How I wish you were here.

Suki ferma les yeux, laissant les larmes couler. Elle s'était retenue de pleurer depuis... La mort de sa mère ? En partie pour son frère. Le plus fragile des jumeaux. Sunao, celui qu'elle avait toujours protégé... Et maintenant, il n'était plus là. En cet instant, c'était elle qui avait besoin d'être rassurée. Qu'on la serre dans les bras, qu'on lui caresse la joue. Qu'on lui offre un peu de tendresse. Mais il n'y avait personne pour le faire. Et ça lui manquait. Elle rouvrit les paupières pour contempler les vagues qui venaient s'écraser sur la plage. Elle les voyait en aquarelle, à cause des larmes qui lui brouillaient la vue. Elle parvenait à distinguer les derniers rayons du soleil qui se dissipaient peu à peu, laissant place à la nuit. Son père l'avait appelée un peu plus tôt dans la soirée. Suki avait tout de suite compris que la situation était grave, étant donné que son père et elle ne communiquaient que très rarement. Et, ne passant pas par quatre chemins, il lui avait annoncé la mort de son frère. Il s'était tué dans un "accident" de voiture. Explication quelque peu étrange, car elle savait pertinemment que son Sunao ne conduisait jamais. Déjà parce qu'il ne sortait jamais, mais aussi parce qu'il n'aimait pas conduire. Mais Suki n'avait rien dit. Elle avait ravalé ses larmes, elle l'avait remercié de l'avoir prévenue. Et elle avait raccroché. Pour ensuite se rendre sur le lieu qui avait le plus de chance de l'apaiser ; la plage. Là seulement, elle avait éclaté en sanglots. Pour ne plus s'arrêter. D'abord sa mère... Puis son frère. Même si tout ce dont elle se rappelait des bons moments passés avec sa famille se résumait à un ou deux souvenirs de quand elle était toute petite, elle l'avait toujours aimée. L'amour entre son frère et elle, surtout, était très fort. Mais maintenant... Elle était seule. Elle ressentait comme un grand vide au plus profond d'elle même, un grand vide qu'elle savait impossible à combler. Même avec le temps. La jeune fille replia ses genoux contre sa poitrine et enfouit sa tête dans ses mains, la posant sur ses genoux. Et elle sanglota de plus belle. Elle pensa à son frère, à sa mère, qui n'avaient pas eu le courage de continuer. Elle pensa à son père, qui ne menait sa vie qu'à moitié. Et elle pensa à sa vie à elle, qui ne valait guère plus d'être vécue que celle de Sunao ou d'Eriko.

Hikaru avait flâné toute la journée à la pension pour se ‘repérer’, il commençait à s’y retrouver dans tout ces couloirs, tout ces escaliers… Enfin, toujours est il qu’il lui arrivait de tourner en rond un moment avant de retrouver son chemin, mais ça commençait à rentrer. Et c’est en fin d’après-midi qu’il osa s’aventurer hors de la pension. Et son chemin au hasard le mena jusqu’à la plage, agréable surprise, une plage déserte au moment du couché du soleil… Splendide spectacle coloré… Il ôta ses chaussures et couru pieds nus dans le sable, quelle sensation agréable… le sable presque chaud de la journée ensoleillée… Hikaru n’était pas habitué à un temps aussi bon, non, là d’où il venait régnait neige et basse température… Mais c’était plutôt agréable… Donc, en cette fin d’après midi, le jeune homme était encore en tee-shirt et il avait chaud !
Au fur et à mesure de sa course effrénée sur la plage, il aperçut une silhouette au loin, assise sûrement… Il arrêta de courir. Passant derrière ce qui semblait être une demoiselle recroquevillée, impossible de voir à quoi elle ressemblait. Il la dépassa en marchant, il ne comptait pas l’approcher, mais lorsqu’il perçu ce qui semblait être un sanglot, il ne pu s’empêcher d’éprouver de la compassion pour cette demoiselle. Entendre quelqu’un si triste en une si belle journée était inacceptable. En temps normal il aurait passer son chemin, alors qu’Est-ce qui le poussa à ne pas faire de la sorte ? Aucune idée, un surplus de bonne humeur pile à ce moment là, et l’envie de donner un peu de cette bonne humeur, de cette joie à ceux qui en manque ?
Il s’accroupit à coté de la jeune fille et fit comme si de rien n’était, comme s’il ne voyait pas qu’elle était triste car il savait que quand on est triste entendre la fameuse question « ça va pas ? » ne fait qu’achever notre tristesse comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase, qui nous fait éclater en sanglot encore plus… Il voulait donc essayer de lui faire retrouver le sourire en douceur. Plutôt compliqué avec quelqu’un dont on ne connaît rien…

« Super couché de soleil ! En plus il fait encore chaud… »

Dit il en s’asseyant relativement proche de la fille mais assez loin pour qu’elle ne se sente pas agressée.

« Mais tu t’en fou tu vois ça tout les jours c’est ça ? Bof… laisse tomber je suis pas jaloux ! C’est incomparable par rapport aux merveilles que j’ai déjà pu voir… Comme les aurores polaires… ma-gni-fi-ques ! »

Il continua ainsi son monologue, avec une certaine ironie. Il ne parlait pas sérieusement, il faisait le clown rien de plus.

- Super coucher de soleil ! En plus il fait encore chaud…

Suki releva la tête afin de voir qui lui avait adressé la parole. Elle le regarda avec des yeux pathétiques, plein d'émotions. En fait, elle ne prêta pas vraiment attention à son visage. La jeune fille reporta son attention sur l'étendue d'eau, devant eux. Les vagues scintillaient aux derniers rayons du soleil, ce qui en rajoutait encore à la mélancolie de la situation. Elle décida simplement de l'ignorer. De toute manière, qu'aurait-elle pu lui répondre ? Mais le jeune homme qui s'était installé à côté d'elle reprit rapidement la parole.

- Mais tu t’en fous tu vois ça tous les jours c’est ça ? Bof… Laisse tomber je suis pas jaloux ! C’est incomparable par rapport aux merveilles que j’ai déjà pu voir… Comme les aurores polaires… Ma-gni-fi-ques !

Suki se mit alors à le dévisager. A cet instant, elle se fichait royalement des aurores polaires. Mais elle se doutait bien qu'il n'était pas venu discuter pour se vanter d'en avoir vu, plutôt parce qu'il avait vu qu'elle allait mal. Et elle lui en fut -vaguement- reconnaissante. La jeune neko détourna le regard, se reprenant dans la contemplation des ondes. Elle n'était pas obligée de lui répondre, n'est-ce pas ? Il parlait, elle l'écoutait, et elle n'avait pas besoin de le lui faire comprendre. Et puis même si elle avait essayé de sortir ne serait-ce qu'un seul mot, elle n'y serait pas arrivé, la boule qu'elle avait dans la gorge ne s'en allant pas. Tout en essayant de retenir ses sanglots, Suki ferma les yeux et lâcha un léger soupir de désespoir.

La demoiselle ne répondait pas. Ce qui n’étonna pas vraiment Hikaru. Dans les moments les plus difficiles on a pas envie de parler pourtant on a toujours envie que quelqu’un soit la pour nous réconforter… En d’autre termes, on ne sait pas ce qu’on veut et en général on s’isole pour évacuer notre tristesse à chaude larme. Mais notre chagrin ne passe pas si facilement, enfin surtout quand c’est quelque chose de vraiment grave. Mais ça, Hikaru ne pourrait pas savoir si c’est quelque chose de très intense ou pas, et il ne lui demandera pas, de toute façon elle ne répondrait pas, et en plus ça ne le regarde pas ! En clair il était là juste pour lui tenir compagnie, pour tenter de la faire penser à autre chose. Si ça allait aboutir ? Il n’en savait rien, mais il fallait bien essayer…

« Quand j’étais petit je croyais que la mer c’était une grande piscine. Et quand je me suis baigné pour la première fois, y’avait des algues alors j’ai dit que c’était dégoûtant et que je voulais plus jamais revenir à la plage… »

Hikaru regardait droit devant lui, l’horizon scintillante de l’océan, et le soleil qui disparaissait…

« Et je croyais aussi que le soleil se cachait sous la mer alors je me demandais pourquoi on voyait pas la lumière du soleil sous la mer… Quand on est petit on s’imagine pleins de truc. Maintenant ça me fait marrer tout ça. J’adore la mer… C’est apaisant, cette étendu bleu, le bruit des vagues, les mouettes, tout ça… J’ai toujours habité près de la mer, je crois que c’est vraiment une chance… »

Il parlait tout seul, il avait parfois l’impression de parler à un ami imaginaire, cette idée le fit sourire. Il baissa la tête regarda ses pieds, et les enfouis sous le sable avant des les en sortir. Il d’approcha un peu plus de la demoiselle, il devait être à un mètre d’elle par là… Pour quelle raison était elle triste ? Un chagrin d’amour ? Une dispute avec un proche ? Des mauvaises notes ? Ou pire encore… la mort d’un proche ? Il y avait tellement de raisons possibles.

« Quand j’étais petit ma mère me racontait une histoire à propos de l’océan… C’était un homme et une femme qui était très amoureux l’un de l’autre. Mais un jour la femme tomba malade et elle en mourut … Alors l’homme pleura toute les larmes de son corps et un ruisseau se forma, puis une rivière, puis un fleuve, puis tout un océan. Si bien que s’il continuait il allait finir par noyer tout le monde. Il s’arrêta juste avant que ça n’arrive. Mais ça ne changea rien au fait qu’elle était morte. Comme quoi, on a beau pleurer toute notre tristesse, rien n’y changera mais si on a le courage de surmonter cette épreuve on verra que notre vie vaut la peine d’être vécue même si l’on croyait qu’elle n’avait plus aucun intérêt. L’homme finit sa vie heureux, il n’oublia pas son amour pour cette femme, mais il apprit à vivre sans. Depuis il est mort mais les océans sont toujours là, comme quoi l’amour est éternel mais trop de tristesse ça nous tue… »

Hikaru avait raconté ça un peu au hasard, certes sa mère lui avait bien raconter une légende là-dessus, mais il ne s’en souvenait plus très bien alors il avait un peu improviser…

*Qu’Est-ce que j’ai fais de mes chaussures ..?*

Effectivement, Hikaru se rendit compte qu’il avait oublier ses chaussures on ne sait où alors que le soleil allait bientôt laisser place à une nuit sombre… Il explosa de rire tout seul et finit par articuler :

« j’ai perdu mes chaussures sur la plage !! »

Il se leva et annonça qu’il partait à leur recherche. Ainsi il laissait la demoiselle réfléchir à tout ce qu’il venait de dire, et tentait de retrouver ces chaussures avant qu’il ne fasse nuit… Il s’éloigna un peu et regarda autour de lui, mais en restant assez près pour l’entendre.

Le jeune homme continuait de parler.

- Quand j’étais petit je croyais que la mer c’était une grande piscine. Et quand je me suis baigné pour la première fois, y’avait des algues alors j’ai dit que c’était dégoûtant et que je voulais plus jamais revenir à la plage…

En temps normal, Suki aurait rit. Ou au moins sourit. Mais ce soir, elle n'avait pas le cœur à ça, alors elle le laissa simplement continuer.

- Et je croyais aussi que le soleil se cachait sous la mer alors je me demandais pourquoi on voyait pas la lumière du soleil sous la mer… Quand on est petit on s’imagine pleins de trucs. Maintenant ça me fait marrer tout ça. J’adore la mer… C’est apaisant, cette étendue bleue, le bruit des vagues, les mouettes, tout ça… J’ai toujours habité près de la mer, je crois que c’est vraiment une chance…

Oui, quand on est petit on s'imagine plein de trucs. Par exemple, quand Suki avait retrouvé sa mère inanimée sur le sol de sa chambre, elle avait tout d'abord pensé qu'elle était juste très fatiguée.

- Quand j’étais petit ma mère me racontait une histoire à propos de l’océan… C’était un homme et une femme qui étaient très amoureux l’un de l’autre. Mais un jour la femme tomba malade et elle en mourut… Alors l’homme pleura toutes les larmes de son corps et un ruisseau se forma, puis une rivière, puis un fleuve, puis tout un océan. Si bien que s’il continuait il allait finir par noyer tout le monde. Il s’arrêta juste avant que ça n’arrive. Mais ça ne changea rien au fait qu’elle était morte. Comme quoi, on a beau pleurer toute notre tristesse, rien n’y changera mais si on a le courage de surmonter cette épreuve on verra que notre vie vaut la peine d’être vécue même si l’on croyait qu’elle n’avait plus aucun intérêt. L’homme finit sa vie heureux, il n’oublia pas son amour pour cette femme, mais il apprit à vivre sans. Depuis il est mort mais les océans sont toujours là, comme quoi l’amour est éternel mais trop de tristesse ça nous tue…

Quand Eriko avait été enterrée, Suki avait pleuré. Beaucoup pleuré. Mais depuis elle n'avait pas versé une larme, car le petit discours qu'il venait de lui faire lui avait déjà été fait par une autre personne. Formulé d'une autre manière, bien sûr. Mais malheureusement pour cet inconnu, la deuxième fois marchait beaucoup moins bien, et les larmes roulaient toujours sur les joues de la jeune fille. De plus, cette histoire lui rappelait celle de sa mère et de son père. A la différence près que son père n'était pas heureux.
Suki se demandait si son père était, comme d'habitude, cloitré dans sa chambre à l'heure qu'il était lorsque celui qui essayait de la consoler se leva.

- J’ai perdu mes chaussures sur la plage !!

Là aussi, en temps normal, Suki aurait agi différemment. Elle se serait un peu moquée de lui, ou bien l'aurait aidé à retrouver ses chaussures. Mais elle n'en fit rien, baissa les yeux et essaya de réfléchir à... A ce qu'il lui arrivait. A sa vie dans l'instant présent. Réprimant un sanglot, elle pensa à ce qui avait pu pousser son frère à se donner la mort. Il était vrai que sa vie n'était pas des plus roses, enfin en tout cas elle ne l'était pas du temps où elle habitait encore avec lui et leur père. Il ne sortait plus, ne parlait plus, ne s'alimentait qu'en cas d'urgence et dormait seulement quand il ne tenait plus debout. Elle se demanda si il éprouvait autant d'amour pour elle qu'elle pour lui. Sûrement. Ou pas. De toute manière, ils ne se voyaient plus... Elle essayait de lui téléphoner parfois, mais c'était elle qui faisait toute la conversation. C'était vraiment difficile à avouer, mais Sunao n'avait pas réellement de raison de vivre. Bien sûr il y avait des gens qui l'aimaient, il comptait beaucoup pour certaines personnes, notamment son père et sa sœur, mais essayez de dire ça à un suicidaire. Oui, elle était triste. Mais au fond, qu'est-ce que ça changeait que son frère soit mort ou en vie ? Avec une certaine amertume, elle réalisa que durant ces quelques mois de pension, elle avait vécu comme si elle était orpheline et fille unique. Suki se força à s'arrêter de pleurer. Ca ne servait à rien. A évacuer la peine, oui, mais ça ne le ferait pas revenir. Elle se frotta les yeux avec le dos de la main, enlevant les dernières larmes de ses joues, et se promit pour la deuxième fois de sa courte vie de ne plus pleurer. Elle ne pouvait pas rester dans cet état indéfiniment. Il fallait qu'elle se reprenne. Il était mort et voilà. Maintenant, on efface comme on l'a fait plusieurs années auparavant les souvenirs douloureux. Et on fait comme si tout allait bien. Selon Suki, c'était la meilleure -et la seule- chose à faire.

Le ciel était déjà noir de ce coté-ci. Seul le coté qui planait au dessus de la mer était encore orangé, mais le soleil était sur le point de disparaître de l’horizon. Les derniers rayons de la journée. Et Hikaru le passait à chercher ses foutues chaussures !
Il ne voyait rien sur la plage, alors il se mit à courir de là où il venait, en oubliant même la raison pour laquelle il était rester là il y a quelques instants, cette demoiselle… Il se retourna un bref instant, elle n’avait pas bougé. Il reviendrait après.
Le sable commençait à s’imprégner de la fraîcheur nocturne. Le paysage prenait des teintes sombres, le monde entier semblait s’éteindre avec la nuit.

Hikaru aperçut enfin quelques choses poser sur le sable, c’était ces chaussures. Rassuré il les ramassa et quand il se retourna il se rendit compte que la nuit était maintenant bien tombé. Tout était noir. Les lampadaires étaient bien loin de la mer. Quand il regardait la ville derrière, il voyait les ruelles encore animées, mais quand il regardait la plage, il ne voyait plus qu’une étendue noire…

*Comment je vais retrouver cette fille maintenant ?*

Il se mit à courir en direction ce qui lui semblait être cette demoiselle et criait de temps à autre :

« y’a quelqu’un ? J’vois rien du tout… et j’ai retrouvé mes chaussures aussi ! »

Il ralentit le pas. Ses yeux s’étaient un peu plus habitué à l’obscurité, il distinguait brièvement la limite sable-eau… Soudain il se dit que finalement cette fille avait peut-être disparue, jamais existé, un mirage maintenant noyé dans la pénombre de la nuit ? Elle avait l’air si humaine pourtant, si triste, et même s’il ignorait la raison et sans doute ne la connaîtra jamais, il espérait qu’elle serait plus heureuse demain…

« Pitié quelqu’un !! Je sais pas comment on rentre à la pension !! »

Il dit cette dernière phrase avec un air suppliant, mais aussi amusé, car il prenait ça à la rigolade…

[ Désolée, c'est tout de suite un peu moins long. x) ]

Suki regarda les derniers rayons disparaître derrière la mer. Les couchers de soleil étaient toujours merveilleux, ici. Mais le moment préféré de la jeune fille était celui ci. Lorsque tout le paysage était dans la pénombre, et quand on ne pouvait reconnaître la plage que par le sable qui crissait à chaque pas et au bruit des vagues. A ce moment là, elle était comme envahie par un sentiment de plénitude. Elle profitait au maximum, inspirait l'air salé à grande bouffée, et ne retrouvait un tel bonheur que le soir suivant. Son attention fut détournée par une voix qu'on entendait, au loin.

- ...Quelqu’un ? J’vois rien du tout… Retrouvé mes chaussures... !

Et elle reprit, semblant un peu plus proche cette fois, et plus compréhensible du même coup ;

- Pitié quelqu’un !! Je sais pas comment on rentre à la pension !!

Suki reconnut le timbre du jeune homme qui lui avait parlé quelques minutes plus tôt. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, pas forcé le moins du monde, car de toute manière dans le noir personne ne pourrait le voir. Elle se leva, tâchant d'aller dans la direction de la voix. Et elle finit par apercevoir une silhouette qui semblait un peu... Tourner en rond ? Elle s'approcha de lui, un grand sourire étalé sur le visage.

- Tu es aussi à la Pension ?

Lui demanda-t-elle d'une voix encore un peu tremblante mais amicale lorsqu'elle fut assez près de lui pour qu'il la reconnaisse.

Une âme égarée dans un désert noir bordé par une océan plus sombre encore. Voilà le statut d’Hikaru en ce moment même. Son regard se perdait dans la noirceur de la nuit quand il perçut enfin une silhouette se détacher du sable. Quelqu’un ? La fille te tout à l’heure ? L’espoir habitait le jeune homme quand une voix féminine s’éleva pour confirmer son hypothèse. Quoi qu’il n’avait jamais entendu sa voix, il ne pouvait pas assurer à 100% qu’il s’agissait bien de la demoiselle de tout à l’heure, mais il en était persuadé… Elle s’approcha de lui et il put alors l’identifier correctement, et distinguer également son visage pour la première fois, quoi que baigné par l’obscurité. Elle lui demanda s’il était aussi à la pension. Elle était donc une élève de la pension, remarque il s’en doutait… En tout cas il ne put s’empêcher de se demander immédiatement quelle était la particularité de la demoiselle…

« Ah c’est toi ! »

Hikaru ne put s’empêcher de lui sourire, il s’adressait à elle comme s’il la connaissait depuis longtemps, alors qu’il ignorait tout d’elle. C’était vraiment un situation étrange, ça ne lui était jamais arrivé de rencontrer des personnes dans de telles circonstances et encore moins d’être si familier avec une inconnue précédemment consolée par ses soins… Oui vraiment cette situation n’avait rien de réelle, et pourtant.

« Oui je suis arrivé aujourd’hui donc je connais pas encore l’endroit et si tu veux tout savoir je suis arrivé jusqu’ici par le plus grand des hasards alors je suis totalement incapable de rentrer surtout maintenant qu’il fait nuit… ! »

Hikaru lui répondit tout cela assez rapidement, puis lorsqu’il eut finit une autre pensée va faire un flash dans sa tête, elle venait de lui parler ! Alors qu’elle n’avait rien dit tout à l’heure ! Là elle parlait ?! En plus elle avait l’air sympathique, sa voix tremblait peut-être un peu mais elle avait l’air d’aller mieux que tout à l’heure ce qui contenta notre ami.

« Au fait tu t’appelles comment ? »

Suki se planta devant le jeune homme, s'amusant sans vraiment s'en rendre compte à enfouir ses orteils sous le sable encore un peu chaud.

- Ah c’est toi !

Elle continuait de lui sourire, répondant au sien.

- Oui je suis arrivé aujourd’hui donc je connais pas encore l’endroit et si tu veux tout savoir je suis arrivé jusqu’ici par le plus grand des hasards alors je suis totalement incapable de rentrer surtout maintenant qu’il fait nuit… !

Ah. Ca n'arrivait pas qu'à elle, alors. Suki était très douée pour se retrouver au bon endroit au bon moment, allant un peu au hasard. Par contre, pour savoir où elle avait atterrit, c'était une autre histoire... Et c'est vrai que c'était d'autant plus difficile de nuit.

- On peut rentrer ensemble. Enfin, si tu veux. La première fois que je suis venue ici, plutôt que de me perdre dans les rues en pleine nuit, je suis restée dormir sur la plage...

Elle avait débitée sa petite anecdote sans vraiment réfléchir, mais en repensant à cette soirée, elle retint un petit rire. Ca n'avait pas été l'agréable nuit à la belle étoile qu'on pourrait imaginer. A vrai dire, elle s'était fait réveiller par un homme qui devait avoir une quarantaine d'année et qui puait l'acool au beau milieu de la nuit. Il lui avait demandé si elle ne pouvait pas le réchauffer un peu. Alors elle avait été obligée d'aller dormir ailleurs. Et s'était installée sur ce qu'elle découvrit le lendemain matin comme étant une fourmilière.
Mais Suki se garda bien de lui raconter tout ça. Parce qu'elle aurait parfaitement pu très bien dormir, comme il lui était déjà arrivé plusieurs fois d'ailleurs.

- Au fait tu t’appelles comment ?

Suki replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille ( ça c'est juste pour faire style hein. ) avant de lui répondre.

- Moi c'est Suki. Et toi ?

Elle se dit qu'elle aurait pu lui répondre quelque chose du genre "Je prendrais le nom que tu voudras...". Elle avait déjà vu ça dans un film, et avait trouvé que l'actrice avait l'air mystérieuse et séduisante. Mais, de un ; elle n'y avait pas pensé assez tôt. De deux ; si l'autre lui donnait un prénom qu'elle n'appréciait pas, elle serait mal. Et de trois ; avec elle ça aurait eu l'air complètement ridicule. Elle attendit donc sagement sa réponse.

Hikaru essayait de réfléchir au chemin qu’il avait emprunter pour arriver jusqu’ici, mais vraiment… Il ne s’en souvenait pas ! C’est à peine s’il se rappelait de la façade de la pension alors comment pourrait il se rappeler du chemin entre l’établissement et la plage ? Vraiment…? Quelle idée idiote ! Comment il allait faire maintenant ? C’était vraiment pas malin ! Courage… Il allait faire exactement comme il avait fait pour l’aller c’est-à-dire marcher au hasard, il finirait bien par reconnaître la pension.
Mais… minute. La fille là ! Oui c’est ça, celle qui est juste devant en train de sourire, elle a demandé si il était AUSSI à la pension, donc elle AUSSI ! Ah mais bien sur ! Il était sauvé ! Pourquoi n’y avait il pas pensé plus tôt ?

*Bakkaaa *

Il n’eut même pas besoin de lui demander secours, elle lui proposa de rentrer ensemble. Hikaru fit un petit bond de joie et répondit immédiatement :

« Ouii je veuuuux ! Merciii ! Je te suis alors ! »

Il restèrent sur place mais elle enchaîna, répondant à l’autre question qu’il lui avait posée à savoir son nom. Suki, elle s’appelait Suki… Oui ça lui allait bien. Elle lui demanda le sien par la même occasion :

« Moi c’est Hikaru… Bon… et si on rentrait ? »

Là il commença à avancer vers la rue pour quitter la plage, jusque là c’était pas compliquer de connaître le chemin… Mais pour la suite, il comptait sur cette Suki. Qui était d’ailleurs plutôt étonnante vu comment elle s’était calmée si rapidement, elle arrivait vraiment à canaliser ses émotions, enfin canaliser, elle avait quand même pleurer à chaude larmes on ne sait combien de temps…

- Ouii je veuuuux ! Merciii ! Je te suis alors !

Suki ne put se retenir de rire devant la réaction assez, disons enjouée du jeune homme. Elle qui pleurait avec l'impression qu'elle ne pourrait jamais s'arrêter à peine cinq minutes plus tôt, elle était vite passée d'une humeur à une autre... Et elle devait ça à la personne qui lui faisait face.

- Moi c’est Hikaru… Bon… et si on rentrait ?

La jeune neko acquiesça, et le dénommé Hikaru et elle empruntèrent le chemin du retour. Ils quittèrent vite la plage, et Suki s'engagea dans une ruelle d'un mouvement machinal. On peut dire qu'elle avait l'habitude d'emprunter ce chemin.

- J'aime bien passer par là..

Lui dit elle, comme pour se justifier de passer ici alors qu'il y aurait peut-être eu un trajet plus court. Mais, de toute manière, Hikaru ne le savait sûrement pas. De nature curieuse, elle l'interrogea d'une voix bien plus assurée que quelques minutes plus tôt.

- Au fait, tu viens d'où ?

Suki le regarda en souriant, attendant sa réponse. Quitte à rentrer ensemble, autant faire connaissance, d'autant plus qu'il avait l'air plutôt agréable. Enfin, tout du moins pour l'instant. Et puis, il fallait absolument qu'elle s'occupe l'esprit pour éviter de trop penser à ses "tourments".

[Désolé pour l’attente j’étais pas mal occupé ces derniers temps…]

Le jeune homme suivit Suki, elle avançait sûre d’elle dans une ruelle qui était totalement inconnue à Hikaru. C’est clair, seul, il n’aurait pas été capable de rentré, du moins, pas avant le matin… Il sourit à cette pensée, s’imaginant errant dans les rues toute la nuit désespéramment juste pour retrouver la pension. Il avait juste à suivre cette demoiselle. Elle annonça qu’elle aimait bien passer par ici.

« Ha… Si tu le dis… »

Il répondit cela machinalement, d’un autre coté il pouvait pas répondre grand-chose vu qu’il ne connaissait pas encore les lieux… Suki semblait complètement différente comparée au moment où il l’avait vu sur la plage. Comme si c’était une autre personne, souriante, heureuse ? Peu importe il n’allait pas lui rappeler ces malheurs juste par curiosité ! Il se contenta de la suivre, attendant avec impatience le moment où il se glisserait sous sa couette pour s’endormir lentement et glisser dans un mondes sans limites, celui des songes. Il fut tirer de ces pensées lorsque la jeune femme lui demanda d’où il venait.

« Ho… de loin ! Bon plus sérieusement, je viens d’Island, sud ouest pour être précis, mais pas besoin de te préciser la ville tu dois pas connaître je suppose… bon… Et toi tu viens d’où ? T’as quel âge ?»

Puis Hikaru se rappela pourquoi il était venu dans cette pension. Pour vivre sans avoir à cacher son don, alors qu’elle était l’histoire de cette fille là ? Ou plus précisément son coté spécial ?

« Dis… Est-ce que toi aussi t’as un truc bizarre… J’veux dire pas commun ? »

Il n’avait pas envie de lui dire directement c’est quoi ton pouvoir ? Après tout s’il faut tous les élèves n’avaient pas de particularités…

[ Pas de problème :) ]

- Ho… de loin ! Bon plus sérieusement, je viens d’Island, sud ouest pour être précis, mais pas besoin de te préciser la ville tu dois pas connaître je suppose…

Il venait de si loin... ? Enfin, du Japon à la France, c'était pas mal non plus. Et évidemment, ce n'était pas de partout qu'on voyait des aurores polaires. Elle aurait quand même du s'en douter.

- Bon… Et toi tu viens d’où ? T’as quel âge ?

Suki lui adressa un petit sourire, forcé mais avec bonne volonté. De là où elle venait... Maintenant, pour elle, ce n'était plus que son lieu de naissance. Il n'y avait presque rien d'autre qui la rapprochait de sa ville natale, hormis son père qui y habitait encore, dans la même immense maison... Seul.

- Je suis de Tokyo... Une japonaise. Et tu me donnerais quel âge ?

Ajouta-t-elle en guise de réponse à sa deuxième question. C'était ce qu'elle s'amusait à répondre la plupart du temps. Au moins une chose qui n'avait pas changé et qui ne changerait pas.

- Dis… Est-ce que toi aussi t’as un truc bizarre… J’veux dire pas commun ?

Cette fois le sourire qui s'était dessiné sur son visage n'était pas voulu. Elle aimait sa façon de lui demander si elle aussi était différente.

- Si je suis ici, forcément... J'imagine que tu t'en rendras compte assez vite.

C'est sûr... Quand on a une queue et des oreilles de chat, ça ne passe pas inaperçu. La neko lui retourna la question.

- Et toi ?

Depuis qu'elle avait intégré la pension, Suki avait déjà rencontré un loup garou, une sorcière et une autre personne dont elle ne savait pas exactement quelle était la particularité. Elle avait aussi deux amies qui maîtrisaient chacune un pouvoir spécifique. Ainsi qu'un vampire. Bref, beaucoup de personnalités différentes.

Hikaru commençait finalement par apprécier la compagnie de Suki. Au départ il l’avait réconforté sans vraiment savoir pourquoi puis, maintenant qu’elle parlait, qu’elle s’ouvrait, il la considérait plus comme une camarade que comme la pauvre fille qui pleurniche sur la plage… Et puis, elle n’avait sûrement pas envie qu’il l’étiquette de telle sorte. Il essayait donc de faire abstraction totale du passage sur la plage. Ce serait comme leur petit secret, inutile de le rappeler donc. Elle souriait très souvent lorsqu’il parlait, Hikaru voyait que c’était un sourire forcé quelques fois, dommage pensait il… Elle lui répondit qu’elle venait du Japon. On peut dire que c’était pas vraiment dans le même coin, mais Hikaru s’en serait douté. Il lui semblait avoir entendu qu’il y avait beaucoup de japonais dans la pension. Elle demanda également quelle âge il lui donnait.

« euh… Je sais pas trop, là dans le noir… Je dirais vers 16 ans, en tout cas ça doit pas être loin de ça je me trompe ? »

C’était plutôt difficile de donner un âge à quelqu’un qu’on ne connaît pas très bien et qu’on a pas vu en détail à la lumière du jour, mais oui, elle ne devait pas être loin de 16 ans, d’après lui. En tout cas il espérait qu’elle n’était pas plus vieille que ça, car il savait que c’était plutôt vexant de faire moins de son âge.
Il fut enfin rassuré de sa réponse à l’autre question, bien qu’elle n’y répondit pas clairement, elle confirma le fait que les élèves de la pension étaient spéciaux. Au moins Hikaru était fixé sur le sujet. Mais qu’entendait elle par ‘’J’imagine que tu t’en rendras compte assez vite ?’’.. Était ce quelque chose de voyant ? Il n’avait rien vu d’anormal chez elle. Sa curiosité s’éveilla, mais d’un autre coté vu la façon dont elle avait dévié la question, il supposa qu’elle n’aimait pas trop ce coté magique. Il préféra donc en rester là.

« Ah… J’imagine que oui alors… »

Il répondit cela sans vraiment réfléchir, comme pour ne pas laisser un blanc dans la conversation. Il enchaîna alors :

« Moi euh… Disons que j’ai un don, mais le genre de don que je peux pas contrôlé qui est toujours présent. Quelque chose qui se déclenche automatiquement, ça fait partie de moi… Un pouvoir passif comme dans les jeux vidéos… »

En achevant sa phrase il rigola un peu, l’allusion aux jeux vidéos l’amusait, il s’imaginait en héros d’un jeu de rôle…

« Enfin bref… Je peux pas me blesser. Enfin si… Sauf que je me soigne presque instantanément… J’te ferais bien un démo mais je voudrais pas te choquer alors ce sera pour une autre fois. »

Et puis surtout il était tard, il était fatigué, pressé de rentré, et dans le noir elle y verrait pas grand-chose Suki…

« Il sont confortables les lits ? »

Il marqua une pause, rigolant intérieurement de cette question totalement conne et hors sujet, il se foutait de sa propre gueule… Et ajouta finalement :

« Nan parce que je suis trop crevé et j’ai qu’une envie c’est me jeter dans mon lit alors s’ils sont pas confortables ça va pas le faire !! »

Il rigola un moment et regarda Suki qui marchait à coté.

[ Désolée, j'ai un peu tardé. :S ]

- Euh… Je sais pas trop, là dans le noir… Je dirais vers 16 ans, en tout cas ça doit pas être loin de ça je me trompe ?

Seize ans, dix sept ans. Ca revenait au même. Suki se retint quand même de dire qu'elle devait en avoir dix huit en Décembre.

- Presque... J'ai 17 ans. Et toi ?

Elle supposa qu'il ne devait pas être bien plus âgé qu'elle, ni moins d'ailleurs. Elle ne le connaissait pas vraiment, niveau moral, et ne pouvait donc pas juger de sa maturité, mais au vu de son physique, il devait aussi être autour des 17 ans. D'ailleurs, maintenant qu'elle l'observait mieux, Suki se dit qu'il était plutôt agréable à regarder... Mais elle ota vite cette pensée de son esprit, et écouta attentivement Hikaru qui essayait de décrire son "côté hors du commun".

- Moi euh… Disons que j’ai un don, mais le genre de don que je peux pas contrôler qui est toujours présent. Quelque chose qui se déclenche automatiquement, ça fait partie de moi… Un pouvoir passif comme dans les jeux vidéos…

Le jeune homme fut pris d'un petit rire à cet instant de son explication, et Suki sourit elle aussi à son allusion aux jeux vidéos, mais il reprit vite ;

- Enfin bref… Je peux pas me blesser. Enfin si… Sauf que je me soigne presque instantanément… J’te ferais bien un démo mais je voudrais pas te choquer alors ce sera pour une autre fois.

C'est à dire qu'il pouvait se régénérer ? Sans vraiment y faire attention, la neko se mit à le regarder avec des yeux surpris mais admiratifs.

- Wahouu ! Ca, ça doit être pratique... Non ?

Elle ajouta au milieu d'un rire ;

- Oui, je me passerais de la démo, merci.

C'est sûr que s'il ne pouvait pas se blesser, ça devait bien lui servir... Enfin, même si Suki n'en voyait pas dans l'instant présent, ça devait aussi avoir ses défauts. Mais, coupant la jeune fille dans ses réflexions, Hikaru changea vite de sujet.

- Il sont confortables les lits ?

Suki haussa légèrement les sourcils, un peu prise au dépourvu par sa question. Puis il enchaîna ;

- Nan parce que je suis trop crevé et j’ai qu’une envie c’est me jeter dans mon lit alors s’ils sont pas confortables ça va pas le faire !!

Elle rigola avec lui, puis lui répondit d'une voix encore rieuse.

- En tout cas, le mien l'est..

Et elle serait sans doute bientôt dedans, étant donné qu'il lui semblait reconnaître les alentours de la pension.

- On devrait pas tarder à y être.

Lui dit-elle, le sourire encore aux lèvres. Mais son visage se fit vite plus sérieux, et, baissant le regard, elle souffla d'une voix à peine audible, car elle n'était pas entièrement sûre qu'elle veuille que Hikaru l'entende ;

- Merci.

Dans ce simple "merci", elle avait essayé de faire passer toute sa reconnaissance envers cette personne qui avait fait au mieux pour la remettre dans son état normal, sans même la connaître. Il est vrai que peu de personnes feraient ça... Même Suki n'était pas sûre qu'elle même l'aurait fait.

Hikaru aimait bien ce visage radieux, ce sourire, oui décidemment c’était beaucoup mieux que de la voir avec tant de tristesse comme ce fut le cas sur la plage. Elle disait avoir vers 17 ans.

« Ok ! Bah moi… 16... Enfin plus près de 17 que de 16 mais bon on s’en fou »

Ensuite il parla de son don et il remarqua bien l’air admiratif qu’avait prit Suki, ça le fit sourire, ça le rendait presque fier de son don, mais d’un autre coté il ne trouvait pas ça si extraordinaire lui, mais c’est vrai que dit comme ça, ça en jetait pas mal !

« Pratique… ben… Je… Je sais pas trop… A cause de ça je suis plutôt casse cou donc je suis pas sûre que ce soit positif, mais bon, moi j’aime bien ! »

Hikaru eut l’impression de reconnaître la rue qu’ils traversaient, peut-être se rapprochaient ils enfin du lieu où il allait pouvoir dormir paisiblement ? Lorsque Suki lui répondit « En tout cas, le mien l’est » il y entendit comme une sous-entendu, comme une invitation à aller dans son lit ce qui le fit exploser de rire d’autant plus qu’apparemment ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire, enfin il ne savait pas trop si elle avait fait exprès ou pas. Il répondit alors avec une voix saccadée entre plusieurs éclats de rire :

« C’est… une… invi vi vitatioon !? Bwa haha ! »

Ensuite elle annonça qu’ils n’allaient pas tarder à y être ce qui confirma donc la pensée de Hika sur cette rue familière. Tant mieux, il devait être tard. Tient d’ailleurs.. Il faisait nuit… Allaient ils pouvoir rentrer dans la pension ? Tandis qu’il commençait à paniquer à propos d’un possible couvre feu il entendit un murmure venant de la demoiselle, juste un merci. Il avait tourner la tête brusquement vers elle après qu’elle ait chuchoter cela, comme surpris de l’entendre puis il souria et lui dit en lui ébouriffant les cheveux :

« Pas besoin de me remercier idiote ! »

Il rigola en observant la pagaille qu’il avait semer à sa chevelure puis ajoute plus sérieusement :

« Euh sinon… On va pouvoir entrer dans la pension ? Il est tard… »

Ouais, il avait dans les 16, 17 ans. Ils tournaient autour du même âge. Hikaru lui dit ensuite que son aptitude à ne pas pouvoir se blesser l'avait rendu casse cou, ce qui, selon lui, n'était pas entièrement positif.

- Je ne trouve pas que le fait d'être casse cou soit négatif.

Lui répondit la jeune fille, parlant sans vraiment y avoir réfléchi avant. Mais c'est vrai qu'elle préférait largement quelqu'un qui prendrait un peu trop de risques à quelqu'un qui n'en prendrait aucun.
Suki éclata de rire à son tour, n'ayant pas vraiment fait attention au deuxième sens de sa réponse. C'est vrai qu'on aurait mal pu l'interpréter... Elle lui fit un petit clin d'œil, continuant dans cette direction.

- Peut-être bien... !

Mais, n'ayant jamais bien su garder son sérieux, Suki repartit dans un fou rire tout de suite après.
Elle eut un léger mouvement de recul lorsqu'il lui ébouriffa les cheveux, puis elle le regarda par en dessous, un sourire en coin sur le visage. Elle n'insista pas, mais se dit qu'il y avait tout de même de quoi le remercier... S'il ne l'avait pas abordée, elle serait sûrement encore assise par terre, à se lamenter. Elle passa les doigts dans ses cheveux dans le but de leur redonner un aspect présentable, bien que vainement. Les inquiétudes soudaines du jeune homme firent sourire Suki.

- Tu pense qu'on nous laisserait crever dehors ?

Elle restait rarement sagement à attendre dans sa chambre, en soirée. Si les portes étaient fermées lorsqu'ils arriveraient, ce serait une première... Habituellement, Suki arrivait toujours à rentrer sans problèmes. Il s'agissait juste d'essayer de ne pas croiser une personne de l'administration... Ou bien d'avoir un bon argument.

C’était bien la façade de la pension Shiinu qui se dessinait devant eux, Hikaru la reconnaissait. Le lieu où il allait passer les prochaines années. Un sourire se dessina sur son visage, ces prochaines années en question s’annonçait géniales ! Il s’était toujours dit que de vivre en pension devait être l’éclate, alors maintenant que c’était le cas il était tout excité. L’inquiétude qu’il avait à propos d’une quelconque impossibilité d’entrer à cette heure si fut vite dissipé grâce à Suki. Il répondit simplement avec la conviction que ce qu’il disait était évident.

« Ben je sais pas moi… Y’a pas de couvre-feu normalement dans les pensions ? »

Il était presque déçu qu’ils puissent entre sans soucis à l’école, c’est vrai quoi, s’ils s’étaient trouver enfermer ça aurait ajouter du piquant à cette soirée, Hikaru adorait les situations délicates de ce genre. Il s’imaginait déjà escaladant le portail sans aucune difficulté tandis que Suki galérerait et que lui, pourrait de foutre d’elle… Enfin bref. Il rigolait intérieurement à cette scène imaginaire.

« Moi je m’en fou j’suis doué à l’escalade j’aurais pas de problème à escalader le portail, mais toi… Je sais pas… »

Il lui tira la langue et pressa un peu plus le pas pour arriver à la pension.

[pas très long désolé ^^]

- Ben je sais pas moi… Y’a pas de couvre-feu normalement dans les pensions ?

Suki releva les yeux pour regarder devant eux, et aperçu la pension qui ne devait être plus qu'à une dizaine de mètres. Le trajet avait semblé plutôt rapide à la jeune fille. Voilà que Hikaru se mettait à parler de couvre feu. Suki réfléchit quelques instants avant de lui répondre d'une voix un peu hésitante.

- J'imagine que si... Je sais pas vraiment en fait. Mais bon. En tout cas, j'ai jamais eu de problème pour rentrer...

En même temps, la jeune fille ne restait pas dehors si tard que ça. D'un geste machinal, elle voulu regarder l'heure à son poignet gauche ; mais n'ayant pas de montre, cela allait s'avérer plutôt difficile.

- Hmm. Tu aurais l'heure ? Parce que c'est vrai qu'à partir d'une certaine heure ils doivent probablement fermer...

En effet, elle s'était dit qu'ils rentreraient tranquillement, mais les pensionnats n'allaient pas toujours garder les portes grandes ouvertes, et il y avait peu de chances qu'elles le soient en pleine nuit. Fallait-il encore qu'on soit en pleine nuit, ce dont Suki n'avait aucune idée. Elle était peut-être douée pour retrouver son chemin, mais la notion du temps, elle ne l'avait pas.

- Moi je m’en fous j’suis doué à l’escalade j’aurais pas de problème à escalader le portail, mais toi… Je sais pas…

Suki explosa littéralement de rire. Quand on est à moitié félin, ce genre de chose semble tout à fait naturel. C'est pourquoi elle rétorqua d'une voix taquine ;

- Tu parle ! Tu me supplieras de t'aider !

Lorsqu'elle avait des occasions de se caractériser en tant que neko, elle ne les ratait jamais, et même si le portail était ouvert lorsqu'ils arriveraient, Suki se promit qu'elle le forcerait à s'embarquer avec elle dans une aventure pour avoir à lui montrer ses "facilités" dans le domaine de l'agilité et de la force.

Hikaru regardait la pension devant eux, mais elle était encore trop loin pour distinguer avec précision si elle était fermée ou non. Suki demanda alors l’heure. Hikaru sortit son portable de sa poche, appuya sur une touche et lu 1h33. Il rangea son portable mais avec la lumière de l’écran il était ébloui il ralentit le pas se frottant les yeux et répondit :

« Il est une heure et demie du matin… »

Ses yeux se réhabituèrent au noir et il aperçut que la silhouette de Suki était plus devant, il se mit à courir légèrement pour la rattraper. Elle répondit alors à sa provocation sur l’escalade comme quoi c’est lui qui la supplierais de l’aider. Hikaru rigola. Il était vraiment doué en escalade, c’est pas elle qui allait lui mettre la misère. C’est-ce qu’il se disait, mais évidemment il n’avait pas encore comprit qu’elle était mi-humaine, mi-féline…

« Ça ça m’étonnerais… »

Hikaru se mit à courir jusqu’à la pension. Et tandis qu’il s’en approchait à grande enjambés, il put distinguer cette grande grille verrouillée.

*C’est partit*

Il se retourna et lança un regard malicieux à la Neko. Puis il saisit la grille avec ces deux mains et tira de toutes ses forces pour se jeter vers le haut. Une fois ce saut accompli il se raccrocha à la grille, prenant prise avec ces pieds et ces mains et entama l’escalade agilement. On voyait dans ces mouvements que c’était habituel pour lui, il s’auto lançait vers le haut, se rattrapait et recommençait. Un fois en haut, il passa ses jambes de l’autre coté. Il descendit son bras droit qui se raccrocha à un barreau puis son bras gauche, Sauf que ses pieds glissèrent on ne sait trop pourquoi et sa main gauche s’enfonça sur un pique en haut du portail. Se tenant uniquement de son bras droit il se hissa avec l’unique force de celui-ci retira sa main gauche du pique et reprit prise normalement. Une fois arriver en bas il soupira, leva sa main gauche vers son visage, il y avait un trou dans sa paume, sa main avait presque été transpercée, mais la chair se refermait déjà toute seule.

- Ah.

Ce fut tout ce que Suki trouva à répondre lorsque Hikaru lui eut donné l'heure. A une heure passée, il était très peu probable que ce soit encore ouvert... En voyant le jeune homme courir jusqu'à la pension, la neko se mit à trottiner derrière lui, ne laissant pas une trop grande distance entre eux mais sans pour autant le coller. Et en effet, lorsqu'ils arrivèrent devant le portail, il était fermé. Hikaru commença alors à grimper, et Suki le regarda faire avec un sourire en coin. Elle fut bien obligée de reconnaître qu'il était doué, ainsi qu'il le disait. Ses gestes semblaient naturels, de là où était Suki on aurait même pu se dire qu'il était facile d'escalader cette grille. Même si bien sûr ce n'était qu'une impression. Seulement, au moment de passer de l'autre côté du portail, Suki ne put pas bien voir tous les détails mais elle le vit glisser et sa main qui s'était presque empalée sur le haut du portail. Bien que "empalée" soit un peu fort. Elle en eut mal pour lui. Mais, à l'étonnement de Suki, Hikaru ne parut pas s'en faire plus que ça. Il continua sa descente, s'aidant même de sa main blessée. Sur le coup, Suki n'y avait pas pensé, et ce n'est que lorsqu'il leva sa main en regardant sa blessure disparaître qu'elle se rappela qu'il pouvait se régénérer. C'est ce qu'elle disait. Pratique... Une fois rassurée, la jeune fille s'avança elle aussi vers la grille. Elle s'accrocha d'abord à un barreau avec sa main droite, puis monta sa jambe gauche aussi haut qu'elle le pouvait, allant dans le même mouvement attraper un autre barreau un peu plus haut de sa main gauche, ramena sa jambe droite et recommença les même mouvements jusqu'en haut. Il ne lui avait fallu en exécuter que quelques uns pour y parvenir. Elle enjamba la grille facilement. Il était surtout question de souplesse, et Suki en avait bien plus qu'il n'en fallait. Mettant ses pieds à plat sur un barreau vertical, elle se laissa glisser puis lorsqu'elle jugea la hauteur convenable, la jeune fille se lâcha afin de sauter jusqu'en bas (sans oublier de plier les genoux, je précise B]). Elle se retourna alors vers Hikaru, époussetant distraitement son jean et le regardant d'un air satisfait.

Suki grimpait la grille avec une grande facilité, elle se déplaçait comme une féline, c’était impressionnant. Et encore il faisait sombre, alors il n’avait pas eut tout les détails, elle au moins, elle ne s’était pas embrocher la main en haut… Hikaru s’en voulait un peu, comment avait il fait pour tomber ? Comme si ces pieds avaient glisser du barreau, mais c’était quand même bizarre… Enfin bon il n’était pas mort ! La demoiselle ratissait déjà gracieusement sur le sol.

« Respect… Moi qui croyais que t’allais galérer… Là tu m’impressionnes ! »

Les voilà donc à l’intérieur de la pension, mais il restait encore tout à traverser jusqu’à leur chambre et dans le noir qui plus est… Sans se faire chopper par les surveillants, enfin, y’en avait il encore à cette heur-ci aussi ? Hikaru avança vers le hall, il marchait lentement pour faire le moins de bruit possible lorsqu’une lumière s’alluma sur le mur de droite, c’était la loge, il pouvait distinguer une silhouette qui venait d’entrer dans le petit local. Hikaru se mit à courrir jusque dans le Hall pour ne pas être vu puis il se tourna vers Suki et lui murmura :

« C’est le chemin le plus sûr jusqu’au dortoir maintenant ? Vaudrais mieux pas rester dans le hall trop longtemps… »

En effet le concierge semblait s’être levé, pourquoi ? Ils n’avaient pas fait tant de bruit que ça… Heureusement pour eux, la loge en question donnait dans un autre couloir, ils avaient donc le temps de déguerpir en vitesse.

Suki sourit à Hikaru, et lâcha même un petit ricanement exprimant une fausse supériorité.

- C'est de nature... !

Elle comprenait qu'il soit étonné, elle n'avait pas franchement l'air très sportive lorsqu'on la regardait. Et d'ailleurs elle ne l'était pas, elle était simplement dotée d'une souplesse féline dont elle avait hérité avec ses oreilles de chat et sa queue. Elle suivit Hika qui essayait de regagner le hall, lorsque de la lumière apparut dans la loge. S'adaptant au changement rapide de lumière, les pupilles de la neko se rétractèrent, avant de vite revenir à la normale. A moitié pliée en deux afin de ne pas se faire voir, Suki attendit que le jeune homme aie atteint le hall avant de le rejoindre. Elle acquiesça en toute réponse, et prit le couloir opposé à la loge pour plus de sûreté. Néanmoins, elle rasait toujours les murs, adoptant une démarche que l'on pourrait qualifier de gracieuse mais surtout de féline. Suki était une fois de plus bien avantagée par son côté animal dans cette situation. Ils arrivèrent finalement au bout du couloir, et la brunette s'arrêta, hésitant à prendre à gauche ou à droite. De toute manière, ils finiraient au même endroit, mais le chemin de gauche était plus sûr et celui de droite plus court.

- Au cas ou... Tu cours vite ?

Elle lui adressa un petit sourire en coin, celui qui avec le temps était presque devenu sa marque de fabrique, et sans attendre de réponse, elle emprunta celui de droite. Il se disait casse cou... Alors autant le tester un peu. A chaque porte qu'ils dépassaient, chaque croisement, Suki jetait un coup d'œil de chaque côté. Mais, à part le concierge, le pensionnat semblait endormi. Mais, alors qu'ils étaient presque arrivés aux chambres, des voix venant du dortoir des professeurs obligèrent Suki à s'arrêter net. Elle étendit son bras afin de stopper Hikaru, bien qu'elle soit presque sûre qu'il les avait lui aussi entendues. Le bruit d'une porte qui se ferme, puis des pas qui semblaient se rapprocher. Apparemment, ils n'étaient pas les seuls à être de sortie ! Sauf que leurs profs n'avaient sûrement pas de couvre feu, eux. Alors que les voix s'intensifiaient de plus en plus, la neko remarqua une porte entrouverte et, sans se poser de questions, elle prit Hikaru par le poignet et pénétra à l'intérieur, refermant sans bruit la porte derrière eux. Bien que ce ne soit pas nécessaire, elle retint sa respiration quand elle entendit les pas juste de l'autre côté de la porte, puis s'arrêter. Elle ne comprit pas un mot de la conversation que les personnes, qui ne devaient pas être plus de deux, tenaient, mais ils semblaient s'être arrêtés pour discuter un peu. Cette fois, les pupilles de Suki se dilatèrent, mais ils étaient dans le noir complet et elle ne réussi qu'à distinguer vaguement la silhouette d'Hikaru.

Hikaru entendit un crissement de porte, sans doute celle de la loge, le concierge allait donc finir par arriver dans le hall. Suki avait filé gracieusement dans le couloir opposé, Hikaru la suivit tout aussi discrètement, quoi que non, pas autant discret que La demoiselle mais tout du moins, il faisait de son mieux… En même temps Suki était vraiment très agile dans ces mouvements, Hikaru commençait à remettre en question la vraie nature de la jeune femme, elle était quoi exactement ? Ils arrivèrent à une intersection et la brune lui demanda s’il courait vite au cas où. Il lui répondit en chuchotant :

« Bah ouais qu’est-ce que tu crois ? J’ai déjà du m’échapper en courant plus d’une fois… »

Suki prit à droite, Hikaru la suivit, il essayait de se repérer mais à vrai dire il ne connaissait pas suffisamment la pension… D’autant plus qu’il faisait sombre, pour le jeune homme, ces repères étaient brouillés. Par contre Suki, semblait parfaitement savoir où elle allait… Mais pourquoi lui avait elle demandé s’il court vite ? Avaient ils emprunter le chemin le plus risqué ? Au moment où il se demandait cela, la réponse lui apparu claire et net, puisque des voix s’élevaient dans le couloir, provenant du dortoir des professeurs certainement, Suki s’arrêta d’un coup et lui fit signe de s’arrêter en dressant son bras. Hikaru sentit l’angoisse s’éveiller en lui, l’adrénaline, le risque de se faire attraper ou non, et il adorait ces sensations, il était tout excité… Il chercha des yeux une solution mais déjà son poignet se faisait tiré et il finit derrière une porte avec Suki, il se laissa tomber et tendit l’oreille, les pas approchaient les voix s’intensifiaient, et le pire c’est qu’ils s’arrêtèrent pile devant la porte ! Hikaru poussa avec ses jambes, lentement pour s’éloigner de la porte, la pièce était totalement noire, il ne voyait absolument rien mis à part le contour de la porte qui brillait avec la lumière du couloir. Il murmura alors :

« On est où au juste …? Me dit pas qu’ils vont entrer dans cette pièce… »

C’est la première chose qui traversa l’esprit du jeune homme, ils s’étaient arrêté devant cette porte, alors peut-être était-ce parce qu’ils allaient y entrer ? Ou peut-être pas, c’était quoi cette pièce au juste ? Une chambre, un placard ? Il sentit quelque chose derrière lui et arrêta donc de s’éloigner de la porte, ça pouvait être n’importe quoi, Suki qui était derrière lui, un mur, un objet, et dans tout les cas, il ne pouvait voir… Il resta immobile, il sentait son cœur battre plus rapidement que d’habitude, le stress de la situation il se forçait à respirer lentement. Il essayait d’écouter la conversation, mais il ne comprenait pas vraiment, pourtant il finit par entendre quelque chose comme :

« …bonne soirée… dormir… viens… ma chambre… »

Ça ne voulait rien dire, pourtant Hikaru l’interpréta comme ‘’ bonne soirée tu viens dans ma chambre ?’’ il se retourna et tâtonna avec ses mains pour trouver quelque chose où se cacher, il sentit avec ses mains ce qui semblait être un lit, il s’abaissa et rampa en dessous à toute allure et chuchota à Suki tandis que les professeurs devant la porte rigolaient…

« Cache toi … vite »

Une fois sous le lit, qui était d’ailleurs grand et haut, un lit deux places pour sûr… Il resta immobile, et tenta de respirer le plus lentement possible, la poignet de la porte s’abaissa à nouveau et la lumière s’alluma.

*Bon sang… je crois que j’ai jamais été autant dans le pétrin c’est trop… Bien !!*

Il vit d’abord deux pieds d’une femme entrer dans la pièce suivit de ceux d’un homme :

« Bon… Qu’est-ce que tu veux faire ? » dit-elle

*Nan mais c’est pas vrai… Me dis pas qu’ils vont…*

« hm… Je ne sais pas… »

Hikaru vit les pieds de l’homme disparaître et en même temps le matelas qui se trouvait au dessus de lui s’enfonça, et la fille le suivit, il n’entendit ensuite plus aucune parole…

* Mais quelle merde !!*

[Bon pour la cachette je dirais que t’es venue sous le lit aussi, mais si t’as une autre idée libre à toi xD]

[ Désolée, ça aurait pu faire plus de lignes.. :3 Mais je savais pas trop quoi faire x) ]

Suki n'osait plus bouger, les deux personnes qu'ils avaient entendues pouvaient renter dans la pièce d'un moment à l'autre. Elle sentit Hikaru (ou tout du moins ce qui devait être Hikaru) bouger à côté d'elle, puis il lui dit de se cacher. Elle le suivit alors, et se baissa afin d'aller, d'après les contours qu'elle arrivait à discerner, sous un lit. Il était plutôt haut, et il y avait assez d'espace pour qu'ils tiennent dessous tous les deux. La porte s'ouvrit et la lumière s'alluma. Heureusement pour les deux jeunes gens, l'ampoule était placée de manière à ce qu'il fasse toujours relativement noir sous le lit. Suki ne faisait plus un mouvement. Elle avait fermé les yeux, bien que ce soit inutile, et osait à peine respirer. Elle espérait que ceux qui devaient être des profs étaient simplement venus, genre, pour récupérer quelque chose... Mais ses espoirs furent vite anéantis lorsque l'espace qu'ils avaient sous le lit diminua et que les voix se turent. Elle se mordit la lèvre pour éviter de jurer. S'ils faisaient ce à quoi elle pensait, Hikaru et Suki étaient plutôt mal... Le silence se fit, la neko n'entendait plus que de légers (enfin, plus ou moins) mouvements au niveau supérieur. C'était la première fois qu'elle se retrouvait dans une telle situation... On ne voyait ça que dans les films, un ado caché sous le lit de deux profs... Mais bientôt, Suki se mit à trouver la situation plutôt comique. Et peut-être à cause de l'excitation, du stress d'être vue, elle laissa échapper un faible gloussement. Aussitôt, elle se plaqua elle-même la main sur sa bouche, mais sa peur était partie et elle était à deux doigts d'exploser de rire. Dans les situations délicates, c'était toujours comme ça... Elle avait une puissante envie de rire pile au mauvais moment. Et ça ne s'arrêtait pas. Au contraire, elle commençait à faire un peu de bruit, mais heureusement (enfin, "heureusement"...) pour eux, leurs voisins du dessus aussi. Là, elle ne pensait plus du tout à son frère... D'ailleurs, il aurait pu aider à calmer la jeune fille. Mais bon... Mieux vaut rire que pleurer, comme on dit. Même si dans certains moments on peut être persuadé du contraire, comme ici par exemple.