- Oui, oui, je reviens dans pas longtemps. C'est bon hein, je ne suis plus un enfant !
Murmura gentiment le vampire à l'attention de sa mère. Non, Leïko n'était plus enfant à présent. Enfin, plus vraiment disons. Possédant la maturité et la mentalité d'un adolescent de 15 ans tout ce qu'il y a de plus basique, le jeune homme n'avait pourtant qu'un mois d'existence. Un tout petit mois de vie, qu'il avait passé bercé par la tranquillité de la Pension Shiinu, et pars tout ces questions qui se bousculaient dans sa tête. "Qui était son père ?" "Pourquoi n'avait-il jamais eu l'apparence de ses petites personnes qui courait avec insouciance dans le parc ?" "Pourquoi savait-il tout, s'il ne savait rien ?" Mélancolique, il mit un pieds dehors. Par ces jours d'automnes, il était difficile de deviner le temps qu'il ferait. Il pouvait bien pleuvoir, et quelques minutes plus tard, faire grand soleil. Et aujourd'hui, Leïko avait de la chance, car il faisait beau, et passablement chaud. Une légère brise venait soulever ses cheveux soyeux et bruns, agrémentés de quelques reflets bleu dut au grand soleil. Il devait être à peine quatorze heure, et tout était très calme. La plupart des pensionnaires trainassaient dans le jardin, ou travaillaient dans leur dortoir. Leïko balada son regard sur tout ce qui l'entourait. De grand arbres étiraient leur ombres sur le sol, et des couples folâtraient dans l'herbe. Les gens, ici, n'étaient pas tous normaux. Ils n'avaient pas forcément l'apparence du vampire, et il arrivait que celui-ci se demande pourquoi. Certain avaient des queues, et des oreilles d'animaux, d'autre des ailes...ils y en avaient qui semblaient parler à quelqu'un d'invisible, et certain qui étaient entourés d'une aura magique impressionnante. Leïko, lui, ne savait pas vraiment qui il était. On lui avait dit : "Mon garçon, tu es un vampire, car ta mère en était une, mais également un sorcier." Alors il ne comprenait pas. Il ne se sentait pas monstre, et n'avait même jamais ressenti le besoin de boire du sang, ou s'il l'avait ressenti, c'était très faible. Il faut dire qu'il y avait des belles femmes ici, mais même si le vampire avait la maturité d'un adolescent, il n'avait pas assez d'expérience dans la vie pour souhaiter boire leur sang. Il sentit quelque regards posés sur lui. Il faut dire qu'il était très beau, et que certain pouvait le croire perdu. Pour les rassurer, il offrait de grands sourires, et marchait avec un peu plus d'assurance. Il ne faut pas non plus croire qu'il était déprimé, non, car il possédait quand même un grand sens de l'humour. Sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, ses pas le menèrent vers la forêt. Il se perdit dans le lieu sombre et humide, frôlant l'écorce rude des arbres. Se posèrent sous ses yeux des arbrisseau. De tout petit arbres, frêles et fragiles, qui pourraient bien se briser au moindre coup de vent. Leïko soupira.
Même eux ont eu la chance de connaître l'enfance.
Il secoua la tête. Non, le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, le temps n'était pas à la tristesse. Il continua sa balade, profitant pleinement de l'air frais de ce début d'après midi, quand le nombre d'arbres autours de lui se mit à diminuaient de plus en plus. Un grand chemin s'ouvrait face à lui, bien plus clair et dégagé. Il s'y engagea, un grand sourire sur les lèvres, et découvrit sous ses yeux une grande clairière. Et au milieu de cette clairière à l'herbe grasse, il y avait un immense lac, brillant de mille feux sous le soleil. Leïko admira cette merveille de la nature, et fut bien heureux de ne voir personne autours de lui. Non, les gens ne s'aventuraient pas dans la forêt, et ils profitaient de l'autre rive du lac, qui était accessible dès la Pension. Le jeune vampire allait s'asseoir sur le sol, quand une silhouette qui lui était vaguement familière se dessina au loin...

Tanaranth avait trouvé un charmant petit endroit près du grand lac, au milieu des terres de Shiinu. Malheureusement, une des deux rives était plus fréquentée que l'autre, elle avait donc chercher un moyen d'atteindre l'autre rive, sans se mouiller. Finalement, si l'on passait par la forêt, on pouvait y arriver. Ce jour-là, la jeune fille était assise au bord du lac, les pieds dans l'eau chaude. Ses chaussures étaient posées à côté d'elle et elle regardait l'horizon. Des silhouettes, c'est tout ce qu'elle pouvait distinguer. Elle sentait ses pieds revenir à une température humaine normale, mais sa température retombait vite en dessous de 15°C. A quoi bon s'inquiéter ? La vie était faite pour être vécu sinon, à quoi servirait-elle ? Soudain, elle sentit une présence et tout son corps frémit. Elle leva ses pieds de l'eau et se retourna. Elle vit d'abord une silhouette qu'elle semblait reconnaître puis vit très clairement le jeune homme. Ces cheveux bruns, ces yeux dorés... Comment s'appelait-il déjà ? Elle se rendit compte tout à coup que c'était un spectre qui avait pris cette forme dans la salle de bain avec Arimi et... Ma... Maiya, c'est ça, la jeune femme avec un bébé. Ce bébé. C'était lui que le spectre représentait, se dit-elle, mais... Ca ne peut pas être lui. L'inconnu devait avoir une quinzaine d'années mais rappelait en tout point le bébé, et le reflet du spectre. Elle osa s'avancer et posa une question. Enfin, plutôt vérifier son hypothèse :

- Leïko ?

Le jeune homme semblait ne pas avoir entendu. Enfin, le spectre détailla l'inconnu, il était plus grand que Tanaranth, contrairement aux autres garçons qu'elle avait pu rencontrer. Finalement, elle n'avait pas mis ses chaussures. Les galets étaient très glissants. La jeune fille failli trébucher plusieurs fois, mais elle attendait toujours la réponse de son interlocuteur. Et si c'était vraiment Leïko, que devrait-elle faire ?

La silhouette que Leïko avait aperçu n'était plus loin de lui à présent. Non, la jeune femme était juste devant lui, la tête levée pour bien le voir, car elle devait bien faire une tête de moins que le vampire. Celui-ci posa ses yeux ocres dans ceux de la jeune femme. Il détailla son visage avec attention, car la jeune femme lui rappelait quelque chose, et que selon lui, cette peau pâle est parfaite ne pouvait décemment pas s'oublier. Son regard descendit sur ses lèvres, fine et d'apparence si douce, et qui se mirent à bouger.

- Leïko ?

La jeune femme connaissait son nom, et c'était un honneur de l'entendre prononcer par elle. Leïko ne savait ni ne comprenait pas pourquoi, mais il était heureux qu'elle sache son nom. Mais si elle le savait, c'est qu'ils se connaissaient ? Zut, ils se connaissaient, seulement voilà, le vampire avait oublié le nom de cette belle fille, et ce n'était pas là une attitude très gentleman. Il fallait se souvenir, absolument, pour ne pas faire trop attendre la fille, qui semblait peiner à rester debout sur les galets sans glisser. Oui, réfléchir, se concentrer...Ah, et ce cou, oui, elle avait une très belle peau, dans laquelle le vampire aurait aimé planter ses crocs.
HA ! Mais à quoi suis-je en train de penser ? Mon dieu quelle horreur...
Confus pour une raison que la personne en face de lui ne devait pas connaître, il rougit légèrement, mais ne laissant pas apparaître sur son visage, une autre expression que celle de l'admiration. Oui, la jeune femme pure avait de longs et magnifiques cheveux bleutés. C'était iréel, comment pouvait-on avoir ce genre de chevelure ? Les yeux de Leïko se posèrent ensuite sur la main de Tana. Sa main, et ses longs doigts qui lui conféraient tant d'étranges pouvoirs. C'est alors que le vampire se ressaisit.

- Oui, en effet. Leïko Isu. Veuillez m'excuser mademoiselle, votre nom ne me revient plus en mémoire, je suis pourtant sur et certain de vous avoir déjà vu quelque part... murmura le vampire en admirant la beautée de la jeune femme.


[HRP] Rp nul mais j'ai pas le temps. Je me rattraperais au prochain. Leï te trouve belle, t'as remarqué *^* ? [/HRP]

[HRP]Il a intêret. >->[/HRP]

Le jeune homme se tenait toujours devant Tanaranth. Elle était persuadée que c'était Leïko, mais pourtant, elle ne comprenait pas comment... L'inconnu possédait des cheveux ondulés d'un noir si fascinant. La jeune fille ne se lassait pas de contempler les yeux du l'individu, en détournant le regard quand il s'en rendait compte. Les cheveux de Tanaranth n'arrêtaient pas de pousser depuis quelques temps, et arrivaient presque aux pieds de la jeune fille, la génant souvent quand elle voulait reculer.

- Oui, en effet. Leïko Isu. Veuillez m'excuser mademoiselle, votre nom ne me revient plus en mémoire, je suis pourtant sur et certain de vous avoir déjà vu quelque part...

L'inconnu avait révélé son identité et au grand regret de Tanaranth, le chose qu'elle avait le mieux discerner était "Leïko". C'était lui. Mais... C'était un bébé la dernière fois qu'elle avait pu le voir. Elle essaya de reprendre rapidement ses esprits, mais les pensées se bousculaient dans la tête de la jeune fille. Elle ne savait que faire, alors elle répondit tout naturellement, enfin plutôt, le plus naturellement possible qu'elle pouvait dans un moment pareil :

- Je m'appelle Tanaranth. Tanaranth Kokuno. Je suis ici depuis la réouverture de la pension après les grands travaux. Euh sinon...

Elle se tut, de peur de vexer le jeune homme. Mais elle devrait bien le lui demander un jour ou l'autre, il fallait mieux percer ce secret tout de suite. Elle aspira un grand coup, bien que respirer ne lui était d'aucune utilité présentemment, et dit à Leïko :

- Tu étais un bébé la dernière fois que je t'ai vu, et ça ne remonte qu'à un ou deux mois.

Pensant que le jeune homme aie compris, elle recula mais trébucha sur ses cheveux et tomba sur le sol. Le choc n'aurait pas été assez violent pour faire un bruit, mais son interlocuteur avait peut-être remarqué que le silence régnait toujours au moment où Tanaranth s'est heurtée au sol. Elle fit mine de se frotter l'arrière de la tête, comme pour montrer qu'elle s'est fait mal. Pfff... C'était dur de mimer la douleur...

Le jeune homme serrait les dents, du mieux qu'il pouvait, car il était hors de question qu'il s'attaque à cette jeune fille, aussi innocente qu'elle paraissait. Mais il y avait quelque chose que les vampires comme Leïko se devait de remarquer. Or là, il ne le remarquait pas. En effet, il ne sentait pas le flux et le reflux du liquide brûlant et rougeoyant, qui coulait dans les veines de la jeune fille. Non, il ne le sentait pas, et il ne voyait pas non plus le sang, derrière la peau pourtant 'translucide' de la jeune fille. Il fronça les sourcils. Pourquoi, si cette femme semblait ne pas avoir de sang, pourquoi voulait-il se jeter sur elle ? Pour lui qui n'avait qu'un mois d'existence, tout était nouveau. Et bien qu'il soit intelligent, Leïko ne comprenait pas encore tout de sa nature et du monde.

- Je m'appelle Tanaranth. Tanaranth Kokuno. Je suis ici depuis la réouverture de la pension après les grands travaux. Euh sinon... commença la fille.

Elle sembla hésiter. Comme si quelque chose la retenait de continuer à parler. Le vampire ne comprit pas pourquoi là non plus. Cette fille l'intriguait de plus en plus, elle n'était pas vraiment comme les autres. Il n'arrivait pas à..à la cerner. Juger les gens sur l'odeur de leur sang est un atout très important pour un vampire, mais si quelqu'un en était dépourvu, alors comment faire pour le comprendre ? Lui qui restait d'habitude si calme, une ride d'anxiété vint déformer son beau visage, juste entre ses deux sourcils. Que voulait cette fille ?

- Tu étais un bébé la dernière fois que je t'ai vu, et ça ne remonte qu'à un ou deux mois.

Leïko écarquilla les yeux. Était-ce pour cela que Tanaranth lui rappelait tant quelqu'un ? L'avait-il déjà vu quand il était enfant ? Il plissa les yeux, essayant du mieux qu'il peut de se souvenir. Ce n'était qu'il y a un mois et demi, seulement la magie opéré pour le grandir avait brouillé sa mémoire. Mais après un effort de concentration intense, il revit très nettement cette sale blanche, et grande. Il sentit le contact de la peau de sa mère, qui, épuisait, le tenait dans ses bras. Un frisson parcouru le corps du jeune homme. La netteté soudaine de son passé avait quelque chose d'effrayant. Il tenta de se rappeler un peu plus, et distingua un premier visage. Celui d'une enfant, aux longs cheveux noirs...une peau pâle...et c'était tout. Un peu plus loin dans son esprit, il vu enfin ce qui l'intéressait. Une belle femme, aux longs cheveux bleus et soyeux, neutre d'expression, et vêtue simplement. Aucun doute, cette fille était bien Tanaranth.
Leïko leva la tête vers la jeune fille, qui pendant qu'il se concentrait, avait eu le temps de tomber. L'agilité d'un vampire était telle, que cela lui paraissait inhumain, de voir quelqu'un chuter ainsi. Ce qui prouvait bien que la jeune femme gardait une pars d'humanité. Un fin sourire étira ses lèvres, et il se retint de rire. En galant homme qu'il était, il se releva prestement, et aida Tanaranth à se relever. Puis une fois qu'elle fut debout, il recula rapidement de quelques pas. Bien qu'elle n'ait pas d'odeur, ou pas de sang, la femme avait quelque chose qui attirait irrésistiblement le jeune vampire. Déboussolé, et baignant dans l'incompréhension totale, il la regarda avec les yeux grand ouverts, même si cela n'était pas très poli de sa part. Cependant, il reprit vite ses esprits, et comme il n'était pas du genre à mâcher ses mots, il lança :

Tout à fait. Seulement ma mère, par un procédé magique que je ne connais pas, m'a donné l'apparence et la maturité d'un garçon de seize voir dix-sept ans.


Il fixa Tanaranth avec un sourire, guettant sa réaction avec curiosité. Sans qu'il sache pourquoi, il avait très envie d'impressionner la fille. Et il n'avait surtout pas envie de l'effrayer. Même si c'était bien parti pour. Son coeur se serra à l'idée que la jeune femme puisse avoir peur de lui. Mais après tout, elle semblait courageuse, et avec toutes les créatures qu'on croisait dans cette pension....

[HRP] Moi, m'inspirer de Twilight ? JAMAIS XO [/HRP]

[HRP]Tana met trop de parfum, c'est pour ça qu'elle sent bon. 8B[/HRP]

Le jeune homme l'aida à se relever. Ses mains étaient chaudes, c'était tellement agréable, comme quand on s'endort dans des draps chauds. Seulement, cela faisait longtemps que Tanaranth essayer de recouvrir cette chaleur. Son interlocuteur, quant à lui, ne répondait toujours pas. Avait-elle était trop directe ? Comment fallait-il s'y prendre d'abord, pour annoncer à quelqu'un qu'il est différent ? La différence, voilà un problème qui frappait tous les résidents de Shiinu, enfin, il y avait quand même quelques humains, assez courageux pour survivre. Une voix masculine tira le spectre de ses rêveries :

- Tout à fait. Seulement, ma mère, par un procédé magique que je ne connais pas, m'a donné l'apparence et la maturité d'un garçon de seize voir dix-sept ans.

Elle l'avait presque oublié celui-là, mais finalement, il était encore plus directe qu'elle. Il s'était mis à sourire en la fixant bêtement. Comme d'habitude, elle n'avait écouté que l'essentiel pour comprendre. D'un rapide coup d'oeil, elle remarqua les canines pointues de Leïko et comprit que sa véritable nature était obligée de sauter sur les gens quand ils ont soif. Après cette constation, elle répondit :

- Oh. Je vois.

*Quelle expressivité ! Bravo Tanaranth tu t'es encore plantée*
Seulement, elle n'était pas courge, enfin si, un peu parfois, mais elle avait remarqué qu'il voulait sûrement l'impressioner. Cependant, il avait quand même dit la vérité, enfin, la jeune fille espérait. Il paraissait tellement gentil. Tanaranth lança au vampire :

- Si tu crois m'impressioner, je suis encore plus bizarre que toi.

Elle lui sourit.
La jeune fille fit demi-tour et alla remettre ses pieds dans l'eau, cette dernière encore chaude. Quelques minutes passèrent, puis elle invita le jeune homme à la rejoindre :

- Viens, tu verras, c'est super !

Tanaranth détourna la tête, et quand elle fut sûre que le vampire ne pouvait plus la voir, son sourire disparut. Elle n'allait pas bien. De plus, le vampire pouvait l'attaquer à tout moment et le spectre ne savait pas comment son "nouveau corps" réagirait à cet assaut. En fait, elle avait peur. La peur fait agir si bêtement parfois.
*Enfin, se dit-elle, je pourrais sûrement me défendre, en tout cas... J'espère...*
Un long silence régnait. Enfin, seule la conversation était silencieuse. Autour des deux jeunes gens, on pouvait percevoir le bruit des oiseaux qui chantaient, des gouttes d'eau qui coulait le long des branches des chênes, qui entouraient la clairière, signe qu'il avait plut. Comment engager la conversation ? Tanaranth réfléchit un moment, puis dit à Leïko :

- Je pourrais te guider si tu veux, commença la jeune fille, t'aider à t'intégrer et te faire visiter la pension. Je la connais comme ma poche. Tu veux bien, ça ne te dérange pas ?

Elle regardait à présent Leïko qui ne l'avait toujours pas rejointe. Pourquoi ne l'avait-il pas fait ? La jeune fille l'intimidait ? Elle lui faisait peur ? Tant d'incoréhences en si peu de temps, cela n'arrivait qu'à Shiinu. Tanaranth demanda à Leïko :

- Je te fais peur ?

Le spectre se rendit compte qu'il lui posait énormément de questions en même temps. Que fallait-il faire ? S'excuser ? Attendre les réponses ? Tanaranth choisit la première proposition :

- Je suis désolée, commença-t-elle d'un air abattu, je te pose pleins de questions d'un seul coup... Je suis tellement maladroite.

Tanaranth ne se sentait pas en colère, mais pourtant, ses cheveux semblaient prouver le contraire. Ces derniers commençaient à devenir noirs.

[[Désolée du retard !]]

Leïko Isu se tenait là debout, contemplant Tanaranth plus qu'il ne l'aurait fallu. Car ce genre de fixation n'était vraiment pas très polie. Il détourna donc rapidement le regard, mais pas assez rapidement pour rater la constatation de l'esprit. Ses yeux avaient glissés sur la bouche de Leïko, et sans doute avait-elle remarqué que les canines de ce dernier étaient très aiguisés. Mais si elles étaient ainsi pointues, c'est justement car il n'avait jamais vraiment eut l'occasion de les "user" en mordant dans la chair humaine. Il n'avait jamais ressentit ce besoin, ou du moins, jusqu'à aujourd'hui. Posant à présent son regard sur l'eau qui s'étendait et brillait devant lui, il n'écouta que distraitement le discours de Tanaranth.

- Oh. Je vois. Si tu crois m'impressionner, je suis encore plus bizarre que toi.

Le vampire s'autorisa un petit ricanement. Perspicace la jeune fille, se dit-il. Même s'il ne cherchait pas vraiment à l'impressionner, il ne pouvait nier qu'il y avait pensé. Et celle-ci se croyait plus bizarre que lui ? Hm, voilà qui était peu probable. Un mélange de sorcier et de vampire, ce n'était pas vraiment courant. Mais qu'était-elle, elle, jeune fille à la beauté d'une nymphe, mais à la pâleur et la froideur d'un mort ? Il poussa un léger soupire, et reposa ses yeux sur la jeune fille. Celle-ci lui offrit un sourire puis fit demi-tour et marcha en direction du lac. Elle s'y trempa jusqu'aux chevilles, et même de dos, elle était belle. Sa robe volant légèrement, et cela était dû à la brise du large, la rendait si gracieuse...comme...un spectre. Et l'eau qui ruisselait sur ses jambes fit naître un désir brûlant dans la gorge de Leïko. Un désir qu'il ne comprit pas. Il serra les dents, du plus fort qu'il put, et il se fit même mal. Mais ça ne marcha pas. Il fit un petit pas en arrière, quand Tanaranth se tourna vers lui et lui dit :

- Viens, tu verras, c'est super !

Mais il ne bougea pas. Parce qu'il n'osait pas l'approcher, de peur de lui faire du mal, et parce qu'il n'avait jamais vraiment apprécié l'eau. Même si celle-ci ne le tuerait pas, il n'osait pas s'y baigner.

- Je te fais peur ?

Il rit.

- Je suis désolée, je te pose pleins de questions d'un seul coup... Je suis tellement maladroite.

Il sourit.

Et je trouve ça terriblement mignon je te rassure. Seulement tu ne me fais pas peur, non, seulement, je n'aime pas l'eau...pas du tout même...

Il va de soi que cette peur n'était pas la raison première pour laquelle il ne se baignait pas. Non, la vrai raison, il la lui cacha.

- Et je trouve ça terriblement mignon je te rassure. Seulement tu ne me fais pas peur, non, seulement, je n'aime pas l'eau...pas du tout même...

Mignon? ARG!! Tanaranth crut s'étouffer lorsqu'elle entendit ça. Elle respira un grand coup et... Elle ne savait plus que dire. Soudain, elle essaya de réfléchir rapidement mais la seule chose qu'elle parvenait à se dire c'était que Kara serait mort de rire s'il voyait cette scène. Il n'était pas là au moins? Le sujet n'est pas là! Namého. Pourquoi Kara serait là de toute façon? Il ne se mettait quand même pas à la suivre?! Revenons au sujet.
Pas aimer l'eau? Il avait peur de l'eau plutôt oui. C'était bizarre comme peur. L'eau n'était pas si dangereuse que ça. Quand elle se crispa tout à coup, sentant une présence dans l'eau. Elle s'extirpa de l'eau et se mit debout en vitesse, comme si de rien n'était. En fait, Tanaranth n'avait jamais vraiment aimé ce qu'il pouvait y avoir dans l'eau.
Le spectre n'avait toujours pas remarqué que sa couleur de cheveux étaient redevenue normale.
Grand silence. Encore un. Leïko n'était pas très bavard. La jeune fille se dit qu'il n'avait sûrement rien à raconter hormis ses quelques mois d'histoire. Elle ne savait pas quoi dire et elle ne pouvait pas avoir de contact physique avec le vampire sinon, il se rendrait vite compte qu'elle est un spectre, vu la froideur de sa peau. Déjà que c'était assez flagrant le fait qu'elle ne respirait pas...

- Je m'ennuie.

Voilà les seuls mots qu'elle pouvait sortir. Que pouvait-elle dire d'autre? "Oh Salut, je suis un spectre et je ne me suis mis à ressentir des sentiments que depuis le fait qu'un démon m'a à moitié tuée!" Super comme discussion.

- Qu'aurais-tu envie de faire? Tu dois t'ennuyer toi aussi. Je pourrais te présenter à mes amis.

Elle avait peut-être touché une corde sensible. S'était-il fait des amis? Voilà une bonne question. En tout cas, elle ne pouvait qu'attendre la réponse de son interlocuteur.

"Kara serait mort de rire s'il voyait cette scène." Absolument.
Sinon, désolée, le post est vraiment ridicule... =')

Tanaranth qui barbotait toujours gentiment dans l'eau, sembla un instant choquée. Leïko arqua un sourcil, se demandant s'il était la cause de ce léger malaise. C'était sûrement le cas, encore une f ois, il n'avait pas mesurée ses paroles. Lui annoncer comme ça, à froid, qu'il la trouvait "mignonne" n'était sans doute pas la meilleur chose à faire. Il se demanda également si elle n'avait pas mal compris ses paroles. Compte tenu de l'eau, je veux dire. En effet, il n'avait pas tant peur de l'eau que ça, c'est juste que l'eau...brûlait sa peau, pour il ne savait quelle raison. Sûrement était-ce du à son statut de vampire...? Il reporta son attention vers Tana, cherchant désespérément l'odeur de quelques millilitres de sang, espérant à en avoir mal au coeur que sa poitrine se soulève enfin, au rythme d'une respiration même lente, mais rien de tout cela n'arrivait. Et tout ça faisait d'elle presque une morte,ce qui était impossible car elle se mouvait tranquillement sous les yeux du vampire. Qui d'ailleurs, remarqua un nouveau détail des plus étranges. Ses cheveux, bleu verts il y a quelques minutes, viraient dangereusement au noir. Ce qui ne semblait pas être un phénomène naturel, d'après ce qu'il en savait. Mais qu'était donc cette jeune fille ? Si ce n'est un mort-vivant ? Mais non elle ne pouvait décemment pas en être un, elle n'avait pas la laideur de ces créatures de films d'horreurs. Un léger sourire filtra sur les lèvres de Leïko, car il en était une lui-même...pourtant, il n'était pas moche.

Perdu dans ses pensés, le jeune, très jeune vampire, ne remarqua en rien le lourd silence qui s'était à nouveau posé sur les deux personnes. A vrai dire cela ne le gênait pas tellement. Mais les longs silences ne siéent pas vraiment aux jeunes filles.

- Je m'ennuie. Qu'aurais-tu envie de faire? Tu dois t'ennuyer toi aussi. Je pourrais te présenter à mes amis.

Le vampire offrit un grand sourire à la jeune femme, tâchant toute fois de ne pas lui dévoiler ses canines. Hmm, "amis" était un mot qui sonnait bien. Et qu'il ne connaissait pas vraiment. Il n'avait pas vraiment eu l'occasion de s'en faire, en réalité, mais ne demandez que cela. Il aurait voulu interroger Tanaranth sur son 'statut', car il voulait vérifier sa théorie de "fantôme", mais il se dit que cela pourrait bien attendre.

- Oui, pourquoi pas ! Je ne connais pas grand monde ici. Mais peut-être pourrions-nous aussi...nous balader, bavarder ? C'est comme tu l'entends !

- Oui, pourquoi pas ! Je ne connais pas grand monde ici. Mais peut-être pourrions-nous aussi...nous balader, bavarder ? C'est comme tu l'entends !

Tanaranth souria. Une immense joie se mesurait sur les lèvres de la jeune fille. Elle n'était pas si intimidante que ça. Sans réfléchir elle prit la main du vampire pour le tirer jusqu'à un banc, comme il y en avait plein dans la pension. Elle se rendit compte qu'elle aurait du lui prendre la manche car elle avait encore les mains glacées. Ca ne devait pas être très agréable... Une fois assise sur le banc elle lacha la mains du jeune homme.

En fait, la jeune fille ne savait rien du vampire. Son interlocuteur ne savait rien d'elle non plus, donc il y avait une immense gêne entre les deux adolescents. Tanaranth se décida à prendre la parole :

- Parlons un peu de toi, si tu veux bien.

La jeune fille réalisa qu'il n'avait pas grand chose à dire sur son passé, vu qu'il n'en avait pas. Elle regarda ses pieds qu'elle balançait de haut en bas. Elle se dit tout à coup que cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas respiré. Le spectre essaya en lachant un grand soupir. Que cela faisait du bien. Un déclic. Elle s'était sentie vivante pendant une demi seconde. Elle ferma délicatement les yeux, basculant la tête en arrière, sourire aux lèvres. Tanaranth ouvrit les yeux.

- Leïko ? Ca te dérange si je t'apelle Leï' ?

Elle voulait également lui demander si elle ne l'avait pas blessé en lui demandant de parler de lui, mais elle n'avait pas trouvé les mots. Tanaranth était le genre de fille qui ne savait pas parler aux gens. Elle n'avait jamais eu vraiment d'amis avant d'arriver à la pension. Aki était sa première amie. Elles se comprenaient même si Aki était beaucoup plus mature que Tanaranth et moins émotive. Au moins, la démone savait se contrôler. Tanaranth, elle, était très susceptible. Le vampire n'avait pas l'air de parler beaucoup lui non plus.

Un grand sourire illumina le visage qui semblait si triste, de Tanaranth Kokuno. Avec une motivation nouvelle, elle attrapa la main de Leïko. Celui-ci eut un choc au contact de la peau de son amie. Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il remarqua que pour une jeune fille, une jeune femme même, Tanaranth avait la peau étrangement froide.
La peau froide,récapitula le vampire, très pâle, l'absence de bruit quand elle chute, l'absence de mouvement au niveau de sa poitrine, et le sang qui ne bat pas dans ses veines...Je commence vraiment à croire que c'est une morte.
La deuxième chose que remarqua le vampire, c'est que, d'après ce qu'il savait des femmes, peu d'entre elles attrapaient volontairement la main d'un vampire presque inconnu. Le plus souvent, même si on a pas peur, on évite ce geste. Car même chez Leïko, cela provoque une sensation très étrange. Un fourmillement dans tout le corps, une sorte de décharge électrique, qui allume une petite lumière dans le cerveau : "La faim." Le vampire fut un instant déboussolé. Son coeur de monstre battait plus vite, et ses yeux d'or se firent soudain meurtriers, bestiaux, en fixant Tana tout en avançant. Mais il fallait se contenir. Ce sentiment, Leïko le ressentait pour la première fois. Il devait pouvoir se calmer, sinon, il ne serait plus jamais digne de regarder un humain en face. Il ferma les yeux, se laissant guider par la jeune femme, et tentant d'ignorer le marteau qui frappait dans son crâne. Cette petite voix qui lui criait de sauter sur la fille. Seulement il ne pouvait, ni ne devait pas l'écouter. Ce sentiment se dissipa quelque peu quand Tanaranth lâcha la main du jeune homme, et s'assit sur un banc. Leïko hésita quelques secondes, mais ce n'était vraiment pas correct de rester ainsi debout alors qu'une femme n'attendait que nous. Il s'assit donc, à une distance raisonnable d'elle. Et rapidement, Tanaranth prit la parole :

- Parlons un peu de toi, si tu veux bien.

dit-elle.

Leïko lui jeta un regard étonné. Parler de lui ? Mais qu'avait-il à dire ? Il ne vivait que depuis trois mois, et il lui avait déjà dit l'essentiel. Ce qu'il était, et pourquoi il était presque adulte. Il n'avait rien vécu de plus ! Alors devait-il aussi lui dire à quel point il souffrait en ce moment ? A quel point sa gorge brûlait d'une envie totalement nouvelle pour lui ? Est-ce qu'il fallait aussi qu'il lui avoue qu'il avait bien compris qu'elle n'était pas humaine ? Voilà après tout, les seules choses qu'il avait à dire. Mais et elle, qu'avait-elle à dire sur elle ? Elle qui devait avoir vécu tant de choses, elle qui semblait pleine de secret. Elle, elle ne disait rien non plus. Avait-elle peur de parler ? Ou avait-elle honte de ce qu'elle pourrait dire ? Ou encore de ce que Leïko en penserait ? Mais peut-être aussi ne faisait-elle juste pas encore assez confiance au vampire, qu'elle ne connaissait que très peu.
Le silence se prolongea. Gênant dans les deux sens, car aucun des deux n'osaient ouvrir la bouche. Finalement, ce fut Tanranth qui rompu ce "blanc" en soupirant profondément, ce qui acheva de mettre le jeune homme mal à l'aise. Voilà qu'elle s'ennuyait vraiment à présent.
Mais une nouvelle question lui traversa l'esprit. Elle qui n'avait pas respiré depuis qu'elle avait rencontré Leïko du moins, que lui arrivait-il à présent ? Le vampire se tourna vers elle et remarqua un étrange sourire de satisfaction flotter sur ses lèvres. Ce qui n'était pas plus mal, car cela rassura un peu l'homme. Mais alors pourquoi n'avait-elle pas respiré avant ? Voulait-elle se rappeler ce que cela faisait ? Alors, était-elle vraiment morte ?

- Leïko ? Ca te dérange si je t'apelle Leï' ?
demanda-t-elle finalement.
Le jeune vampire fut quelque peu surpris de cette question, mais après tout ça ne le dérangeait pas vraiment.

Non, bien sur que non...

Nouveau silence, plus léger et supportable que le précédent cette fois. Leïko hésitait réellement à poser la question qui lui brûlait les lèvres : "Tu n'es pas vraiment vivante, hein ?" Il voulait vraiment savoir ça, mais même lui qui avait tendance à dire les choses crument, savait que ce n'était pas une question qu'on posait à une jeune femme. Aussi après lui avoir fait un sourire qui se voulait gentil, demanda-t-il :

Hm...Tana, je peux t'appeler Tana ? Je vois de tout dans cette pension, je ne suis plus étonné de rien. Alors dis moi, es-tu une humaine normale ? ... Ça m'étonnerait, en fait, tu sembles plutôt unique en ton genre...
Hm, j'espère que ça ne la vexera pas. C'est plutôt fin comme sous-entendu...

- Hm...Tana, je peux t'appeler Tana ? Je vois de tout dans cette pension, je ne suis plus étonné de rien. Alors dis moi, es-tu une humaine normale ? ... Ça m'étonnerait, en fait, tu sembles plutôt unique en ton genre...

La jeune fille pouffa de rire. C'était si bizarre et elle était sur les nerfs donc, le moindre "choc" pouvait la faire rire. Enfin, elle se reconcentra et réfléchit à la réponse qu'elle pouvait donner. En réalité, elle ne savait pas exactement ce qu'elle pouvait dire au jeune homme sans le brutaliser, elle s'élança donc dans un discours... Réfléchis? C'était toujours ça de pris :

- Et bien, on ne pourrait pas me qualifier de normale, mais pas d'unique en mon genre, je suis loin d'être unique, très loin même. Je suis tout à fait banale. Mais c'est grâce à mon anormalité qu'on fait attention à moi. Avant, j'étais transparente. Je le suis toujours d'après moi mais les gens ont un autre regard sur moi. Mais toi, que penses-tu de moi ? Tu penses que je suis quoi d'après toi ? Un monstre ou une simple fille dans la même galère que tous ceux qui ont posés les pieds sur cette île ? dit-elle sur un ton des plus sérieux.

Tanaranth ne se considérait seulement comme un monstre car à ses yeux, c'était tout ce qu'elle méritait d'être. Elle n'avait nullement le mérite de s'élever au titre de personne normale. En repensant au surnom que lui avait donné le jeune vampire. ELLE SOURIT. [8D] Il n'y avait que Aki, Ami et tout pour lui avoir donné un surnom de ce genre et là, quelqu'un qu'elle ne connaissait qu'à peine venait de lui donner un joli surnom. Leïko et Tanaranth deviendraient sûrement de bons amis. Il serait son premier ami garçon... En fait... Non. Kara était un garçon ? Non ? [Grande question existentielle, t'sais. XD] Revenons à nos moutons. Le sujet était-il là ? Non. Un point c'est tout. Leïko s'était enfin assis sur le banc. Enfin. Le vampire avait de si beaux yeux dorés. Elle n'en avait jamais vus de si intensément jaune. Elle attendait avec impatience la réponse du jeune homme.

En écoutant le jeune vampire, Tanaranth Kokuno se mit à rire. Un petit rire étouffé, que Leïko ne comprit pas, car il n'y avait rien de drôle dans ce qu'il venait de dire. Peut-être se moquait-elle de lui ? Parce qu'il lui avait demandé si elle était une humaine normale ? Il n'y avait pas de mal à ça, de toute façon. Ou bien riait-elle parce qu'il l'avait décrite comme "Unique en son genre" ? C'est pourtant ce qu'elle semblait être. Il faut dire aussi que le jeune homme n'avait vu personne d'aussi...froid et pâle d'apparence qu'elle au par avant. Donc pour lui, elle était unique. Finalement, après un petit instant de silence, elle répondit :

- Et bien, on ne pourrait pas me qualifier de normale, mais pas d'unique en mon genre, je suis loin d'être unique, très loin même. Je suis tout à fait banale. Mais c'est grâce à mon anormalité qu'on fait attention à moi. Avant, j'étais transparente. Je le suis toujours d'après moi mais les gens ont un autre regard sur moi. Mais toi, que penses-tu de moi ? Tu penses que je suis quoi d'après toi ? Un monstre ou une simple fille dans la même galère que tous ceux qui ont posés les pieds sur cette île ?

Et si elle paraissait amusée au début de sa tirade, la dernière question qu'elle posa à son ami était des plus sérieuse. Elle le regardait droit dans les yeux, patiente, et un petit sourire étirant ses lèvres. Quoi ? Pourquoi souriait-elle maintenant ? Y'avait-il un piège à sa question ? Y avait-il vraiment de quoi rire ? Le vampire prit bien le temps de réfléchir, ce qui était rare en fait. Il se demandait s'il devait lui dire cash qu'il la prenait pour un fantôme, pour une morte. Mais c'était plutôt... méchant, non ? Surtout pour une jeune fille. Elle se qualifiait de "transparente". Et c'était vrai, on aurait presque pu voir à travers elle. Seulement elle était si belle, que l'idée qu'elle puisse passer inaperçue n'avait même pas effleurée l'esprit du vampire. Finalement, il choisit bien ses mots et répondit :

Je pense...Que tu n'es ni un monstre, ni une simple fille. Je pense que tu n'as pas mérité d'être ce que tu es, et que ce n'est en rien ta faute. Je pense qu'on devrait plutôt te plaindre que te regarder de travers. Il marqua une pause, puis reprit : En fait, je vais être franc, tu ne me sembles pas très..vivante, et cela au sens propre du terme.

Puis Leïko détourna le regard, car plus il regardait Tanaranth, plus l'envie de la..mordre, devenait importante et insupportable.

[HRP : Désolée d'avoir mis tant de temps à répondre, et d'avoir fait un RP si minable.. J'essaie de me remotiver là. Par contre, j'aimerais bien en finir avec ce RP, même si il est important pour toi (et pour moi aussi hein) j'aimerais m'en libérer, pour l'instant du moins. Alors je te propose ceci : Tu réponds, puis je réponds, et dans mon RP je dis que j'ai tellement peur de faire du mal à Tana, et que ce sentiment est tellement douloureux et nouveau pour moi, que je m'en vais. Qu'en penses-tu ?]

[HRP Tana: Sugoï! :3 Moi aussi j'ai envie d'en finir un. XD On en refaira un autre quand tu auras plus le temps. <3]

[HRP: On peut même le finir aujourd'hui! :D Faudrait quand même que Tana' retrouve Kara et Aki, sinon, elle va bientôt péter un cable. 8D *PAN*]

- Je pense...Que tu n'es ni un monstre, ni une simple fille. Je pense que tu n'as pas mérité d'être ce que tu es, et que ce n'est en rien ta faute. Je pense qu'on devrait plutôt te plaindre que te regarder de travers. En fait, je vais être franc, tu ne me sembles pas très..vivante, et cela au sens propre du terme.

Perspicace. Seulement, l'idée que ce ne soit pas sa propre faute n'avait jamais effleuré l'esprit de Tanaranth. Si ce n'était pas sa faute, cela changeait toute la façon de penser de la jeune fille. Mais, si ce n'est pas la sienne, c'est celle de qui ?

*Non. Il faudrait arrêter de chercher un fautif. Sinon, quand aurais-je le temps de vivre ma propre vie sans me soucier de mon passé, de mon présent, ou même de mon futur. Mais si il n'y a aucun fautif, le monde est-il parfait ? *

Comment confirmer la version de son interlocuteur avec autant de doutes ? En plus, il avait deviné qu'elle était un fantôme mais pourtant, il ne paraissait en aucun cas appeuré ou dégoûté. Comment cela se faisait-il ? Peut-être n'est-il pas comme tous les autres et ne se permet pas de juger ses semblables car voilà la seule chose qu'ils étaient : une bande d'égoïstes qui pensaient que tout le monde devaient être à leur image. Une bande de... De... Les mots ne sont pas assez forts pour décrire ce qu'ils peuvent bien être.
La plaindre ? Personne ne l'avait jamais plainte, tout le monde s'était toujours moqué d'elle. Pourquoi ? Elle ne leur avait pas fait de mal physiquement, et ils n'avaient pas l'air traumatisés. Alors pourquoi n'a-t-elle pas pu avoir une enfance heureuse ? Pourquoi ? Elle voulait des réponses, maintenant. Seulement, elle ne voyait pas comment les obtenir, coincée sur une île.
Leïko. Lui il n'avait pas d'enfance, il venait de découvrir le monde. Etait-ce mieux que d'avoir vécu un vrai cauchemar ? Cela faisait plus de 8 ans que cela durait pour Tanaranth. Elle ne demandait pas grand-chose pourtant. Mais le vampire était peut-être plus heureux en ayant aucune enfance. Il ne valait cependant mieux pas poser la question. Cela pourrait le blesser et la jeune fille n'en avait aucune envie. Elle ne voulait pas faire du mal à une personne qui la considérait pour ce qu'elle était réellement et pas ce qu'elle semblait être. Elle ne savait que faire dans ces cas-là mais ne pouvait pas faire régner de silence. Elle ne devait pas car elle aimait parler avec le jeune homme et entendre sa voix.

- Tu le penses vraiment ?

Elle paraissait indécise lorsqu'elle le lui demanda mais c'était une des premières paroles qui traversait son esprit. Et si il disait ça juste pour la consoler et pouvoir la manipuler, mais bon, si il le voulait vraiment, il répondra que oui. Donc en définitif, la jeune fille se dit qu'en réalité, la question ne sert à rien. De toute façon, au point où elle en était, cela ne pouvait pas être pire. Elle attendait la réponse de Leïko tout en tortillant une mèche de cheveux.

*Tiens, j'aimerai bien me les couper, ils sont vraiment devenus longs et encombrants.*

Aux mots de Leïko, Tanaranth ne réagit pas. En fait, elle resta neutre, mais son visage passait par différentes émotions, toutes plus brutales les unes que les autres. Mais les plus puissantes restaient "l'incompréhension"... et le "questionnement". Pendant plusieurs minutes, la jeune femme semblait se torturer l'esprit avec des questions qui devaient sûrement lui faire du mal. Des questions qui devaient sûrement remettre en cause certaines des vérités qu'elle croyait acquises. Et puis son visage passa aussi par la tristesse, la mélancolie plutôt, mais une mélancolie bien particulière, car si Tanaranth était plongée dans ses souvenirs, elle ne semblait pas vouloir revivre ceux-ci. Plusieurs fois aussi, elle jeta un coup d'oeil vers le vampire, comme si à présent, elle pensait à lui. Ce qui était fort probable. Elle semblait se poser des questions sur le jeune homme, et là encore, bien que son visage restât totalement neutre, on lisait dans ses yeux pâles grand nombres de sentiments complexes et mélangés. Et cela n'amusait plus du tout le jeune homme. Car plus les minutes passaient, plus son désir grandissait et devenait insoutenable. Sans doute était-ce dû à la beauté de l'esprit ? Oui, il voulait s'en convaincre, il souhaitait de tout son coeur que ce sentiment nouveau était dû à une attirance...une attirance...amoureuse. Oui, il savait pertinemment qu'il n'aimait pas la jeune femme, il savait très bien qu'il n'aimerait jamais personne, il avait toujours su qu'il n'aimait pas l'amour car il ne le connaissait pas, mais il préférait mettre sa 'soif' sur le dos d'un sentiment inconnu, que sur l'horrible particularité de sa race : l'envie de tuer et de boire le sang d'une jolie femme.
Finalement, celle-ci, partagée entre une légère joie et un grand doute, demanda :

- Tu le penses vraiment ?

Leïko ne répondit pas tout de suite, quitte à paraître malpoli. En fait, il ne prêtait même plus vraiment grande attention à Tanaranth. Ou si, d'un certain point de vu. Il prêtait plus attention à elle qu'à n'importe qui. A ses belles formes douces, au sang froid, trop froid, qui coulait doucement dans ses veines, à son coeur qui avait arrêté de battre. Il respirait fort sa gorge était sèche et lui brûlait atrocement. Plus il se rapprochait de la jeune femme, plus l'envie dévorante de lui sauter au cou se faisait grandissante. Et si cette sensation était grisante, elle ne tarderait pas à devenir insupportable pour le jeune, très jeune homme. Finalement, il répondit à la jeune femme. Mais sa voix était différente, tremblante, rongée par quelque chose de terrible. Elle n'était plus douce et gentille, mais doucereuse et mielleuse, comme pour manipuler quelqu'un avant de la tuer cruellement.

Oui...Oui, bien entendu. Tu sais...Tanaranth, je suis sur que tu es formidable...Et petit à petit, sa voix se faisait murmure étouffé. Oui, formidable...j'en suis persuadé.

Et il se rendit compte que son bras, qui était étendu sur le dossier du banc, derrière les épaules de Tana, était crispé. Que ses doigts déformaient presque le bois, tant ils le serraient. Sa main droite quant à elle, risqua de se poser sur la cuisse de l'esprit, tandis que ses lèvres s'approchaient dangereusement du cou de la femme. Et plus il s'approchait de sa peau, plus ses lèvres s'écartaient, dévoilant ses canines lacérées.
Et puis il bloqua, comme si le temps Lui-même s'était arrêté. Plus vite que l'éclair, il se retrouva sur ses pieds, à plus de vingt mètres de son amie, ses deux mains plaquées contre sa bouche, et ses yeux révulsés par l'horreur. Il ne comprenait pas pourquoi il avait fait ça. Tant de questions se bousculaient dans son cerveau, mais une seule persistait : "Va-t-elle un jour me pardonner ?" Car il était certain qu'elle avait bien compris ce qui était sur le point de se passer. Leïko se dégoûtait. Il se détestait, se haïssait, comme jamais personne ne pouvait se haïr. Alors qu'il venait à peine de commencer à se faire une amie, voilà qu'il se jetait presque à son cou...pour la tuer, boire son sang jusqu'à la dernière goutte. Jamais cela ne lui était arrivé, jamais. Il avait toujours su garder le contrôle de lui-même, il avait toujours réussi à mettre de côté sa monstrueuse part vampirique. Et aujourd'hui, il échouait lamentablement, il se faisait honte, tellement honte !
Pourquoi seulement aujourd'hui, pourquoi... Alors que je commençais à me faire quelque peu apprécier par quelqu'un...pourquoi !?
La voix étranglé par le désespoir, et ses yeux brillants, mais sans pour autant pleurer car il lui fallait garder une part de dignité, il dit :
Je...Pardon, désolé, c'est la première fois que...oh mon Dieu...je dois...
Et il se mit à courir, aussi vite que son statut et son état le lui permettait, c'est à dire très, très vite. La colère finit par l'emporter sur le dégoût, tant il se détestait. Et le pire dans tout cela, c'est qu'il était seul. Il ne pouvait aller demander conseil à personne, personne à part sa mère, qu'il ne voyait plus. Oui, il était totalement seul, seul face à tant de nouvelles choses horribles. La seule personne avec qui il pensait pouvoir parler...n'était autre que la personne qu'il lui fallait éviter coûte que coûte.

[HRP : C'est vrai. Mais tu sais qu'on a un RP très important à finir dans le gymnase avec ces trois là ? :O Enfin, là, la flemme ! x)]

[RP Fini ou je réponds ? XD]

[Bah si tu t'ennuies tu peux répondre, mais moi je répondrais pas après donc bon voilà...comme tu veux XD]

[Donc rp fini! 8D]