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Sujet: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Jeu 15 Avr - 23:22
Elle respirait. C’est la première chose qui frappa l’esprit d’Okâ. Soulagé. Oui, il se surprit à éprouver de l’attachement pour elle. Alors qu’il faisait tout pour éviter d’avoir de sentiments, ou du moins pour éviter que ses sentiments ne se joue de lui, voilà qu’il se mettait à s’inquiéter pour une humaine… Il soupira…
Une brèche dans cette carapace de glace…
Elle appela à l’aide, avec une voix très faible qui semblait s’éteindre presque immédiatement. Ses yeux bleus battants se refermèrent, elle retomba dans un sommeil profond, et son visage n’en était pas moins mignon, arboré d’une expression si douce, comme si la douleur s’était volatilisée. Okâmaru la considéra pendant un long moment. Hésitant… Lui qui s’était apprêté à partir, qui était revenu sur ces pas pour la sauver, voilà que maintenant, il ne savait plus quoi faire. Partir ? Oui, mais la laisser ici ? Non… Elle risquerait de mourir. Elle était blessée… Bon sang, comment pouvait il être si gentil… Il se mordit la lèvre nerveusement, puis abandonna sa fierté, si l’on put dire, il s’accroupit et glissa ses bras sous le corps chaud –et sans nul doute délicieux- de la demoiselle, qu’il souleva alors doucement, pour ne pas la blesser d’avantage.
*Deux fois que je lui sauve la vie… Ca fait beaucoup non ?*
Il la colla contre lui, la tenant fermement et se mit à marcher d’un pas assez rapide. Où aller ? Il pensa d’abord à l’emmener chez un médecin, sauf qu’il n’en connaissait pas, et qu’il n’en avait pas vraiment envie…Tandis qu’il marchait sans savoir où aller, il vit alors un bâtiment, il reconnu un temple. Il décida de s’y installer, du moins le temps de se reposer. La fin de la journée approchait, il avait une blessée dans les bras, il fallait bien qu’il trouve un refuge pour passer la nuit. Il entra donc dans ce vieux temple, bien que délabré, une grande pièce s’étendait, un parfait état avec quelques autres pièces secondaires, elles, tout à fait inhabitable…
Dans cette immense salle, il y avait un autel bouddhiste, très beau, mais couvert de poussière. Il y avait également une grande table basse dans un coin et des matelas au sol de l’autre. Une chance de trouver des lits, que pouvaient-ils bien faire ici d’ailleurs ? Pas la peine de se poser la question, tout ce qui comptait c’est qu’ils étaient là. Le loup posa délicatement la jeune femme sur l’un des lits. Elle était encore inconsciente, ou bien faisait elle semblant de dormir, cette deuxième possibilité lui semblait très peu probable…
Un liquide rouge au creux de sa main, preuve de la blessure de la sorcière… Le loup plaça une couverture sur la fille puis sortit du temple. Il y avait un petit puit devant le temple, il y puisa de l’eau puis retourna dans le temps il arracha une bande de tissu qu’il trempa dans l’eau. Il souleva ensuite délicatement la tête de Fûka et nettoya sa plaie. Cette fois il la laissa dormir. Il ne resta pas à coté d’elle. Il était allongé dans l’herbe devant le temple. Une herbe bien haute, il regardait le ciel, pensif… Dire que tout avait commencé parce qu’il jouait de la flûte…
Fûka Hirakawa
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Fûka ouvrit les yeux. Elle était allongée sur… un matelas ? Elle sentait le sol dur quand elle remuait. La douleur derrière sa tête s'était apaisée, bien que toujours présente.
Les murs en pierre étaient couverts de poussière. Un fin rayon de soleil transperçait à travers une brèche et éblouissait la sorcière d'eau. Cependant, elle s'y habitua très vite.
Elle se releva. Assise sur le matelas, elle se rendit compte du sang séché qui perlait sur son cou et du bandage qui cerclait son crâne. Ses cheveux bleus étaient tachés de sang et sa robe blanche froissée mais ces détails ne l'inquiétèrent pas. Elle se demandait plutôt où est-ce qu'elle était.
Un autel couvert de poussière et une table basse tout aussi ancienne. Le vieux matelas sur lequel elle était assise en jouxtait un autre. A travers une petite fenêtre, elle aperçut le soleil qui déclinait. Seulement le soir ? Elle avait, lui semblait-il, dormit des milliers d'années. C'est alors qu'une question la frappa : le soir de quel jour ? Elle pouvait s'être assoupie quelques minutes mais tout aussi bien quelques heures… Non, elle n'avait pas faim. Il ne devait donc pas s'être écoulé plus de 3 heures.
L'endroit où elle était lui rappelait vaguement quelque chose… Un ancien souvenir enfuit au fond de sa mémoire mais qui, pourtant, ne lui appartenait pas. Elle était certaine de n'être jamais venu ici mais l'endroit remuait des émotions en elle.
Fûka décida de se lever pour explorer un peu les environs. Elle était sûre qu'elle s'était évanouie dans une clairière, dans la forêt qui bordait Shiinu. Quelqu'un ou quelque chose avait forcément dû la transporter là. Elle se souvint du magnifique loup blanc qui lui avait sauvé la vie. Qu'était devenu le jeune homme ? La sorcière d'eau sentit que son cœur se serrait. Elle était inquiète. Elle se leva brusquement et chancela, manquant de retomber. Elle s'appuya contre le mur et, doucement, entreprit de poser son pied devant l'autre. Au bout de quelques minutes, elle atteignit l'arche qui s'ouvrait vers l'extérieur.
Le ciel était rose orangé. La fin de la journée. Le temple -car Fûka comprit que c'en était un- semblait avoir était posé au milieu d'une clairière remplit d'herbes hautes. Des petits murs de pierre couraient parmi elles, a moitié effondrés. A une époque, ils devaient former un chemin. Un ruisseau serpentait parmi les pierres et un puit se dressait non loin de là. La présence d'eau à proximité la rassura.
Elle fit quelques pas toujours hésitants -la douleur avait quelque peu reprit- et crut apercevoir une silhouette allongée. Elle s'approcha d'elle et reconnut le garçon aux cheveux blancs. Il ne semblait pas l'avoir remarquée. Il regardait le ciel, pensif. Toute expression menaçante sur son visage avait disparu et il paraissait soucieux. La lumière mettait en valeur ses magnifiques yeux dorés. Le cœur de Fûka fit un raté. Elle s'assit à côté de lui et dit, sans le regarder :
- Merci.
Elle replia ses jambes en tailleur et entreprit de tresser quelque chose (elle-même ne savait pas encore quoi) avec les fleurs qui s'épanouissaient paisiblement dans la clairière. Elle rit d'un rire sans joie et rajouta :
- Je n'aime pas me battre et n'ai aucun talent dans ce domaine. J'ai tendance à attirer ce genre de catastrophes autour de moi et à obliger les gens à me porter secours. Désolée. Je suis faite pour soigner et guérir les blessures, et non pour la bataille… Je n'éprouve aucun plaisir à tuer et je n'y consentirais que pour deux personnes : mon père et le Chef d'une secte. Je ne suis qu'un fardeau pour les gens autour de moi et pourtant, on semble accepter ma compagnie. S'il y a quelque chose que je puisse faire… pour te remercier, dis le moi.
Elle rougit de s'être aller ainsi aux confidences mais tout ce qu'elle avait dit était vrai et elle l'assumait. Au moins, il savait à quoi s'en tenir.
Okâmaru Namida
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Sam 8 Mai - 15:40
Depuis combien de temps s’était il perdu entre les herbes, scrutant l’étendue orangée du ciel ? Il ne su le dire… Le soleil était déjà bas, bientôt il disparaîtrait, laissant place à la nuit, à la lune… Moment que préférait le loup… Mais pour l’instant il faisait encore jour. Il rêvassait, si bien qu’il en avait oublié la raison de sa venue ici. Oui, il y avait cette fille qui dormait encore dans le temple, Fûka. Elle était complètement sortie de son esprit. Pourtant leur rencontre dans la forêt avait été très mouvementée… Cela faisait une éternité qu’il n’avait pas eut de contact avec quiconque. Pourtant cette demoiselle avait essayé de le connaître. Mais si seulement elle savait.. Ce n’était que peine perdue, rien ne pourrait plus le faire revivre comme il pu le faire auparavant, il ne serait jamais plus comme avant, pas tant qu’il ne parviendrait pas à aller de l’avant, des siècles à errer dans ce monde, à se dire que le passé n’avait plus d’importance, et pourtant…Il vivait sans bute, juste dans l’optique d’être le plus fort, de tuer…
L’histoire emplie de haine et de tristesse qui le hante n’est pourtant plus d’actualité, il ferait mieux de l’oublier. Et même s’il croyait ne plus s’en soucier, c’était toujours là… Malgré lui… Et aujourd’hui, il avait l’impression de revivre. Grâce à cette sorcière d’eau, il se sentait, vivant oui… Il sentait la force d’oublier son passé, de vivre pour l’avenir. Mais même si cette envie et cette force naissait lentement en lui, il restait toujours ce loup de glace… Et maintenant qu’il était seul face au ciel, il repensait à sa longue vie, et avait l’impression de n’avoir pas vécu de vrai vie. C’était comme s’il avait dormit pendant des siècles et qu’il se réveillait seulement aujourd’hui pour de bon, mais alors la possibilité de vivre normalement, d’avoir une nouvelle vie, une vraie, l’effrayait et il préférait retomber dans un long songe de solitude…
-Merci
Okâmaru tourna brusquement la tête et ses yeux dorés fixèrent la demoiselle qui venait de parler. Il ne l’avait pas entendu arrivé tellement il s’était égaré dans ses pensées. Il se demanda un instant pourquoi le remerciait-elle, puis se rappela de tous ses évènements passés. C’est vrai il lui avait sauvé la vie… La jolie demoiselle s’étais assise à coté de lui sans le regarder et se lança dans une longue tirade. Le loup avait cessé de la regarder, replongeant son regard dans l'infini rose orangée des cieux.
- Je n'aime pas me battre et n'ai aucun talent dans ce domaine. J'ai tendance à attirer ce genre de catastrophes autour de moi et à obliger les gens à me porter secours. Désolée. Je suis faite pour soigner et guérir les blessures, et non pour la bataille… Je n'éprouve aucun plaisir à tuer et je n'y consentirais que pour deux personnes : mon père et le Chef d'une secte. Je ne suis qu'un fardeau pour les gens autour de moi et pourtant, on semble accepter ma compagnie. S'il y a quelque chose que je puisse faire… pour te remercier, dis le moi.
Okâmaru se redressa, prenant une position assise, en tailleur, face à la fille. Elle était vraiment d’un extrême gentillesse… Il avait essayé de la pousser à bout sans succès, était elle vraiment incapable de se faire du mal à qui que ce soit ? Peut-être pas, mais la colère semblait vraiment inexistante chez elle. Une paix intérieure parfaite quelque part il l’enviait. Et puis il y avait cette horrible sensation qu’il ne parvenait pas à maîtriser. Il s’attachait à elle, sans même le vouloir…
« Il y a quelque chose… Fais attention à toi…Je ne serais pas toujours là pour te protéger… Dans la forêt, ces créatures, je sais pas ce qui se passe mais on dirait bien qu’elles en avaient après toi… »
Il s’inquiétait pour elle maintenant ? Peut-être bien que oui… Elle était peut-être fragile, naïve et trop gentille, il ne pouvait pas lui vouloir du mal, et n’avait pas envie non plus de la voir se faire tuer…
« j’aimerais bien savoir…Pourquoi vouloir tuer ton père ? Raconte moi… »
Indiscret, totalement, mais son discours avait éveillé sa curiosité. Elle qui détestait tuer, elle disait le vouloir pour juste deux personnes, alors Okâ voulait connaître la raison de ce désir.
Fûka Hirakawa
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Sam 8 Mai - 21:39
Les fleurs dansaient toujours entre les mains de Fûka.
Il l'avait regardé un instant, puis avait détourné le regard vers l'horizon. Le soleil se couchait et les yeux d'ors du jeune homme brillaient d'un éclat magique. Cette nuit serait-elle une nuit de pleine lune ?
- Il y a quelque chose… Fais attention à toi…Je ne serais pas toujours là pour te protéger… Dans la forêt, ces créatures, je sais pas ce qui se passe mais on dirait bien qu’elles en avaient après toi…
Fûka sursauta. Pourquoi ce genre de créature s’en prendrait-elle à elle ? A sa connaissance, elle n’avait rien à voir avec… Quoi que… C’à avait peut-être un rapport avec l’Autre qui semblait la posséder.
Puis il lui demanda pourquoi. Pourquoi voulait-elle tuer son père. Pourquoi voulait-elle tuer, tout simplement. Il lui demandait son histoire.
La sorcière d'eau hésita. C'était un long récit dont elle-même ne connaissait pas toutes les réponses. Et puis, après tout, que savait-elle de lui ? Il lui avait sauvé la vie, soit, mais elle ne connaissait même pas son nom. Elle se sentait confusément proche de lui, lui accordait aveuglément une confiance presque immédiate mais elle se rendait compte qu'en réalité, ils étaient de parfaits inconnus l'un pour l'autre. Néanmoins, elle pressentait qu'elle pouvait se confier à lui.
Elle allongea délicatement ses jambes dans l'herbe et étala les plis de sa robe blanche autour d'elle. Tendis qu'elle parlait, ses mains tressaient toujours.
- C'est une histoire dont j'ignore moi-même les détails. J'ai l'impression que, chaque jour, des zones d'ombre se crées, me laissant ainsi perplexe quand à mes propres souvenirs. J'ai un passé dur. Très dur. Et je me suis longtemps refermée sur moi-même. J'en voulais au monde entier car je n'avais que brièvement connu le bonheur et j'avais l'impression que plus jamais je ne retrouverais un jour cette douce sensation qu'est la plénitude. Mais, quand je suis arrivé ici, des gens ont soignés mes blessures intérieurs, m'ont redonnés une âme et un cœur. C'est ce genre de personne que je veux devenir. Penser les plaies, voilà quelque chose de beau et de pur… …Je sais pourtant que seule la vengeance m'accordera totalement la paix, en mon nom et au nom de tous les autres opprimés de mon père et de la Secte.
Non loin d'ici, à même cette presque île, se trouve un Manoir. Le Manoir des Hirakawa. Mon enfance fut… spéciale. A ma naissance, mon père découvrit que, en plus d'être une fille, j'étais une sorcière de l'eau. Il brisa ma mère de coups et celle mourut quelques années plus tard, d'une manière obscure. On murmure qu'elle se suicida par ma faute, que j'avais jeté le mauvais sort sur le Manoir et que ma naissance était un crime contre la nature. La gouvernante du Manoir, Sara, devint ma nourrice. Je vivais dans une minuscule pièce dans les combles. Quand j'étendais les bras, j'en touchais les murs. Mon père ne mit pas longtemps à me répudier et je menais une vie… de soumission. Mon père adorait me voir ramper à ses pieds. Je devais lui apporter son petit déjeuner, juste après ma douche quand c'était ce jour là de la semaine, et m'agenouiller devant lui. Il me reluquait lubriquement mais, à cet âge, je ne m'en rendais pas encore compte. Parfois, lors des périodes de sécheresse, je devais faire tomber la pluie sur ses vignes, ou la retenir. C'était ce travail qui m'harassait le plus. C'est à cette période de ma vie que je rencontrais Théo, le fils de Fûmika, une servante qui m'enseigna la lecture. Théo avait ce pouvoir spécial, celui de lire l'avenir ou le passé, à long terme. Il vit des choses horribles, dès son plus jeune âge. La guerre 14-18, l'extinction du monde… Je ne connais pas les détails de ce fabuleux pouvoir, mais je compris qu'il voyait, lorsqu'il voyait l'avenir, les différents chemins que celui-ci pouvait emprunter, tel un long labyrinthe semé d'impasses. Quand j'étais avec Théo, je ne pensais plus à rien, j'étais heureuse. Je devais avoir 6 ou 7ans, et pourtant, on peut dire qu'il s'agit de mon premier amour. Mais… Un jour que mon père était à la chasse, nous jouions dans la forêt et c'est alors que… Une balle perdue le frappa. Droit au cœur.
Fûka étouffa un sanglot. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce récit mais la perte de son meilleur ami la blessait toujours autant. Ils auraient pus faire tellement d'autres choses ensemble… Elle essuya rapidement la larme qui perlait au coin de son œil et reprit rapidement son récit :
- Je n'ai jamais su -et ne saurais jamais- qui a tiré cette balle. Mais cette chasse était organisée par mon père. C'est lui l'unique responsable. C'est à cette époque que je commençais à me renfermer sur moi-même. Peu de temps après, juste quelques jours. Je tombais sur une crypte, sous les vignes de mon père. Un étrange lieu. Je… Je… Je ne peux pas en parler. A cause de... de… Ce qu'on m'a fait là bas. Mais cela cause mon fardeau et je ne pourrais jamais l'enlever, à moins de mettre la main sur plusieurs livres du Mal et de les exterminer jusqu'au dernier, causant ainsi la mort du Chef d'une Secte mystérieuse, anti-créatures fantastiques. Je grandis avec ces deux poids sur mes épaules. A l'âge de 16ans, je ressemblais de plus en plus à ma mère, hormis mes cheveux bleus (personne ne sait d'où je tire cette pigmentation, peut-être d'un lointain ancêtre…), je suis son portrait craché. Un jour, alors que je sortais de la douche commune aux servantes, on me pria d'aller immédiatement voir mon père. J'enfilais un peignoir et m'y rendais le plus vite possible, consciente des coups que je risquais de revoir si je ne me dépêchais pas. Là encore, je ne m'étendrais pas sur les détails mais mon père… essaya… de me violer et je m'enfuie avec la complicité de Sara de ce Manoir maudit. J'errais sans but, suivant rivières et lacs, quand je tombais sur le village de Shiinu. Là, je rencontrais des gens merveilleux qui peu à peu, me rendirent heureuse.
Fûka haussa les épaules et sourit tristement.
- On peut dire que ça ressemble à un Happy-End. Sauf que, deux fois, j'aurais perdu la personne qui m'était la plus chère au monde.
Elle pensait à Théo et à Kyo. La nuit était presque là. Seul subsistait un peu de violet clair et quelques étoiles commençaient déjà à faire leur apparition. Fûka frissonna : la température avait rapidement baissée.
- A ton tour. L'échange équivalent. Quel est ton nom et pourquoi cette haine ?
Elle aussi voulait le connaître.
Okâmaru Namida
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Dim 9 Mai - 1:06
Bien que la demande du loup fut des plus indiscrète, la sorcière d’eau accepta de lui raconter son histoire. Il l’écouta parler avec attention. Car sincèrement, cela l’intéressait. Pas parce qu’il aimait les ragots ou autre, mais juste pour mieux la comprendre, mieux la cerner. Inutile de préciser que son histoire était semée de douleur, car rien qu’à voir son expression, son regard triste suffisait à comprendre la souffrance qu’elle pouvait encore ressentir en s’en rappelant. N’avaient ils pas vécus des choses similaires ? Okâ aussi avait connu la perte d’un être chère, sans compter les nombreuses vies qui s’étaient éteintes depuis qu’il vivait. Ces derniers compagnons de route étaient sans doute mort depuis un bon paquet d’années à l’heure qu’il est… La différence c’est que lui avait eut plusieurs siècles pour s’en détacher et être moins atteint par tout ceci, et pourtant, elle semblait bien plus heureuse que lui, à part en cet instant de confidence où sont passé était forcé de ressurgir, elle avait réussi à guérir de son passé, alors que lui n’y était pas parvenu malgré son âge bien plus élevé qu’elle… Ils se ressemblaient et étaient tellement différents à la fois…
Peut-être même qu’elle avait eut encore plus de malheurs que lui dans sa vie, enfin allez savoir, ce n’était pas possible de comparer leur sentiment. Son air triste inspirait la compassion, il aurait presque eut envie de la consoler, mais il n’était pas comme ça… Peut-être n’aurait il pas du lui demander de lui raconter, car elle devait une fois de plus endurer tous ces souvenirs douloureux. Pourtant elle l’avait fait. Elle n’était pas faible comme il pouvait le prétendre. Elle avait une sacré force mentale. Lorsqu’elle eut enfin finie de tout lui raconter, le loup blanc resta silencieux. La nuit s’était emparée du ciel, dissipant les derniers rayons violacées de l’horizon. Un fin voile nuageux masquait toutes lueurs célestes, ils n’auraient donc même pas de nuit étoilée ? Ce masque de brume se dissiperait sans doute bientôt. Toute fois les rayons lunaires baignaient ce voile de nuage en une large tâche flou. Okâmaru savait que la lune était dans une forme proche de son apogée, mais encore toute à fait pleine. Quoi que dans tous les cas, il ne se transformait plus à chaque pleine lune, il savait contrôler ses transformations…
- A ton tour. L'échange équivalent. Quel est ton nom et pourquoi cette haine ?
Elle avait sans doute raison de lui retourner la question. Mais ça ne l’enchantait guère de partager son histoire… Il s’y contraint quand même. Après tout elle s’était confiée sans crainte à lui, pourquoi n’en ferait il pas autant… L’échange équivalent. Il sourit à ces mots. C’est vrai depuis le début leur échanges ne reposait pas du tout sur ce principe, elle, donnait tout mais lui ne donnait rien en retour. Comme si elle parlait à une statue..
« Tu as raison, tu as le droit d’en savoir plus sur moi… Bien que l’idée de laisser peser sur moi le mystère me plaise, je vais te raconter… »
Il prit une profonde inspiration, réfléchissant en même temps à ce qu’il allait lui dire. La vérité ou non ? Puis plongeant son regard dans les yeux turquoises de la demoiselle il dit :
« Je m’appelle Okâmaru, je suis un loup-garou comme tu as pu le voir tout à l’heure… Je suis née il y a environ quatre siècles de cela… Je crois… Dans une tribu de loup-garou au beau milieu d’une vaste forêt… »
Il avait rarement raconté son histoire, et se rappeler ainsi du commencement de sa vie était étrange. Oui en y repensant le début de son existence fut heureux, jusqu’à ce fameux jour… Comparé à Fûka il n’avait eut qu’un fait marquant dans sa vie, du moins vraiment marquant…
« Hors de cette forêt s’étendait une grande plaine vierge de toutes activités, puis on trouvait les premiers champs céréaliers et enfin les villages… Hommes et loups ne se fréquentaient pas. Il y avait un pacte. On restait dans la forêt et les humains rentraient pas dedans. Pourtant j’ai rencontré cette fille, une humaine, dans la forêt, je jouait de la flûte et elle venait m’écouter, c’était devenu un rituel… Pendant des semaines, des mois peut-être même… Je l’aimais… Vraiment… Et puis il y a eut cet incident. Des bûcherons croisèrent la route d’un loup en plein chasse et un humain se fut dévorer… Alors la rumeur se répandit, et bientôt les humains de la région organisèrent une chasse au loup monstrueuse. J’aurais du cesser de voir Senlyna, mais j’étais sans doute trop bête pour comprendre ce qui nous attendait… Donc un jour nous nous sommes rencontrer comme d’habitude dans la forêt, sauf que les humains avait suivis Senlyna et ils m’ont attaqué. Je les ait tués, tous ceux qui se jetaient sur moi… Ils ont finit par s’en prendre à elle et ils l’ont tué comme ça, devant moi, une des leur, ils l’ont tué…A cause de moi… J’ai pas pu la sauver… »
Il marqua une pause, revoyant encore cette image… Son visage marqué de douleur s’effondrant sur le sol, sa vie réduite à néant…
« Après quoi je suis partit, j’ai tout abandonné, les miens, cette forêt, tout… Je suis devenu un puissant guerrier, j’ai erré d’un coin à l’autre…Défiant tout guerrier sur mon chemin… Étais je gentil méchant ? J’ai sans douté été les deux… J’ai eut des compagnons, et puis quoi le temps passe, les vies s’écoulent mais moi je ne vieillis pas. Et puis me voilà arrivé ici… »
Voilà le résumé de sa longue vie. Évidemment il n’avait pas raconté toutes ses aventures, simplement le début, l’épisode le plus marquant de sa vie, car après aussi il eut des moments heureux, des heures de gloires, mais après c’aurait été bien trop long…
Fûka Hirakawa
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Dim 9 Mai - 15:48
- Tu as raison, tu as le droit d’en savoir plus sur moi… Bien que l’idée de laisser peser sur moi le mystère me plaise, je vais te raconter…
Fûka sourit. Laisser le mystère peser sur un passé... C'était étrange. Elle n'avait jamais chercher à dissimuler ses blessures, mais avait juste du mal à les évoquer. Mais peut-être ces deux notions n'étaient-elles pas tellement différentes...
Il plongea ses yeux dorés dans ceux de la sorcière d'eau et commença son récit :
- Je m’appelle Okâmaru, je suis un loup-garou comme tu as pu le voir tout à l’heure… Je suis née il y a environ quatre siècles de cela… Je crois… Dans une tribu de loup-garou au beau milieu d’une vaste forêt…
Fûka l'écouta attentivement, ne le quittant pas du regard. Au fur et à mesure de son récit, le visage d'Okâmaru affichait une immense tristesse et une grande mélancolie. Lui aussi avait connu un bonheur bref qui lui avait été enlevé. Il semblait avoir beaucoup vu et beaucoup vécu. Sa voix laissait transparaître son expérience et son savoir. A coté de lui, Fûka avait soudainement l'impression d'être petite, très petite, jeune et sans expérience. Il avait côtoyé la mort de très près, elle le devinait. Et puis, il y avait Senlyna. Elle s'en voulut soudain. Elle avait dû raviver tellement de douleur en lui, lorsqu'elle était apparu en chantant dans la clairière. Lui aussi avait perdu des êtres chers et Fûka comprit le fardeau que portait celui qui était immortel. Puis il finit son récit, leurs regards étaient toujours plongés l'un dans l'autre. Fûka aurait voulu connaître les mots capables d'alléger le chagrin. Mais on lui avait souvent répété qu'ils n'existaient pas et que le seul remède était le rire. Difficile pour celui qui avait perdu l'envie de sourire.
- Je te remercie de ta confiance et ne la trahirais pas. Je ne raconterais à personne ce qui tu m'as confier, à moins d'avoir ta permission.
La sorcière d'eau se leva. La brume s'était levé et les étoiles apparaissaient. Elle remarqua cette fois ses cheveux emmêlés et sa tenue boueuse. Elle se dirigea vers la rivière qui glissait lentement dans la pénombre de la nuit. L'eau était froide, mais cela ne la dérangeait pas. Elle se tourna vers la jeune homme et lui demanda, gênée :
- Heuu, ça t'ennuie si je prend un bain ?
HRP : Désolée de ce RP médiocre mais panne d'inspiration >>'
Okâmaru Namida
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Dim 9 Mai - 16:53
Le loup se laissa glisser dans l’herbe. Remarquant alors l’infinité de lumières qui perçaient la pénombre du ciel, c’était magnifique… La vue du ciel en pleine nature était vraiment magnifique… Peut-être moins qu’en montagne mais tout de même splendide… Fûka s’était levée, après l’avoir remercié de lui avoir fait confiance. Et s’était dirigée vers la rivière. Elle voulait prendre un bain. Il était un peu tard pour cela non ? Mais il est vrai qu’ils étaient dans un piteux état tous les deux… La chevelure blanche du garçon étaient encore plus emmêlées que d’habitude et son éclat avait laissé place à une teinte sombre, mélange de boue et de poussière point très sain… Sans parler de l’état de ses vêtements ou de sa peau. Bien que la saleté ne le dérangeait pas en soit, se laver lui ferait sans doute le plus grand bien.
« Non.. Non fais comme tu veux… Faudrait que je prenne un bain moi aussi. »
Il resta allongé dans l’herbe, scrutant le ciel étoilé tandis que la fillette était entrée dans l’eau. Il serait bien allé la rejoindre dans la rivière pour se décrasser aussi mais resta là. Qu’est-ce qui l’en empêcha ? La timidité la pudeur ? Non il n’était pas comme ça, c’était plutôt par respect pour la demoiselle, car, il doutait fort qu’elle apprécie de partager son bain avec lui… Vous me direz elle avait déjà failli le voir nu tout à l’heure, il n’était plus à ça près… Mais bon elle était si jeune, tiens d’ailleurs, quelle âge avait elle exactement ? Et pourquoi se dérangeait il à rester le gentil avec elle ? Il soupira.
* Nan mais ho.. Personne à le droit de me rendre aussi aimable*
Il se leva, ôta son haut, ses chaussures, puis une fois torse nu il avança jusqu’à la rivière et sauta dedans. Il avait gardé son pantalon sur lui histoire de dire… Il y eut un grand bruit d’eau lorsqu’il arriva dans la rivière. Il fit irruption à la surface comme si de rien n’était. La sorcière d’eau ? Elle devait être un peu plus loin, il ne la chercha pas des yeux. Il entreprit alors de laver ses vêtements, sans grand succès toutefois. De toute façon cette tenue finirait sûrement à la poubelle vue dans quel état elle se trouvait… Il jeta ses habits sur le coté et se laissa immergé par l’eau. Il se laissa flotter sous la surface, tranquillement, se relaxant… Il finit tout de même par reprendre pied. L’eau lui arrivait un peu au dessus du nombril, on ne pouvait donc pas voir qu'il portait encore quelque chose, on aurait dit qu'il était entièrement nu. Il se mit à se frotter avec ses mains pour enlever ce dépôt de crasse. Il fit de même avec ses cheveux. Tout ceci assez rapidement, il allait pas non plus passer la nuit à se laver voyez vous… Il se retourna finalement, sachant que Fûka se trouvait non loin derrière lui. Espérant qu’elle ne prenne pas mal sa présence (en fait ça ne le dérangerait pas qu’elle soit choquée énervée ou autre, au contraire ça l’amuserait plus qu’autre chose) et aussi qu’elle ne soit pas nue… Quoi que ça ne l’aurait peut-être pas dérangé en fait…
Fûka Hirakawa
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Okâ lui répondit de faire comme elle le voulait et se rallongea dans l'herbe, contemplant les étoiles. Fûka entra doucement dans l'eau et soupira de plaisir. Le contact avec son élément lui faisait toujours un bien fou.
La peau pâle de la sorcière d'eau rayonnait sous la lune, créant une sorte d'aura blanche autours d'elle. Ses yeux bleus verts pétillaient d'étoiles et sa chevelure semblait capter la noirceur bleu foncée de la nuit.
Elle s'enfonça prudemment dans l'eau. Déjà, ses jambes la picotaient légèrement, comme si des mains douces la chatouillaient. Elles semblèrent se recouvrir d'écailles et se fondre dans l'eau mais Fûka reprit rapidement le contrôle. Elle ne se transformerait pas en sirène ce soir là, elle était juste là pour prendre un bain.
Elle plongea dans l'eau. Ses yeux captait le moindre petit détail, tels les poissons se faufilant à travers les rochers ou les quelques algues de la rivière ondulant doucement, comme en rythme avec une mélodie qu'elles étaient les seules à entendre. Fûka n'avait pas besoin d'oxygène, elle pouvait rester totalement immergée dans son élément pendant une bonne heure sans ressentir un quelconque manque. Néanmoins, elle retourna à la surface, juste derrière les roseaux. Elle jeta un coup d'œil à l'endroit où Okâ s'était allongé. Il n'était plus là. Sans doute était-il rentré à l'intérieur du temple.
Doucement, elle enleva sa robe blanche et la posa dans l'herbe, ainsi que sa culotte et son soutient gorge. Debout, l'eau lui arrivait jusqu'à la naissance de ses seins. Elle nagea sur le dos pendant quelques instants, profitant du doux contact de la lune sur sa peau nue. Ses cheveux flottaient autours de son corps, comme un lit bleuté.
Puis elle replongea sous les flots. Lorsqu'elle émergea de nouveau, elle se retrouva nez à nez avec… Okâmaru. Son visage pâle rougit soudainement. Elle était nue, dans une rivière avec… un homme qui… était nu aussi ?! Les cheveux blancs du loup garou brillaient eux aussi sous la lune et ses yeux dorés exprimaient… Quelque chose. Fûka n'osait pas trop le regarder. Bizarrement, son cœur battait à tout rompre et elle ressentait une sorte de… d'attirance qui faisait trembler son corps entier. Elle s'immergea sous l'eau jusqu'au menton et dit :
- Heuuuuuu, désolée, je ne savais pas que toi aussi tu voulais…
Elle ne savait vraiment ni quoi faire, ni quoi dire. Elle n'osait pas bouger ni plonger. Non pas qu'elle soit d'un naturel très pudique, non ; elle n'hésitait jamais, par temps de soleil, à se mettre en bikini sur la plage de Shiinu et son corps fin et gracile n'était pas des plus laids à voir… Mais elle trouvait la situation assez bizarre quand même…
Okâmaru Namida
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Il n’avait pas eut tord, la sorcière d’eau était bel et bien derrière lui, par contre, elle était bien plus proche qu’il n’avait cru l’entendre. Effectivement, il se trouva face à elle. Ce fut moins une qu’ils ne se percutent pas d’ailleurs… Le loup resta planté devant elle. Elle n’eut pas tellement le temps de profiter de la vue si vous voulez savoir car le corps nue de la demoiselle disparue aussitôt sous la surface de l’eau. Elle avait l’air gênée de la situation ce qui fit sourire le loup-garou… Elle ne devait pas avoir grande expérience en… Comment dire relation ? Quoi qu’il en soit elle était plutôt bien foutue la petite. Bien que ce soit vulgaire de le dire ainsi, ce fut la première pensée qui traversa l’esprit du garçon. Non évidemment on pourrait le dire autrement… Disons que ses courbes étaient éclatantes de beauté et de finesses. Elle était jeune ça ne faisait pas de doute mais soit, c’était pas une vision désagréable… Elle vraiment prise au dépourvue… Elle finit tout de même par dire quelque chose :
- Heuuuuuu, désolée, je ne savais pas que toi aussi tu voulais…
Le loup leva les yeux au ciel. Comme pour se désintéresser d’elle. Puis répondit :
« Bah si… Mais bon, si ça te gêne je sors »
Non ce n’était pas réellement une proposition, car même si elle lui demandait de sortir il n’y comptait pas vraiment… Ah tout de même, quelle situation… Délicate. Okâmaru avait l’air totalement indifférent alors que la demoiselle était atrocement gênée. D’un autre coté, la plupart des gens aurait sans doute été gêné, auquel cas le loup-garou se serait retourné et excusé de l’avoir vue nue, mais non, lui il restait là, se gênant même pas pour glisser son regard sur elle rapidement. Bon vous me direz, vu l’âge qu’il avait, c’était pas ça qui allait le mettre dans tout ses états… La dernière fois qu’il avait côtoyé le corps nu d’une jeune femme ? Ha, tout de même, ça remontait à une vingtaine d’année. Tient donc, il n’aurait pas cru que c’était il y a si longtemps… Enfin, passons les détails… Pauvre petite Fûka… Se retrouver nue devant lui, non, il comprenait sa réaction, bien qu’il la trouvait amusante, il la comprenait. Mais ayant toujours envie de s’amuser avec l’innocence de la fille aux cheveux bleus il poussa les choses un peu plus loin. Il déboutonna son pantalon et le fit glisser jusqu’à ses pieds, il retira ainsi ses derniers atours et les déposa sur le rebord, montrant ainsi que cette fois il était bien nu, malgré le fait que l’eau le dissimule.
« Voilà, comme ça on est quitte. »
Il plongea son regard d’or dans celui de la demoiselle, avec un léger sourire malicieux aux lèvres. Il était bien plus grand qu’elle à cet instant-ci, debout et elle, uniquement le visage à flot.
« Tu sais que t’es plutôt mignonne ? » murmura-t-il sans cesser de la fixer avec insistance.
Fûka Hirakawa
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Bon. Fûka avait quand même 18ans. Enfin, 17. Elle fêterait sa majorité en septembre mais c'était bientôt, non ?
Il la fixa pendant quelques instants puis il leva les yeux au ciel et dit d'un ton nonchalant :
- Bah si… Mais bon, si ça te gêne je sors
Fûka se redressa brusquement, re-dévoilant la naissance de sa poitrine (enfin, la naissance, la moitié de sa poitrine serait plus juste). Elle ne voulait pas qu'il s'en aille, il avait bien le droit de se détendre, lui aussi, non ? Il lui avait quand même sauvé deux fois la vie. Elle pensa qu'au fond, il n'y avait pas tellement de problème, que l'eau cachait tout et que, de toutes façons, elle n'en avait strictement rien à faire. Elle se décrispa et s'éloigna de quelques pas, lorsque, lentement il enleva ses dernier atours (-ah, il n'était donc pas complètement nu) et les laissa sur le bord, un petit sourire malicieux aux lèvres.
- Voilà, comme ça on est quitte
Ah ? On n'y voyait rien. Ils n'étaient pas quittes du tout ! Elle leva les yeux au ciel en chassant ces pensées de son esprit. Elle découvrait un côté de sa personnalité qu'elle ne croyait pas du tout posséder ! Enfin, il fallait dire que le torse finement musclé du jeune homme était prometteur. Le loup garou était même profondément attirant. Okâ (qui semblait grandement s'amuser) plongea ses yeux dorés dans ceux bleutés de la sorcière d'eau et dit :
- Tu sais que t’es plutôt mignonne ?
Fûka re-rougit. Mais elle se reprit rapidement. Elle s'approcha lentement d'Okâ, ne le quittant pas du regard, faisant onduler l'eau autours de son corps, et répondit :
- Merci. Mais toi aussi, on peut dire t'es vraiment pas mal.
Elle rit, bien qu'elle ne parvienne pas à cacher les rougeurs sur ses pommettes et rajouta :
- Et on quitte de rien du tout.
Okâmaru Namida
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La belle demoiselle reprit finalement ses esprits, elle avait l’air beaucoup plus relaxée, moins gênée, ce qui était tout de suite moins drôle. Mais bon, on pouvait toujours percevoir une lueur de timidité au coin de ses yeux, c’était toujours ça. Le loup ne savait pas trop ce qu’il préférait, la fille timide, ou celle qui l’était un peu moins, au point de s’approcher doucement de lui. Élançant sa fine silhouette à travers l’eau. Il ne fit pas un geste, il l’observa simplement s’approcher de lui. Se disant simplement qu’elle était plutôt désirable, et il ne se cachait pas d’avoir ce genre d’attirance. Mais ça en restait là bien entendu, à part qu’elle était d’une incroyable beauté, d’une extrême gentillesse et qu’elle avait un effet d’apaisement inexplicable sur lui, ça s’arrêtait là, enfin c’est-ce que le loup se répétait intérieurement. Il se mordit légèrement la lèvre inférieure avec une certaine nervosité presque imperceptible. Puis chassa cette étrange réflexion de son esprit. Non, et non, elle ne comptait pas pour lui.
- Merci. Mais toi aussi, on peut dire t'es vraiment pas mal.
Il la considéra un instant avec un regard bizarre l’air de se demander, quoi elle vient vraiment de dire ça ? Elle ? Effectivement, il ne pensait pas qu’elle était du genre à balancer ça comme ça, lui oui mais elle ? Oui elle l’étonnait. Quoi qu’il en soit cette remarque ne pouvait que ravir le loup non ? Un compliment comme ça, c’est toujours le bienvenu. D’un autre coté, il était vrai que son corps avait développer une musculature plus que satisfaisante. Il ne pouvait le démentir, il s’en vantait pas pour autant non plus. Enfin toujours est il qu’elle s’était rapproché de lui pour dire ça ? Il savait pas exactement ce que tout ceci voulait dire mais ce qu’il se dit c’est qu’elle avait l’air de commencer à sérieusement s’intéresser à lui. La gêne de la demoiselle s’était elle envolée définitivement ? Laissant place à une toute autre personnalité ?
- Et on est quitte de rien du tout.
Un sourire s’empara de nouveau du visage du jeune (pas si jeune mais bon) homme, il baissa la tête lentement pour se rapprocher de celui de Fûka et, scrutant ses iris bleutés il fit :
« Ah vraiment ? Et comment pourrait on l’être alors ? Dis moi »
Comment pourraient ils être quitte ? Il attendait qu’elle réponde à cette question, bien qu’il se fiche éperdument qu’ils le soient ou pas. Il l’avait vu nue, et alors ? Il se fichait bien qu’elle se sente quitte ou pas quitte à son égard. Mais il voulait tout de même savoir comment il pouvait se racheter. Se disant d’ailleurs qu’elle n’oserait rien demander, d’ailleurs elle ne devait avoir aucune idée, elle certainement dit cela sans savoir exactement comment ils pourraient être quitte… Il aimait son visage, ses petites joues rouges, cette bouille mignonne… Ses beaux yeux, ses jolies lèvres, en fait c’était la première fois qu’il prenait le temps de vraiment le regarder, ou du moins qu’il en avait réellement le temps… Car en repensant ils avaient déjà été proches, comme le moment où il l’avait plaqué contre le sol, ou celui où il l’avait porté jusqu’au temple, à ce moment là son visage endormi portait une telle pureté, une telle innocence, elle avait quelque chose d’angélique.
Fûka Hirakawa
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mar 11 Mai - 8:12
Fûka respira un grand coup. Elle devait se calmer car, malgré qu'elle se donne ce genre sûre d'elle, elle n'était sûre de rien du tout.
Merci Maiya, Aki et Suki pour vos personnalité ! Je ne pensais pas que ça allait me servir un jour.pensa-t-elle.
Toujours est-il qu'elle sentait son coeur battre à cent à l'heure. Surtout depuis qu'Okâmaru l'examinait de la tête aux... elle espérait que l'eau était assez opaque pour que ce ne soit pas jusqu'aux pieds. Ses yeux dorés brillait sous la pâleur de la lune et ses cheveux (-enfin !) démêlés miroitait à la surface de l'eau. Il était vraiment très beau. Il approcha sa tête de celle de la sorcière d'eau et dit :
- Ah vraiment ? Et comment pourrait-on l'être, alors ? Dis moi
Fûka se retint d'enfuir sa tête dans ses mains pour échapper au regard scrutateur. Mais elle se retint et réfléchit à sa question. Il lui avait sauvé la vie deux fois. Alors qu'elle était une parfaite inconnue pour lui. Elle voulait le remercier. Elle se sentait toujours infiniment reconnaissante envers ceux qui l'aidaient. Et puis, elle croyait dure comme fer au principe de l'échange équivalent. Seulement pour ceux qui donnait, car elle n'exigeait pas souvent des choses en retours de ce qu'elle faisait elle. En fait, la sorcière d'eau avait tellement l'habitude de se sentir inutile parmi ses amis qu'elle voulait toujours en faire plus pour les remercier. Plongée dans son intense réflexion, elle dirigea son regard ailleurs que sur le corps d'Okâ, qui la troublait intensément. Bien sûr, sur le coup, elle avait eu sa réponse. Mais ce côté de sa personnalité n'était, justement, qu'un côté infime de ce qu'elle était.
Elle répondit, brisant le silence qui s'était installé et replongeant ses yeux dans ceux du loup garou :
- Je suis prête à faire tout ce que tu demanderas, si ça peut t'aider. C'est moi qui ai une dette envers toi, tu m'as sauvé deux fois la vie.
Elle demanda alors, d'un voix encore plus claire et douce de d'habitude et fixant le jeune homme avec intensité :
- Pourquoi, au fait ?
Okâmaru Namida
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mar 11 Mai - 19:30
Il y eut un silence, durant lequel le loup ne détacha pas son regard de la demoiselle. Elle, par contre, détourna son regard, cessant ainsi de le regarder. Comme l’avait prédit Okâmaru elle ne répondit pas à sa question, la raison restait mystérieuse. Le jeune homme penchait pour le fait qu’elle n’ait aucune requête à formuler, mais peut-être bien aussi qu’elle avait une idée mais juste pas la force pour le dire. Quoi qu’il en soit les paroles se faisaient absente, seul le bruit de la nature les entouraient. L’eau qui coule paisiblement, les bruissements des branches de temps à autres au rythme de la brise nocturne, et les quelques chants d’oiseaux encore présents. Ce qu’il aimait vivre dehors… Cela faisait un moment qu’il n’avait pas dormi dans un vrai lit. Le confort d’un matelas bien douillet lui manquait un peu, mais passer la nuit à la belle étoile était bien plus charmant. Bon sauf en hiver je vous l’accorde, de même en cas d’orage ce n’est pas conseillé… Se faire réveiller en pleine nuit par une pluie battante qui s’écrase sur votre visage ensommeillé, combien de fois lui était ce arrivé ? C’est vrai vivre dehors comportait un certain nombre de défaut, mais c’était la liberté à l’état pure. Libre… C’était une sensation que recherchait sans cesse le loup-garou. Et il l’était. Peut-être à part au niveau de son cœur. Non c’est vrai, il ne s’était pas encore libéré de son passé, mais ça allait bientôt arriver non ?
- Je suis prête à faire tout ce que tu demanderas, si ça peut t'aider. C'est moi qui ai une dette envers toi, tu m'as sauvé deux fois la vie.
Okâmaru lui rit au nez, avec un rire franchement ironique. Alors comme ça il lui demandait comment se racheter et tout ce qu’elle trouvait à dire c’était qu’elle était prêt à tout pour le remercier de lui avoir sauver la vie. Non mais vraiment, quelle genre de personne répond ceci à une telle question ? Et bien le genre de personne comme Fûka apparemment…
- Pourquoi, au fait ?
« Tu me demandes pourquoi ? Honnêtement j’en sais rien… C’est comme ça… Je l’ai fait sans réfléchir tu vois »
C’est vrai ça, pour quelle raison exactement l’avait il sauvé ? Elle qui le dérangeait tant au début ? Il aurait été débarrassé de cette présence en la laissant mourir alors pourquoi l’avoir sauvée ? Il ne trouvait pas d’explication précise. Sur le moment, malgré le fait qu’elle le troublait intensément et qu’il préférait l’éloigner de lui, elle l’intriguait également, parce qu’elle lui apportait cette étrange sensation d’apaisement, de bien-être. Sûrement alors pour cette raison purement égoïste il ne l’avait pas laisser disparaître… Mais alors qu’en était il de maintenant ? Oui maintenant, ils étaient là face à face, nu dans une rivière, alors qu’il ne voulait pas la connaître, qu’il ne voulait pas se rapprocher d’elle ni même s’attacher à elle… Non il ne fallait pas y penser pas maintenant, sinon il gâcherait cet instant.. Mais quel instant au juste ? Ah tant de question sans réponse d’incompréhension de lui-même, il était seulement effrayé par ses propres émotions. Son regard un moment pensif reprit plus de vie en se reposant finalement sur la demoiselle avec toute attention. Elle était toujours là devant lui, belle et désirable… Et ils étaient seuls tous les deux au milieu de la forêt. Il y avait ce désir qui grandissait en lui bien qu’il se disait qu’il ne fallait pas, que ce n’était pas une bonne idée… Cela devait faire une trentaine de secondes que le silence régnait de nouveau. Ce n’est pas grand-chose trente secondes, mais à ce moment là ça l’était. Il se rappela alors ce qu’elle avait dit, prête à tout, très bien, puisqu’elle l’avait dit, autant s’amuser avec elle non ? Il lui jeta un regard des plus malicieux et lui murmura :
« Vraiment ? Alors si je te voulais toi… Tu accepterais ? »
Alors là, il était sûr et certain qu’elle allait reculer, au moins un peu, se disant que tout cela commençait à aller trop loin, peut-être même qu’elle aurait un peu peur. Même si elle le trouvait beau, ce type sans gêne qui se tenait devant elle n’était il pas impressionant ?
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mar 11 Mai - 20:13
- Tu me demandes pourquoi ? Honnêtement j’en sais rien… C’est comme ça… Je l’ai fait sans réfléchir tu vois
Fûka le regarda avec étonnement. Il l'avait vraiment fait sans réfléchir ? Alors qu'il avait l'air de mesurer chacune de ses actions, chacun de ses dires. Elle avait l'impression qu'il n'était pas trop le genre à faire quelque chose sans réfléchir. Enfin, elle ne connaissait pas grand chose de lui, en fait. Mais ils étaient tellement proches, en cet instant, nus l'un devant l'autre. La lune brillait toujours. Il faisait froid mais Fûka avait chaud. Une drôle de sensation faisait vibrer tout son corps, elle se sentait fébrile, étrange. Son coeur battait à cent à l'heure et ses pommettes rougissait au moindre regard qu'Okâ lui jetait.
Sensation sous la Lune. Gêne.
Elle ne savait plus trop quoi faire. Il la regardait intensément, avec une drôle... d'hésitation ? Fûka était se sentait de plus en plus attiré par lui, et ça lui faisait un peu peur. Tout son corps était en feu, et son coeur battait à tout rompre. Mais elle se rappelait l'aventure d'Ami. Qui était tombée enceinte, rien que ça. Non pas que ça la gêne tant que ça, après tout, Ami était responsable, et Hasegawa l'aimait profondément, il avait accepté ses responsabilités de père avec maturité et même avec bonheur. Fûka aussi avait été contente de la nouvelle. Et Ami n'avait que 16ans alors que Fûka en avait 17. La sorcière d'eau secoua la tête. Pourquoi pensait-elle à ça maintenant ? Mais bon, il était vrai que le loup garou était très beau, avec ses yeux dorés et ses resplendissants cheveux blancs. Sa silhouette élancé et musclé. Et ses piques d'humour bien particulières.
- Vraiment ? Alors si je te voulais toi… Tu accepterais ?
Quoi ? Fûka rougit et recula de quelques pas. Elle se demanda si elle avait bien entendu puis regarda le regard malicieux qu'il lui lançait. Elle se reprit, se planta droite devant lui, leurs corps nus presque l'un contre l'autre, bien qu'ils ne se toucha pas. Elle plongea ses yeux bleus dans ceux dorés et dit, avec une pointe de colère, teinté d'ironie :
- Je ne suis pas ce genre de fille facile.
Pourtant, tout le corps de Fûka criait le contraire, juste pour cette nuit.
Okâmaru Namida
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mar 11 Mai - 20:34
Comme l’avait pressentit le garçon, la sorcière d’eau recula. Ses pommettes encore plus rouges que tout à l’heure, et bien qu’il faisait nuit, le clair de lune permettait de le voir sans trop de problème. Tout comme il avait pu contempler les formes de son corps un peu avant. Il ne fut pas déçu de cette réaction, de toute façon il n’avait pas dit cela vraiment sérieusement, bien que l’envie de le faire avec elle ne l’eut point réellement dérangé au vu du désir qu’il avait. Il n’y comptait pas. Non, il y avait quelque chose qui le retenait de se jeter sur elle. Peut-être bien qu’il la respectait trop pour profiter d’elle. Et puis même, il sentait bien qu’elle n’était pas prête pour ce genre de chose, du moins pas mentalement. Car si son corps semblait attiré vers lui, la demoiselle devait clairement ne pas penser sérieusement à ce genre de chose. Et puis elle se planta devant lui, encore plus près qu’ils ne l’étaient à l’instant d’avant. Leur peau s’effleurant presque mais pourtant pas. Juste quelques centimètres et il y aurait eut un contact entre leur deux corps. Il fut très étonné qu’elle se rapproche ainsi, alors qu’à l’instant même elle s’était reculée, c’était comme si elle ne savait pas ce qu’elle voulait. Ce qui au passage, amusa un peu le loup. Elle était si hésitante, et pourtant à sa merci, elle avait de la chance qu’il ne soit pas un violeur en série en fait…
- Je ne suis pas ce genre de fille facile.
Le loup la regarda droit dans les yeux, mais de haut, car il n’avait pas baissé la tête pour être à son niveau.
« Ah non ? … Alors que fais tu si proche de moi dans ce cas ? »
Lorsqu’il prononça ses mots il se demanda lui-même pourquoi elle était revenue contre lui. Il avait du mal à comprendre entièrement son comportement, il sentait bien qu’elle était réticente à sa proposition. Proposition dite non sérieusement. Enfin plus ou moins… Alors pourquoi s’être rapprochée autant ? Non vraiment, c’était comme si son corps ne pensait pas la même chose que son esprit. Et même elle ne devait pas vraiment savoir pourquoi elle faisait ça… Il Baissa la tête, toujours en la regardant, afin d’avoir son visage presque collé à celui de la demoiselle, comme s’il allait l’embrasser, sauf qu’il n’en fit rien, puis il murmura :
« Bien que tu sois tout à fait désirable, sache que je ne te ferais rien, alors, fille facile ou pas… Aucune importance… Mais toi… On dirait bien que tu ne serais pas contre , je me trompe ? »
Il avait tout de même cette petite envie de la toucher… De parcourir son corps avec ses doigts, de l’embrasser. Mais n’était ce pas qu’une attirance physique ? Quoi qu’il en soit il n’écouta pas ce désir pourtant très présent en lui. Il était maître de lui-même.
Fûka Hirakawa
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mer 12 Mai - 8:21
- Ah non ? … Alors que fais tu si proche de moi dans ce cas ?
A ces mots, Fûka voulut reculer mais il pencha la tête vers la sienne, comme s'il allait l'embrasser, sauf qu'il n'en fit rien. Leurs regards étrangement mêlés, assez craintif pour elle, joueur pour lui, ne parvenaient pas à se détacher l'un de l'autre et Fûka sentit ses lèvres frémir. Son cœur avait presque cessé de battre, brusquement, pour repartir à la vitesse d'un colibri.
Elle ne se comprenait plus elle-même. Jamais, même pour Kyo, elle n'avait ressentit un désir aussi intense. Elle réalisa ensuite alors que son sentiment n'était pas seulement lié au désir, qu'il était mêlé à cette autre émotion, celle auquel Fûka ne voulait même pas penser. Maël, Ami et Arimi lui avait pourtant dit que ça arriverait, qu'elle finirait par oublier le vampire, qu'il se passerait autre chose… elle ne les avait jamais vraiment cru. Mais, en cet instant, nue sous la lune, avec le corps d'un autre presque collé contre le sien, elle n'en était plus si sûre. C'est alors qu'Okâmaru murmura :
- Bien que tu sois tout à fait désirable (Fûka rougit à ces mots, mais pas trop de gêne que de plaisir -bah oui, ça fait toujours plaisir) sache que je ne te ferais rien, alors, fille facile ou pas… Aucune importance… Mais toi… On dirait bien que tu ne serais pas contre, je me trompe ?
Fûka leva à son tour la tête vers lui. Elle lui répondit avec impertinence :
- Je croyais que ça n'avait aucune importance.
Elle était assez en colère, en fait. Désirable ? Oui, c'est ça. Elle avait l'impression de se retrouver dans un de ces mangas érotiques que lisaient certaines pensionnaires.
Tout son corps et son cœur rageait de désir mais sa raison lui dictait le contraire. Elle secoua la tête, ses cheveux bleus volant en tous sens. Elle ne savait vraiment plus où elle en était. Ce n'était pas elle qui s'était déshabillée en première. Ah, heu… si. Mais elle ne l'avait pas fait exprès, elle. Et puis, quand elle avait dit qu'elle était prête à faire tout ce qu'il lui demanderait, ce n'ait pas du tout dans ce sens là !
Leurs corps et leurs visages se touchaient presque, pourtant, elle n'arrivait à lire aucune trace d'émotion -autre que l'amusement- sur le visage du loup garou. Elle n'arrivait vraiment pas à le comprendre, en cet instant. Comme le moment qu'ils avaient partagé sous l'arbre, lorsqu'il jouait et qu'elle chantait, lui semblait loin. Elle murmura :
- Tu as raison … Ou non. En fait, je ne sais pas. Je ne sais pas trop quoi faire, ce que je veux ou ce que je désire, en ce moment. Malheureusement, je n'ai jamais exercé un contrôle total sur mon corps…
… ni sur mon cœur, rajouta-t-elle intérieurement. Elle se retourna et s'éloigna de quelques pas, dans la direction où elle avait posé ses vêtements. C'était mieux ainsi, il ne la ferait pas souffrir. Elle ne voulait plus souffrir. Elle s'arrêta quelques instants pour regarder la lune se refléter dans l'eau, pas encore pleine. Elle sourit avec malice en pensant qu'Ami devait se chamailler dans les bras d'Hasegawa, à l'heure qu'il était.
Okâmaru Namida
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mer 12 Mai - 19:08
- Tu as raison … Ou non. En fait, je ne sais pas. Je ne sais pas trop quoi faire, ce que je veux ou ce que je désire, en ce moment. Malheureusement, je n'ai jamais exercé un contrôle total sur mon corps…
Elle s’était éloignée. Le loup l’avait regarder partir sans chercher à la retenir, de toute façon s’il elle ne s’était pas en allée c’est lui qui l’aurait fait. Mais soit. Une fois qu’elle fut plus loin il se sentit bien plus calme. Le charme semblait s’être rompu. Pourtant il ne détachait pas son regard d’elle. Il avait un léger pincement au cœur qu’il préféra ignorer. Il soupira et se retourna à son tour. On pouvait dire qu’ils avaient vécus toutes les situations possibles non ? Et dire qu’il venait de lui dire tout ça, alors qu’il y a quelques heures il la menaçait de la tuer… Non mais vraiment quel changement total ! Rien à voir. C’était pourtant bien le même, sûr de lui, provocateur et diabolique. Pourtant il était clair que derrière ce masque solitaire il avait bien une sensibilité, cachée quelque part loin très loin.
Il y eut une grande brise, d’un coup, secouant brutalement la cime des arbres qui bordaient les alentours du temple, puis s’engouffrant jusqu’entre les brins d’herbes. Cet air frais qui frappant le corps nu et mouillé du loup-garou lui donna un grand frisson et une sensation de froid intense. Il eut la chair de poule. Puis frissonnant, il bondit hors de l’eau et voulu se rhabiller, idée idiote puisque ses vêtements étaient encore détrempés… il se crispa comme pour résister à cette aura de glace, et se précipita jusqu’au temple. Là, bien que le bâtiment était très ancien et délabré, le vent n’entrait pas ou que trop peu pour être ressentit vraiment. Mais il n’y avait que ces matelas à même le sol… Ses pas claquèrent sur le parquet, il ouvrit un des rares meubles de bois qui ornait la pièce. A la recherche de, n’importe quoi qui puisse lui être utile… Première porte il trouva de la vaisselle, seconde porte quelques paquets de nourriture sans donc non comestible à l’heure qui l’est, des sacs de riz, des épices, et quelques choses pourries… Il ouvrit alors la troisième porte du meuble, ah ! Du linge de lit ! Il sortit plusieurs oreillers qu’il jeta sur le matelas le plus proche puis attrapant un drap, il le secoua pour le déplier et s’enroula dedans, toujours en claquant des dents… Il ferma le placard et se mit en boule sur le matelas (où il avait lancé les oreillers), dommage pour lui, s’il avait ouvert la dernière porte du meuble, il aurait trouvé de vieux habits de moines et quelques anciens kimonos datant d’on ne sait trop quand…
Il attendit que son corps se réchauffe de nouveau, ce qui ne tarda pas à se faire, pour se lever… Il sortit tu temple toujours enroulé dans son drap blanc, le vent ne s’était pas calmé et ses longs cheveux blancs volèrent autour de son visage, perlant de gouttes d’eau… Il avait l’air d’un esprit déchu comme ça, drap blanc, cheveux blancs, c’était plutôt effrayant en fait… Bon sang ce vent tout d’un coup, il n’y allait tout de même pas y avoir un tempête ?! Il regarda le ciel, on pouvait encore voir les étoiles, mais également un épais nuage encore loin. Non ça allait sûrement passer se dit-il… Pourquoi était il allé dehors ? Pour chercher Fûka ? Non même pas… Il voulait récupérer ses vêtements pour les étendre à l’intérieur. Et puis il ne savait même pas où elle était passée. Mais bon il ferait peut-être bien de la trouver pour lui dire d’aller dans le temple non ?
« Fûka ?! » Cria-t-il.
Akimito Fumei
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mer 12 Mai - 20:51
COMME AKI AIME LE FLOOD AKI FLOOD 8D HAAALALA CEST HOOOT ICI DIS DONC ! HOT HOT HOT *sors* 8DD J't'ai bien éduquée ma ptite Fûka /ZBAF/ (ou pas B]) Mais que va-t-il se passer ? *danse* *chante*
J'imagine que ce message super important & constructif se fera détruire par les admins. *bûde*
Étant donné que j'aime ce message super important & constructif, j'attendrais simplement une plainte de le part des Rplayers par Mp avant de supprimer ce post. 8D
Hikaru Den Broek
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mer 12 Mai - 20:58
[Mdrr !!! Je sais pas pourquoi mais je trouvais ça bizarre que personne n'est encore fait de remarque ... Merde je me mets à flooder du coup ! Hen le vilain Hika... /sbaf/ ! mais han la vilaine Aki elle pollue mon rp là O.O ]
Ouais, vous floodez tous et j'vais tous vous mettre un avertissement :D Muhuhu
Akimito Fumei
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mer 12 Mai - 21:15
BWAAAH NON PAS L'AVERTISSEMENT ! TuT J'arrête, je suis désolée, je suis une gentille fille moi (Aa) Gomen na Hikaa ! Fûkaaa ! Mais quand même, avoue Tana/Suki/Ito (Bah oui, je sais pas qui c'est moi uu" Même si jdirais plus Tana, au vu du rire machiavélique....bah, nan, jsais pas en fait éé) que leur RP...fallait que quelqu'un dise un ptit truc là dessus quand même ! XD Allez, j'arrête, c'est mal. (Aa)
EDIT : DESOLEE C'EST PLUS FORT QUE MOI 8D Mais je kiff le nom du RP, "sieste spirituelle"...on sait pas vraiment si ils vont la faire cette sieste hein ! vont-ils dormir ? Bonne question ! Spas (vraiment) parti pour en tout cas ! HAAALALA 8D *s'en va*
Fûka Hirakawa
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Jeu 13 Mai - 0:02
(Parmi tout ce flood, ma réponse...)
Fûka se dirigeait vers l'endroit, sur la rive opposée au temple, où elle avait posé ses vêtements. Un vent frais s'abattit soudainement, la faisant frissonner. Elle sentit l'endroit très spécial de sa nuque, qui lui indiquait qu'elle allait pleuvoir. Elle ré-enfila rapidement sa robe blanche, toujours mouillée qui moulait maintenant ses formes et qui était plus que transparente.
Le ciel se couvrait rapidement. Bientôt, Fûka n'aperçut plus beaucoup d'étoiles dans le ciel. Les nuages ne présageaient rien de bon. Le vent soufflait très fort et les cheveux de Fûka virevoltait en tous sens. Elle courut vers le temple, usant de son pouvoir pour marcher quelques instants sur l'eau. Ses cheveux l'énervaient assez, courant sur son visage et lui voilant la vue. Elle s'arrêta soudainement. Il lui semblait que le temple avait disparu.
Nan ! Je me suis pas encore perdue, se dit-elle avec inquiétude.
C'était la spécialité de la sorcière d'eau. Elle se perdait toujours, n'importe où et n'importe quand. Elle semblait dépourvue du moindre sens de l'orientation. Si vous deviez choisir entre deux chemins, celui qu'indiquera Fûka sera à coup sûr celui à ne pas prendre.
Elle scruta l'horizon autours d'elle. Un champs remplit de hautes herbes et de petits murés à moitié écroulés s'étendait à perte de vue. Elle jeta un oeil à ceux ci. Ils devaient indiquer, dans le temps, un moyen pour rejoindre le puit du temple pour les villageois de Shiinu. Elle décida de suivre les pierres.
C'est alors que soudainement, la pluie se mit à tomber. Mais pas une petite pluie, non. Une véritable averse, du genre où on ne voit plus à trois mètres. En quelques instants, Fûka était entièrement trempée. Elle se sentait encore plus que nue, dans sa robe blanche complètement transparente. Elle mourrait de froid et de fatigue, elle ne se sentait plus la force de s'aider de ses sorts. La journée avec été riche en émotion et elle ressentait encore le contre coup de sa blessure à la tête.
Elle marcha quelques minutes, sous la pluie qui ne semblait pas vouloir s'arrêter. Soudain, un éclair déchira le ciel. Elle poussa un hurlement de terreur, surprise. Puis, la sorcière d'eau se laissa tomber à terre. Elle détestait le tonnerre. Elle se releva péniblement, en tremblotant. Le bruit retentissant des éclairs semblaient vouloir la paralyser de peur. Elle ne se rappelait que trop bien de son enfance sous les combles du manoir, à essayer de juguler la peur qui montait dans sa gorge lorsqu'elle voyait les ombres de la nuit s'allonger avec le tonnerre pour accompagnement.
- Fûka ?! crut-elle entendre.
- Okâmaru ? s'exclama-t-elle.
Elle reconnut la direction d'où venait la voix et courut. Ses cheveux bleus volaient derrière elle. Elle trébucha puis se releva. La certitude d'être à l'abris dans le temple était plus forte que tout. Certains pensionnaire aurait été étonnés de voir que Fûka possédait quand même, quelque part en elle, un instinct de survie.
Elle perçut, indistinctement, la forme insalubre du temple délabré. Okâ se trouvait sur le seuil, tel un fantôme. Ses cheveux blancs volaient sur son visage. Il s'était enroulé dans un drap, sans doute pour se réchauffer. Il avait l'air d'un esprit déchu ainsi. C'était assez effrayant. Fûka eut un mouvement de recul. Puis, elle se remit à trembler, de froid cette fois et se précipita à l'intérieur du temple. Elle était frigorifiée et ses cheveux et sa robe mouillés n'arrangeaient rien. Elle articula en tremblant :
- Quel placard, les draps s'il te plait ?
Okâmaru Namida
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Jeu 13 Mai - 2:03
Bon sang mais où était elle passée ? Il pleuvait à torrent maintenant, non vraiment, le temps se dégradait à une vitesse inquiétante. Ça ne pouvait pas être pire. Il scrutait les alentours à la recherche d’une silhouette, celle de la sorcière d’eau… Le tonnerre éclata, un flash perça le ciel sombre, et il cru apercevoir Fûka au loin. Il entendit alors appeler son prénom, oui ça devait être elle. Il appela Fûka encore une fois. Et cette fois ci elle apparue distinctement, courant vers le temple. Elle était trempée, enfin, pas tellement plus qu’après le bain dans la rivière vous me direz… Elle avait repassée sa robe blanche qui était elle aussi trempée. Mais bon elle était là c’était le principal non ? Bon ok, elle pouvait pas être vraiment loin mais bon. On sait jamais avec Fûka, peut-être qu’elle s’était blessée ou évanouie ou… Enfin bref, elle était là, le problème était régler, et toute les suppositions du loup disparurent en même temps qu’elle entra dans le temple. Elle demanda alors où étaient les draps. Il désigna le meuble de bois du doigt et fit :
« Dans ce meuble là… »
Chaque éclair faisait entrer la lumière dans la pièce et la pluie battante frappait la vieille toiture avec un bruit monstrueux. Okâmaru tenta de fermer l’espèce de porte coulissante qui donnait dehors. Il y parvint finalement, malgré la défaillance de celle-ci. Apparemment il n’y avait pas de fuite, c’était une bonne chose, ils ne seraient pas inondés. Non ce serait vraiment la dernière des choses qui pourraient arriver… Enfin apparemment… Mais la vie est pleine de surprise hein ? S’il faut un filet d’eau coulait en continue dans un coin de la pièce sans qu’ils s’en aperçoivent, et pourquoi pas pile sur un matelas, alors suffisamment détrempé pour refuser de dormir dessus ?
Toujours enroulé dans son drap blanc le loup attendit que Fû s’éloigne du placard pour y aller à son tour et y tirer une épaisse couette dans laquelle s’enrouler. Une bonne couche de chaleur bien sèche… Il laissa tomber le drap qui était mouillé. Il avait fait office de serviette si l’on veut… Il alla ensuite s’asseoir sur un lit, caché sous la couette. Il pouvait sentir la chaleur autour de lui c’était très agréable après s’être fait littéralement frigorifié…
« euh… Pour tout à l’heure… Je crois que j’ai un peu divagué, je m’en excuse »
Il parlait de leur baignade sûrement. Pourquoi s’excuser ? Parce qu’au fond il s’en voulait un peu d’avoir agit de la sorte, juste dans le but de la tester et juste en suivant son désir. Bon il n’y avait peut-être pas que cela, il y avait tout de même quelque chose de plus profond, une envie qu’il préférait cacher au fond de lui-même. Non ce qu’il avait dit tout à l’heure, il y avait quand même une part de vérité, il pensait la plupart des choses qu’il lui avait dit, mais seulement, il l’avait dit de façon crue et même peut-être avec une certaine vulgarité, qui n‘aurait pas du être…(houla c’est incompréhensible comme phrase, mais ça montre bien l’incompréhension intérieur du loup).
Le loup était étendu sur un large matelas, relativement confortable quoi qu’on sentait qu’il avait du vécu. Mais dans tout les cas Okâ finirait sans doute à dormir sur le plancher…
« Bon… Bah… Bonne nuit ? »
Fûka Hirakawa
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Jeu 13 Mai - 14:35
- Dans ce meuble là…
Les éclairs illuminaient la pièce par intermittence. Fûka se précipita vers le meuble qu'Okâ lui avait indiqué. Elle ouvrit le mauvais placard et tomba sur les kimonos. Ils étaient un peu trop grand, mais ça pouvait aller. Elle s'en couvrit le corps puis, par en dessous, enleva sa robe qu'elle mit à sécher dans un coin de la pièce. Pour le loup garou n'avait-il pas pris un kimono ? se demanda-t-elle. Elle haussa les épaules.
Elle l'entendit fermer péniblement la porte du temple et ils se retrouvèrent plongés dans la pénombre. Fûka ne sentait pas la présence de l'eau ailleurs que sur les vêtements mouillés. Elle s'éloigna du placard pour visiter les autre pièces de l'endroit. Que des placards en bois, plutôt. Dans un, de la vaisselle cassée puis dans l'autre de la nourriture périmée. Elle vit Okâ tirer du troisième meuble une couverture épaisse et chaude. Soudain, après l'apaisement que lui avait procuré le kimono, elle était frigorifiée.
Le loup garou s'allongea sur un matelas et s'enroula dans la couette. Tendis qu'elle tirait à son tour une couverture, elle l'entendit murmurer :
- euh… Pour tout à l’heure… Je crois que j’ai un peu divagué, je m’en excuse.
Fûka rougit. Puis elle dit :
- Hum. Heu, oui... Je crois que je n'étais pas non plus dans mon état normal.
Même si elle continuait d'éprouver cette attirance pour Okâmaru, elle décida de s'efforcer à garder le contrôle de ses émotions. Elle l'avait fait pendant 5 ans de sa vie, elle pouvait bien le re-faire pendant encore une nuit.
Elle s'en voulait un peu d'avoir agit de la sorte, même si tout ce qu'elle avait fait ou dit était ce qu'elle pensait à l'instant où ça c'était passé, elle n'aurait jamais dû le faire et se maîtriser bien que, sur le moment, ç'aurait été très difficile. Elle ne savait plus très bien où elle en était.
Elle prit une couverture et un drap puis s'assit sur le deuxième matelas, juste à côté du premier, entreprenant de se sécher les cheveux. Elle les enroula dans le drap puis s'allongea à son tours sur le matelas. La couverture la réchauffa rapidement et elle poussa un soupir de soulagement. Elle ferma les yeux.
- Bon… Bah… Bonne nuit ?
Mais elle ne l'entendit pas. Elle dormait déjà, plongée dans des rêves colorés et merveilleux. Son visage redevint paisible et un sourire idyllique flottait sur ses lèvres. La journée avec été étrange et riche en émotion. Elle était enfin détendue, dans son sommeil.
Okâmaru Namida
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Mar 8 Juin - 20:30
Des chocs répétés résonnait dans le temple à chaque gouttes de pluie contre le toit. C’était vraiment bruyant. Puis sa se calmait peu un peu, en un léger roulement presque apaisant… Le vent, lui, soufflait toujours avec autant d’ardeur, il semblait vraiment qu’une tempête allait s’abattre sur eux à tout instant. C’en était inquiétant… Mais le loup n’était pas vraiment inquiet par rapport au temps… Il avait déjà vu bien pire et sans avoir de toit au dessus de la tête !
- Hum. Heu, oui... Je crois que je n'étais pas non plus dans mon état normal.
Le loup ne répondit rien. La remarque n’attendait pas de réponse de toute façon. État normal ou pas, cette scène restait dans la tête d’Okâ. Il n’avait pas vraiment d’avis sur cet épisode. Tout ce qu’il savait c’est qu’il avait été un peu loin non ? Avait-il des regrets ? Non pas exactement, il était bien trop froid et égoïste pour avoir des regrets. Quelle pauvre sorcière d’eau, rencontrer un type comme lui, non mais vraiment elle n’avait pas eut de chance sur ce coup là, c’est clair qu’avec cet abruti de loup elle n’allait avoir que des ennuis. Okâmaru la regarda silencieusement dans l’obscurité. Elle avait les yeux clos. C’est là qu’il dit :
« Fûka… Tu sais je crois que… dans le fond je t‘aime bien, même si t‘es une humaine toute fragile, et même si je t‘en fais voir de toutes les couleurs… Bah… Je suis content de t‘avoir rencontré aujourd‘hui… »
Il n’y eut aucune réponse… Okâ regarda ailleurs et reprit.
« Ha je raconte vraiment des conneries laisse tomber.. »
Mais le silence régnait toujours dans le temple, enfin silence, sans compter le bruit de fond de la pluie et du vent.
« Fû… »
Il reposa son regard sur Fûka. Non mais elle le snobait vraiment ou quoi ? Il se sentit stupide d’avoir dit tout ça, non mais qu’elle idée de raconter des choses comme ça ?! C’est là qu’il finit par comprendre qu’elle dormait déjà profondément. Oui sa respiration était lente et son visage paisible. Elle était déjà loin au pays des songes n’entendant pas un mot. Il soupira. Soulagé qu’elle n’est pas entendu tout cela. Quoique pour une fois qu’il parlait avec sincérité, elle n’en avait pas ouï un murmure. Quel gâchis ! Il contempla son visage endormit. Puis ferma les yeux à son tour pour rejoindre les bras de Morphee. Il roula doucement sur le plancher, toujours enroulé dans sa couette et s’endormit presque aussitôt.
Soleil même pas levée, loup-garou déjà réveillé. Le chant des oiseaux avait déjà repris. L’orage de la nuit s’était effacé, laissant place à une aube douce et posée. Les oreilles dressées et les yeux grands ouverts. Okâmaru scruta la pièce, un instant égaré. Puis, il se leva silencieusement pour ne pas éveiller la sorcière, serpenta jusqu’au placard, extirpa un kimono et bondit hors du temple. C’était un long kimono noir, simple, qui lui donnait l’allure d’un grand guerrier (il l’était d’ailleurs non ?). Dehors les aurores solaires clairsemaient les cieux. Donnant au ciel sa teinte bleuté de la journée. Ce splendide spectacle était accompagné par les oiseaux. Le loup huma l’air fraîche du levé de soleil. Puis s’éloigna du temple. Il avait faim… Il n’avait pas mangé hier soir après tout ! Il chercha donc divers fruits et toutes choses comestibles… Et aussi de quoi rassasier son envie de viande…
Fûka Hirakawa
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Sujet: Re: Sieste spirituelle...[pv : Fûka] Sam 19 Juin - 12:33
Fûka se réveilla et referma les yeux tout aussi rapidement. Le soleil l'éblouissait. J'ai dormi combien de temps ? pensa-t-elle. Et où suis-je ? Il lui fallu quelques secondes pour se rappeler les événements de la veille. Elle rougit et s'enfuit sous les couvertures. Oublier. Oublier. Oublier. Ne plus y penser. Son esprit vagabonda quelques temps, oubliant l'instant et l'endroit. Elle soupira en pensant à ses cours. Elle ne savait pas l'heure qu'il était mais son prof de math allait la tuer. Elle voulait faire de bonnes études, se montrer à la hauteur des espérances de Sara et de Fumika et devenir infirmière à Shiinu. En fait, elle ne se voyait tout simplement pas quitter cet endroit qui lui avait tant donné.
Elle se leva et remarqua l'absence d'Okâmaru. Elle avait fait un rêve étrange cette nuit. Mais ce n'était qu'un rêve. Il n'avait aucune importance. Inutile de s'étendre sur de simples paroles inventées par son étrange subconscient. Elle rajusta le kimono et tâta sa robe. Elle avait séché correctement et elle se dépêcha de l'enfiler. Ses cheveux bleus étaient tout emmêlés. Elle soupira. Elle fouilla méticuleusement chaque placard et finit enfin par dénicher une vieille brosse en bois. Ca ferait l'affaire. Elle tressa ses cheveux les attacha avec un cordon de tissu blanc.
Fûka se sentit mieux après avoirs fait ces gestes quotidiens. Elle avait beau être perdue dans un temple abandonné au milieu de nulle part, prendre soin d'elle quelques instants lui avait apporté un étrange réconfort. Sans doute cette chose qu'on appelle la coquetterie et dont certaines femmes ne parviennent pas à se passer. Elle s'étonnait elle même. En fait, les conforts de la vie étaient plus importants pour elle qu'elle ne croyait.
La sorcière d'eau sortit du temple à la recherche d'Okâ. Il devait être parti chasser ou quelque chose dans le genre. Il ne l'avait pas abandonné. Non. Pas du tout. Elle s'efforça de chasser cette pensée. Elle ne se sentait pas de partir dans la forêt toute seule, sans ses shurikens. Bien qu'elle ait reprit des forces, elle demeurait toujours faible, comme lui rappelait la douleur lancinante de sa blessure au crâne. Elle décida d'attendre quelques temps. Elle aviserait si le loup garou n'arrivait toujours pas.
Elle fit le tour du bâtiments. D'innombrables fleurs médicinales poussaient ci et là. Le sentiment de déjà-vu de Fûka persistait. Elle était sûre de n'avoir jamais mit les pieds ici et pourtant... C'est comme si elle mettait les pieds dans un souvenir qui n'était pas le sien. Elle trouva alors ce qu'elle cherchait. Une plante ressemblant à du lierre qui courait sur tout le mur nord du temple. Voilà qui apaiserait sa douleur. Alors qu'elle enlevait délicatement quelques feuilles, elle remarqua un signe... Une Lune. Encastrée dans un cercle de brume. Le médaillon d'Akimito.
Elle fixa l'endroit pendant quelques instant. Des larmes lui montèrent aux yeux, sans qu'elle puisse les arrêter. Cet endroit semblait tout à coup synonyme de malheurs et de souffrance. Elle sentait au plus profond de son âme toute la rage et la colère qui avait régné en ce lieux. Elle tomba à genoux et ses sanglots se firent plus fort à chaque instant. Elle ne savait pas pourquoi elle pleurait, là, dans le soleil de la matinée, devant un vieux temple délabré. Juste qu'elle était triste. Qu'elle avait mal. Qu'elle avait souffert dans cet endroit. Oh oui, ça, elle en était sûre. Cet endroit était la cause de bien des malheurs. Elle voulait s'enfuir mais n'arrivait pas à bouger. Un part d'elle ne comprenait pas. Que faisait-elle là, à pleurer comme une idiote ? Mais une autre partie de son âme était triste et en colère.
Fûka ne comprenait plus rien.
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