Dans le Hall, voilà l'endroit où se trouvait maintenant le jeune Karot... Oh mais ne croyez pas qu'il venait d'arriver ou quelque chose du genre, non il attendait plutôt quelqu'un pour aller en ville. Pour léger rappel, Karot venait de rencontrer une jeune sorcière de l'eau, de 2 ans son ainée, ils s'étaient tout de suite bien entendu et pour finir, ils avaient finit, ou plutôt Karot avait embrassé la jeune demoiselle. Cette fille se nommait Fûka, et Karot n'aurait jamais pensé qu'il ferait une aussi belle rencontre aussi vite dans cette Pension. Il venait de finir de prendre sa douche et s'était changé, il avait mit une chemise à manches courtes noires ouverte en haut, un jean simple avec une chaine ainsi que des chaussures noires. On pouvait entre-apercevoir certains de ses tatouages mais cela n'avait pas grande importance. Il attendait juste que Fûka arrive et cela ne tarda pas vraiment.

"On peut y aller ? Je ne connais pas la ville alors je te laisserai être ma guide."

Karot sourit à la jeune demoiselle, elle était vraiment magnifique... C'était d'ailleurs l'une des premières choses que le jeune sorcier du Feu avait remarqué quand il avait légèrement détaillé Fûka. Il y avait des choses que l'on ne pouvait pas ignorer, et la beauté si particulière de la sorcière de l'Eau faisait partie de ces choses. Le fait était que Karot était touché par cette jeune femme, autant au niveau caractère qu'au niveau physique. Il utilisait le terme "touché" car l'histoire de Fûka ainsi que sa force intérieure le touchait profondément et c'était plus pour cela que pour sa beauté physique qu'il l'aimait, du côté physique cela le touchait aussi car il se sentait fort avec elle et qu'il désirait plus que tout la protéger... Voilà pourquoi Karot préférait utiliser ce terme, car c'était le plus approprié. Ils étaient donc sortis dans les Rues et Karot se laissait guider par Fûka.

Fûka avait passé pas mal de temps sous la douche.
Quand elle était sous l'eau chaude, nue, en symbiose avec son élément, elle oubliait tout. Elle devenait eau elle même, sans soucis et sans craintes. Elle pouvait passer des heures sous la douche, juste pour prolonger cette magnifique sensation de plénitude.
Mais elle se rappela soudain que Karot l'attendait.

Elle enroula ses cheveux dans une serviette humide et se dirigea vers son dortoir. Il était toujours désert, depuis qu'Ami avait pris un studio, aussi Fûka n'avait pas pris la peine de couvrir son corps.
Elle s'assit, ouvrit son armoire et poussa un soupir de contrariété. Elle ne savait pas quoi se mettre. Une robe blanche volante ? Bon, oui, mais pas très original. Elle en mettait tout le temps et en avait une centaine de modèles différents.
En même temps, les couleurs jurait souvent avec ses cheveux bleus et sa peau pâle, si bien que Fûka s'était depuis longtemps résignée à ne porter que du blanc, du bleu, du noir ou du vert pâle. Parfois du orange, mais c'était rare.

Elle ferma les yeux et plongea sa fine main sans les tréfonds de son dressing. Le hasard ferait-il peut-être bien les choses.
Elle rouvrit les yeux. Elle tenait sa minijupe en jean bleu foncé.

- Heuuuu...

Fûka hésita. Arimi la lui avait offerte en rigolant mais c'était le genre de chose que Fûka détestait porter. En plus d'être courte, la jupe était près du corps. Dés qu'elle allait marcher, tout Shiinu pourrait admirer la culotte en dentelle que Fûka portait ce soir là.

Non, décidément, très peu pour elle.

Elle soupira et s'allongea sur son lit, lorsque son regard tomba sur un tissu informe qui émergeait du tas de vêtements que la sorcière d'eau avait rejeté.
C'était sa jupe noire, arrivant mi-cuisse, pas aussi courte que la minijupe en jean que Fûka avait sorti auparavant. Et, avantage non négligeable, elle n'était pas père du corps : elle s'évasait avec grâce autour des cuisses de la sorcière d'eau. Voilà, elle avait trouvé ce qu'il lui fallait.
Elle l'ajusta avec un chemisier à manches courtes blanc légèrement décolleté et elle enfila ses boots en daim achetées peu de temps auparavant. Elle enfila ses bracelets en argent et passa sa chaîne -en argent elle aussi- avec la breloque en forme de papillon qui lui venait de Sara.
Elle enleva la serviette qui retenait ses cheveux encore humides pour qu'elle les coiffe, puis elle domestiqua sa frange pour qu'elle cesse de tomber dans ses yeux.

Quand elle arriva dans le Hall, une bonne heure s'était écoulée depuis qu'ils s'étaient séparé, avec Karot.

Il l'attendait. Quand elle le vit, son corps se mit à battre à cent à l'heure. Elle fut prise de cette envie irrésistible de se blottir dans ses bras et de profiter de son aura chaleureuse.

- On peut y aller ? Je ne connais pas la ville alors je te laisserai être ma guide.

Il sourit en la détaillant. Fûka rougit et fronça les sourcils, gêné.
Il portait un jean tout simple et un chemisier noir, un peu ouvert. Mais Fûka ne faisait pas vraiment attention aux vêtement du sorcier du Feu. Elle était, comme toujours, inconditionnellement attiré par ses yeux d'un bleu profond.

- Oui, allons-y.. Désolée de t'avoir fait attendre... répondit-elle.

Ils sortirent par la grande porte de la Pension. Elle sourit avec bonheur en passant dans la grande allée bordée d'arbres qui menait au village. Les feuilles rouges volaient dans la lumière baissante du soleil, qui disparaissait maintenant au loin. La nuit était toute proche.

- Par contre, pour cette histoire de guide... Je n'ai AUCUN sens de l'orientation, dit-elle piteusement. Je me perds tout le temps dans la Pension et je dois t'avouer que je ne connais que très peu le village.

Fûka n'était vraiment pas douée pour ce genre de chose. Impossible de lui donner la moindre indication, elle finissait toujours par se perdre, et ce même avec un plan. Il lui était arrivé bien des mésaventures ainsi.
Elle frissonna.

Ils arrivèrent sur la place du village de Shiinu. Les enseignes des boutiques étaient illuminés et quelques femmes en sortait, des paquets pleins les bras. Les enfants jouaient encore autour de la grande fontaine qui divisait le village en deux parties : celle des hauts buildings, quartier des affaires et la partie ancienne aux petites maisons de pierre et aux boutiques cachées, dans lesquelles on était sûre de toujours faire des trouvailles hallucinantes.

Il était inutile de préciser comment Fûka était habillé, il y avait juste à dire qu'elle était aussi belle qu'à l'accoutumée, le fait était que Karot était plus attiré par le visage de la jeune femme que par son corps et ses vêtements, autrement dit, il préférait cent fois se perdre dans le regard si apaisant de la jeune femme que de se perdre dans une contemplation sans intérêt et perverse qu'était celle du corps... Pour sa part, Karot n'avait jamais été particulièrement été intéressé par ce genre de choses, il jugeait que la vraie beauté se trouvait dans le regard et il se trouvait que celui de Fûka provoquait des choses incroyables chez le jeune Sorcier du Feu. Ce qui aurait pu être un problème était le fait que Fûka aie un très mauvais sens de l'orientation et qu'elle se perde souvent mais bon... Quand on y réfléchissait bien, ce n'était pas vraiment un problème car après tout...

"Ce n'est pas grave si on se perd, du moment que je suis avec toi peut m'importe où je me trouve."

Il avait dit cela avec un sourire franc et en la regardant droit dans les yeux... Les yeux de Karot venaient d'ailleurs de changer de couleur sans qu'il s'en aperçoive, ils étaient passé à un vert-bleu somptueux qui rappelait le Ciel qui se reflétait sur un doux océan... Quand on s'y plongeait on pouvait entendre le bruit des vagues et être plongé dans la douceur de l'Océan pendant quelques instants... C'était en tout cas l'effet que ce regard avait toujours inspiré chez les gens, qu'ils soient de la gente masculine ou féminine d'ailleurs... C'était un regard doux et surtout sa plus belle couleur de yeux qu'il avait pour le moment. Enfin, comme dit précédemment, il ne s'en était absolument pas rendu compte, la ville était magnifique surtout la nuit. Karot fut instantanément particulièrement attiré par un coin, à cause de son ancienneté et dans son calme apparent... Il désigna alors la partie ancienne avec un sourire en regardant Fûka.

"Et si on allait de ce côté ?"

- Ce n'est pas grave si on se perd, du moment que je suis avec toi peut m'importe où je me trouve

- Dans ce cas, ne compte pas sur moi pour te lâcher, plaisanta-elle. Je n'ai pas l'intention de passer la nuit dehors, dans le froid.

Elle se sentait absolument détendue en compagnie du jeune homme. Elle le suivit lorsqu'il proposa qu'ils aillent se balader dans le vieux village. Fûka était conquise par cette partie de Shiinu. Le quartier des affaires n'était pas très intéressant, tout de fer et d'acier, alors que les pierres et la mousse qui recouvraient les petites maisons et les ruelles tortueuses plaisaient énormément à la sorcière d'eau. Elle en fit part à Karot :

- J'adore cette partie du village. J'ai toujours rêvé d'y habiter plus tard, au lieu de prendre un studio dans les hauts buildings...

Elle continuait de marcher, les yeux levés vers le ciel, devenu d'un noir d'encre, tapissé d'étoiles.
C'était une nuit magnifique. Les vieux lampadaires venaient de s'allumer et ils éclairaient la ruelle d'une lumière douce. Beaucoup de gens se pressaient autours du couple, se poussant parfois sans ménagement dans la rue étroite.
Fûka fut soudain projeté à terre. Un homme d'affaire qui semblait pressé l'avait bousculé, sans même prendre la peine de s'excuser. Elle lui lança un regard noir, chercha Karot des yeux...
Où était-il parmi cette foule de jambes de gens pressés ?

"Ne t'inquiètes pas, je ne te laisserais pas avoir froid."

Le froid ? Quelque chose que Karot n'avait jamais ressenti jusqu'à maintenant... Il ne savait pas si cela était dû au faite qu'il maîtrise parfaitement l'élément qu'était le feu mais... Depuis sa toute petite enfance, le jeune sorcier du Feu n'avait jamais eu froid. Quand il voyait tout le monde avec des manteaux il ne comprenait pas car, il était en Tee-Shirt et il n'avait tout de même pas froid, cela était étrange mais Karot n'avait jamais cherché à comprendre. Il trouva plus intéressant de se balader dans la partie ancienne du village que partout ailleurs, pourquoi me direz-vous ? Eh bien, la nouvelle partie du village semblait être celle où se trouvait le quartier des affaires et tout ce genre de choses, ce fut d'ailleurs ce que Fûka lui confirma quelques secondes plus tard. Disons pour faire simple, que c'était le genre d'atmosphère dans laquelle Karot ne se sentait pas à sa place.

"Tu as bien raison, cette partie du village est régit par le calme ce qui en fait un parfait lieu d'habitat. Si tu devais partir de Shiinu, tu penses que ce serait dans combien de temps ? Tu y as déjà pensé ?"

Le genre de questions que celle Karot pouvait poser ? Il ne savait pas vraiment si c'était le cas mais en tout cas, il était bien vrai que c'était lui qui venait de poser cette question... Bah quoi ? C'était une question parfaitement normale après tout, elle signifiait juste la chose suivante : La jeune femme avait-elle déjà songé sérieusement à quitter Shiinu pour vivre ici ? Si c'était le cas, savait-elle quand elle désirait partir ? C'était des questions que l'on devait se poser pour avancer... Mais Karot fut brutalement séparé de sa petite amie à cause d'un homme qui la bouscula... Cet homme d'affaires, ou plutôt les cheveux de celui-ci prirent d'ailleurs mystérieusement feu... Alala, ce n'était pas vraiment que c'était dur de retrouver Fûka mais tout de même... Le jeune Karot sauta en l'air et atterrit derrière la jeune femme, il la prit alors par la main et sauta jusque sur un toit qui était à la limite loin de tout, isolé si vous préférez.

"Ça va ? Au moins ici nous serons tranquille... Les étoiles sont si belles d'ici."

Brusquement, Karot reparut derrière d'elle, sans que Fûka ne l'ai vu arrivé. Il lui prit la main et, d'un saut, les emmena sur un toit isolé, à la périphérie de la ville. Elle était émerveillé par les capacités physiques du jeune homme.

Elle remarqua que sa main était toujours logée dans la sienne. Elle sentit son pouls s'emballer.
Le ciel était magnifique. Les lumières des toits de Shiinu brillaient de mille feux, créant un spectacle splendide.
Fûka se pencha légèrement. Le toit sur lequel ils étaient posés semblait être celui d'un vieux bâtiment, sans doute une bergerie abandonnée quand la ville s'était agrandit.

- Ça va ? Au moins ici nous serons tranquille... Les étoiles sont si belles d'ici.

Fûka répondit avec un soupir de soulagement :

- Oui, merci... On finit encore sur un toit, fit-elle remarquer en plaisantant.

Elle se rappela la question qu'il lui avait posé avant qu'elle ne soit bousculé et répondit, avec le plus grand sérieux, une main levé au ciel, comme si elle voulait attraper les étoiles :

- J'y ai longtemps pensé, le jour de mon anniversaire.. mais... j'aime trop l'atmosphère détendue et convivial qu'il règne dans la pension pour m'installer ici aussi jeune... Peut-être plus tard..

Elle adorait trop la pension pour la quitter tout de suite. Il se passait trop de choses là bas pour qu'elle décide de s'en passer. Et puis, si elle quittait Shiinu, même si c'était pour le village à côté, voulait dire aussi quitter et voir moins souvent ses amis. Et maintenant qu'elle avait Karot...

Depuis qu'ils étaient loin de l'animation du village de Shiinu et des boutiques chauffées ouvertes sur la rue, la sorcière d'eau avait froid. Elle frissonna légèrement.

Sur un toit ? Ah oui c'était vrai qu'ils étaient à nouveau sur un toit... L'endroit où ils s'étaient rencontrés quelques heures auparavant était aussi un toit. A croire que c'était sur les toits qu'ils se sentaient le mieux. Peut-être était-ce le fait d'être si proche du ciel, des étoiles et du firmament. Karot se sentait certes bien partout mais, il fallait dire qu'être si proche du ciel qu'on avait l'impression de pouvoir attraper une étoile pour l'offrir à l'être aimé, c'était vraiment quelque chose qui faisait du bien. Quant aux projets de la jeune femme pour le futur, il était vrai que quitter Shiinu était vraiment quelque chose de difficile au vu de la convivialité qui régnait dans cette magnifique Pension. De toute façon, il fallait bien l'avouer, même si il le voulait, Karot n'aurait pas pu quitter cette pension parce que tous ses amis s'y trouvaient... Ainsi que Fûka, la fille qu'il aimait, à qui il sourit.

"Oui encore sur un toit. A croire que c'est notre endroit à nous. Tu as bien raison, la vie est Shiinu est bien trop belle. Tu vas bientôt commencer tes études ?"

Karot remarqua que Fûka avait froid, il fallait dire qu'il ne devait sûrement pas faire très chaud là où ils étaient... Pourquoi il utilisait le terme sûrement ? Mais vous n'avez pas suivi ou quoi ? Karot ne ressentait pas le froid depuis sa plus petite enfance. Mais bref, si vous n'avez pas suivi, tant pis pour vous. Karot prit donc sa petite amie dans ses bras et la serra contre lui. Il se sentait vraiment bien à ses côtés, plus que nulle part ailleurs. C'était la première fois que le jeune homme rencontrait l'amour et c'était une chose qu'il aimait vraiment. Il n'aurait jamais pensé qu'une femme pourrait prendre une telle place dans sa vie et pourtant. Le jeune Sorcier du Feu regarda Fûka tendrement avant de l'embrasser passionnément mais avec une infinie douceur. Il adorait le contact qu'il avait avec elle, il avait l'impression de devenir un autre, une entité plus puissante que tout... Ce n'était qu'une impression, mais c'était si bon d'être avec elle quoi qu'il en soit.

Le nuit était magnifique et aucun nuage ne semblait cacher les étoiles. Pourtant, Fûka sentait une étrange humidité dans l'air, et se sentait parfaitement détendue comme si... C'était les prémices d'un orage imminent. Mais elle n'eut pas le temps de sonder le ciel car elle se perdit dans la contemplation de son petit ami, qui lui posait de nouveau une question :

- Oui encore sur un toit. A croire que c'est notre endroit à nous. Tu as bien raison, la vie est Shiinu est bien trop belle. Tu vas bientôt commencer tes études ?

- Heu... Il faut que je remplisse les papiers et tout ça et... avec tout ce qu'il s'est passé pendant les vacances d'été, j'ai légèrement zappé la date d'inscription. Je crois qu'il est trop tard et que je suis bien partie pour une année sabbatique...

En parlant de ses péripéties des vacances d'été, n'était-il pas temps pour Fûka de parler à Karot de Kami ? Celle ci ne s'était pas manifestée depuis longtemps, certes, mais...

Elle n'eut pas le loisir de se questionner plus longtemps car, remarquant qu'elle avait froid, Karot la prit dans ses bras. Elle soupira de plaisir. Elle se sentait si bien blottie contre le torse rassurant du sorcier... Elle leva la tête pour lui dire quelque chose lorsqu'il l'embrassa passionnément, avec douceur.

Elle ressentit de nouveau l'immense sensation de puissance qui l'avait envahi lors de leur premier baiser. Elle se sentait entière et surpuissante, capable de soulever des montages, et en même pleine d'une douceur inégalée, comme si les deux personnalités différentes de la sorcière d'eau étaient enfin réunies, ensemble et d'accord.

Elle passa ses bras autour du coup du jeune homme et palpa sa nuque avec ardeur, fourrageant dans ses cheveux blonds. Elle prolongea le baiser avec passion. Elle même ne comprenait pas trop la force du désir qu'il l'habitait, ayant été trop jeune pour ressentir a avec Théo (elle avait 7ans, en même temps...) et sa relation avec Kyo n'ayant pas pu être aussi intime, puisqu'il avait disparu au terme d'une mystérieuse aventure avec son frère Lemiyu...

Elle sentit soudain une goutte d'eau tomber sur son bras, telle un effleurement de fine dentelle sur sa peau. Elle arrêta brusquement le baiser et leva la tête vers le ciel. D'énormes nuages, qui étaient auparavant cachés pas les grands arbres de la forêt de Shiinu, juste derrière eux, surplombaient le couple. L'orage était là, cause des sentiments et des sens exacerbés de la sorcière d'eau.

Une pluie drue se mit à tomber sur les amoureux et elle entendit le bruit d'un éclair tout près. Ils avaient intérêt à se mettre rapidement à l'abri, elle le pressentait. Même si elle ne risquait rien de l'eau, la pluie faisant entièrement partie d'elle et lui procurant un immense sentiment de bien être, les éclairs lui étaient par contre dangereux, comme n'importe quel humain. Et repousser un orage aussi avancé lui semblait au dessus de ses forces.

Tout ce qu'il s'était passé pendant les vacances d'été hein ? Karot ne se demandait même pas de quoi Fûka parlait. La vie qu'avait la jeune demoiselle avant leur rencontre n'était pas forcément le problème de Karot. Bien sûr il apprécierait d'être au courant mais ce n'était en rien une obligation, si la Sorcière de l'Eau voulait lui dire ce qu'il s'était passé, elle le ferait mais ce ne serait pas lui qui le demanderait. Mais bref, comme toujours, le contact qu'il avait eu avec la jeune femme lors de leur baiser était vraiment magique. Il se sentait tellement fort aux côtés de celle-ci, pourquoi donc ? Il se posait toujours cette même question inlassablement... Était-ce juste parce que leurs éléments étaient complémentaires ou était-ce dû à l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre ? Peut-être cela voulait-il dire qu'ils étaient complémentaires autant physiquement, que mentalement, que magique ? Karot ne trouvait que cette explication et c'était en plus celle qui lui convenait le mieux.

Karot avait soudain un souvenir qui remonta à la surface... Sa vie dans le monde des humains n'avait pas été facile pour tout dire... Il était un homme ou plutôt adolescent assez mignon d'après les dires de beaucoup de personnes mais, le fait était qu'il était déjà trop mature pour son âge... Il se souvenait encore et toujours les larmes d'une gamine, ces larmes qui coulaient par sa faute. Il n'avait pas voulu la blesser mais il n'était à l'époque pas capable de contrôler sa franchise... Il lui avait donc dit en tout franchise qu'elle était trop gamine pour qu'il se passe quoi que ce soit. De plus, il ne s'intéressait qu'à son entraînement et non aux gamines. Il se souvenait encore des larmes qui coulèrent sur la joue de la jeune fille, ces larmes qui étaient semblable aux gouttes de pluie qui tombaient sur la jeune femme et lui-même... Un orage se présageait et mieux valait se mettre à l'abri.

"Nous devrions nous réfugier quelque part, les éclairs sont dangereux pour toi."

Faire taire la Foudre avec le Feu ? C'était une chose qui était possible mais il fallait vraiment être extrêmement doué et téméraire... Certes, Karot était téméraire mais il ne préférait justement pas, s'attirer les colères de la Foudre. Il prit donc la main de sa petite amie avec un petit sourire et sauta du toit avec douceur. Il marchèrent alors quelques minutes avant de trouver une maison, une maison qui semblait abandonnée mais qui protégeait plutôt bien de la pluie. La température semblait encore avoir baissé à cause de la pluie qui commençait à devenir torrentielle. Karot serra encore Fûka dans ses bras et la regarda pendant quelques secondes, les yeux du jeune homme étaient maintenant devenus gris acier mais cela n'avait pas grande importance sauf que, c'était la première fois que ses yeux changeaient indépendamment de couleur aussi souvent en si peu de temps.

"Tu n'as pas trop froid ?"

- Nous devrions nous réfugier quelque part, les éclairs sont dangereux pour toi.

Elle acquiesça, sans faire de commentaires. Comment faisait-il pour deviner tout de suite tout d'elle ? La pluie commençait à tomber vraiment fort, mais cela ne dérangeait pas Fûka. Elle adorait le contact de l'eau ruisselant sur son corps, à travers ses vêtement et dans ses cheveux. Si seulement le vent froid, si fort que les arbres de la forêt courbaient déjà leurs têtes, pouvait s'arrêter, de même que la foudre, et ce serait en fait le temps idéal pour la sorcière d'Eau.

C'est alors que Karot lui prit la main, un petit sourire aux lèvres. Elle le laissa faire. Il sauta, lui faisant encore une fois démonstration de sa condition physique plus qu'admirable, et ils atterrirent sur les pavés mouillés d'une petite ruelle du village.

Tous les habitants avaient désertés les rues, bondées peu de temps auparavant. L'orage avait fait fuir toute forme de vie. Ils marchèrent quelques minutes la main dans la main, le pas pressé, cherchant un abris. Karot s'arrêta soudain devant une vieille maison tout en pierre, assez haute de deux étages, et couverte de lierre. La cours semblait abandonnée.

Le jeune homme se tourna vers elle et la regarda. Elle remarqua alors que ses yeux étaient devenus d'un gris d'acier. Ils restaient d'un magnétisme déconcertant. Il la serra dans ses bras et lui demanda :

- Tu n'as pas trop froid ?

Fûka frissonna. Elle avait un instant oublié ce détail dans les bras de son petit ami. Elle regarda sa jupe trempée et son chemisier blanc, plutôt transparent à présent. Il dévoilait le soutien gorge en fine dentelle que Fûka portait ce jour là. Elle rougit et croisa les bras sur sa poitrine. Elle s'éclaircit la gorge en disant :

- Si, je suis frigorifiée... Entrons vite.

Elle poussa le haut portail en fer forgé et pénétra dans la cour, pour aller s'abriter rapidement sous le porche qui protégeait la porte d'entrée de la maison abandonnée. Elle entra avec précaution et les gons rouillés grincèrent. La première pièce était en ruine. Des livres jonchaient le sol, un parquet usé. De vieux fauteuils trônaient près d'une cheminée ancienne, couverte de poussière. Un vieux escalier en colimaçon courrait dans un coin de la pièce, seul accès aux étages supérieurs, d'après ce que Fûka pouvait en juger. Elle remarqua une autre porte, sans doute celle de la cuisine.

Bizarrement, il faisait assez chaud dans toute la maison, une sorte de chaleur humide que dégageait les vieilles choses.
Fûka murmura :

- Quelle ancienne demeure... Tout cela semble assez vieux. Et assez sinistre...

Elle avait froid, c'était quelque chose de parfaitement logique quand on savait que la température devait être inférieur à 6 degrés. Avoir froid... Était-ce une sensation si désagréable que ça ? C'était une question que Karot se posait souvent, il avait finit par trouver une réponse qui lui semblait être correct. Vu la réaction des gens quand le froid arrivait, il était sûr que subir celui-ci ne devait pas être très agréable cependant... C'était une sensation que Karot aimerait parfois ressentir, juste pour voir ce que cela faisait, le jeune Sorcier du Feu était quelqu'un d'assez singulier je vous l'accorde mais c'était ainsi. Après tout, c'était cela qui faisait qu'il était... Unique. Bref, l'endroit dans lequel ils se trouvaient, malgré le fait qu'il soit assez vieux et sinistre, semblait émaner de la chaleur qui réchaufferait sûrement Fûka, et ce n'était pas du tout Karot qui était la cause de cette hausse de température. Même si c'était à la base ce qu'il comptait faire, il semblait que ce ne soit pas nécessaire, mais c'était tout de même assez étrange. Fûka était toute mouillé mais le jeune homme n'avait même pas remarqué que son haut était devenu transparent, du moins pas avant qu'elle ne mette ses mains dans le but de cacher sa poitrine.

"C'est en effet une demeure assez ancienne. Il semblerait qu'elle aie été abandonné d'ailleurs. C'est plutôt désordonné d'ailleurs mais... La pluie ne risque pas de s'arrêter, ce ne serait pas dérangeant si il n'y avait pas les éclairs avec. Donc... Peut-être devrions-nous passer la nuit ici ?"

C'était la meilleure solution, car elle garantissait la sécurité et qu'au moins ils seraient ensemble. De toute façon, Karot refusait d'exposer Fûka au danger, surtout que l'électricité était très dangereuse pour les Sorciers de l'Eau. Et puis, cette maison n'était pas si terrible que ça, il suffisait de faire un peu de ménage et elle serait comme neuve. Et... Comme tout Homme autonome, Karot savait faire le ménage, la cuisine et tout ce qui était nécessaire pour vivre sans l'aide de personne. Ou du moins participer à la vie de la communauté dans laquelle il se trouvait, alors... Ce n'était pas vraiment cela qui posait problème, la vraie question était... N'était-il pas trop tôt pour qu'ils dorment dans le même lieu et peut-être dans le même lit pour protéger Fûka du froid ? Karot n'avait aucune idée particulière, mais c'était peut-être une question que se posait la jeune femme.

- C'est en effet une demeure assez ancienne. Il semblerait qu'elle aie été abandonné d'ailleurs. C'est plutôt désordonné d'ailleurs mais... La pluie ne risque pas de s'arrêter, ce ne serait pas dérangeant si il n'y avait pas les éclairs avec. Donc... Peut-être devrions-nous passer la nuit ici ?

Fûka approuva d'un signe de tête en passant une main dans ses cheveux mouillés. Elle s'avança dans la maison, toute dégoulinante et dit en se retournant vers Karot :

- Oui, je crois que ce serait mieux... Surtout que je sens, ou plutôt je sais, que l'orage ne s'arrêtera pas avant demain matin, au moins...

Elle monta l'escalier et dit :

- Je vais voir s'il y a des vêtements que je pourrais me mettre sur le dos...

Le premier étage était constitué de seulement deux grande pièces, trois si l'on comptait le dressing. La chambre était pleine de poussière. Un grand lit à baldaquin, deux tables de chevet en bois ancien, un grand tapis tissé, un grand bureau en ébène, un grand siège à dossier... Bref, tout était grand et vieux, couvert de poussière et semblait avoir été inutilisé depuis des lustres.

La sorcière d'eau s'assit sur le lit, constatant que le matelas, malgré sa saleté, était resté délicieusement moelleux. C'est alors qu'elle réalisa que, s'ils restaient là pour la nuit, ils allaient devoir dormir dans le même lit, puisqu'elle n'en voyait aucun autre. Elle rougit. Elle fondait dès qu'elle se retrouvait dans les bras de Karot, que se passerait-il s'ils devaient dormir ensemble ? Dès le premier soir ? Fûka n'avait jamais... vraiment eu d'expérience en ce domaine.
Son seul contact était les étudiantes qui venaient à l'infirmerie de Shiinu en catastrophe. Elle secoua la tête et chassa ces pensées. On verrait bien...

Elle chercha à s'occuper l'esprit et entra dans la salle de bain. C'était aussi une immense salle, avec une grande baignoire sur pied, sans pommeau de douche. Elle tourna le robinet légèrement rouillé. Un fin filet d'eau en sortit, pour se transformer ensuite en véritable jaillissement qui éclaboussa encore plus la sorcière d'eau. Evidemment, c'était froid, mais elle s'en contenterait.

Elle prit d'abord soin d'explorer le dressing. Il était immense, remplit de vieilles robes plus moches et ringardes les unes que les autres. Elle soupira. Elle ne pouvait pas continuer à porter ce chemisier transparent et trempé, sinon elle allait finir gelée. En même temps, la Glace n'était-elle pas son élément ? Elle rit.

Elle finit par trouver enfin une simple robe noire en dentelle, à longues manches et au col bateau, dévoilant ainsi ses graciles épaules. Fûka prit une douche rapide puis l'enfila, et releva ses cheveux en un chignon lâche, des mèches rebelles s'en échappant et encadrant son visage en forme de coeur. Elle remarqua que c'était la première fois qu'elle se changeait autant de fois en une journée. D'ailleurs, tout avait été plus qu'étrange, ces derniers temps...

Elle leva les yeux au plafond et remarqua une trappe. Elle se rappela que, sur la façade, elle avait compté deux étages. Elle venait sans doute de dénicher le grenier. Elle prit une chaise et monta dessus, pour atteindre la vieille ouverture. Mais impossible de l'ouvrir. Elle descendit rapidement les escaliers et dit :

- Karot, tu peux venir m'aider ?

Elle avait le sentiment qu'il fallait ouvrir cette trappe, juste pour les choses qui se trouvaient derrière. C'était un pressentiment étrange, mais elle sentait qu'elle devait le suivre.

Fûka était montée à l'étage pour voir si elle pouvait trouver des vêtements qui pourraient lui convenir. Il fallait dire que la pluie avait extrêmement mouillée ses vêtements et qu'elle était de ce fait munie de vêtements qui étaient pour le moins transparent. Ce n'était pas vraiment que Karot regardait à ces endroits-là ou quoi que ce soit mais même si elle avait mit quelque chose de plus sombre, qui ne se serait pas révélé transparent... Le fait était, qu'il était désagréable de porter des vêtements mouillés même quand on était une Sorcière de l'Eau, enfin... La dernière partie, Karot le supposait seulement car lui était un Sorcier du Feu et ses vêtements mouillés se réchauffaient extrêmement vite. Ils étaient d'ailleurs déjà secs alors que la jeune demoiselle était partie en haut pour se changer. En attendant, il fallait bien que Karot fasse quelque chose non ?

Il enleva alors sa chemise et la posa dans un coin, il chercha alors un peu partout dans les placards remplis de poussières et de toiles d'araignées afin de trouver de quoi nettoyer cette maison. Pour commencer, il prit le balai et nettoya tout le sol du bas afin que celui-ci ne soit plus du tout couvert par la poussière... Après cela, il prit une serpillère et un produit pour nettoyer le sol... Bon les produits étaient vieux mais au moins ils nettoyaient encore, il fallait juste y mettre un peu plus de vigueur qu'à l'accoutumée. Une fois que le sol brilla enfin, Karot alla vérifier les murs et à son grand étonnement, ceux-ci étaient parfaitement propres, par parfaitement propres, le jeune Sorcier voulait dire qu'il n'y avait aucune tâche impossible à enlever, il fallait juste enlever la poussière et les toiles d'araignées... Et ce fut ce que le jeune homme fit. Il ne restait plus qu'à nettoyer et ranger les meubles, Karot rangea donc les livres dans la bibliothèque, la vaisselle cassée à la poubelle, les détritus aussi. Hmm, avait-il oublié quelque chose ? Ah, nettoyer les vitres ! Il fallait qu'il le fasse au plus vite. Combien de temps tout cela lui avait pris ? Peut-être une dizaine de minutes, et oui... Être ultra rapide pouvait servir pour le ménage. Il ne restait plus qu'à faire à manger, tout ce qui avait dans le garde manger était encore consommable mais il fallait l'utiliser avec précaution car c'était là depuis longtemps tout de même. Il était sur le point de faire quelque chose quand Fûka lui demanda son aide en haut. Il était toujours torse nu mais bon, ce n'était pas si grave après tout...

"J'arrive."

Karot monta donc en compagnie de Fûka jusqu'au premier étage, elle le mena jusqu'à une trappe... Une trappe qui devait sûrement mener vers le deuxième étage, ce deuxième étage qui devait d'ailleurs sûrement être le grenier ou quelque chose du genre... Mais il y avait quelque chose de particulier dans ce grenier... Cette chose, Karot la sentait mais il ne pouvait pas la décrire... C'était un sentiment assez indescriptible mais auquel il trouverait bientôt une signification... Une signification qui serait peut-être d'ailleurs très intéressante pour le couple... Le couple de Sorciers qui venait de se former et d'ailleurs Karot se demandait... Oui, il se demandait si Fûka ressentait la même chose que lui vis-à-vis de cet endroit... Mais bref, il était maintenant d'ouvrir cette trappe, apparemment on ne pouvait pas l'ouvrir de manière orthodoxe alors... Karot sauta en l'air et mit un coup de pied vers le haut afin de toucher la trappe, le verrou sauta et il ne restait plus qu'à ouvrir la trappe et c'est ce que le jeune homme fit.

"Je monte en premier au cas où."

Impossible de savoir ce qu'il allait y trouver, il annonça qu'à première vue tout allait bien tandis qu'il émettait de la lumière grâce à ses flammes... Ce qu'il voulait dire par tout allait bien était qu'il n'avait repéré aucune présence hostile mais... La lumière qu'il émettait venait à peine de devenir assez puissante pour pouvoir distinguer ce qu'il y avait dans cette fameuse pièce qu'était ce grenier. Il aida alors Fûka à monter.

- J'arrive, répondit Karot.

Il monta les marches avant elle et Fûka remarqua que tout était impeccable. Elle écarquilla les yeux, admirative. Jamais elle n'aurait pu faire autant en si peu de temps. Le sol était brillant, les livres rangés, les carreaux lavés... Karot semblait même s'être préparé à commencer le repas.
Elle si dit qu'il était vraiment parfait.

Elle vit qu'il était torse nu lorsqu'elle aperçu sa chemise noire sur le dossier de la chaise. Elle regarda les muscles de Karot avec admiration d'abord, s'attardant sur ses étranges tatouages. Mais c'était surtout et toujours les yeux du garçon qui l'attiraient irrésistiblement.

Le jeune homme observa d'abord la trappe puis il l'ouvrit avec un coup de pied jeté. Le verrou sauta et il abaissa la trappe. Il monta à l'étage et l'éclaira avec un peu de feu. Il annonça que tout allait bien. Fûka ressentait un étrange sentiment, comme si son coeur s'ouvrait peu à peu. Karot tendit sa main à Fûka et l'aida à monter.

Elle arriva dans une pièce légèrement éclairée. Elle observa la salle et remarqua, dans un coin, une étrange forme. Elle s'approcha d'elle peu à peu.
C'était une grande statue en pierre. Qui représentait... Fûka.

Enfin, une Fûka plus âgée, une expression féroce sur le visage, brandissant une grande baguette magique. Ses cheveux étaient courts et coupés au carré. Elle était dos à dos avec un autre mage, qui brandissait son poing lui aussi. Fûka chercha une légende et la trouve :

"Kami, la Mage Bleue et..."

Le reste était effacé.

Elle contempla la statue avec effarement. Kami était son portrait craché. Elle sentit l'esprit à l'intérieur d'elle remuer avec gêne. C'est alors que Fûka toucha quelque chose, du bout de son pied. Elle se baissa pour le ramasser.

Elle tenait en sa main la reproduction exacte de la baguette de Kami. Et elle sentit une immense puissance couler dans ses veines.

C'est alors qu'elle remarqua un détail familier sur le poing du Mage de la statue.
Mais elle était trop absorbée par la baguette pour s'en rendre compte. Elle murmura :

- Mais qu'est ce que c'est que cette maison ?

Cette salle était très étrange... Karot avait l'impression d'être déjà venu ici dans son enfance, mais il ne se souvenait plus à quelle occasion, mais cela n'était de toute façon sûrement qu'une impression... C'était la première fois que le jeune Sorcier allait à Shiinu, alors comment était-il possible que celui-ci soit déjà venu ici ? Non, c'était seulement l'imagination du jeune homme, il était impossible que... Mais, attendez il se souvenait de quelque chose : Ce dont il s'était soudain souvenu le lendemain de sa rencontre avec Zero, la salle dans laquelle le père de Karot lui dessinait des choses sur le corps, cela s'était détaillé lorsqu'il attendait Fûka quand elle prenait sa douche... Il n'avait pas jugé nécessaire d'en parler mais il avait pu voir que les tatouages qu'il possédait avaient été fait par son père mais... Il ne savait pas encore à quoi ils servaient.

La Statue de Pierre près de laquelle se trouvait Fûka représentait une personne qui ressemblait étrangement à la jeune Sorcière... Kami, la Mage Bleue ? Karot avait déjà entendu parler de celle-ci et le Mage qui se trouvait dos à dos avec elle était... Au début il n'y avait rien décrit, tout avait été effacé à propos de l'autre Mage mais... Quand Karot s'approcha de la statue, sa bague se mit à briller et une inscription se marqua en rouge Feu : Kai, le Mage Rouge... Qui cela pouvait-il bien être ? Il possédait Ryuu, ou plutôt la Bague dans laquelle celui-ci était scellé. Karot la toucha et il eut instantanément une vision du passé de la Bague et du sien. Le plus Puissant Mage du Feu, c'était ainsi qu'était qualifié Kai à l'époque ? Ryuu était un des deux Dieux Dragons ? Ken avait réussit à sceller Ten ( le Deuxième Dieux Dragon ) en Karot ? Grâce à ses tatouages ? Les liens qu'il avait avec Fûka étaient bien plus profonds qu'il ne le croyait ? Le destin avait pourtant décidé de ne plus jamais se faire rencontrer ces deux Familles ? Kami et Kai étaient l'un pour l'autre... La vision s'arrêta alors mais Karot oublia instantanément tout ce qu'il avait vu... Tout lui reviendrait graduellement aux bons moments, c'était ce que lui avait dit une voix dans sa tête.

"Il semblerait que nos ancêtres se connaissaient et que cette Maison à un lien avec eux..."

(C'est fait exprès que l'ancêtre s'appelle Kai ? Woaw, le quiproquo @@)

- Il semblerait que nos ancêtres se connaissaient et que cette Maison à un lien avec eux...

Fûka ne répondit pas. Kami lui avait de nouveau adressé la parole, et elle était en pleine discussion avec l'esprit l'intérieur d'elle.

Kai... On peut dire que ça fait longtemps.

Tu veux dire... Que c'est Kaï, ton mari ? Le vampire ?

Fûka secoua la tête. Non, pas possible. Elle ne pouvait pas posséder même un lointain lien de parenté avec Karot. Elle... elle était amoureuse du Sorcier ! Que se passerait-il s'ils étaient de lointain cousins ? Elle sentit l'horreur lui monter à la tête.

Non, non, non ! Ne t'inquiètes pas... Hum. Comment t'expliquer sans trop en dévoiler ?

Fûka cessa de trembler.

Alors ? demanda-t-elle d'un ton impérieux.

Elle sentait qu'elle devait savoir. Elle avait l'irrésistible impression que c'était important.

Il y a une bonne cinquantaine d'année, je parcourais le monde, mi Mage blanche, mi Mage noire. Je n'ai jamais su me décider entre les deux Magies. Comment dire ? J'usais des deux, pour ce qui me paraissait juste. C'est pourquoi certains historiens me décrivent comme le Mal incarné, alors que certain disent que je suis une personnification de la Bonté.
Mais la vie se situe au delà de tout ça. Le Bien et le Mal sont deux choses relatifs...

C'est pas trop le sujet. Dis moi ce que signifie cette statue.

J'y viens, j'y viens. Fûka entendit Kami soupirer. En fait, j'ai rencontré Kai, le Mage Rouge, sur la route, lors d'une épique aventure, et on a fait équipe un petit moment, notamment pour cette sale histoire de Dieux Dragons.

QUOI ?! LES DIEUX DRAGONS ?

Ouais, mais s'pas important,dit Kami l'air de celle qui ne veut pas trop en dévoiler.Ensuite, on s'est séparés et j'ai fait la connaissance de Kaï, Vampire, qui m'a habilement séduite. Et avec qui j'ai eu ta grand mère et ton grand oncle.
Bref, voilà. C'est tout. Tu es rassurée ? Tu n'a AUCUN lien de parenté avec ce séduisant jeune homme. D'ailleurs, pourquoi tu ne lui a toujours pas parlé de moi, hein ? T'attends quoi ?
Bon, je te laisse, y'a... Merde, heuu...

Kami se tut. Fûka essaya de la faire parler de nouveau mais l'esprit était têtue. Et bizarrement occupée dans les tréfonds du corps de Fûka.
Celle ci se tourna vers Karot, et lui dit :

- Nos ancêtres ont combattus ensemble... Des certains Dieux Dragons...

Fûka pencha la tête sur le côté et se frappa la tête :

- J'ai lue quelque chose à ce sujet mais... Impossible de m'en souvenir...

Karot était en train de réfléchir tandis que Fûka était en train de communiquer avec Kami d'après les apparences... Le jeune Sorcier essayait quant à lui de se remettre de cette vision dont il ne se souvenait pratiquement pas du tout. A quoi cela servait d'avoir des visions si on ne se souvenait de rien ensuite ? Cela n'énervait pas Karot mais il n'aimait tout de même pas trop cela, mais c'était sûrement qu'il n'était pas encore digne d'entendre ou plutôt de voir la vision en intégralité. En attendant, le jeune Karot se demandait bien ce qu'il avait pu se passer dans cette Maison, et surtout quelle était la relation entre les deux ancêtres... Il espérait qu'il ne se soit rien passé de ce genre entre eux car sinon la relation qu'il avait avec Fûka ne pourrait continuer... Car pouvant être considérée comme incestueuse. Mais heureusement, la jeune Sorcière de l'Eau ne le mentionna pas, ce qui signifiait sûrement qu'il n'y avait rien eu. Oh, des Dieux Dragons ? Comme c'était étonnant.

"Oh, les Dieux Dragons ? Ryuu est l'un d'entre eux. Mais il semblerait qu'il dorme... Bref, mangeons ! Nous n'en apprendrons pas plus dans cette pièce."

Karot sourit en disant cela, si il plaisantait ? Bien sûr que non ! Il était bel et bien l'heure de manger, son ventre le lui répétait depuis maintenant quelques minutes... Et comment savait-il qu'ils ne trouveraient rien d'autre ici ce soir ? Eh bien c'était simple : Ni Kami, ni Ryuu n'acceptaient de communiquer avec les deux Sorciers. Pour Karot c'était l'une des premières fois depuis qu'il avait réussit à contrôler le Dieu Dragon qu'était Ryuu... Mais encore une fois, cela n'avait plus très grande importance pour le moment, il fallait manger et rien n'était encore prêt... Et il fallait aussi décider ce qu'ils allaient manger et tout le reste, et enfin... Ils pourraient dormir. Ensemble ? Ah, Karot avait presque oublié ce détail... Ce n'était pas vraiment gênant, juste inattendu... Ce qu'il se passerait cette nuit ? Karot n'en avait aucune idée, mais alors aucune !

[Non, non, aucune idée…
Bref, désolée pour ce RP pas terrible mais grosse panne d'inspiration >>"]

Cela désolait Fûka de ne pas se souvenir de sa lecture. Ce n'était pas dans ses habitudes. Elle avait une fantastique mémoire, et elle se souvenait de tout, hormis d'une partie de son passé. Les Dieux Dragons en faisaient-ils partis ? Voilà un mystère de plus.

- Oh, les Dieux Dragons ? Ryuu est l'un d'entre eux. Mais il semblerait qu'il dorme... Bref, mangeons ! Nous n'en apprendrons pas plus dans cette pièce.

Fûka enviait la décontraction du Sorcier. Elle était toute chamboulée par ces découvertes, alors que lui semblait appréhender les choses d'une manière complètement naturelle. Mais il avait raison : ils n'en apprendraient pas plus dans cette pièce.

Elle lui emboîta le pas, et ils descendirent prudemment de l'échelle du grenier. Fûka fit bien attention à la baguette de Kami : la robe qu'elle portait n'avait évidemment pas de poches, aussi elle alla ranger l'antique objet dans avec ses affaires qui séchaient toujours dans la salle de bain.
C'est en passant dans la chambre ancienne au grand lit qu'elle se rappela que… Elle rougit et secoua la tête. La sorcière d'eau jeta un coup d'œil à Karot, torse nu et se dit que… Non. Elle se refusait de penser à ce genre de choses, pas maintenant.
D'abord, trouver de quoi manger.

Elle descendit dans la cuisine et fouilla les placards. Elle était assez étonnée de voir que tout était encore comestible. Cette Maison était vraiment étrange.
Elle remarqua qu'il y avait encore des épices et des herbes. Elle fouilla pour trouver avec quoi les mélanger et sortit un paquet de riz. Elle se tourna vers Karot et demanda :

- Ca te va ? Je ne sais pas vraiment quoi cuisiner d'autre, surtout que, de mon côté, il n'y a pas l'air d'avoir autre chose que des féculents, du genre riz ou pâtes… Et toi ?

Ils étaient donc maintenant tous les deux dans la cuisine et ils cherchaient de quoi manger... Pourquoi tout était encore comestible ? Cela restait un des grands mystères de cette maison, peut-être était-ce la Magie qui régnait dans cette Maison qui faisait que rien ne pourrissait... En y réfléchissant, ni les murs ni aucune des parties du sol ne présentaient une seule trace de moisissure ou de quelque chose du genre. Seul, la saleté perdurait ici, enfin ça c'était avant que le jeune Sorcier qu'était Karot ne fasse le ménage. Bref, apparemment il n'y avait que des féculents du côté de Fûka, ainsi que certaines épices... Du riz ? On pouvait faire beaucoup de choses avec le riz et cela avec tout... De son côté, Karot cherchait dans ce qui semblait être le Frigo, bizarrement il y avait encore de l'électricité dans cette Maison... Et en plus, le Frigo était un véritable paradis, viandes et légumes frais étaient présents... Tout ce qu'il fallait pour faire à manger quoi.

"De mon côté j'ai tout ce qui est frais. Autrement dit, Viandes, Poissons et Légumes. Je m'occupe de la Viande, du poisson et des Légumes si tu permets ?"

Karot était un expert dans la préparation de nourriture, il fallait bien quand on avait un père peu présent en dehors des entraînements et qu'on avait un appétit aussi développé que celui de jeune homme. Et puis, faire à manger était un plaisir presque aussi grand que celui de manger un bon petit plat, bien préparé et fait avec amour surtout. La Cuisine devait aussi être fait avec Amour comme toutes les autres choses de la vie, c'était en faisant les choses avec et par Amour qu'on les réussissait réellement... Enfin, c'était le cas pour la plupart des choses que Karot avait entreprit jusqu'à ce jour. Car il avait toujours tout fait pour ses amis et, même si c'était censé être uniquement de l'amitié... Il aimait ses amis, pas comme il aimait Fûka bien entendu... Mais il les aimait quand même quoi qu'il arrive, et il pourrait donner leur vie pour eux comme déjà dit.

[ Ça arrive à tout le monde. ^^ ]

[Et ça empire, ça empire... Fallait vraiment que ça tombe sur la cuisine ? Moi, je ne suis douée qu'en pâtisserie !]

- De mon côté j'ai tout ce qui est frais. Autrement dit, Viandes, Poissons et Légumes. Je m'occupe de la Viande, du poisson et des Légumes si tu permets ?

Fûka dit en haussant un sourcil :

- Attends, je ne vais pas te laisser tout le travail ! Tu as fait le ménage sur tout l'étage du bas, alors que moi je me changeais au dessus... Faire du riz, c'est ce qu'il y a de plus facile !

Elle prit une casserole, la rinça quelque peu, puis mit de l'eau dedans. Elle alluma le gaz en dessous du récipient et le referma d'un couvercle, pour que l'eau bouille plus vite.

- Tu vois, j'ai encore ce qu'il y a de plus simple !

La sorcière d'eau se posta à côté de Karot et lui prit les légumes des mains, en disant :

- Il vaut mieux que je m'occupe de ça, parce que j'ai horreur de manipuler la viande... qui finit toujours brûlée.

Elle réfléchit à ce qu'elle pouvait faire avec tout ça, puis finalement opta pour simplement une salade. Après tout, elle ne faisait pas dans la haute gastronomie, enfin, pas quand elle était loin du Manoir.
Elle fit remarquer en riant quelque peu :

- On saute vraiment toutes les étapes : on fait déjà la cuisine côte à côte...

[ xP tu feras le dessert alors ]

Fûka voulait donc s'occuper des légumes, il fallait dire que le riz n'était pas ce qu'il y avait de plus dur à faire, il suffisait de faire bouillir de l'eau et de mettre le riz dans celle-ci... Il y avait en effet quelques variantes possible mais cela restait tout de même assez simple, il suffisait de s'y connaître un minimum en gastronomie, ce qui était largement le cas du jeune Sorcier qu'était Karot. Bref, la Viande et le Poisson, voilà ce que Karot se devait de préparer... Cela était tout un art, voilà comment l'on pouvait qualifier la préparation de ces ingrédients... Cela demandait beaucoup de technique, un très bon dosage des épices et beaucoup d'autres choses. Mais ça c'était seulement quand on voulait faire de la nourriture de premier choix, ce qui était toujours le désir de Karot quand il faisait à manger. Quand on aimait manger les choses bien faites, le mieux était de soi-même faire de la bonne nourriture non ?

"Oui c'est vrai, ça nous donne un petit aperçu de ce que sera notre vie commune dans le futur."

Karot sourit à la jeune demoiselle qu'était Fûka, cette Sorcière de l'Eau qu'il avait rencontré.. C'était vrai qu'ils sautaient vraiment toutes les étapes, ils ne se connaissaient que depuis quelques heures, choquant certes mais c'était la vérité... Ils s'étaient rencontrés en fin d'après-midi et on était maintenant en pleine soirée, une journée ne s'était même pas encore écoulée qu'ils faisaient déjà à manger ensemble et... Ils allaient bientôt dormir ensemble, ce qu'il allait se passer durant cette nuit ? Cela n'était toujours pas précis dans la tête du jeune Sorcier, il n'y pensait que parfois pour faire court, histoire de ne pas trop stresser et se poser trop de questions. La découpe et l'assaisonnement de la Viande et du Poisson était maintenant achevée, il ne restait plus qu'à mettre le tout à chauffer tout en préparant la sauce pour accompagner chacun de cet mets.

[Ok x3]

- Oui c'est vrai, ça nous donne un petit aperçu de ce que sera notre vie commune dans le futur.

Fûka sourit et dit, avec humour :

- Tu me vois assez vieille et mature pour être mariée avec des enfants ?

Fûka s'était toujours imaginée, dans le futur, comme une habitante de Shiinu. Elle aurait une maison dans la partie ancienne du village et serait infirmière dans la Pension. Un jour, elle avait rêvé qu'elle avait deux filles, deux petites jumelles aux cheveux bleus et aux grands yeux gris/verts qui se serraient prénommées Miki et Maka. Mais elle n'avait que 18ans, et tout ça, ce n'étaient que des choses qu'elle et Ami imaginaient lorsqu'elles en discutaient.

Elle voulait d'abord voyager, voir le monde, rencontrer des gens, élargir ses connaissances. Elle satisfaisait pour l'instant son imagination avec les livres et les atlas de la bibliothèque. Mais, pour réaliser ses rêves, il faudrait qu'elle quitte l'île, même pour seulement quelques semaines. Et pour l'instant, c'était inenvisageable.
Elle partagea son point de vue avec Karot, tout en cherchant la farine dans un placard :

- J'aimerais bien voyager, pour voir toutes les merveilles de ce monde mais…

Elle ne termina pas sa phrase, car elle avait malencontreusement fait tomber le sucre par terre. Heureusement, le paquet n'était pas ouvert et rien ne s'étala sur le sol.
La sorcière d'eau allait et venait dans la petite cuisine, frôlant parfois, avec la fine dentelle de sa robe, Karot.
Une fois qu'elle eut réuni tous les ingrédients et instruments nécessaire à son projet, elle les prépara avec une main experte.

Elle termina sa tarte alors qu'une délicieuse odeur de viande rehaussée d'épices commençait à régner dans la cuisine. Elle fronça le nez de manière adorable. Karot avait l'air d'avoir préparé quelque chose de délicieux.
Après avoir mit son moule au four, elle annonça Karot :

- Pour le dessert, c'est tarte meringuée au citron… Désolée de ne pas t'avoir demandé ton avis, réalisa-t-elle. Mais, en réalité, c'est ce genre de tarte que j'aime par-dessus tout… avoua la sorcière avec une certaine gêne.

Elle ne l'avait jamais dit à personne, pas même à Ami. Bizarrement, les gens se mettaient toujours en tête, lorsqu'ils voyaient Fûka ou même qu'ils lui parlaient, qu'elle aimait plus les myrtilles, ou autres baies ou fruits des bois. Et, pour ne pas les vexer, elle ne les détrompait pas. Mais la sorcière d'eau adorait l'acidité acidulée du citron, surtout quand elle était mélangée à la douceur le la meringue.

Elle s'échappa de la cuisine rendue étouffante, et dressa la table. Elle dénicha d'abord une nappa blanche, qu'elle dépoussiéra. Puis elle dressa l'argenterie qu'elle avait dénichée dans un vieux comptoir. Elle sortit les verres à eau en cristal et mit aussi les verres à vin, pour le style, même si elle n'avait trouvé d'alcool nulle part et que, de toute façon, elle n'en buvait pas, le tenant très mal. Elle remplit la carafe avec de l'eau cristalline, sortant tout droit de ses paumes, puisqu'elle ne savait pas si celle du robinet était potable et qu'elle n'avait pas aperçue la moindre bouteille.

Elle retourna dans la cuisine et emmena les plats de légumes et de riz sur la table. Elle revint ensuite pour surveiller sa tarte et pour voir si elle ne pouvait pas être d'une quelconque utilité au sorcier du Feu.

Fûka était une pâtissière de très grand talent d'après ce que pouvait sentir Karot. L'odeur qui sortait du four était vraiment alléchante, beaucoup plus que celle qui s'échappait de la viande et du poisson qu'il préparait et qui était presque prêt d'ailleurs. Les sauces aussi d'ailleurs, il y avait toute une variété de sauces, tellement que Karot ne se sentait pas toutes les citer, mais il les avait toutes goûtés et elles étaient bien heureusement toutes réussies. Pendant que Karot se hâtait à finir la préparation de tout son petit truc, Fûka était en train de mettre la table et de finir de préparer la Tarte Meringuée au Citron, cela semblait vraiment alléchant. Mais pour revenir au début, est-ce que Karot voyait Fûka avec des enfants ? Autrement dit, est-ce qu'il se voyait lui aussi avoir des enfants avec elle, Karot imagina une seconde des mini Karot et des mini Fûka... C'était attendrissant ! Mais avant, il était mieux de voyager et de profiter n'est-ce pas ?

"Hmm assez mature sans aucun doute mais... Il est encore trop tôt, il faut profiter de la vie ! Si tu veux, un jour, on visitera le monde ensemble ? Ce n'est pas grave pour la tarte, j'adore aussi cette Tarte et si c'est celle que tu préfères tant mieux."

Karot sourit à sa petite amie, tout était prêt maintenant et il ne restait plus qu'à mettre les plats sur la table, si il avait besoin de Fûka pour faire quelque chose ? Il lui demanda juste si elle pouvait prendre quelques plats à mettre sur la table pour que ça aille plus vite... Enfin, surtout les sauces, parce qu'il y en avait, comme dit plus haut, un bon paquet. Une fois que tout fût sur la table, les assiettes devaient être remplies et Karot se servit juste après que Fûka aie fait de même. Il mangeait beaucoup donc il préférait ne pas la servir car il lui aurait servi une plâtrée qu'elle n'aurait jamais pu terminer toute seule. Pour sa part, il avait prit un peu de tout si bien que son assiette était complètement remplie, mais rien ne tombait... Karot était très précis car il ne voulait pas gâcher la nourriture. Karot sourit donc à nouveau et joignit ses mains.

"Itadakimasu !"

- Hmm assez mature sans aucun doute mais... Il est encore trop tôt, il faut profiter de la vie ! Si tu veux, un jour, on visitera le monde ensemble ?

Fûka sourit avec joie. Oui, ce serait formidable. Un grand voyage autour du monde. Enfin, ils avaient le temps. D'abord, manger, non ? Elle emmena les plats de sauce dans la cuisine. Ils dégageait un parfum absolument exquis. Fûka s'émerveilla devant les multiples talents de son petit ami.

- Ce n'est pas grave pour la tarte, dit-il. j'adore aussi cette Tarte et si c'est celle que tu préfères tant mieux.

- Ha... Tu es trop gentil avec moi, Karot, dit-elle en souriant. Mais je suis contente que tu aimes.

Ils s'assirent à table. Fûka se servit en petite quantité. Elle n'avait jamais eu beaucoup d'appétit, habituée aux privations du Manoir, elle ne s'en était jamais remise complétement.
Elle se servit d'un peu de tout, pour faire honneur aux plats, mais en toute petites parts.

- Itadakimasu ! dit Karot.

- Itadakimasu, renchérit la sorcière d'eau.

Elle était reconnaissante au sorcier de dire cela, à la manière de leurs ancêtres japonais. Cela poussa Fûka à se dire qu'elle aurait pu naître sans aucun pouvoirs... Aurait-elle survécu à a folie de son père ? Aurait-elle eu ses cheveux roux ou les cheveux noirs et épais de sa mère ?
Elle secoua la tête. Le moment n'était pas à ces interrogations.

Elle goûta aux plats. C'était délicieux ! Tout était divinement épicé ! Elle en fit la remarque à Karot :

- Woaw. C'est super bon !

Trop gentil ? Karot était tout simplement juste envers la jeune femme. Il disait tout simplement la vérité si vous préférez, ce n'était tout de même pas de sa faute si Fûka n'avait fait aucunes erreurs jusqu'à maintenant. Parfaite ? Personne n'était parfait, et de toute façon, Karot s'ennuierait en la compagnie du personne parfaite... D'ailleurs ça devait être sacrément nul d'être parfait au faite, aucun objectif puisqu'on avait déjà tout, aucune peur parce qu'on était... Parfait, justement. Karot imaginait à peine vivre ce cauchemar. Bref, comme il s'y attendait un peu, Fûka avait prit des portions très... Équilibrées dirons-nous, de chaque plats. Tout le contraire de Karot qui, comme dit précédemment, avait prit une véritable plâtrée. Mais bon, ce que lui dit la jeune Sorcière de l'Eau fit plaisir à Karot, c'était toujours plaisant de savoir que sa cuisine était bonne.

"Je suis ravi qu'elle te plaise ! Ce que tu as cuisiné est très bon aussi. Je suis impatient de passer au dessert. Dis, j'ai entendu parler d'un voyage à Londres, tu vas y aller ?"

Quand est-ce que Karot avait entendu cela ? Eh bien, il avait entendu ça la veille quand il s'était installé dans sa chambre. Cela lui était sorti de la tête car sa journée avait été très remplie. Entre Zero et son "apprentissage" et Fûka et leur incroyable évolution dans la relation... Il n'avait pas eu le temps de penser à quelque chose d'aussi... Peu important ? Ce n'était pas vraiment ça, mais vous avouerez que ce genre de choses sortaient facilement de la tête lorsqu'on était en compagnie de gens qu'on appréciait fortement et... Karot appréciait beaucoup Zero et il aimait énormément Fûka donc... Le voyage à Londres passait un peu second quoi. Maintenant qu'ils étaient posés tranquillement ils pouvaient en parler vu que ça lui était revenu. Enfin bref, c'était pas à l'ordre du jour vu que le voyage était pour dans quelques temps.