Enfin, une sorcière ! [ PV : Fûka Hirakawa ] [ Terminé ]

Karot était dans la Pension Shiinu depuis à peine une journée mais il avait déjà commencé à prendre ses repères, du moins par rapport aux lieux qui devaient être connus par tous les élèves si ils ne voulaient pas se perdre. Cette pension était plutôt grande quand on y regardait bien, c'était sûrement la première fois que le jeune japonais voyait un complexe à la fois aussi grand et diversifié. Pour la première fois, il voyait une diversité qu'il n'avait encore jamais vu jusqu'à ce jour : La véritable diversité raciale, en à peine une journée, Karot avait vu plus de races différentes que dans toute sa vie... Cependant, malgré toutes les races qu'il avait pu croisé, il n'était pas encore tombé sur un sorcier ou une sorcière comme lui. C'était quelque chose qui le chagrinait vraiment, car il voulait absolument voir quelqu'un qui était pareil que lui, et ce même si ils ne maîtriseraient peut-être pas le même élément.

Pour le moment, Karot avait décidé de monter sur le toit pour profiter de la vue. Le monde dans lequel se trouvait la Pension Shiinu était vraiment beau, et surtout il était totalement différent du monde des humains. Aucune trace de pollution visible, un paysage plus que magnifique et l'air qu'on pouvait y respirer semblait être totalement magique. Il était d'ailleurs possible que ce soit le cas étant donné que le monde dans lequel il était arrivé depuis peu était... Magique. Il était donc sur le toit et s'amusait légèrement avec une flamme qu'il venait de créer, il lui avait donné la forme d'un petit dragon à qui il parlait comme si celui-ci avait une âme... Ce n'était d'ailleurs pas totalement éloigné de la vérité puisque cette matérialisation était possible grâce à sa bague offerte par son père... Mais ça, Karot ne le savait pas pour le moment, et il était même possible qu'il ne le sache jamais. Karot venait de finir de parler avec son dragon quand il entendit un léger bruit, il se leva alors avec un sourire et regarda vers l'endroit d'où venait le bruit. Il alla jusqu'à cet endroit et vit une jeune demoiselle, il sentait de la magie en elle, était-il possible que ?

"Tu es une Sorcière ? Euh, désolé je m'appelle Karot Ryuu, je viens d'arriver et je suis Sorcier."

Fûka était assise sur le balcon de sa chambre.
Elle songeait à elle, et à son avenir.

Quand on faisait le compte, on ne peut dire qu'elle s'en était merveilleusement bien sorti.
Dire elle avait 18 ans...

Elle avait eu un petit ami, et ils s'étaient beaucoup aimés, l'air de rien. Disparu depuis 6mois, sans aucune nouvelle.
Elle avait essayé de faire de nouvelles rencontres, aucun résultat.
La malédiction que son père avait jeté sur elle juste avant qu'elle ne s'enfuit pouvait-elle être réelle ?
"Je te retrouverais ! Tu seras seule et déshonorée et je retrouverais ! Tu seras à moi !" avait-il dit.
Une malédiction ne cessait-elle pas de faire effet quand le jeteur était mort ?

Parce que, oui, son père était ENFIN mort. Et elle se retrouvait à la tête des vignes Hirakawa.
Une rente confortable qui lui permettrait de vivre sans travailler.
Alors à quoi cela avait-il servi, qu'elle se concentre et étudie aussi dur, qu'elle ai eu un BAC mention "très bien" ?
Elle voulait devenir médecin. Elle était douée pour ça, elle le savait. Sara l'avait bien formé. Elle savait tout des plantes médicinales.
Et pourtant, elle n'avait pas pu se résoudre à partir de Shiinu et à intégrer une grande école de médecine. Par peur de sa différence, oui. Et surtout parce qu'elle adorait cet endroit qui lui avait offert tant de moments de bonheur.

Mais qu'allait-elle faire, alors ?

C'est en ruminant tout cela qu'elle entendit soudain un tapotement contre la porte de sa chambre.

- Fûkaaa ? Tu es là ?

demanda la voix d'Ami.

Non, elle ne voulait pas que son amie la voit dans un moment de tristesse. Ami filait le grand amour avec Hasegawa et attendait un heureux événement. Fûka ne voulait qu'elle se sente coupable d'être si heureuse, alors que la sorcière d'eau déprimait.

Aussi, Fûka ne répondit pas. Elle cherchait un moyen de s'éclipser.
C'est alors qu'elle aperçut, contre la façade de la pension, attachée à son balcon, une petite échelle en fer rouillé.
Elle grimpa sans aucune hésitation.

Malgré l'année qu'elle venait de passer à Shiinu, elle n'était jamais allée sur le toit.
C'était un endroit magnifique. D'ici, on pouvait apercevoir toute île aux couleurs magiques et chatoyantes.
Elle sentit le vent dans ses longs cheveux bleus et sourit. Elle était près des nuages et de leur humidité réconfortante.

C'est alors qu'elle sentit un autre élément, plus que improbable, effleurer ses sens magiques.

Le Feu.

Fûka ressentit comme un étrange sentiment.
Elle avait en même temps envie de partir loin d'ici, loin de cet élément.
Et en même temps envie de rester et de s'approcher.

Le Feu & L'Eau. Deux éléments complémentaires.

Un autre sorcier traînait dans le coin.
Elle ne savait pas qu'un sorcier du Feu était arrivé à Shiinu. Mais elle était sûr de pouvoir s'en défaire, s'il était malveillant. Sa puissance avait beaucoup grandi, ces derniers temps, et ses shurikens enchantés était parés au combat.

Un jeune homme se leva soudain, et apparut de derrière la toiture.
Il était très grand et blond. Musclé aussi. On voyait qu'il s'était entraîné dur.
L'exact opposé de Fûka, qui était aussi pâle que la neige, petite, mince et frêle.

Le sorcier lui sourit et lui demanda :

- Tu es une Sorcière ? Euh, désolé je m'appelle Karot Ryuu, je viens d'arriver et je suis Sorcier.

Fûka soupira et passa sa main dans ses cheveux.
Il n'était pas méchant. Et il avait l'air même plutôt sympathique.
Depuis quelques temps, elle voyait le mal partout, résultat de son aventure avec Romain.
Elle reprit son air impassible et stoïque. Seuls ses grands yeux verts trahissaient sa curiosité.
Elle s'inclina et dit :

- Enchantée, je suis Fûka Hirakawa, Sorcière de l'Eau.

Elle sentit le vent soulever ses cheveux à ces paroles et sourit. Les nuages s'étaient soudain fait plus menaçants.
Elle avait bien fait de venir ici. C'était l'endroit idéal si on voulait être seule, avec juste son élément pour compagnie.

Enfin, pas vraiment seule, puis que le dénommé "Karot" était là...
C'est alors qu'elle remarqua la bague à son doigt et qu'elle vit le dragon du feu. Elle esquissa un geste de recul.

[Wow. Je crois que je viens de dépasser mon record personnel en matière de ligne *o* D'habitude, je n'en fais pas autant...]

Fûka Hirakawa, tel était le nom de la sorcière de l'eau qui faisait maintenant face à Karot... C'était la première fois qu'il voyait une sorcière, son père était un sorcier mais bon ça ne comptait pas vraiment. Qui plus est, elle était une sorcière de l'eau, elle maîtrisait l'élément inverse de celui de Karot mais de ce fait, ils étaient aussi tous deux complémentaires l'un par rapport à l'autre. En plus, la jeune femme que Karot venait de rencontrer semblait aussi être étudiante dans cette Pension qu'était Shiinu. Pour la première fois de sa vie, le jeune sorcier du feu était pendant quelques secondes totalement désarçonné, il ne savait que dire ni que faire. Il était à la fois heureux et étonné de voir une autre personne de la même race que son père et lui-même. Il comprenait d'une certaine façon le plaisir que l'on ressentait à être avec quelqu'un qui nous ressemblait... Mais bref, Karot remarqua un mouvement de recul de Fûka lorsqu'elle vit son dragon de feu et sa bague, il lui sourit alors.

"Ah désolé, Ryuu te fait peur ? Il n'y a aucun risques ne t'en fais pas. Dis-moi, tu es à Shiinu depuis longtemps ?"

Par respect pour la jeune demoiselle et pour éviter de partir sur de mauvaises bases avec elle, Karot fit disparaître Ryuu qui rentra alors dans la bague qu'il avait à sa main droite. Ses Katanas étaient attachés à sa taille et il était vêtu aujourd'hui de son Kimono noir avec un Dragon en or brodé dessus, il portait l'ensemble d'ailleurs. Il adorait ce vêtement car il lui rappelait tous les entraînements qu'il avait dû subir avec son père, des entraînements qui au début lui avaient procurés une profonde envie de tuer son père qui le faisait souffrir. Mais quand il y repensait, il était obligé de sourire car au fond, il ne pourrait jamais assez remercier son père pour lui avoir prodigué un entraînement aussi strict et rigoureux. Un entraînement qui faisait maintenant de Karot un guerrier et un sorcier accompli, il maîtrisait l'élément du feu, les arts martiaux, et l'art des Katanas... Et il savait en plus beaucoup de choses sur les différents procédés de guérisons...

Le jeune homme l'avait d'abord détaillé en détail. Il ne semblait pas trop savoir comment réagir face à un autre sorcier. Et Fûka partageait ce désarroi.

Sa rencontre avec Arimi, une autre sorcière de l'Eau, avait été très facile et très naturelle, comme si tout était parfaitement normal. Deux super amies du même âge, en quelque sorte.
Mais là, elle ne savait pas trop quoi dire.
Elle se contentait de reculer doucement, sans gestes brusques, ce cette bague infernale. Elle lui donnait des frissons dans le dos. Tellement de puissance contenue dans un si petit objet !

C'est alors que Karot rappela le dragon de feu. Elle en fut soulagée mais continua néanmoins de reculer. Ensuite, il lui sourit et dit :

- Ah désolé, Ryuu te fait peur ? Il n'y a aucun risques ne t'en fais pas. Dis-moi, tu es à Shiinu depuis longtemps ?

Fûka ne sut quoi répondre. Qui était-il pour posséder cette bague ? C'était sur cela qu'elle se concentrait.
Elle ne répondit pas à la question de Karot et murmura :

- Cette bague... Je la connais. Elle est très puissante. C'est le mage du Feu Ken qui la possédait.

Elle l'avait lu dans un des nombreux livres qu'elle s'était obligée à étudier, pour parfaire ses connaissances magiques.
Le vent souffla et souleva quelque peu la robe blanche de Fûka. Elle ne portait presque toujours que ça, des robes blanches voletantes, au dessus du genoux.

Qui était-il pour posséder une telle bague ? Et que venait-il faire à Shiinu ? Elle était vraiment curieuse, surtout que le Mage Ken avait était réputé pour son sérieux et la sévérité qu'il infligeait à ses apprentis. Seulement, il avait disparu il y avait quelques dizaines d'années.

Fûka s'exhorta à se calmer et essaya de sourire. Mieux valait engager une relation sur de bonnes bases, au lieu d'asperger l'inconnu de questions :

- Oui, je suis ici depuis plus d'un an, maintenant. Et toi ? Tu viens d'arriver ?

Oh... Alors comme ça cette jeune femme connaissait Ken ? Pour précision, Ken était le père de Karot et un des mages du Feu les plus puissants que Karot connaissait... Remarque il ne connaissait que lui pour le moment, ce qui étonnait davantage le jeune sorcier du Feu était que son père soit connu dans ce monde et à Shiinu. Qui plus est, il semblait être quelque peu respecté, voire très respecté par les sorciers. La bague qu'il avait semblait elle aussi attirer l'attention de la jeune Fûka, enfin jeune... Elle était sûrement plus âgée que lui mais bref. Elle disait qu'elle connaissait cette bague, la façon dont elle parlait de celle-ci donnait l'impression que c'était un artefact très précieux. Enfin, c'était vrai que, quand il y repensait, jusqu'à ce qu'il lui lègue, son père n'avait jamais enlevé cette bague. Cela donnait plutôt matière à réfléchir mais bon, Karot s'en moquait un peu à vrai dire, plus intéressant que cela, Fûka lui avait répondu et il fit alors un grand sourire.

"Oh, tu connais mon imbécile de père ? Je viens en effet d'arriver. Tu te plais à Shiinu ? T'as quel âge si ce n'est pas trop indiscret ?"

Et oui, Karot disait toujours ce qu'il pensait et quand il parlait de quelqu'un qu'il connaissait, même si il avait du respect pour cette personne, et il respectait énormément son père, il en parlait avec une certaine insouciance. Ce n'était pas que ces personnes ne l'intéressaient pas, bien au contraire, Karot était fasciné par son père... Autant en tant qu'enfant, qu'en tant que Sorcier du Feu. Même dans les Mangas, Karot n'avait jamais vu une sorcellerie aussi impressionnante que celle de son père, il donnait l'impression de pouvoir tout faire avec le feu. Quand il y avait du feu, il était quasiment invincible, et en plus il était un excellent combattant au corps à corps et à l'arme blanche... Karot était à des années-lumières de lui, et encore, c'était peu dire. Mais bon, c'était la vie, il finirait par rattraper son père... Ça, Karot en avait l'intime conviction, il le rattraperait puis le dépasserait, c'était son but.

- Oh, tu connais mon imbécile de père ?

Wow.
WOW.
"Wow" parce que "imbécile". Karot ne se prenait pas pour rien, c'était dire. Traiter d'imbécile l'un des plus puissants Sorciers de ces dix dernières années, ce n'était pas rien.
"WOW" parce que "père". Ah, d'accord. Effectivement, Karot n'était pas rien. Fûka se sentait toute petite (en même temps, même si elle ne le sait pas encore, elle est la descendante de la puissante Kami "la Mage Bleue" qui hante désormais son corps, alors…)
Mais, au fond, Fûka se rendait compte de la fierté qui transparaissait dans le ton de Karot.

Bon sang, pensa-t-elle, se rend-t-il compte de la puissance qui coule sans ses veines ?
Apparemment, pas vraiment. La sorcière d'eau voyait de la détermination dans le regard du jeune homme. Il était évident qu'il désirait par-dessus tout surpasser son père. Et Fûka savait comme ce genre d'histoire pouvait se terminer.

Elle soupira et passa à nouveau la main dans ses cheveux. Elle était venue ici pour régler ses problèmes, et voilà qu'elle se mêlait de ceux des autres.
Karot continua, répondant à la question de Fû' :

- Je viens en effet d'arriver. Tu te plais à Shiinu ? T'as quel âge si ce n'est pas trop indiscret ?

Si c'était malvenu et indiscret. Mais ça l'était tout autant de le faire remarquer, pensa Fûka.
En vérité, elle détestait qu'on lui demande son âge. Elle faisait vraiment petite et frêle, pour ses 18 ans. En vérité, elle en paraissait même 4 de moins.

Et elle ne se sentait pas vraiment proche des adultes de sa connaissance, mentalement parlant. Ils étaient tous posés, calmes et sûrs d'eux. Pleins de sérénités et de foi en leur avenir.

Fûka, elle, se jugeait déprimée et peu sûre d'elle, encore moins en son avenir. Rien que le fait d'aller s'inscrire sur une liste électorale et d'aller voter lui paraissait inconcevable : comment était-elle censée prendre une décision entre tous ces partis politiques ? Déjà qu'elle n'arrivait même pas à mettre de l'ordre dans ses propres pensées…

Elle dit, avec un peu d'amertume dans la voix :

- J'ai eu 18 ans il y a deux semaines…

Mais elle devait parler d'autre chose avec Karot. Quelque chose d'une importance capitale.

Elle s'assit sur le toit, là où les deux parties de la toiture se rejoignent, l'endroit le plus élevé, et dit au jeune homme, en soupirant :

- Je ne sais pas si tu le sais, mais ton père était plutôt très connu. Très puissant, tant que ça touchait le Feu. Et expert en plusieurs autres domaines aussi, je crois…

Elle continua, ne regardant pas la réaction de Karot :

- Je suppose que tu dois vouloir à tout prix le dépasser : c'est le but de chaque élève, ou de chaque fils… Enfin, je crois…

(Il faut dire qu'elle n'avait pas une grande expérience en la matière, malgré les airs qu'elle se donnait : après tout, son fou de père avait voulu la violer, elle ne tenait pas du tout à lui ressembler.)

En tout cas, il faut que tu saches une chose : la puissance est quelque chose de très injuste. Elle ne s'obtient pas à force d'entraînement ou de volonté. Non, la puissance magique coule dans le sang.
Moi, par exemple, je sais qu'aucun de mes parents n'est sorcier. C'est un des plus grands mystères qui entoure ma vie craquelée. Et pourtant, je suis assez puissante, je dois l'avouer, en tant que Sorcière de l'Eau.
Toi, par contre, une puissance incommensurable coule dans tes veines, héritage de ton père. En plus de celle qu'il a contenue dans la bague.
Mais jamais tu ne pourras avoir plus que ce que tu possèdes déjà

(à moins de verser dans la magie noire, mais ça, Fûka ne le précisa pas)

. La vraie puissance s'obtient à force d'études et d'entraînements aux sorts. Je ne sais pas si tu savais déjà tout ce que je viens de t'expliquer mais je me suis sentie obliger de te le dire.

Elle regarda Karot dans les yeux et lui dit avec sérieux :

- Aussi, tu ne pourras surpasser ton père que si tu travailles et étudie ici avec acharnement. La puissance magique ne s'augmente pas : elle se peaufine. Enfin, c'est que dit toujours la prof. Et je crois qu'elle a raison. Tu ne deviendras JAMAIS plus puissant que ton père. Essaye juste d'être plus doué que lui… Même si je sais que c'est difficile à croire quand on est jeune, surtout quand on est le fils d'un grand Sorcier.

Elle se leva. Elle avait fait son devoir et s'apprêtait à partir vers un endroit plus tranquille, pour ruminer en silence.

Mais elle se ravisa. Elle voulait connaître la réaction de Karot face à ses paroles. Peut-être était-il déjà au courant, au quel cas cela ne le perturberait pas. Mais peut être pas, et Fûka n'avait pas voulu le décourager.

- D'ailleurs, et toi, tu as quel âge ?

demanda-t-elle.

Il était plutôt grand et baraqué, aussi Fûka lui donnait aux alentours de 18 ans, comme elle.

Alors comme ça, la jeune femme qu'était Fûka était âgée de 18 ans hein ? Il était vrai qu'elle ne les faisait pas mais bon, il n'empêchait que même si elle ne s'en rendait sûrement aucunement compte, ses paroles exprimaient une très grande maturité. L'explication qu'elle lui donnait par exemple sur la magie, même si il la connaissait déjà par cœur montrait une maturité hors du commun. Malgré l'apparence fragile qu'elle avait, ses mots démontraient une grande force mentale et une sorte de détermination. Ses parents n'était pas sorcier mais elle était tout de même une bonne sorcière de l'eau ? Karot se demandait si les parents qu'elle connaissait était vraiment les siens, ou si c'était tout simplement le gêne d'un ancêtre qui avait raté ses parents mais touché la jeune femme... C'était des choses qui arrivaient même si c'était assez rare d'après ce que savait le jeune sorcier du feu. Karot appréciait de plus en plus cette demoiselle, il rigola légèrement après ses explications, pas un rire de moquerie mais un rire amical, joyeux, attendrissant et surtout très sincère.

"Je sais bien. Mon père... Je ne le considère pas uniquement comme quelqu'un de puissant. De mon point de vue, mon père est un génie et surtout un travailleur acharné. Il faut aussi dire que le sang qui coule dans ses veines aide mais bon. Je finirais pas être à la hauteur de mon père, c'est tout ce que je veux. Sinon j'ai 16 ans. Quand as-tu pris conscience que tu étais une sorcière de l'eau ?"

Comme dit précédemment, Karot avait légèrement rigoler, un rire plein de respect en plus des adjectifs cités plus haut. Mais bref, le fait était que Karot s'entraînait sûrement plus que ce que Fûka pouvait l'imaginer... Il s'entraînait à chaque moment de la journée, quand ce n'était pas de la méditation, c'était de la lecture, quand ce n'était pas de la lecture, c'était l'entraînement aux sorts... Quand il ne s'entraînait pas à la magie, Karot entraînait son corps afin de pouvoir supporter les magies les plus puissantes du feu. Sinon, il entraînait sa capacité magique afin d'être capable d'enchaîner les sorts pendant très longtemps, autrement dit son endurance. Il entraînait aussi souvent qu'il le pouvait la rapidité d'exécution de ses sorts, il s'évertuait à créer de nouvelles techniques grâce à son excellente capacité de matérialisation de la magie, et depuis peu il s'entraînait avec Ryuu pour défaire le sceau de cette bague... Déjà affaibli par son père, il n'en restait pas moins très dur à briser, même à deux. D'ailleurs, Karot avait un secret... Un secret qu'il se devait de garder et qu'il ne connaissait d'ailleurs même pas lui-même... Ce secret concernait les tatouages qu'il avait sur le corps et qui étaient au nombre de trois : Au niveau du cœur, de la nuque et sur l'avant-bras droit. Ils représentaient tous un dragon enroulé autour d'une épée.

- Je sais bien,

répondit Karot.

Mon père... Je ne le considère pas uniquement comme quelqu'un de puissant. De mon point de vue, mon père est un génie et surtout un travailleur acharné. Il faut aussi dire que le sang qui coule dans ses veines aide mais bon. Je finirais pas être à la hauteur de mon père, c'est tout ce que je veux.

Fûka sourit et regarda le ciel. Elle se demandait ce que deviendrait le jeune homme après plusieurs mois passés à Shiinu. Cette pension avait le pouvoir de vous changer. Radicalement.

Les nuages s'étaient éloignés. Un doux vent soufflait dans les cheveux bleus de la sorcière d'eau. Ses grands yeux verts émeraudes brillaient d'une étincelle de confiance. Bizarrement, elle se sentait étrangement bien, en cet endroit. Où peut-être de parler à une personne totalement inconnue et totalement peu intimidante (sa première réaction face à Karot avait vite été oubliée, apparemment...)

- Sinon j'ai 16 ans. Quand as-tu pris conscience que tu étais une sorcière de l'eau ?

Elle sursauta. 16 ans ? Il en paraissait physiquement beaucoup plus.
Elle répondit avec lenteur :

- Je ne sais pas trop... En fait, pour tout te dire, à ma naissance, mon père a essayé de me noyer. Mais en voyant que je respirais sous l'eau, il a compris que je pourrais peut être lui être utile. Il m'a confié à une nourrice, Sara et m'a traité comme une servante de sa maisonnée. Je devais faire tomber la pluie sur ses vignes dès qu'il l'exigeait

Son regard s'assombrit à l'évocation de son enfance.

- Faire tomber la pluie est extrêmement difficile, parce qu'il faut aussi entretenir une petite connexion avec le vent qui guide les nuages. Parallèlement à tout ça, je devais aider les autres servantes et servir le repas à mon père, m'agenouillant devant lui. Pour lui, je n'étais qu'une créature du diable. Sara m'a malgré tout beaucoup aimé et m'a appris tout ce qu'il y avait à savoir sur les plantes médicinales.

Elle toussa et dit, cette fois rapidement :

- Pour résumer, mon père a tué ma mère à force de coups lorsque j'avais 3 ans. Je ressemble beaucoup à ma mère, physiquement parlant (hormis les cheveux), et, lorsque j'avais 16 ans, mon père essaya de me violer. Je me suis enfuie et j'ai atterri ici, en suivant un ruisseau.

Elle faisait confiance à Karot pour garder tout cela pour lui. Elle ne tenait pas à ce que tout le monde connaisse sa douloureuse enfance.

- Et toi ? Comment se fait-il que tu sois ici ?

Hum, la vie de Fûka n'avait pu du tout été belle. Avoir eu un père aussi cruel que le sien n'avait pas dû être une mince affaire. Dès la naissance de la demoiselle, celle-ci avait failli être noyé par l'homme qui était son père, ce qui signifiait que si elle ne pouvait pas respirer sur l'eau, elle ne serait déjà plus de ce monde... Comment les humains pouvaient-ils être aussi cruels sérieusement ? Elle était un peu une esclave du point de vue de son père... La seule touche bénéfique qu'avait eu Fûka dans sa jeunesse était la présence de sa nourrice, Sara. Karot voyait bien que parler de tout cela ne plaisait pas trop à la jeune sorcière de l'eau. Pour finir, le sorcier du feu avait appris que le père de la jeune femme avait tué sa mère à force de coups lorsqu'elle était encore enfant, et qu'il avait essayé de la violer alors qu'elle avait 16 ans. Plus qu'un choc, Karot était extrêmement dégoûté par l'homme qui avait été le père de Fûka, mais il ne préférait pas s'exprimer à ce sujet... Et un peu comme un protecteur il la prit dans ses bras, réflexe naturel qu'il ne comprit pas lui-même.

"Ta vie n'a pas été facile... Je ne comprends pas pourquoi certains humains sont aussi cruels... Il serait peut-être mieux que nous arrêtions de parler du passé ? Tu veux faire quelque chose de particulier pour te changer les idées ?"

Karot avait préféré totalement changer de sujet afin d'éviter de voir la jeune demoiselle avoir une réaction qu'il n'aurait pas apprécié... Genre, de voir les larmes de celle-ci, ou une haine qui serait venue déformer son visage, ou même une tentative de dissimuler ces émotions car elle était devant un inconnu il fallait bien l'avouer. Il était impossible de rester indifférent quand on parlait d'un passé aussi douloureux que celui de Fûka, même si on était très fort intérieurement, il y avait des blessures qui ne guérissaient pas en à peine quelques années... Et, sincèrement, Karot ne pensait pas que la jeune femme serait un jour capable de pardonner à son père, si c'était lui, il ne le ferait pas en tout cas. Sans s'en rendre compte il n'avait toujours pas lâché la jeune demoiselle, il ne s'en était toujours pas aperçu d'ailleurs.

"Et pour répondre à ta question, j'ai entendu parler de cet endroit un jour et à force d'en parler à mon père, celui-ci a finit par accepter de m'envoyer ici... J'ai donc été envoyé ici grâce à un ami français de mon père, je ne sais pas comment était le voyage vu que j'ai été endormi mais bon, je suis content d'être ici maintenant. Ça me permet de faire de belles rencontres et de m'entraîner à fond."

Fûka se sentait étrangement vide… … et pleine en même temps.. Comment dire ? Elle sentait un immense vide dans son cœur, conséquence de la mort de Sara et ressentait en même temps une immense haine à l'égard de son père.

Même si la sorcière d'eau avait déjà eu l'occasion de raconter son histoire, cela lui procurait toujours le même effet. Et encore, elle avait passé sur les détails les plus effroyables, ceux qu'elle n'était pas en droit de révéler. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, sans qu'elle ne puisse rien y faire.

Soudain, Karot la prit dans ses bras. Elle se retrouva blottie contre le torse musclé du jeune homme. Elle en fut tellement étonnée qu'elle ne le repoussa pas. En fait, la chaleur qui émanait du corps de Karot était étrangement réconfortante, comme celle que procure une bougie dans le noir, ou la fumée d'un chocolat chaud après une marche dans la neige.

- Ta vie n'a pas été facile…,

dit le garçon d'une voix réconfortante.

Je ne comprends pas pourquoi certains humains sont aussi cruels...

Fûka non plus ne comprenait pas. Elle sentit une toute petite larme glisser le long de sa joue.
Karot était vraiment gentil. Il prenait la peine de consoler une parfaite inconnue, sorcière bizarre aux cheveux bleus et au passé dérangeant. Peut-être avait-il raison ? Fûka devait arrêter de ressasser le passé.
Mais, en réalité, c'était le futur qui lui faisait peur.

- Il serait peut-être mieux que nous arrêtions de parler du passé ? Tu veux faire quelque chose de particulier pour te changer les idées ?

Fûka sourit avec amertume. Non, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait faire pour se changer les idées. Elle ne savait pas vraiment comment on faisait.

Elle était restée blottie dans les bras de Karot mais il n'avait pas l'air de vouloir la lâcher. D'ailleurs, elle se rendit compte avec étonnement qu'elle ne voulait pas spécialement qu'il la lâche. Elle était bien, contre cette flamme à l'intérieur du jeune homme, réconfortante.

L'Eau est froide. On pouvait dire que Fûka l'était aussi. Son attitude stoïque et impassible avait le don de décontenancer les gens.

Le Feu est chaud. Peut-être que l'aura chaleureuse de Karot était-elle en rapport avec son élément. Les gens se sentaient systématiquement bien auprès de lui. Et se laissaient aller aux confidences. En tout cas, c'est ce qui était arrivé à Fûka. Elle essuya avec discrétion la larme qui perlait sur son visage.

- Et pour répondre à ta question, j'ai entendu parler de cet endroit un jour et à force d'en parler à mon père, celui-ci a finit par accepter de m'envoyer ici... J'ai donc été envoyé ici grâce à un ami français de mon père, je ne sais pas comment était le voyage vu que j'ai été endormi mais bon, je suis content d'être ici maintenant. Ça me permet de faire de belles rencontres et de m'entraîner à fond.

- Je vois,

murmura doucement Fûka.

C'est vrai que j'ai fait moi aussi de magnifiques rencontres grâce à Shiinu… En particulier Ami, une louve garou magnifique, très forte et très gentille, qui m'a toujours soutenue avec courage… J'envie tellement son optimisme à toute épreuve… Il y a aussi Arimi, qui est partie voilà quelques temps… Elle était très drôle. Je pourrais parler aussi d'Akimito, une petite fille odieuse et de Kara, son démon tout aussi cruel… Shiro, mon grand frère par adoption, Tana, Ito… Je les aime tous tellement.

Elle laissa aller sa tête contre le torse de Karot et ferma les yeux.

- Merci de m'avoir réconforté,

dit-elle doucement. Elle leva les yeux.

Tu es très gentil.

Elle sourit avec sincérité en prononçant cette dernière phrase. Voilà bien longtemps que Fûka n'avait pas sourit comme ça… Très, très, très longtemps. C'était un sourire très doux, le genre que l'on n'offre que rarement et qui se donne sans aucune préméditation ou idée derrière la tête. Juste un simple sourire de remerciement sincère.
L'innocence de la sorcière d'eau était désarmante.

La position dans laquelle se trouvaient les deux jeunes sorciers était quelque peu étrange... Techniquement ils ne faisaient rien de bizarre mais, quand on savait qu'ils venaient à peine de se rencontrer et qu'ils n'étaient l'un pour l'autre que des inconnus il y avait encore quelques minutes de cela. Karot était certes quelqu'un qui faisait facilement connaissance et avec qui les gens se sentaient la plupart du temps bien... D'un autre côté, l'histoire de Fûka était tout simplement désarmante et poussait n'importe quel être doté de sentiment à vouloir la réconforter. C'était juste que le jeune sorcier réconfortait les personnes d'une manière particulière, quoi que... C'était sans aucun doute la première fois qu'il faisait ça à une parfaite inconnue. Pourquoi ? Il n'en avait aucune idée. Le souvenir des rencontres qu'elle avait vécu semblait lui avoir légèrement redonné le sourire ce qui rassura Karot. Elle le remercia alors en le regardant et il la regarda à son tour avec un sourire.

"C'est parfaitement naturel pour un homme de réconforter une femme qu'il apprécie. Et c'est un peu de ma faute si tu as dû te rappeler de tous ses souvenirs. Et je ne sais pas pourquoi, mais je me sens bien avec toi."

La raison pour laquelle il se sentait bien avec la jeune demoiselle qu'était Fûka... Karot la connaissait au faite sûrement tout au fond de lui... L'eau et le feu étaient tous deux opposés, mais ils étaient surtout complémentaires... Ils pouvaient vivre l'un sans l'autre et c'était même mieux pour eux tant qu'ils étaient dans une relation de confrontation mais... Lorsqu'ils étaient dans une relation positive, où chacun voulait le bien de l'autre et où il n'y avait aucune arrière pensée... Le feu et l'eau étaient sans aucun doute bien plus fort ensemble que séparément. Par forcément au combat mais dans la vie de tous les jours. Le Feu appréciait l'eau tant qu'elle ne l'inondait pas. L'Eau appréciait le feu tant qu'il ne la brulait pas... Pour deux sorciers d'éléments opposés, il suffisait donc de trouver le juste milieu et bizarrement... Il semblait que c'était déjà le cas entre les deux jeunes adultes.

- C'est parfaitement naturel pour un homme de réconforter une femme qu'il apprécie.

Fûka rit doucement en entendant ces paroles. Un vrai gentleman, pensa-t-elle.

- Et c'est un peu de ma faute si tu as dû te rappeler de tous ses souvenirs. Et je ne sais pas pourquoi, mais je me sens bien avec toi.

Fûka pensait absolument la même chose. Elle rougit légèrement cependant. L'entendre faisait quand même un effet bizarre. Elle baissa la tête, la soustrayant au regard de Karot. Sa frange recouvrit ses yeux. Elle ne savait pas pourquoi, elle avait de nouveau envie de pleurer... Mais pas de tristesse cependant.

Le vent se leva de nouveau et elle frissonna. Elle était toujours emprisonnée dans les bras du jeune homme. Fûka se demandait ce qu'il se passerait si une de leur connaissance les surprenait en une tel position. En fait, elle s'en fichait royalement, car eux seuls savaient ce qu'il en était réellement.

Elle ne pensait pas du tout que c'était la faute de Karot, si elle avait raconté son passé. Elle savait se taire et garder un secret. Fûka était aussi muette qu'une tombe et très fidèle ~~comme un golden retriever~~ à ses amis. Elle avait délibèrement fait ces confidences et ne les regrettais pas. Elle sentait qu'elle pouvait faire confiance à Karot.

- Ce n'est pas ta faute, tu sais... Je n'ai pas fait ça pour t'inspirer de la pitié...

(elle enfouie sa tête contre le torse de Karot, rougissante)

et moi aussi, je me sens étrangement bien auprès de toi,

dit-elle dans un murmure.

Fûka n'était pas vraiment le genre de personne à faire ce genre de déclaration direct, tout de go... En réalité, malgré la première impression qu'elle pouvait parfois donner, elle était d'un naturel plutôt timide et ne se mêlait pas facilement aux autres... Mais Shiinu regorgeait de personnes formidables.

Quand la jeune Fûka dit à Karot que ce n'était pas de sa faute il fut quelque peu rassuré et il eut un petit sourire. Il savait bien entendu qu'elle n'avait pas fait tout cela pour lui inspirer de la pitié... Il ne doutait absolument pas de la jeune femme, il savait bien que Fûka n'était pas le genre de demoiselle à vouloir attiser la pitié des gens sur elle. Elle semblait même être assez timide et surtout assez réservée à ce sujet. Karot était donc très heureux qu'elle aie eu assez de confiance en lui pour lui confier tout cela alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer... Il était vrai que malgré le fait que ce soit une toute nouvelle rencontre, Karot se sentait très bien avec la jeune femme, comme si ils se connaissaient depuis des années et il semblait que c'était aussi le cas de la jeune femme. Le jeune sorcier fit mine de ne pas le voir mais il put voir que Fûka avait rougit, il sourit alors un peu plus.

"J'ai l'impression qu'on se connait depuis si longtemps. Je te connais à peine mais j'ai déjà limite peur de te perdre. C'est étrange, je ne sais pas ce qu'il m'arrive..."

Karot avait serré la jeune sorcière de l'Eau un peu plus fort contre lui, mais cela restait toujours aussi doux qu'auparavant... Ce n'était aucunement une étreinte étouffante ou quelque chose du genre, c'était une étreinte à la limite idéale. Karot était d'ailleurs comme projeté dans un monde totalement différent de celui dans lequel ils étaient... Ou peut-être était-ce tout simplement parce qu'ils étaient à Shiinu en ce moment que tout avait l'air si magique. Tout d'un coup, le jeune sorcier ne savait plus vraiment ce qu'il faisait ni même pourquoi il le faisait... Il savait simplement qu'il ressentait quelque chose qu'il ne connaissait pas encore, et qu'il n'avait jamais connu jusqu'à maintenant. Il était tôt, il était même beaucoup trop tôt pour faire cela mais... Sans même s'en rendre compte, Karot avait embrassé la jeune femme qu'était Fûka, il ne s'en était pas rendu compte, vraiment pas !

J'ai l'impression qu'on se connait depuis si longtemps. Je te connais à peine mais j'ai déjà limite peur de te perdre. C'est étrange, je ne sais pas ce qu'il m'arrive…

Fûka, elle, savait ce qui lui arrivait et ça lui faisait peur. Elle ne voulait pas recommencer à se prendre la tête… Elle se souvenait de son histoire d'amour avec Kyo et de la souffrance qu'elle avait éprouvé lorsqu'il avait disparu.

Elle aussi avait l'impression de connaître Karot depuis des années… Leur conversation était si naturelle… Il semblait connaître à l'avance ses réactions, il avait deviné que Fûka allait pleurer et il l'avait prise dans ses bras. Il avait trouvé les mots justes tout de suite pour qu'elle se sente mieux.
La sorcière d'Eau ne se sentait pas vraiment à la hauteur.

De plus, Karot était plus jeune qu'elle, de deux ans. Certes, il en paraissait mentalement et physiquement beaucoup plus mais…

C'est alors que le jeune homme la serra plus fort dans ses puissants bras. Il la regarda un instant puis, tout un coup, l'embrassa.

Lorsque Fûka sentit les lèvres de Karot sur les sienne, elle sentit son pouls s'emballer. Son corps était en feu et, sans qu'elle ne décide quoi que ce soit, elle passa ses mains autour du cou du jeune homme. Ce qu'elle ressentait était si étrange, si unique… En fait, elle avait l'impression d'être complète, sans être entière cependant. Elle sentait dans ses membres une chaleur qu'elle ne connaissait pas et elle sentit ses pouvoirs magiques la déserter un court moment, pour ensuite réapparaître, plus brusquement et plus puissamment.

L'instant était profondément magique. Le vent soufflait dans leurs cheveux et le paysage était auréolé de la douce lumière de la fin d'après midi.
Tout cela était beaucoup trop rapide…

Lorsque le sorcier du feu cessa son étreinte, elle s'aperçut qu'elle avait inconsciemment passé ses mains dans les cheveux de celui-ci. Elle se dégagea brusquement et s'éloigna, ses mains crissant contre les tuiles. Elle resta assise là quelques instants, ses genoux se touchant et les pieds écartés, sa robe blanche étalée sur le sol. Elle palpa ses lèvres et son pouls se remit à battre à cent à l'heure. Ses pommettes rougissantes ne la rendaient que plus mignonne.

- Je… Je…

Elle ne savait pas trop quoi dire, ni quoi faire… D'un côté, elle n'avait pas envie qu'il s'arrête. Elle ressentait un vide puissant, maintenant qu'elle n'était plus dans les bras du sorcier. Un froid désolant la mordait et elle frissonna. Sa peau, si pâle qu'elle semblait presque translucide, s'hérissa.
Mais, de l'autre côté…

En fait, il n'y avait pas de "mais"… Fûka avait juste peur que tout ça soit beaucoup, beaucoup trop rapide.

- Karot, je suis… Ca va trop vite… Je ne…

Mais pourquoi disait-elle ça ? Son cœur protestait : pourquoi la raison finissait-elle toujours par remporter la partie ? « Hé, Ho » dit le cœur tout fébrile de Fûka, « elle cherche juste une excuse à sa timidité maladive mais, en réalité, elle a envie recommencer, elle a adoré ça… »

L'Eau est trop rationnelle, avait lu la sorcière, Alors que le Feu représente l'embrasement total et immédiat.

Elle se rapprocha finalement du jeune homme. Elle cola ses genoux contre ceux de Karot et posa la tête contre son large torse, ressentant immédiatement l'effet bienfaisant que l'aura chaleureuse du sorcier procurait. Elle leva ses yeux vers lui et plongea son regard vert émeraude dans celui bleu marine.
Fûka dit d'un ton qu'elle espéra égal, sans toutefois se faire trop d'illusions :

- Je… suis pareille. J'ai l'impression qu'on se connaît depuis un bon millier d'années et j'ai douloureusement envie de rester près de toi. C'est tellement irrationnel que ça me fait peur… Quand je pense que nous venons à peine de nous rencontrer et que, même si j'ai l'impression de te connaitre par cœur, il n'en est rien. Je ne sais pas quel est ta couleur préférée ou la ville que tu voudrais absolument visiter, ton style de musique ou tes lectures… Ca me fait mal de me dire ça, alors que j'ai inconditionnellement envie de rester blottie dans tes bras encore des heures, que… que j'ai envie que tu m'embrasses encore pendant des heures… Je suis idiote, je sais !

dit-elle d'un ton piteux.

Fûka se sentait extrêmement gênée… Elle baissa la tête et cacha ses yeux sous sa frange, toute rougissante. Elle se mordit la lèvre. Quelle idiote elle faisait.

Karot se rendit enfin compte qu'il avait embrassé Fûka lorsqu'elle passa ses mains autour de son cou... Sa raison lui dit alors d'arrêter immédiatement ce baiser mais, son corps refusait tout simplement de s'arrêter. Avec cette jeune femme, il se sentait tellement bien et le fait de l'embrasser provoquait des choses qu'il n'avait jamais ressenti dans ce genre de situation. Son cœur, ou plutôt son pouls s'emballa tout d'abord légèrement avant de battre à un rythme très élevé. Il se sentait étrangement apaisé et surtout il avait l'impression d'être plus fort que jamais après avoir ressenti une petite faiblesse. Le décor était en plus des plus magnifiques et très romantique. Karot se rendait bien compte que tout cela allait vraiment trop vite, ils venaient de se rencontrer et ils ne savaient rien l'un de l'autre. Comment pouvaient-ils savoir si cela allait vraiment marcher ? C'était le côté de la raison qui disait cela mais... Son cœur et son corps lui disaient de foncer car sinon il le regretterait... Karot savait ce qu'il avait à faire mais beaucoup de choses dépendaient de la jeune Fûka, de deux années son ainée.

La réaction de la sorcière du feu quand Karot relâcha son étreinte était parfaitement compréhensible voire même prévisible. La seule chose que le jeune homme se permit de remarquer était que la demoiselle semblait être gêné, peut-être parce qu'il était trop tôt pour ressentir ce genre de choses pour quelqu'un. Les réactions physiques de la jeune femme la rendait vraiment très mignonne, surtout quand les pommettes de celles-ci devinrent rougissantes. Elle bégaya alors mais Karot savait déjà ce qu'elle s'apprêtait à dire et c'était la vérité. Sauf que maintenant qu'il était loin d'elle il avait l'impression de ressentir comme une sorte de manque, ce n'était pas seulement sa magie qui avait prit un coup mais tout son corps... Il ne frissonnait pas mais il ressentait un véritable vide c'était sûr. Mais le fait était qu'ils venaient de se rencontrer...

"Désolé, je ne sais pas ce qui m'a prit.. J'en avais envie c'est tout ce que je sais."

Attendez, pourquoi est-ce que le jeune sorcier du feu s'excusait ? Il n'avait fait que ce qui lui avait semblé être juste... Non, c'était même plus que ça, son corps avait agi sans même demander l'autorisation au cerveau de Karot pour faire cela. Tout cela signifiait simplement que même si la raison lui disait quelque chose et lui exposait des éléments concrets, le manque physique serait vraiment trop grand et... Il serait de ce fait obligé d'écouter son cœur. De toute façon, c'était toujours ce que le jeune homme avait fait, agir sur des coups de têtes et écouter son cœur sans rien regretter ensuite. Quand Fûka se rapprocha à nouveau de lui, Karot sentit une vague de bien-être et d'apaisement le traverser. Ce que lui dit la jeune femme était totalement vrai mais il fallait accepter la vérité, son cœur avait déjà fait son choix et impossible de faire machine arrière.

"Tu n'es pas idiote ! Tu as raison Fûka mais... Qu'est-on censé faire contre la volonté de nos cœurs et de nos corps ? Tu es la seule avec qui je veux être, que je veux embrasser et pour qui je serait prêt à tout. Cela va vite je sais mais... Si nous décidons d'attendre, nous ne ferons que retarder ce qu'on pourrait avoir tout de suite. Et cela nous ferait sans doute souffrir."

Bon, un RP pas terrible, désolée, mais j'ai trop la crève pour faire plus @@

- Tu n'es pas idiote ! Tu as raison Fûka mais... Qu'est-on censé faire contre la volonté de nos cœurs et de nos corps ? Tu es la seule avec qui je veux être, que je veux embrasser et pour qui je serait prêt à tout. Cela va vite je sais mais... Si nous décidons d'attendre, nous ne ferons que retarder ce qu'on pourrait avoir tout de suite. Et cela nous ferait sans doute souffrir.

Oui, il avait sans doute raison. Elle ne voulait pas souffrir.

Elle était touchée par la déclaration de Karot. Pourquoi elle ? Elle ne se sentait pas à la hauteur de la générosité du jeune homme. Elle se savait souvent froide et hésitante. Comment cela pourrait fonctionner ?

Néanmoins, elle était tellement bien contre le torse du sorcier. Elle sentait leurs coeurs battre la chamade au même rythme. Elle sentait toute la chaleur qu'il lui communiquait. Elle sentait son parfum délicieux. Et elle sentait qu'elle ne pourrait plus s'en passer.

En même temps, elle était plus âgée. N'était-ce pas bizarre ? Elle avait des projets d"avenir, même si elle hésitait toujours. Il se pourrait qu'elle s'en aille, dans une école de médecine.
Elle comprit soudain qu'elle n'avait aucune envie de partir. Elle foutait sans doute sa vie en l'air mais elle décida de prendre des cours par correspondance. De toute façon, elle était riche des revenus des vignes et du vin Hirakawa. Au fond, elle n'avait même pas besoin de travailler pour vivre.

Mais renoncer à la médecine... ? Non, c'était au dessus de ses forces. Elle suivrait les cours, assez corrects, même s'ils n'égalaient pas ceux des écoles, dispensés par l'infirmière Belde à Shiinu.
Elle ne voulait pas quitter cette endroit. Elle avait enfin pris sa décision.

Elle releva la tête vers Karot et sourit avec tendresse. Elle repoussa une mèche blonde qui barrait le beau visage du jeune homme et dit :

- Tu as raison... On pourra toujours apprendre à se connaître au fur et à mesure.

Sur ce, elle se blottit à nouveau contre le torse si désirable du sorcier et l'embrassa, vraiment cette fois. Elle sentit des frissons parcourir son corps au contact si délicieux avec les lèvres du jeune homme.

Apprendre à se connaitre au fur et à mesure que le temps passerait ? C'était sans doute la seule chose qu'ils pouvaient maintenant faire. Ils avaient sauté des étapes, ça c'était quelque chose qui était plus que certain mais... Karot avait l'intime conviction qu'ils ne le regretteraient pas tous les deux. Après tout, c'était peut-être ça qui était appelé le coup de foudre, jusqu'à ce jour le jeune sorcier du Feu n'y croyait pas mais bon... Sa rencontre avec Fûka lui avait bien prouvé que ce qui était appelé le coup de foudre existait vraiment tout compte fait. Il l'aimait, elle l'aimait alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes, enfin moins d'une heure en tout cas... Si ce n'était pas un coup de foudre, alors qu'est-ce que c'était ? C'était une question à laquelle le jeune homme ne pouvait pas répondre pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait pas vraiment de réponse, si ce n'était qu'il l'aimait.

"Oui, c'est sûrement le mieux à faire."

Et oui, Karot aimait vraiment sa nouvelle vie. Il n'avait jamais trouvé l'amour en 16 ans de vie dans le monde des Humains. Il était à Shiinu depuis moins d'une semaine, et il avait déjà trouvé des amis et en plus une femme qu'il aimait, une femme qui en plus était une sorcière de l'Eau. Que ce soit leurs corps, leurs cœurs ou mêmes leurs éléments, tout semblait les pousser à être ensemble. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle ils ne pourraient faire contre cela, changer le destin était possible mais c'était vraiment dur, alors changer toutes les affinités qu'ils avaient naturellement... De toute façon, il ne le voulait pas pour tout l'or du monde. Quand elle l'embrassa, Karot prolongea le baiser le plus longtemps possible. Tout son être était si paisible mais à la fois tellement chaleureux, un phénomène si plaisant mais tellement inconnu pour le jeune garçon. Quand ils eurent fini de s'embrasser, il la regarda un long moment avec un sourire.

"Je t'aime. Fûka, tu veux faire quoi dans le futur ?"

Karot prolongea le baiser. Elle se sentit, comment dire ? Fondre de l'intérieur, comme une glace au chocolat au soleil. Elle se sentait toute chose, sa tête la tournait et sa peau la brûlait.
Quand ils eurent finis leur étreinte, Karot la regarda un long moment avec un sourire aux lèvres. Elle rougit et baissa la tête.

- Je t'aime. Fûka, tu veux faire quoi dans le futur ?

Elle releva brusquement son visage vers celui du jeune homme. Son coeur battait à tout rompre. Avait-elle bien entendue ? Elle s'empourpra de la tête aux pieds. Elle ne savait que répondre, que dire... Elle n'avait dit ces trois petits mots qu'une fois dans sa vie, et c'était il y a bien longtemps.

La franchise de Karot la désarmait. Ce genre de déclarations n'était vraiment pas son truc. Elle restait là, les bras enroulés autour du cou du jeune homme, sans savoir que répondre. Elle se détestait pour ça, pour avoir autant de mal à dévoiler ses sentiments mais c'était ainsi.

Aussi, elle rougit de plus belle et dit, avec un ton hésitant :

- Je... je... ressens... exactement la même chose.

Elle se haïssait. Comment pouvait-on être si cruel avec les gens qu'on aimait ? Elle était la froideur incarnée. Elle ne savait que dire, quoi faire.

Elle essaya de reprendre contenance et lui dit :

- Je crois qu'en réalité, je n'ai pas vraiment besoin de travailler, avec l'héritage de mon père... Mais je pense que, lorsque je serais devenue médecin, je vendrais les vignes. Je détesterais vivre avec l'argent que ce fou a gagné, surtout grâce à la présence d'esprit de son notaire..
Et toi ?

Alors elle aussi elle l'aimait... Karot voulait juste l'entendre, mais il n'avait pas besoin qu'elle le lui dise directement. Il savait bien qu'elle était un peu trop timide et froide pour cela, il savait aussi que si elle le disait de cette façon ce n'était pas parce qu'elle doutait mais encore une fois, à cause de sa nature timide. Il ne lui en voulait aucunement dans la mesure où, il était parfaitement conscient qu'ils allaient tous les deux extrêmement vite dans cette relation, dire je t'aime était dur quand on était d'une nature assez distante et qu'on avait vécu ce qu'elle avait vécu avec un homme. Le fait que Karot était très extraverti et qu'il était muni d'un franc-parlé hors du commun faisait qu'il n'avait aucun mal à dire directement ce qu'il ressentait envers certains individus. Ah, Fûka était une riche héritière ? Il était vrai que la fortune qu'était celle de son père ne devait pas vraiment être au goût de la jeune femme vu ce qu'il lui avait fait...

"La médecine hein ? Quel beau métier. Pour ma part, je voudrais simplement devenir assez fort et doué pour pouvoir protéger ceux que j'aime. Rien de professionnel pour le moment... A part peut-être finir mes études de droit."

Et oui, car Karot avait commencé des études de droit depuis quelques mois avant de partir. Il adorait protéger ceux qu'il aimait et qui le méritait aussi. Sauf que, le combat n'était pas forcément le meilleur moyen pour protéger les personnes, il y avait aussi la parole et il se trouvait que le jeune sorcier était assez persuasif. Son côté honnête et "justicier" le poussait à parler lorsqu'il voyait une injustice. Sauf que simplement négocier ne suffisait pas toujours, c'était la raison pour laquelle il fallait parfois un juge équitable et juste. Prouver quelque chose à celui-ci, tel était la chose que Karot voulait faire si un jour il avait besoin de gagner de l'argent. Ce n'était pas quelque chose qui était forcément nécessaire vu que son père était riche ayant été militaire, mais surtout agent secret mais chut ! Il ne faut pas le dire... Sauf que le jeune homme ne voulait pas resté attaché à son père du point de vue des finances.

- La médecine hein ? Quel beau métier. Pour ma part, je voudrais simplement devenir assez fort et doué pour pouvoir protéger ceux que j'aime.

Fûka acquiesça. Oui, c'est vrai qu'elle aussi avait eu cette envie, lorsqu'elle était partie loin de Shiinu. Mais malgré sa très grande puissance et ses capacités techniques assez hors du commun, elle n'aimait pas tellement apprendre des sorts offensifs. Elle préférait de loin les sorts plus beaux et subtils qu'étaient ceux qu'elle utilisait pour soigner.
Karot continua :

- Rien de professionnel pour le moment... A part peut-être finir mes études de droit.

Elle arqua un sourcil et sourit. Ca correspondait plutôt bien au jeune homme. Défendre à l'aide de ses paroles et de son aura charismatique, voilà qui lui plaisait. Elle rit en pensant qu'il pourrait la représenter lorsqu'elle attenterait un procès à la police de son village, pour la corruption que son père avait utilisé concernant l'enquête sur le meurtre de Théo.

- Ca te va vraiment bien,

dit-elle avec un sourire.

Le soleil se baissait de plus en plus et Fûka tourna sa tête vers le lac. Il reflétait avec magnificence les rayons dorés de l'astre rougeoyant. Le vent soufflait légèrement dans les cheveux bleus de la jeune femme et dans ceux dorés du sorcier du feu.

Ils restèrent là quelques instants en silence, toujours l'un dans les bras de l'autre. Fûka regarda le village dont les lumière commençaient à apparaître. Elle se leva gracieusement et proposa, le regard tourné vers l'horizon :

- J'ai envie... On irait pas se balader en ville ?

Elle rougit quelque peu en voyant sa robe blanche salit de suie. Le toit n'était pas vraiment propre. En même temps, ce n'était pas la première chose qu'on pensait à nettoyer dans une immense pension...

- Heu... Je passerais juste prendre une douche, histoire de me changer avant, par contre, si tu es d'accord...

dit-elle, en se tournant avec interrogation vers Karot.

Karot pouvait d'ores et déjà ressentir que sa nouvelle petite amie... Et oui, car Fûka était désormais la demoiselle avec qui il sortait et qu'il aimait, bref. Que sa nouvelle petite amie semblait plus être versée dans la magie qui servait à soigner, autrement dit, curative... Contrairement à Karot qui était très versé dans les sorts offensifs, enfin, quand on voyait leurs éléments on pouvait assez facilement trouver des explications... L'eau apaisait et le feu détruisait pour faire court et vraiment grossier. Le vent était très doux tandis que le soleil s'abaissait petit à petit dans le ciel, ils étaient toujours dans les bras l'un de l'autre et un silence régnait... Il semblait qu'ils n'avaient même pas besoin de se parler pour se comprendre, c'était un sentiment si particulier et qui donnait une telle joie. Fûka fit soudain une proposition qui plut quasi-instantanément à Karot, il était vrai que sortir en ville était une très bonne idée.

"C'est une bonne idée. Et bien, disons que nous nous rejoignons dans une vingtaine de minutes devant le Hall ?"

Karot souriait toujours à la jeune femme tandis que celle-ci le regardait d'un air assez interrogatif. Il aimait vraiment cette demoiselle mais il ne comprenait pas, ou plutôt, il n'aurait jamais pensé se faire autant d'amis en si peu de temps à Shiinu. Il avait déjà rencontré Zero qui était son grand ami bien qu'il manquait encore de sentiments, et maintenant il rencontrait Fûka qui était devenu en à peine une heure, sa petite amie. Un robot et une sorcière de l'Eau, c'était les personnes que Karot avait rencontré en premier dans cette pension, c'était vraiment quelque chose d'étonnant quand on avait passé 16 ans à voir presque que des humains tous les jours. Enfin, c'était quelque chose auquel le jeune sorcier du Feu s'était habitué très vite et qu'il avait apprit à apprécier. Enfin, ce n'était pas comme si apprécier cela était dur, bien au contraire... Karot embrassa donc une dernière fois Fûka avant de la laisser se préparer afin de faire de même.

FIN De ce RP sur le toit...