Quand elle avait apprit qu'il y avait une piscine en ville, Fûka n'avait pas hésiter une seconde et s'y était précipitée. Mais le monde qu'il y avait l'empêcha d'en profiter pleinement et de s'entrainer.
Elle décida d'y retourner la nuit, en faisant le mur, sans l'autorisation du secrétariat et de la mairie.
Son plan était simple, aussi elle le mit rapidement en exécution. A l'aide à un grimoire trouvé dans la bibliothèque, Fûka se transforma en molécule d'eau et se glissa dans les canalisations de la ville. Grâce au réseau souterrain, Fûka-goutte-d-eau se retrouva rapidement dans l'immense piscine olympique de Shiinu.
Elle profita de cet espace pour nager, s'entrainer et un sourire paisible apparut son son visage habituellement impassible.
Le contact de l'eau lui procurait un immense bonheur et, soudainement, son secret se fit moins lourd sur ses épaules. Mais ce moment de paix ne dura pas. Soudain...

...soudain, une petite silhouette noir interrompit le plaisir de Fûka. Celle-ci pris peur. La silhouette se rapprocha... et par un rayon de lune traversant le toit transparant de la piscine, la chevelure violette d'Arimi resplendit.


Arimi était aussi surprise qu'elle de la voir.

"Fu...fuka ? C'est toi ?"

Fuka se nagea jusqu'au bord ou Arimi la distingua de près.

"Je... tu dois te demander se que je fais içi ! Enfaite, je suis si nule en magie ! Il faut que je m'entraine, mon pouvoir d'eau est minable, je n'arrive pas du tout à le contrôler, et..."

Elle ferma les yeux. La panique dans la voix d'Arimi se stoppa d'un coup. Elle pris un grand souffle et ré-ouvrit ses paupières.

"Je... je suis venue pour m'entrainer" souffla t-elle.

Fûka détailla Arimi de la tête aux pieds. Sa couleur était le violet, c'était évident.
-Tu es donc venue t'entrainer... réfléchit Fûka tout haut
Arimi acquiesça.
-Dans ce cas, je vais aller t'observer depuis le balcon pour les invités, histoire d'éviter toute blessures. Tu n'es pas connue pour ton habileté...
J'espère qu'elle va pas se vexer...
Mais Arimi la retient :
-Tu ne voudrais pas m'aider, plutôt ?

Fuka observa se tue. Même si son regard était impassible, Arimi savait lire le languages des yeux, même s'il est caché.

Son regard disait : "Je n'ai pas envie de me blesser, mais... elle semble avoir besoin d'aide, j'hésite."
Avant qu'elle n'ai eut le temps de répondre, Arimi plongea dans l'eau, et se retrouva à côté de Fûka. Elle lui sourit.

"Si tu as peur que je fasses des bêtises, je peux essayer les petits sorts ! =3"

Fûka se dit : Je vais arrêter d'être égoïste et lui donner un coup de main. Après tout, j'ai de la chance de réussir mes études, je peux l'aider pour qu'elle y arrive aussi.
-Ok, allons-y. On va faire quelque chose de facile. Je suppose que, comme toute Sorcière d'Eau, tu sais respirer sous l'eau ?
-Oui, répondit Arimi, c'est le sort le plus basique. Tout nouveau-né y arrive.
Elle ne croit pas si bien dire, pensa Fûka en repensant à sa naissance.
Elles s'enfoncèrent sous l'eau. Fûka fit signe à Arimi de former une communication sous l'eau. Arimi s'éxécuta.
-Oui ?
-Forme un tourbillon sous l'eau.
Arimi s'y asseya mais le tourbillon fut si puissant qu'il propulsa les deux sorcières sur les cotés du bassin.
On a du boulot... pensa Fûka

- HO PARDON !!! Je suis sincèrement désolée, Fûka !
-C'est pas grave, j'ai atterris sur les matelas flottant, ça a amortis ma chute, je n'ai rien.

Arimi s'accroupit. Sa tête était baissée, elle murmura :
- Ma famille possèdent tous des grand pouvoirs d'eau. Moi aussi, les professeurs m'ont toujours dit que j'avais du potentiel. J'ai le premier diplôme qu'une sorcière d'eau doit posséder, "petite sirène" grâce à ce "potentiel" ... Mais je manque totalement de maitrise, j'ignore pourquoi... A chaque fois que je tente de faire quelque chose de petit, mon sort apparait trois fois plus gros. Un jour, dans mon ancienne école, j'ai été énervée par un sale peste qui me traitais de bonne à rien. J'ai imaginé un gros sort, et j'ai détruit l'école. Heureusement, il n'y a pas eu de blessé. Mais évidement, j'ai été renvoyé...

Elle regarda sur le côté, et son regard s'imbiba de larme.

- Mon père m'a beaucoup battue... je suis la honte de ma famille...

Elle mis ses deux mains devant son visage, ravala la boule dans sa gorge, et souria d'un air triste.

"Pardon, je suis pleurnicharde... "

Elle ravala ses larmes, se leva et repointa sa main vers l'eau :

"Je vais réussir."

Fûka offrit à Arimi un de ses rares sourires.
-Le principale, c'est de ne pas abandonner. Même si tu es au fond du trou, tu ne peux pas tomber plus profond. Tu ne peux que t'envoler vers les nuages et le ciel bleu au dessus de ta tête.
Fûka tendit sa main, un sourire chaleureux sur les lèvre :
-Entraînons-nous ensemble !

- Oui ! =D

Et Arimi attrapa la main fraiche de fûka.

"Tu m'as bien dit que quand tu imaginais un sort petit, il apparaissait en 3 fois plus gros ? Et bien imagine le 3 fois plus petit qu'à l'origine !"

Arimi ferma les yeux et se concentra. Elle pointa l'index de sa main droite, et recita une formule aussi agréable à écouter qu'une partition de piano, mais sans notes.

Un tourbillon un peu gros, mais sans danger apparue. Très vite, il se dissipa. Mais c'était un pas d'accomplis. Les deux sorcières sortir de l'eau.

"Je n'arrive pas à créer une bulle d'eau dans laquelle je pourrai étouffer un ennemis... A l'école, j'étais la seule à ne pas y arriver, dès que je sortai la bulle et que je l'approchai d'un mannequin, une fois qu'elle effleurait le visage, la bulle d'eau explosait... (ce qui en énervait pas mal.) Apprends moi, s'il te plait !"

-Je ne savais même pas qu'un tel sort existait... Tu sais moi, je n'ai reçue aucune formation : j'imagine le sort dans ma tête et il apparaît, tout simplement.... Je sais que j'ai de la chance d'être comme ça. Comment t'expliquer ?

Fûka resta plongée dans ses pensées quelques instants...

-Je pense que la clef de la réussite se nomme Volonté. Quand je lance un sort, je ne me pose pas de questions. Je le lance ; un point c'est tout. Tu as une grande puissance et je pense que nous avons trouvés comment la contrôler. A mon avis, il faut maintenant que tu affirme ta volontée, que tu cesse de te demander si tu vas blesser quelqu'un ou pas, si tu vas réussir ou pas. Il ne faut penser qu'au sortilège.

Arimi hocha la tête.
Mais Fûka n'avait pas finit :

-Il faut faire le vide dans son esprit. Ne pas avoir des pensées parasites.

- Oui chef è_é !

Fûka fronça les sourcil.

Arimi regretta sa phrase peu sérieuse, et, pour montrer qu'elle était prête à y arriver pour de vrai, fit le vide. Arimi ferma les yeux.

Désormais, la piscine éclairée par la lune devint sombre, le sol de mosaïque froid ne se faisait plus sentir, les bruits inquiétant de la nuit devinrent une douce musique avant de se taire... Même Fûka n'était plus là...

Il ne restait que l'eau dans l'esprit d'Arimi. L'eau, cet ami insaisissable, pouvant être rude lorsqu'il est en état de givre, Arimi connaissait la souffrance qu'infligeait le bloc de glace lorsqu'on était prisonnier dedans, oui, son père lui avait si souvent infligé cette punition... l'eau pouvait autant être si agréable, lorsqu'il est en état de vapeur chaude, réchauffant en douceur et revitalisant la peau la plus rêche...
A ce moment là, l'eau était à température ambiante, liquide. En face d'Arimi. Il fallait l'imaginer dans un volume trois fois plus petit, et donc en sortir une bulle proportionnelle à la taille d'un coquillage, comme venait de calculer Arimi, et non à celle de la taille d'un visage, comme n'importe quel sorcier d'eau devait le faire. Une légère pensée traversa la pensée de la sorcière, celle que même un morceau d'eau liquide de la taille d'un pouce pouvait être dangereux dans ses mains à elle.

Arimi repoussa l'idée. Il fallait l'oublier. Elle pointa le doigt vers l'amie liquide, et en sortie une grosse bulle de la taille d'un visage.

"Wa..whou ... Ca faisait longtemps que je n'avait pas sortit un sort correctement..."

Une vague de bonheur traversa le corps d'Arimi. Elle relacha la bulle d'eau et se précipita dans les bras de Fûka...

Arimi serrait Fûka contre elle, lui murmurant des remerciements. A ce contact, Fûka s'était raidie. Elle n'avait pas l'habitude d'être remerciée...
En fait, elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de venir en aide à quelqu'un. Elle espérait que, une fois son diplôme de Magicienne en poche, elle s'en irait parcourir le monde, traquant avec haine la moindre injustice et en rétablissant la vérité.
En dehors de Ami (qui n'était pas la spécialiste des démonstrations d'affections), elle n'avait jamais eu d'amis.
Arimi, sentant Fûka se raidir, la lâcha. Elle était toute gênée :
-C'est que... heu... depuis le temps que je cherche à contrôler mes pouvoirs... je suis tellement heureuse...
Les yeux d'Arimi brillaient de reconnaissance.
Fûka, elle aussi embarrassée par les remerciements d'Arimi, murmura :
-Arimi ?
Arimi leva la tête :
-Oui ?
Fûka baissa la sienne :
-Sommes-nous amies ?
Le sourire qui quittait rarement les lêvres d'Arimi s'élargit :
-Bien sûr !
Fûka leva la tête, souriante.
Je n'ai jamais aussi sourit que pendant cette soirée.
-Alors, continuons de nous entraîner !
Arimi est vraiment quelqu'un de sociable. Tout le monde l'aime à la pension, elle est même amie avec Akimito Fumei, qui est assez discrète... C'est vraiment une personne exceptionnelle.

_{Vive Negima pour les idées ! ;p}