consolé et écouté alors qu'ils n'étaient alors que de parfaits inconnus. Et pourtant, elle se sentait toute frémissante, en cet instant...

Elle leva les yeux vers son petit ami et lui dit :

- Karot.. je... heu... sais pas si je...

Elle rougit, baissa les yeux et le reste de sa phrase se perdit en un murmure inaudible.
A la place, elle se réfugia dans le cou du Sorcier du Feu.

[ J'aime ta réponse, par contre vraiment désolé du temps de réponse :/ ]

La timidité de Fûka, c'était sûrement l'une des choses qui séduisaient le plus Karot à ce moment-là, il adorait la voir sourire, être heureuse et qu'elle se sente bien... C'était grâce à tout cela qu'il se sentait bien, le simple fait de savoir qu'elle allait bien était pour le jeune homme une grande joie, être avec elle une chance énorme et pouvoir l'embrasser un miracle qui relevait quasiment de l'exceptionnel. Et c'était vraiment tout cela que le sorcier du Feu ressentait pour la sorcière de l'Eau. Il la désirait plus qu'autre chose pour être sincère mais, comme vous le savez sûrement déjà, ce n'était pas seulement physique... Tout en Fûka provoquait une irrémédiable attirance de Karot envers celle-ci. Quand elle bafouilla, Karot lui sourit tendrement en lui caressant les cheveux, elle avait rougi n'avait pu s'empêcher de remarquer celui-ci, il la regarda alors dans les yeux tout aussi tendrement.

"Fûka, je t'aime plus que tout. Arrêtes-moi si tu le désires."

Et oui, Karot ressentait le désir de sa petite amie et lui-même avait du mal à réprimer le sien, alors peut-être était-ce le moment de passer à l'acte... Bien sûr, si il se trompait et que la fille qu'il aimait ne désirait pas cela, il ne le ferait point. Il était prêt à tout pour elle, même à attendre ce qui n'était pas si dur que cela lorsqu'on était amoureux et que c'était la première fois qu'on avait ce genre d'envies incommensurables envers une personne. Il ne savait pas vraiment s'y prendre mais il semblait que ses mains bougeaient toutes seules, et elles se révélaient être de véritables expertes... Karot commença donc à caresser sa petite amie avec douceur au niveau du ventre tout en l'embrassant tendrement, il commença ensuite à retirer l'habit de celle-ci, il attendait maintenant de voir sa réaction pour continuer... Car la suite était assez, enfin vous savez quoi !

Karot lui caressait maintenant doucement les cheveux et Fûka se sentait bien... Et en même temps, comment dire ? Fébrile. Un sorte de petite douleur, au creux de son ventre, se fit sentir. Alors, quand il lui dit, en la regardant dans le yeux :

- Fûka, je t'aime plus que tout. Arrêtes-moi si tu le désires.

Et quand il commença à caresser doucement sa peau, juste à cet endroit, elle sentit comme une décharge électrique lui parcourir le corps. Tout son être se hérissa soudain, et elle sentait son coeur si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine.

Elle rompit le baiser de Karot, tout rougissante, reprenant son souffle. Lorsqu'il lui enleva sa fine chemise, elle sentit tout son corps s'embraser et elle baissa la tête.

Elle laissa ses mains aller doucement contre le torse déjà nu du sorcier, toutes hésitantes. Pour cacher sa gêne, elle enfuit son visage dans le cou de celui ci, et sa poitrine nue effleura le sorcier du feu. Ce contact l'électrifia à nouveau et, elle leva son visage vers Karot en disant :

- Je... Pour l'instant.. Ne t'arrête pas s'il te plait...