Découverte d'un endroit magique [PV Lev Illitch]

Découverte d'un endroit magique

Ami avait besoin de se détendre. De changer d'air. Alors, comme à son habitude, elle était sortie de la pension, et avait laissait son instinct faire le reste. Cette fois ci, la force violente qui vibrait en elle l'avait conduit à travers maints endroits : la forêt, les collines... Et elle-même ne savait plus trop ou elle se trouvait. Mais elle continuait d'avancer, ses forces ne s'épuisaient pas. Au contraire, elle avait souvent besoin de dépenser ce trop plein d'énergie.

Enfin, elle ralentit. Elle sentait qu'elle n'était pas loin de l'endroit qu'elle cherchait. Elle ferma, les yeux, bascula sa tête vers l'arrière, et prit une grande inspiration. Il n'y avait que dans ces moments là qu'elle pouvait vraiment se détendre, quitte à ressembler plus au loup qu'elle devenait qu'a une humaine. Puis, elle resta immobile, et écouta. Elle écoutait le silence qui l'entourait. Puis, peu à peu, ce silence qui semblait si dense se transforma en une cacophonie de bruits incessants : les rares arbres et les buissons remuaient doucement, produisant une mélodie incroyablement complexe. Le vent soufflait par brises légères, et faisait tournoyer les nuages qui couvraient les étoiles lumineuses. Le bruit de milliers d'insectes et d'animaux s'ajouta à ce fond sonore.

Elle releva la tête, mais ne rouvrit pas les yeux. Elle se remit en marche, lentement, sentant les moindres détails de la pierre sous ses pieds. La pierre... Il y a quelques instants, c'était encore de la terre meuble. Ses pupilles noires percèrent de nouveau la nuit. Un glouglou léger retentissait devant elle, et elle vit bientôt plusieurs bassins de roches sombres, se superposant les uns aux autres. La pierre était déformé par l'eau douce qui coulait inlassablement de ses bords. Le tout formait trois petites cascades, et l'eau était transparent sous la lumière de la lune. Ami frissonna lorsqu'elle aperçut le reflet de l'astre blanc dans le liquide glacé. Mais elle s'était déjà transformée la nuit dernière. Tout irait bien.

L'endroit était tout simplement magique, féerique, même. Mais il conservait un aspect sombre, légèrement effrayant. Les arbres qui pendaient au dessus des bassins produisaient des ombres étranges sur l'eau claire.

Ami s'approcha, tout doucement. Elle enleva rapidement ses chaussures, et ses pieds nus heurtèrent la roche dure. Elle ne s'en rendit même pas compte. Elle s'assit au bord du bassin du milieu, entre le plus bas et le plus haut. Elle effleura d'abord la surface lisse de ses longs doigts fins et pâles, puis recueillit de l'eau au creux de sa main, et la fit couler tout doucement. Dans un léger clapotis, l'eau froide rejoint le bassin, produisant de fines rides à sa surface. Elle plongea ses deux mains dedans, et les fit glisser ensuite sur son visage. Elle se sentit revigoré, et recommença l'opération. L'eau semblait avoir des propriétés bénéfiques.

Absorbée par la magie de ce lieu, elle ne vit personne arriver.

Je n’étais arrivée que depuis deux jours au Japon que je ressentais déjà le mal de mon pays. Lorsque j’étais arrivée, 48heures plus tôt, l’on m’avait assigné une chambre, attendant que je vole de mes propres ailes, ce qui, vu les circonstances prendraient du temps. Premièrement j’ai des difficultés à maitriser le Japonais et je ne connais guère, toutes les coutumes du pays du soleil levant et deuxièmement je dois me faire soigner…

Je profite de ce Dimanche pour me balader. J’erre, sans aucun but précis. Je n’ai aucune envie, aucun espoir. J’aperçois un arbre, qui me parait confortable, en deux, trois mouvements, je m’y hisse et m’installe confortablement sur une branche. Les chats savent monter aux arbres c’est bien connu.

Dans ce silence, apaisant, je distingue un bruit d’eau, je pense que c’est une source chaude mais je n’ai pas le courage d’aller vérifier. Mon regard se perd dans les nuages et le soleil vient chauffer mon visage.

Je repense aux événements qui mon conduite ici. L’intolérance humaine, l’appréhension pour la différence, leur plaisir à faire le mal inutile, mon agression. Je lève mes mains et observe mes griffes, passe ma langue sur mes dents afin de sentir mes deux crocs et il est inutile que je me touche les oreilles car à chaque relance de sang, la douleur surgit dans mon oreille gauche. L’oreille gauche, a jamais marqué par les humains. Parfois, j’aimerai être humaine, être comme tout le monde. Sur cette Terre si l’on a différent l’on est rejeté. Ma mère n’a cessé de me dire que cette Pension me protégera du pire parce que les humains asservissent les Nekos, dans le pire des cas ils deviennent des objets sexuels. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je me hais. C’est une haine exaltant qui consume mon cœur et le sien. Je me calme, il le faut, car sinon elle prendra le relais. Ma colocataire de corps. Je suis prise de nausée, c’est un mauvais signe. J’essaie de penser à autre chose. C’est là que je remarque un mouvement, une personne se déplace non loin de moi. Sans un bruit je me penche et hume l’air. Les odeurs se mélanges mais une seule retient mon attention : une odeur humaine. Enfin j’aperçois une forme, c’est une jeune fille, aux cheveux longs, noirs. Ce n’est qu’une humaine. Pourtant en l’observant, je constate qu’elle ne se comporte pas comme ces sauvages. Elle a une allure animale. Je me suspends à la branche, faisant attention de ne pas effleurer le feuillage de l’arbre qui me trairait instantanément – ou pas. Il me fallait vérifier quelque chose. Je descends plus bas, sur l’arbre. D’ici je peux mieux l’observer. Ses yeux semblent étudier les moindres détails. Elle est immobile et écoute attentivement. C’est un instinct animal qui l’habite. Un quelconque humain ne pourrait le discerner, mais moi mi-humain mi-animal, si. Je ne vois aucune queue, ni griffes ni oreilles, elle n’est donc pas Nekos. Cette fille m’intrigue, je veux savoir qui elle est. Derrière des buissons elle disparait. Je saute prudemment de mon arbre, et tapit dans les buissons la suis. Elle ne semble pas me repérer, j’en conclus qu’elle est perdue dans ses pensées. Elle s’arrête, le bruit se fait plus intense à présent. Elle défait ses chaussures et avance sur un sol rocailleux. Je la vois qui se penche. Prends de l’eau dans ses mains.

J’étudie du regard ce lieu étrange, sombre mais reposant. Je décide de tenter une approche. Mais pas par derrière. C’est pourquoi je me lève et fait le tour afin d’apparaitre dans son champs de vison par l’avant. Je contourne la source d’eau chaude. J’aperçois une pierre au bord de l’eau. Je décide de faire une approche remarqué, histoire de m’amuser un peu. Un sourire se dessine sur mon visage, c’est un acte égoïste mais ça me plait. Je prends de la hauteur à l’aide d’un arbre. Je calcule mon coup et saute sur la pierre, en surplomb.

La pierre est mouillé, je ne l’avais pas prévue, je glisse et tombe à l’eau.

Je cherche l’air, non sans paniquer. J’essaie de sortir de l’eau, ma main s’agrippe à un objet dur, la rive. Je me hisse. Je tousse pour faire sortir l’eau, par inadvertance arrivée dans mes poumons. Je m’assoir sur la caillasse et retire mes vêtements trempés, collés contre mon corps que je ne supporte pas. Je garde mes sous-vêtements. Je lève mon regard vers l’endroit ou se trouve la jeune fille étrange. Elle me regarde. Confuse je lui murmure un mot d’excuse.

Ami perçut la présence de quelqu'un d'autre, mais un peu trop tard. Elle releva brusquement la tête. Plongée dans ses rélfexions, elle n'avait sentie cette présence qu'au dernier moment. Une ombre surgit brutalement devant elle, et elle sauta sur ses pieds, automatiquement en position de défense. Mais la silhouette semblant pourtant agile dérapa sur une pierre humide, et tomba dans l'eau chaude. Ami, changant d'attitude, se précipita automatiquement vers la rive, et plongea son bras dans le liquide transparent et remuant. Une main en sortit finalement, et avant que la louve n'ait eu le temps de réagir, elle s'aggripa à la roche. Une jeune fille sortit de l'eau. Ami se recula légérement pour lui laisser de l'air, se doutant qu'elle ne serait plus utile maintenant, et observa la créature.
Ses cheveux paraissaient clair dans la nuit, entre le blanc et le gris. Ses yeux rouges mais doux luisaient à la lumière des étoiles. Elle toussota, recracha l'eau qu'elle avait avalé, puios retira ses vêtements, ne gardant que ses sous-vêtements. Cela ne dérangea absolument pas Ami, en fait elle s'en fichait totalement. Ses pupilles rougeoyantes se levèrent ensuite vers Ami. Elle bredouilla un mot d'excuse.
Ami sourit, et tendit la main à la jeune fille pour l'aider a se relever :

C'est rien ! Ca va ?

C'est seulement un peu après qu'elle remarqua les oreilles mouillés sur les cheveux de la jeune fille. Une neko. Il était évident qu'elle était bien trop agile pour une humaine. Le sourire d'Ami s'élargit. Les neko étaient, pour la plupart, les êtres qui comprenait le mieux les ... Loups, comme elle. Mais bon. Elle espérait tout de même que la jeune fille ne pose pas la question.

Qui est-tu ? demanda t-elle ensuite.

[Désolée du retard >< ! Et post pourri. Excuse :')]

Je sens le regard observateur de la jeune fille, parcourir son corps. Moi, je ne sais plus où me mettre submergé, non plus par l’eau mais par la honte. Je m’attends à un serment pour ma mauvaise conduite et cela serait entièrement justifiable. Je me relève, pour être à sa hauteur. Je l‘a dépasse de quelques centimètres…

-C’est rien ça va ?

La fille aux cheveux violets ne m’adresse pas la parole non sur un air réprobateur comme je l’aurais cru. Je la dévisage discrètement, ses cheveux sont longs, fins, soyeux, et violets de surcroit, couleur bien étrange. Son visage est fin et aucun très amère ne parait. Elle surenchérie par une autre question :

-Qui es-tu ?

Je me racle la gorge. Je cherche mes mots, c’est préférable, sinon je vais avoir des problèmes de locution, cela m’arrive quand je parle trop vite. Je plonge mes yeux dans les siens, et calmement je lui fais un rapide topo.

-Je vais bien… En faiteuh, je voulais sauter sur la pierre et j’me suis loupé, parce qu’il était mouillé, le cailloux, hein ! Je suis une vrai noob, parfois.

J’ai envie de sourire, devant ma bêtise. Mais je me retiens et poursuis :

-Je m’appel Lev. C’est d’origine Russe. Comme tu peux le voir, j’ai suis Neko [Machinalement je touche mes oreilles et désigne mes crocs] M’enfin… j’te suivais depuis quelques temps et j’ai pu remarquer quelques choses d’étrange chez toi. Tu n’agis pas comme un humain. Alors je te retourne ta question ? Qui tu-es ?

Intentionnellement j’emprunte le ton du vieux Rafiki pour poser cette question, que lui-même avait posé à Simba. J’adore le Rion Lion. Une autre interrogation me vient à l’esprit :

-Tu es de Shiinu ? Moi, ouais, je suis là que depuis 3 jours. C’est dur, dur, le français. Tu ne serais pas parler le Russe par hasard ?

J’ai toujours eu la sale manie de répondre aux questions que je posais avant même que mon interlocuteur en ai le temps.

Le bouillonnement constant de l’eau attise en moi l’envie irrésistible de m’y jeter malgré le fait que je n’aime pas l’eau. Je sais c’est paradoxale ! Ma vie n’est qu’un paradoxe de toute manière ! Alors je m’avance pour m’assoir, sur le bord, et plonge mes pieds dans l’eau chaude, laisse échapper un râle de contentement.

Spoiler:

Après un petit raclement de gorge, la fille répondit :

Je vais bien… En fait euh, je voulais sauter sur la pierre et j’me suis loupé, parce qu’il était mouillé, le cailloux, hein ! Je suis une vrai noob, parfois.

Ce qui fit sourire Ami. Elle se demandait toujours pourquoi la jeune fille voulait sauter sur la pierre, enfin, plutôt, voulait la surprendre, mais peut importe. La fille, plantant ses yeux dans les siens, continua :

Je m’appelle Lev. C’est d’origine Russe. Comme tu peux le voir, j’ai suis Neko. Lev toucha ses oreilles de chat, et montra ses canines aiguisées. M’enfin… j’te suivais depuis quelques temps et j’ai pu remarquer quelques choses d’étrange chez toi. Tu n’agis pas comme un humain. Alors je te retourne ta question ? Qui tu-es ?

Ainsi, Lev suivait Ami. Celle-ci se demandait comment se faisait-il qu'elle ne l'avait pas remarqué, malgré ses sens pointus. Lev avait révélé directement sa nature. Alors, Ami décida de faire de même. Mais elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, que la jeune neko parla de nouveau :

Tu es de Shiinu ? Moi, ouais, je suis là que depuis 3 jours. C’est dur, dur, le français. Tu ne serais pas parler le Russe par hasard ?

Lev, malgré le fait qu'elle soit une neko, et que donc, par déduction, qu'elle n'aime pas l'eau, s'approcha du bord et trempa ses pieds dans l'eau chaude, poussant un soupir de contentement. Il est vrai qu'Ami elle même avait trouvé cette eau bienfaisante. Après s'être assis aux côtés de Lev, elle prit le temps de répondre à ses questions.

Je suis Ami Kasane, je suis une louve-garous, et je fais partie de Shiinu. Malheureusement non, je ne sais absolument pas parler le Russe.

Elle attendit la réaction de Lev anxieusement. N'aurait-elle pas peur, en apprenant que la jolie jeune fille en face d'elle était en fait un monstre sanguinaire ?