L'annonce d'une ( bonne !?) nouvelle.

[On doit pas faire arriver Fûka à la fin ? Tu pourrais lui en parler ?]

-Ben, j’suis contente pour toi, alors ! conclut Ami avec un large sourire.

Dois tu vraiment être contente pour moi ? songea Meïko. Avec ce qui t'arrive en ce moment, ma petite histoire d'amour semble dérisoire. C'est bien toi Ami, toujours se réjouir pour les autres... Mais comment arrives tu à tout voir du bon côté comme ça ?!
Tandis qu'elle se faisait cette réflexion, Meïko vit Ami bailler longuement. Elle baissa de nouveau les yeux vers le ventre de la jeune fille. Une illusion sûrement, mais elle eu l'impression qu'il était déjà plus gros qu'au début de leur conversation.

-Excuse-moi… Avec tout ça, j’suis crevée !

Meïko le comprit. Ami devait non seulement être fatiguée par le fait d'avoir un petit être en elle, mais aussi par tout ce qu'il impliquait, toutes ces choses auxquelles elle a dut se mettre à penser, ces soucis, ces tracas...

-Ça te dit d’aller te balader quelque part ? Enfin je veux dire, à l’extérieur… proposa alors Ami.

Meïko hocha les épaules, se décollant du mur, comme prête à partir.

-On pourrait aller manger un peu ? Il doit être cinq heures... une femme enceinte doit de nouveau prendre des goûters... avoua t-elle assez maladroitement. Enfin, je veux dire, tu manges pour deux !

Elle tenta de sourire un peu plus naturellement. Accompagnant le geste à la parole, elle regarda sa montre. 17h05. L'envie d'aller boire un chocolat chaud montait à la bouche de Meïko. Grignoter dans un café avec une amie... voilà quelque chose qu'elle n'avait vraiment jamais jamais fait !

[J'ai envoyé un mp à Fû, je lui ai dit de poster un HRP avant de poster directement un RP si elle voulait nous rejoindre. Au pire, on la retrouve là ou on ira ?!]

A la grande joie d'Ami, sa proposition sembla enthousiasmer Meïko. Elle dit d'un ton enjoué :

On pourrait aller manger un peu ? Il doît être cinq heures... Une femme enceinte doit de nouveau prendre des goûters... Enfin, je veux dire, tu manges pour deux !

La louve se mit à rire légérement.

Oui, tu as raison, s'exclama t-elle. Mmh... Ou voudrais-tu aller ?

Tout en posant la question, elle réfléchissait elle-même. Elle aurait aimé aller au bar... Elle en avait entendu du bien, mais elle n'avait été qu'une ou deux fois, il y a longtemps.

Je te propose le bar... Si ça te dit, hein ! dit-elle à son amie. Je n'ai presque jamais été, mais ça semble pas mal !

Elle l'observa, en quête d'une réponse. A vrai dire, elle était joyeuse à l'idée de sortir un peu de cette pension, elle se sentait de plus en plus enfermée. Elle remit son sac en bandoulière qu'elle avait (heureusement) emportée en place sur son épaule. C'était un petit sac de toile gris et blanc cassé auquel elle tenait beaucoup.

[ça me va ! Et n'oublie pas de répondre au plus vite à mon concours ! ]

-Oui, tu as raison, dit Ami en riant . Mmh... Ou voudrais-tu aller ?

Ce fut un soulagement qu'Ami prenne à la rigolade la remarque de Meïko. La jeune fille, déjà maladroite dans ses paroles en temps normal, ne voulait rien dire de trop gênant face à la grossesse de son amie. Mais elle voulait également pouvoir s'occuper au mieux d'elle.

-Je te propose le bar... Si ça te dit, hein ! poursuivit Ami. Je n'ai presque jamais été, mais ça semble pas mal !

Poussée par un réflexe, tout en écoutant les paroles de son amie, Meïko se mit en marche doucement. De toute façon, elles allaient bien devoir sortir de la pension... Meïko marcha dans le couloir en direction du hall, où elles pourraient sortir par la grande porte, et rejoindre la ville.

-Pourquoi pas, répondit-elle. Mais je te l'avoue, je ne connais pas.... je n'y suis jamais allé.

Qu'Ami ai une idée d'endroit où aller était une bonne chose. Meïko ne sortait que très rarement et elle se rendait compte qu'elle ne connaissait pas beaucoup la ville, ni ses alentours...Et particulièrement en ces temps hivernaux, sortir dans la foule de la ville paraissait trop étrange pour elle. En ces temps hivernaux ? Meïko se stoppa net. Comment avait-elle put oublier qu'on était en plein mois de décembre ?

-Euh Ami... reprit-elle. On devrait peut être aller chercher nos manteaux dans nos chambres ? Il fait sûrement froid dehors...

Les deux filles se mirent en marche simultanément. Ami détestait rester trop longtemps au même endroit, elle avait besoin de bouger, de se dépenser. Ses jambes étaient engourdies.

Pourquoi pas. Mais je te l'avoue, je ne connais pas... Je n'y suis jamais allée.

Au moins, elle découvriraient cette endroit à deux ! La louve était enthousiaste de sortir un peu. Surtout avec son amie... Elle était pressée de sentir le chaud soleil sur sa peau pâle et ... Elle sortit de ses pensées lorsqu'elle se rendit compte que Meïko était restée en arrière. Elle se retourna prestement, se préparant à demander ce qu'il n'allait pas. Mais son amie prit la parole :

Euh Ami... On devrait peut-être aller chercher nos manteaux dans nos chambres ? Il fait surement froid dehors...

La louve faillit trébucher. Froid ? Mais oui ! On était en... En... En Décembre ? En plein hiver ! Ami éclata de rire, puis se reprit.

Oui... T'as raison ! J'avais complètement oublié ... J'ai la bizarre impression de perdre la notion du temps en ce moment... Retournons à nos chambres.

Elle se retourna, souriant encore de leur oubli. Elle passa devant une fenêtre (comme par hasard 8D), et curieuse de connaître le temps, souleva légèrement un pan du fin rideau qui la recouvrait. Le ciel était nuageux. De temps en temps, le soleil trouait la couche nuageuse, produisant quelques éclaircies.

[J'ai abrégé quand on va aux chambres, sinon c'est trop long non ? >>)

A peine la réflexion de Meïko faite, Ami se mit à éclater de rire. Un peu gênée mais surtout surprise, le jeune rousse resta dubitative. Après une courte réflexion, elle finit tout de même par mettre ça sur le compte des hormones.

-Oui... T'as raison ! J'avais complètement oublié ... J'ai la bizarre impression de perdre la notion du temps en ce moment, avoua Ami... Retournons à nos chambres.

Meïko se contenta d'un signe de tête d'approbation, et les deux jeunes filles reprirent leur route. Rapidement, elles passèrent devant une des grandes fenêtres du couloir. La lumière n'étant pas très vive, le soleil ne semblait pas briller. En soulevant doucement un des pans du rideau, Ami put constater que le temps était maussade, un peu nuageux. Meïko le remarqua également mais ne fit pas de commentaire, poursuivant sa route. Sans un mot, elles marchèrent jusqu'à l'escalier, qu'elles empruntèrent directement vers les chambres des filles. Parfois, silencieusement, Meïko lançait un regard furtif vers le ventre encore plat d'Ami. Elle avait tant de mal à l'imaginer rond. A imaginer Ami un bébé dans ses bras. Malgré le fait qu'elle veuille l'aider, Meïko se demandait désormais si elle allait être à la hauteur. C'est vrai après tout, elle n'avait pas été une 'bonne' amie avec Ristuna, et n'avait que cet élément de comparaison ! Elle imagina avec panique la possibilité qu'Ami vienne à la détester. Ah, comme il est torturé l'esprit fragile de cette jeune Meïko !
Les deux jeunes filles se séparèrent pour récupérer leurs vêtements dans leur chambre respectives. Meïko attrapa son blouson marron clair à la vite, ainsi que son écharpe orangée. Elle referma soigneusement la porte, et attendit Ami dans le couloir.

Les deux filles marchèrent silencieusement vers les dortoirs. Elles se séparèrent à l'entrée, et Ami entra dans sa chambre, maintenant familière, depuis le temps qu'elle était à la Pension. Elle s'approcha de son lit, saisit sa veste grise, et s'assit sur le matelas. Elle baissa les yeux vers son ventre, le caressant de ses mains, et poussant un soupir. Elle avait fait une énorme bêtise, elle était complètement folle et inconsciente, et pourtant... Elle n'arrivait pas à regretter. Un profond sentiment de mélancolie s'empara d'elle. Elle repensa à tout ce qu'elle avait vécu depuis son arrivée à Shiinu... Ses pensées s'égarèrent dans le passé. Mais le bruit des pas de Meïko qui attendait dans le couloir la sortit de sa torpeur. Elle revit le visage d'Hase, et le sourire familier de son visage réapparut. Pour l'instant, tout allait bien, et il fallait se contenter de ces instants de bonheur. Elle se leva et rejoignit son amie.

On peut y aller, lança-t-elle.

Elle refit le chemin en sens inverse d'un pas léger, Meïko derrière elle. Elles descendirent le grand escalier menant au Hall, tandis qu'Ami enfilait son blouson. Arrivée devant les grandes portes, elle adressa un sourire radieux à l'autre louve, et saisit la poignée.

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