C'était un jour d'octobre froid et gris. On se serai cru en plein hiver, bien que les moufles et les écharpes n'avaient pas besoin d'être sortis. Le vent soufflait, ce vent froid qui vous déprime et vous glace. Les nuages quand à eux recouvraient le ciel et écrasaient les derniers rayons de soleil. Bien qu'on fut un dimanche, avec ce temps déprimant, peu de gens étaient de sortie. Visiblement, cette indication ne semblait pas concerner la jeune Meïko.
Oui, malgré cela, elle avait saisit une veste et un foulard, avait enfilé ces chaussures rapidement. Elle avait traversé les rues quasi désertes et avait marché dans le silence de la ville, jusqu'au grand lac. Lorsqu'elle fut arriver, elle observa l'étendue d'eau, là devant ses yeux. Le vent fit voler pour la énième fois ses cheveux, et elle les remis en place, pour la énième fois. Elle s'approcha de plus en plus des rives, et mit les pieds sur les roches qui servaient de plage.

'Ristuna... tu me manques...' songeait-elle, se retenant de pleurer.

Elle voulu se baisser afin de s'asseoir sur les pierres humides. Hélas, à peine eut-elle baisser le pied que celui glissa lamentablement. En une seconde, Meïko se retrouva étalée par terre, ses coudes ayant durement cognés les roches. Elle ne put s'empêcher de lâcher un cri, de surprise ou de douleur, ou peut être un peu des deux.

-Aïe ! se lamenta t-elle.

Mais pire, l'eau froide venait bientôt, en petites vaguelettes, heurter son pied blessé. Meïko le retira vivement et tenta de se relever maladroitement, mais le choc avait été un peu plus dur que ce qu'elle avait prévu. La douleur l'empêcha malgré elle de tenir debout, et elle chercha des yeux un endroit qui pourrait lui servir d'appui pour se relever.

Une fois de plus notre jeune homme avait décider d'explorer les environs afin de mieux se repérer enfin selon lui mieux analyser. Mais cette fois il était sorti en dehors de la pension et surtout de la ville en elle-même. Il ne savait ou trop aller alors il décida de suivre la direction glaciale du vent d'automne. Il traversa donc la vaste ville avant de se retrouver sur un sentier qui avait l'air de mener au bout d'un lac ou un truc du genre contenu du bruit que devaient sans doute faire les vagues s'écrasant sur la roche. Il continua sur le petit sentier tout en suivant le vent frais qui faisait virevolter ces cheveux châtains dans tous les sens. Aho détestait cela car ces dernières venait frapper son visage ou parfois lui gênait son champ de vision. Il ne cessait de répéter le même geste agaçant de la main écartant les mèches qui revenait incessamment devant ces yeux. Il allait sans doute finir par les attacher si sa continuais comme sa même si il détestait sa disant qu'il fallait les laisser "respirer", c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il ne les coiffait jamais. Tout à l'heure il avait même failli rentrer dans un lampadaire en ville heureusement qu'il avait remis ces cheveux a l'endroit au bon moment. Sinon il aurait eu l'air d'un parfait imbécile au prés des passants de la rue, surtout lui qui aimait ne pas se faire remarquer...Il continua donc son chemin vers ce qui lui semblait être un sorte de ruisseau. Il leva la tête au ciel vers les nombreux nuages gris et maussades qui dissuaderaient plus d'un a sortir dehors. Mais cela ne s'appliquait pas au jeune homme il pouvait même se retrouver a se balader au bord d'un lac en pleine tempête de neige. Il vit un pigeon passer au dessus de lui et durant un court instant il s'imagina être a sa place...Il aurait tant aimer pouvoir voler comme lui et visiter le vaste monde qui l'entourait. Mais cela ne dura pas longtemps Aho redescendu très vite sur terre car il n'était pas vraiment du genre rêveur. Après tout si il était comme sa c'est que la nature avait choisi de le faire ainsi. Il ne se posa pas trop de questions et décida de ce concentrer un peu plus sur sa marche. Il accéléra donc un peu et finit par se retrouver sur les rives d'un lac. Il y avait pleins de pierres glissantes sur le sol et il failli perdre plus d'une fois l'équilibre. Mais cela ne découragea pas le jeune homme dans sa quête d'exploration. C'est alors qu'il vit une jeune fille a la longue chevelure rousse se balader un peu plus loin. Et avant qu'il n'ait eu le temps de bouger il l'as vit glisser et tomber brutalement a Terre. Le jeune n'était pas si insensible que sa et décida de lui porter secours tout en prenant bien soin de ne pas glisser sur ces maudites pierres. Une fois a coté d'elle il se pencha sur elle en lui tendant une de ces mains tiède, puisqu'il les avait gardées dans sa poche, pour l'aider a se relever tout en lui adressant un petit sourire forcé pour faire bonne impression...Il regarda de plus prés le joli visage pâle de la jeune fille et ne put s'empêcher d'avouer qu'il la trouvait assez mignonne...Mais pour le moment il fallait l'aider et dis donc en reprenant un peu conscience de la situation :

"Faites attention les pierres sont glissantes par ici...Sa va aller ? Vous vous êtes fait mal ?"

Il venait de dire ces mots d'une voix assez étrange qui ne lui ressemblais pas vraiment. D'ailleurs ce qu'il venait de dire ne lui ressemblait pas du tout quand il y pensa. Était-ce la jeune fille qui lui faisait cet effet ?...Enfin bref le mal était fait et il ne pouvait revenir en arrière. Il n'avait plus qu'a attendre la réponse de la jeune fille.

Meïko cherchait toujours désespérément du regard quelque chose pour se relever. `
Quand soudain une ombre lui recouvrit les yeux, et elle put apercevoir le visage d'un jeune homme se pencher vers elle. Il lui tendit très rapidement le bras et la soutint pour l'aider à se relever. Ce fut très rapide, Meïko n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche, mais cependant, elle ne put s'empêcher de rougir comme une tomate, surtout lorsqu'il ajouta :

Faites attention les pierres sont glissantes par ici...Sa va aller ? Vous vous êtes fait mal ?" d'une voix un peu grave, mais délicate.

Il faut dire que Meïko n'était déjà pas très à l'aise avec les gens en général, mais encore moins avec les garçons. Elle rougissait qu'un homme puisse lui prendre ainsi le bras, la situation était vraiment trop troublante. Déjà qu'on l'avait aidé, ce qui la gênait, il avait fallu que ça soit un garçon !
Meïko ne sut que répondre, fixant ses pieds, et ayant du mal à tenir droite. Elle aurait voulu s'enfuir en courant, et se serait sûrement ce qu'elle aurait fait, si sa jambe et son coude ne lui faisait pas un mal de chien. La douleur la laissait, hélas, clouée sur place.

-Euh, oui, c'est vrai, balbutia t-elle sans même regarder son sauveur. Merci...

Et maintenant que fallait t-il faire ? Allait t-il partir et la laisser blessée au milieu de ces cailloux ? Qu'allait-il faire ? Et qu'est ce que Meïko allait faire ?
Elle tourna très discrètement les yeux vers lui et remarqua qu'il était légèrement plus grand qu'elle, ce qui lui fit automatiquement penser qu'il était plus âgé qu'elle. Meïko était si grande que presque aucun garçon de son âge ne l'égalait. Ses cheveux châtains, voir un peu gris étaient si longs qu'avec le vent, ils se désordonnaient sans cesse devant son visage.

Je ne le vois pas bien, du coup, pensa Meïko, un peu déçue.

Aho ne savait plus trop quoi faire. Il fallait avouer que cela ne lui correspondait pas du tout d'adresser la parole d'emblée comme sa a une personne inconnue...Même si cette fille semblait avoir un effet quelconque que le jeune n'avait toujours pas compris. Il fallait avouer que pour ce qui est des sentiments Aho n'était pas très doué surtout dans l'art de les montrer ou encore de les définir par lui-même quand il les ressent. Comme la maintenant il ne sait pas quel sentiment le pousse a aider cette jeune inconnue...D'habitude il aurait a peine tendu la main a cette dernière et se serait vite empressé de repartir continuer sa fameuse exploration qu'il avait entrepris. Mais la quelque chose l'avait retenu...Quelque chose qui émanait du visage de la jeune fille qu'il ne saurait définir pour l'instant. Il rougit un peu lorsque cette dernière leva le regard durant une seconde vers lui. Il fut tout de même un peu déçu qu'elle ne le regarde pas si longtemps et il remarqua que le visage de cette dernière était couverts pas ces cheveux. Il eut une durant quelques secondes l'envie de les écarter pour pouvoir le voir a nouveau et comprendre pourquoi elle lui faisait cet effet. Mais il se dit qu'il en avait déjà fait assez. Il remarqua que la jeune fille était plus petite que lui...Sûrement un ou deux ans de différence les séparaient pensa-t'il... Soudain elle se mis a parler d'une voix douce et assez tremblotante. Dû surement a la gêne ou bien aux conditions climatiques. Enfin bref elle lui murmura un petit merci ce qui, sans qu'il ne le comprenne, fit remonter un peu de chaleur dans le cœur de Aho. Il n'avait jamais ressenti cela auparavant et se sentiment l'intriguait. Il avait bien envie de comprendre pourquoi il agissait ainsi. Et il décida donc d'opter pour la discussion tout en prenant bien soin comme a son habitude de se tenir qu'au stricte minimum et sans trop poser de questions a la jeune fille. Ce qui lui sembla être la bonne solution puisque les questions augmenteraient surement la gêne que ressent la jeune fille. Il répondit donc :

"Ce n'est rien. Je suppose que vous auriez fait autant pour Moi..."

Il se demandait comment la jeune fille allait prendre ces mots. Il redoutait un peu sa réaction mais il finit par se calmer. Paniquer ne lui ressemblait pas et ne servait surtout a rien dans cette situation...Il fit mine de tourner la tête pour voir sur le côté comme si il était intéressé d'un coup par autre chose. Il ne voulait pas sentir le regard de la jeune fille sur lui. Il avoua que sa technique était assez lâche mais que c'était trop tard il ne pouvait plus revenir en arrière. Il fallait donc qu'il attende comme sa réaction...

[PS : Désolé pour le retard mais mon PC a eu des problèmes =S]

Meïko remarqua bien que le jeune homme semblait aussi gêné qu'elle. Cependant, elle n'arrivait pas à savoir si elle devait s'en réjouir, de trouver quelqu'un d'aussi timide et renfermé qu'elle, ou être encore plus gênée par la situation. Le jeune homme esquissa un vague sourire, et dit d'un ton plus sobre :

-Ce n'est rien. Je suppose que vous auriez fait autant pour Moi...

Meïko eut une légère envie de rire.

'Oh non, certainement pas ! ' pensa t-elle. 'J'aurais été bien trop gênée de t'aider, et je serais partie en courant !'

Elle trouvait ces pensées un peu égoïste, mais tout à fait vrai. Meïko aimait aider les gens, bien sûr, mais cela présentait toujours un risque. Le risque qu'une conversation s'engage, le risque de se faire des amis... Et sans s'en rendre compte, c'était un peu ce qui était en train de se passer avec le jeune homme.
Meïko le regarda, puis rapidement, se retira de son étreinte. Elle avait presque oublié, que, depuis tout à l'heure, il lui tenait toujours le bras. Elle devint encore un peu rouge, et se prépara à lui tourner le dos. Elle était partagée par deux drôles de sentiments. Elle avait envie de rester avec li, de lui parler, et à la fois de s'enfuir en courant avant que les choses ne se compliquent.
Elle fit donc un pas maladroit, tenant son coude douloureux, et lançant simplement au jeune homme :

'Euh, oui. Au revoir.'

Mais malgré ces paroles qu'elle venait de prononcer, Meïko n'avait qu'une envie.

"Retiens moi ! Parle moi, parle moi !' songeait-elle, en suppliant mentalement l'inconnu.

Aho n'avait pas remarqué qu'il avait toujours le bras blessé de la jeune fille dans les mains...Lorsque cette dernière le tira pour qu'il la lâche le jeune rougit encore plus. Pendant quelques secondes il ne savait plus quoi faire. Il pensait que la jeune fille avait peu-être mal pris son geste et qu'il devait peut-être s'excuser. Mais au final il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche que cette dernière murmura deux petits mots avant de lui tourner le dos et de se remettre en chemin. Aho était partagé entre deux sentiments... D'un côté il avait envie de la laisser partir et être enfin tranquille pour continuer son exploration, ce qu'il aurait fait en temps normal. Mais la il y avait ce petit quelque chose en elle qui l'attirait a la connaître davantage et cela il ne le comprenais pas. Il vit que la jeune fille avait un peu hésité dans son pas avant de s'élancer pour continuer dans son chemin. Peut-être que ce pas hésitant était la marque qu'elle attendait un petit quelque chose du jeune homme ? Mais Aho ne savait pas du tout que dire ni que faire... Elle ne pouvait pas avoir de remords vu la façon dont elle avait répondue a Aho et semblait lui ressembler un peu quelqu'un d'associable qui se contentait du minimum lors des conversations. Peut-être était-ce cet aspect qui plaisait tant a Aho chez elle ? Il n'en savait toujours rien sur ce sentiment étrange qui l'animait. Il réfléchît quelques secondes avant de choisir la carte de la curiosité. Il lui semblait que si il ne découvrait pas ce qu'était cet étrange sentiment aujourd'hui il ne le découvrirait peut-être jamais. Même si il ne savait pas vraiment ce qu'il allait lui dire...

Euh...Attendez...Laissez Moi au moins vous raccompagner pour être sur qu...que vous ne glissiez pas...


Il avait dit cette phrase tellement "nulle" selon lui qu'il s'en voulu un peu... Il aurait pu trouver une meilleur excuse. Et puis ce balbutiement allait surement éveiller des soupçons chez la jeune fille. Mais bon après tout le mal était fait. Et puis soudain la pluie se mit a tomber, cela n'était guère surprenant puisque depuis le début du jour les nuages gris menaçants traversaient la ville. Il se retrouva donc la debout en face d'elle qui lui tournait le temps complétement trempé les cheveux en plein devant les yeux n'apercevant qu'à peine sa silhouette pour son plus grand regret...

Elle avait à peine avancé d'un ou deux pas douloureux, toujours en priant qu'il se passe quelque chose que le jeune homme prononça quelques mots. Quelques simples mots qui firent l'effet d'une bombe de bonheur et de soulagement dans le cœur de Meïko.

-Euh...Attendez...Laissez Moi au moins vous raccompagner pour être sur qu...que vous ne glissiez pas... balbutia t-il.

Sans se retourner, Meïko respira un grand coup, de plaisir. Un sourire lui vint aux lèvres, car après tout, personne ne la voyait. Elle se sentit alors plus en confiance, pour une raison assez obscure.
Elle allait se retourner aussi gaiement qu'elle le pouvait vers le jeune homme dont elle appréciait beaucoup la remarque. Cependant, elle entendit un grondement assez terrifiant. Elle leva les yeux au ciel, sur les terribles nuages noirs qui semblaient se décider à pleurer un bon coup. En un temps record, une averse tourbillonnante s'abattit sur le lac. Meïko n'appréciait pas spécialement la pluie. Elle ne portait pas d'imperméable, ni même de capuche à sa veste. Les gouttes d'eau pénétraient en masse dans ses vêtements, et mouillaient ses cheveux roux.
Meïko eut alors un drôle de réflexe, qu'elle même en comprit pas tout de suite. Très rapidement, elle se retourna vers le jeune homme, masse à travers le rideau de pluie. D'un regard inquiet, elle chercha à le voir mieux. Elle avança sur les pierres désormais trempées brassant l'air avec ses bras sans raison.

-Ça glisse ! cria t-elle sans le vouloir.

Exécutant sans faire exprès ses paroles, Meïko glissa sur les cailloux. Elle avait un peu peur, elle avait envie de mieux voir le jeune homme qui l'avait aidé, même si cela la gênait. Fort heureusement pour elle, atterrissage fut cette fois ci moins douloureux. Car elle se sentit directement retenu par quelque chose qui pourrait bien être les bras du garçon...

Aho n'eût pas vraiment le temps de se rendre compte de l'impact réel de ces mots qu'il avait prononcé de façon si hésitante que la jeune fille avait sans doute remarqué que le jeune homme ne savait pas vraiment ce qu'il voulait. Pourtant il lui sembla que cette dernière s'était arrêtée dans son élan et son désir de partir. Mais il n'eût pas le temps de voir si elle se retournait ou non. Puisque un énorme coup de tonnerre retentit d'un coup, ce n'est pas pour autant que le jeune homme sursauta au contraire l'électricité et les bruits assourdissants étaient comme la deuxième famille du jeune homme depuis qu'il était petit. Il se rappelait encore de la fois ou il avait fait disjoncter le compteur de son école primaire ayant presque fait avoir une crise cardiaque a la maîtresse de l'école sur le coup...

Bref d'un coup un rideau de pluie intense s'abattit sur les deux jeunes personnes. Une pluie tellement lourde et épaisse que le survêtement que portait Aho se gorgea de pluie en quelques secondes a peine. Insufflant une énorme vague glacée dans tous le corps de ce dernier qui se mit a frissonner de plus belle. Il détestait cela mais pour une fois il n'en avais que faire de lui-même. Ce qui le préoccupait le plus était la jeune fille qui se tenait de dos devant lui quelques minutes auparavant. Il chercha dans tous les sens malgré la pluie torrentielle qui s'abattait sur lui et réduisait ainsi son champ de vision. Affolé il tourna la tête plusieurs fois avant d'apercevoir une silhouette essayant d'avancer vers lui maladroitement. Il ne chercha pas a savoir si c'était elle ou pas et ce précipita vers elle. Il ne comprenait toujours pas ce qui le poussait a faire cela mais il n'avait pas le temps de réfléchir. Il devait la retrouver. Au moment ou il approcha de plus en plus de la silhouette cette dernière disparu soudain. Et sans même sans rendre compte Aho eu un réflexe miraculeux il tendit sa main en essayant de ne pas laisser la jeune fille partir. Croyant toucher de l'air il empoigna fermement une matière douce qui apparemment était l'un des vêtements de la jeune fille. Il fit un effort surhumain pour la rattraper en tendant son autre bras alourdit par la pluie... Il ne le savait pas encore mais il se retrouvait dans une position délicate qu'il n'aurait pas du tout apprécié en temps normal. Il était penché sur la jeune fille la retenant par les bras comme si il l'as protégeait de quelque chose... Mais pour le moment tout ce qui comptait pour Aho était de savoir a quoi correspondait cette intense chaleurs qui lui traversait le cœur...

Il resta quelques secondes comme cela essayant un peu de comprendre la situation avant de se redresser en aider la jeune fille a se remettre debout. Il ne savait vraiment pas quoi dire et finit par murmurer un petit :

"Sa va ?..."

Il n'avait vraiment pas l'habitude de ce genre de situation. Et cela ne lui était jamais arrivé dans sa vie. Il essayait toujours de comprendre le pourquoi de ces gestes ? Mais ce qui le préoccupait encore plus que son propre état tant moral que physique, était la jeune fille...Elle dégageait quelque chose d'étrange qui plaisait d'une manière ou d'une autre a Aho. Ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Maintenant il en était sur il voulait découvrir cette chose qui l'émerveillait tant chez elle et ne la laisserais surement pas partir...

Il y eu pendant ce moment intense, quelques secondes de battement. Où il ne se passa rien. Où Meïko était dans les bras du jeune homme, sa tête presque sur le bas de son ventre. Meïko était rouge tomate, mais il ne pouvait pas le voir, alors ça lui importait peu. son coeur battait d'être dans une position si gênante, avec un parfait inconnu, qui n'avait fait que l'aider à sa relever. Mais une question lui trottait dans la tête... Etait t-elle amoureuse ? Meïko n'était pas bête, et elle savait que ce genre de symptôme ressemblait à de l'amour. Elle réfléchit, tel un médecin, à une liste de symptômes étranges et "d'atomes crochus" qu'on pouvait ressentir niveau sentiment amoureux. Le coeur qui battait, elle l'avait, à cent à l'heure. Mais s'aurait très bien put être de la gêne. Le rougissement, elle avait aussi, mais de rougir, c'était courant chez Meïko. La moindre petite chose pouvait la faire virer au rouge tomate. L'impression d'avoir chaud, elle ne l'avait pas, elle était plutôt gelé avec ces gouttes froides qui la trempaient.
Alors était t-elle amoureuse ? Amoureuse d'un inconnu dont elle avait à peine vu le visage, et qui l'avait simplement... pris dans ses bras ?

-Non c'est impossible ! se dit-elle, tandis que le jeune homme réagissait enfin, et la relevait.

"Ca va ?..." demanda t-il doucement.

Meïko lui sourit, oh certes très doucement, mais c'était le premier sourit qu'elle lui faisait, en face. Elle le voyait enfin, quoique pas tellement mieux que tout à l'heure, car la pluie gâchait son visage.

-Oui, merci, voulut-elle répondre.

Hélas, exactement au même moment, un éclair zébra le ciel, et il fut accompagné d'un terrible grondement, qui du coup étouffa complètement la voix de Meïko. La pauvre en frissonna de surprise, avec un regard inquiet sur le ciel. Elle respira un grand coup, comme pour se donner du courage.

-Allons nous mettre à l'a... briiii ! cria t-elle aussi fort qu'elle pouvait, pour couvrir le vacarme du ciel.


(franchement, respect pour moi, parce que j'ai tapé TOUT ce texte avec une main parce que je suis blessée à l'autre, et ça m'a pris presque une heure èOé)

Aho n'était pas vraiment dans son assiette a l'heure qu'il était. Les évènements s'enchainaient a une vitesse folle. Beaucoup trop folle selon lui...Il n'avait pas le temps de ce poser une seule question que directe la jeune fille se releva. Il lui sembla qu'elle prononça un vague merci a son égard un peu étouffé par l'énorme vacarme de la tempête qui les entouraient et qui commençais a redoubler en puissance.

Aho n'était pas dupe. Il avait tout de même une petite idée de ce sentiment étrange. Mais comme il ne l'avait jamais ressentit auparavant il n'en était pas vraiment sur. Mais pourtant tout semblait y correspondre...Cette attirance mystique qu'il ne pouvait définir, ce cœur qui s'emballe a chaque fois qu'elle ouvre sa fine et magnifique bouche, ce regard hypnotiseur, ce parfum enivrant... Toutes ces choses qui faisaient tant perdre le fil des événements a Aho correspondaient bien a ce sentiment. Un sentiment sur lequel il avait beaucoup lu. Un sentiment que l'on appelait Amour... Oui "'A"mour avec un grand "A" pour Aho. Ce sentiment avait l'air si complexe et a la fois si simpliste. Il défiait a la fois la logique en étant logique. C'était l'une des rares choses de ce monde que Aho ne comprenait pas vraiment. Il fallait avouer que le jeune était doué d'une certaine intelligence malgré son comportement assez impulsif lorsqu'il montre son désaccord. Mais la même si il avait beau y mettre tout son esprit et sa concentration il n'arrivait toujours pas a cerner cette notion d'Amour. Et ceux malgré la tonne de documentation qu'il avait lu a ce sujet. C'est donc pour ces raisons qu'Aho était si perdu en ce moment. Les évènements prenaient une telle ampleur qu'il n'arrivait même plus a contrôler ces propres faits et gestes. Et tout sa a cause d'une simple fille... Lui qui était ci indifférent a ce qui l'entourait devait pour une fois ce résoudre au fait que cette dernière lui faisait un petit quelque chose. Un petit quelque chose assez proche de ce que l'on appel l'amour... Mais Aho n'était pas du genre à tirer des conclusions hâtives. Peut-être était seulement l'effet éphémère de sa beauté qui lui faisait cet effet ? Ou bien le vacarme incessant lui donnant le mal de tête qui le troublait ? En tout cas le seul moyen qu'il avait d'en être sur était de ne pas la laisser partir coûte que coûte. Le jeune homme s'était révolu a essayer de comprendre cet étrange sentiment qui l'animait a l'égard de cette fameuse inconnue aux cheveux châtains et au visage si magnifique...

Il reprit donc ces esprits au moment ou la jeune fille cria du mieux qu'elle pouvait qu'il fallait qu'ils abritent quelque part car la tempête ne cessait de s'intensifier. Elle n'avait pas tort. Aho réfléchit quelques secondes avant de se souvenir qu'il avait aperçu une sorte de petite cabane sur le petit sentier qui menait a la rive du lac. Il eût soudain une idée bizarre. Enfin une idée qu'il aurait qualifié de bizarre mais a ce moment la il n'était pas vraiment dans son état normal. Il cria donc a la jeune fille :

"Je crois bien avoir aperçu une sorte de petite cabane en bois sur le sentier menant a la rive du lac... Elle n'est pas très loin on pourrait s'abriter la-bas. Et pour éviter que vous vous fassiez mal je peut vous porter jusque la-bas..."

Il n'attendit pas la réponse de la jeune fille et se pencha vers puis la souleva e la tenant bien contre lui. Il utilisa de l'énergie statique pour stabiliser ces pieds et se mit a courir aussi qu'il le pouvait. Il était bien sûr conscient de ce qu'il venait de faire et avait un peu peur de la réaction de la jeune fille. Mais il avait finit tout de même par suivre son instinct espérant que ce dernier ne se trompe pas...

Le jeune homme mit un peu de temps avant de répondre à Meïko. Ou peut être avait-il déjà répondu, mais elle n'avait pas entendu. Ce ne fut qu'au bout d'un certain moment que la jeune fille comprit les paroles qu'elle entendait.

"Je crois bien avoir aperçu ... petite cabane en bois sur le sentier menant a la rive du... Elle n'est pas... pourrait s'abriter la-bas... éviter que vous vous fassiez mal je peux vous porter jusque la -b..."

Voici tout ce que Meïko entendit et comprit, entre le vacarme des éclairs et du tonnerre. Pendant quelques secondes, elle réfléchit à tout bien interpréter correctement, ne faisant alors pas attention à ce que faisais le jeune homme. Elle aurait pourtant dut, car à peine avait-il prononcé ces mots, qu'il sa baissa, et saisit Meïko vers les hanches, pour la soulever à quelques centimètres du sol. Il la tenait fermement contre lui, et Meïko s'était accrochée, réflexe humain, à ses épaules. Cependant, ce fut si inattendu, et bien sûr si gênant, qu'elle ne put s'empêcher de pousser un cri de surprise. Elle était rouge tomate, et oublia complètement la pluie. Non mais tout de même, même son père ne l'avait jamais porté comme ça ! L'espace d'un instant, elle voulu se dégager de toutes ses forces et lui hurler dessus. Mais elle n'en eut pas l'occasion, car il se mit à courir, bravant le torrent de pluie. Meïko gigotait dans tous les sens, conséquence de la course effrenée. C'était une position hautement inconfortable, il faut l'avouer, mais ainsi, elle n'avait pas mal aux jambes, quoique toujours au coude.

C'était la première fois que Meïko se retrouvait avec le corps si près de celui d'un homme. C'était quelque chose qu'il lui aurait parut inconcevable il y a à peine 10 minutes. Mais avec lui, c'était différent. C'était bizarre, très bizarre, mais pas si inconcevable que ça, en fait.

En quelques minutes, qui furent aussi agréables que désagréables, ils arrivèrent à la cabane. C'était une misérable bâtisse en bois, qui devait loger des outils de jardinage. Car il n'y avait guère la place de mettre plus que des objets, j'entends par là que personne ne pouvait vivre dedans. Le jeune homme re déposa Meïko à terre, celle ci chancela un peu de retrouver la terre ferme. Il ouvrit la porte qui grinça. Cela devait faire un bout de temps qu'elle n'avait pas été huilée. Meïko entra rapidement à l'intérieur, et fut on ne peut plus soulager d'être enfin au sec et de plus sentir toutes ces gouttes froides.

Ce fut trop rapide pour que Liin ne comprenant le pourquoi de ce geste si inutile et pourtant si rationnel selon son cœur. C'est ce dernier qui guidait le jeune homme dans tout ces gestes et ces paroles. Normal que Liin soit un peu perdu il avait beaucoup plus l'habitude d'être guidé par sa tête et non par son cœur. C'était pour la première fois que le jeune homme prenait cette option, et il espérait qu'elle ne s'avèrerait pas mauvaise pour lui... Pour le moment sa allait même si il trouvait qu'il répétait un peut trop de gestes idiots et inutiles comme la par exemple. Il aurait bien aimé revenir en arrière et il aurait aussi aimé dans ce cas la connaitre ce qui aurait plu la jeune fille aux différents moments de la conversation. Mais bon la il rêvait un peu trop. Il se demandait si d'ailleurs ce genre de pouvoir pouvait bien exister... Enfin bref en tout cas il ne l'avait pas et c'était bien triste pour lui.

Il couru donc aussi vite que possible, se disant sûrement que cette position ne devait pas être très confortable pour la jeune fille. Il redoutait aussi un peu sa réaction mais bon il ne pouvait rien y faire après tout. Il finit par s'arrêter devant une vielle petite cabane miteuse qui servait sûrement a ranger divers outils. Il déposa la jeune fille a terre un peu a contre-cœur, mais bon il le fallait bien surtout qu'il ne lui n'avait même pas attendu sa réponse. Normalement il se serait excusé mais la son cœur lui disait de ne pas le faire. Et il décide une fois de plus de lui faire confiance sans même savoir trop ou cela l'emmènerais. Il espérait juste qu'il n'était pas dans l'erreur...

Il tourna donc la poignée métallique de le porte ,un peu rouillée mais devenue propre grâce a l'eau de pluie, en espérant de toutes ces forces que cette dernière s'ouvrirait. Il crût d'abord que cela n'avait pas marché. Mais il semblait qu'il avait oublié de pousser la porte vers l'intérieur. Il le fit et donc et c'est dans un grincement épouvantable qui fit reculer le jeune homme. Dès que la porte fût entièrement ouverte il vit la jeune fille se précipiter a l'intérieur et entra a son tour. Il y avait juste assez d'espace dans la pièce pour environ trois ou quatre personnes. Le reste de la pièce semblait occupé par d'étranges objets que Liin ne pouvait distinguer a cause du noir. Il décida donc d'allumer la lumière en appuyant sur l'interrupteur se trouvant a côté de lui au niveau de la poignet de la porte.

Comme le jeune homme s'en doutait la lumière ne fonctionnait pas. Cela devait faire des lustres et des lustres que personne n'était venu dans cet endroit. La poussière c'était tellement accumulée sur le sol que Liin avait l'impression de marcher sur un tapis. Il regarda la jeune fille un instant avant de ce concentrer de nouveau tout en gardant la main sur l'interrupteur. Il fit passer du courants depuis ces doigts dans ce dernier et tout d'un coup la pièce fût éclairée par une faible ampoule accrochée au plafond.

"C'est mieux comme sa non ?"

Ce n'était pas la première fois que Liin utilisait son pouvoir depuis qu'il était arrivé ici. Et a force il en avait pris l'habitude. Après tout les gens qu'il avait rencontré d'ici la était tous aussi différents que lui. Cette jeune fille devait sûrement l'être aussi. D'ailleurs il se demandait quelle particularité elle pouvait bien avoir pour être avoir atterrit ici comme lui...

(Excuse moi d'avoir fait tes actions la dernière fois :/ )

L'intérieur de la cabane n'était pas franchement un hôtel 3 étoiles. Des formes qui devaient être des outils s'entassaient un peu partout, enroulé dans de la poussières et quelques toiles d'araignées. Ce n'était pas une porcherie non plus, certes, mais un bon coup de balai aurait fait le plus grand bien. Lorsque Meïko posa son pied au sol, elle sentit un petit nuage s'élever, et se mit à tousser. Elle en déduit donc la présence importante de poussière dans la pièce. Mais elle ne pouvait pas savoir, car dès que le jeune homme eut fermé la porte le noir gagna l'endroit. Il y avait bien une petite fenêtre dans le fond, mais elle ne suffisait pas. Or, le noir angoissait terriblement Meïko. Le noir, c'était la nuit, l'objet de ses pires hantises. Elle trembla donc un peu, cherchant des yeux de le lumière, comme une bête apeurée. Ce fut bref, l'affaire de même pas une minute. Il sembla qu'après plusieurs essais, le juene homme réussi à faire marcher l'ampoule au dessus de leurs têtes. Celle ci clignota un peu avant de se stabiliser dans une lumière moyenne, assez intime.

"C'est mieux comme ça non ?"demanda t-il

Meïko hocha la tête en signe d'approbation. Elle fit même un petit sourire. Désormais, il n'y avait plus de rideau de cheveux ou de pluie pour cacher le visage du jeune homme. Ses cheveux s'étaient mouillés et avaient certainement foncés. Ils étaient passés du blond à une sorte de blond cendré, un peu châtain. Ses yeux quand à eux, étaient un peu gris, à tendance bleu. Meïko les trouva beaux. Le garçon était plutôt beau, quoique assez quelconque. Il faisait homme, enfin en tout cas, il faisait assez âgé.
Meîko quand à elle, ne devait ressembler à rien. Ses cheveux roux avaient formés des queues de rats toutes fripées qui lui tombait mollement sur le visage. D'un geste qu'elle voulut naturel, elle les remit un peu en place pour dégager son visage encore ruisselant de pluie.

-Merci, dit-elle doucement.

En disant ces mots, elle retira sa veste qui était devenu bien lourde avec l'eau. Elle la déposa sur une pelle à peu propre, qui servit à merveille de porte manteau. Elle n'était plus qu'en T-shirt à manches longues marrons, qui la moulait un peu. Meïko en était très gênée, ce T-shirt faisait ressortir sa poitrine - qu'elle estime trop voyante- encore plus que d'habitude ! Mais elle ne pouvait vraiment pas gardé sa veste, c'était trop désagréable.

-Enfin... c'était un peu ... euh... , enchaîna t-elle ensuite en rougissant, ... brutal, comme moyen de transport je veux dire, enfin non ! Merci, c'est une bonne idée. On est mieux ici.

Meïko eut envie de se donner un coup de pelle. Elle disait n'importe quoi, ça n'avait ni queue ni tête, et ce n'était même pas le fond de sa pensée. Cela dit, elle avait l'habitude d'avoir du mal à s'exprimer, mais là c'était plus que d'habitude !

[xD C'est pas grave fait du mieux que Tu peut Au fait je m'excuse pour les retards de mes posts mais les cours m'occupent vachement^^"]

Aho se retourna pour contempler un peu le reste des de la pièce. Il vit un sorte de débarras d'objets poussiéreux, des pelles, des pioches, des râteaux, des sacs pleins d'engrais datant de on ne sait quelle année... Bref il y avait de tout la dedans et il se dit qu'il n'irait sûrement pas chercher la dedans même si on lui proposait tout l'or du monde...Qui sait ce qui pouvait bien se cacher dans ce bordel. De plus le bruit incessant de la pluie tapant sur le toit de la cabane en bois était assez désagréable. Il intensifia un peu plus la lumière espérant que celle-ci fassent fuir toute bête étrange qui pourrait bien sortir de la. Contrairement a ce qu'il espérait ce fut l'inverse qui se produisit. Lorsque la lumière commença a s'intensifier un peu afin d'éclairer au moins trois quarts de la pièce, un bruit de fracas d'objet retentit. Ce qui fit sursauter le jeune homme. Il se retourna de nouveau vers le bordel monstre. Et vit qu'une pelle était tombée a ces pieds. Il regarda autour de lui et entendit un miaulement. Il se retourna de nouveau et vit un chat noir apeuré ouvrir la porte, qui n'était pas lourde du tout et s'enfuir dans le bruit intense de la tempête. Un coup de vent balaya la pièce et Aho ferma de suite la porte en poussant un grand soupir de soulagement.

Il se tourna vers la jeune fille pour voir si elle allait bien. Apparemment oui, elle était en train de rajuster ces cheveux. Aho la trouvait de plus en plus belle, surtout qu'à présent son visage lui était clairement visible. Il était tellement accaparé par la vision d'une telle beauté. Qu'il en oublia ces cheveux mouillés collés a son visage et ces vêtements mouillés et devenus lourds a porter. La jeune fille elle ne les avait pas oubliés, puisqu'elle enleva sa veste un peu gênée surement par la présence du jeune homme, laissant découvrir son T-shirt marron a longues manches. Et aussi un atout féminin de taille qu'était sa poitrine assez voyante. Mais Aho ne faisait pas du tout attention a cela. Il était trop occupé a contempler les moindres aspects de ce magnifique visage. Tout en cherchant bien sur le pourquoi de cet effet sur lui...

Il failli ne presque pas remarquer que la jeune fille venait de lui parler. Il fallait avouer que dans cette situation la bavarder était la seule chose pour les occuper. Du moins jusque ce que la tempête finisse ou se calme. Une chose qu'Aho n'appréciait pas vraiment. Tenir la conversation aux gens n'était pas vraiment son fort. Mais ici étrangement le jeune homme se sentait d'humeur a discuter. Bizarre pensa-t'il...Les mots prononcés par la jeune fille et son hésitation réconforta le jeune homme dans son idée de la gêne qu'elle éprouvait. Il fallait tout de suite la détendre et il dit donc avec un large sourire, assez bizarre venant de sa part d'ailleurs :

"Ah....Je suis désolé, j'aurais du attendre votre approbation. Mais vu l'état de votre cheville...Ben euh....J'ai pensé qu'il valait mieux que je vous porte. J'espère que vous ne l'avez pas mal pris."

Il ne savait vraiment pas quoi dire a ce moment la. Son geste lui paraissait tellement absurde qu'il s'en voulut un peu de l'avoir fait. Il essaya donc tant bien que mal de changer de sujet.

"J'espère que la tempête ne va pas durer trop longtemps... Cet endroit est loin d'être un palace..."

Il dit cela d'un ton assez songeur. Il se demandait si il n'avait pas mieux fait de lui demander son avis au lieu de l'embarquer brutalement...Peut-être avait-elle repérée un meilleur endroit pour s'abriter. Enfin bref c'était trop tard et le jeune se voyait mal ressortir en pleine tempête. La seule qu'il pouvait faire c'était de patienter...

Meïko eut un certain plaisir à sentir le jeune homme bafouillant, hésitant et confus lors de sa réponse. Elle n'était donc pas la seule à trouver la situation embarrassante. Mais Meïko se demandait tout de même pourquoi lui aussi était si gêné. Elle se dit qu'il avait peut être honte d'avoir ramassé une fille pareille. Mais en même temps, il l'avait aidé volontiers, alors il aimait peut être bien Meïko ? Elle se posait sincèrement la question. Ses grand yeux gris ne laissaient transparaitre aucun indice.

"J'espère que la tempête ne va pas durer trop longtemps... Cet endroit est loin d'être un palace..." ajouta t-il ensuite.

Meïko approuva d'un signe de tête accompagné d'un petit sourire. Elle aperçu une sort de caisse dans un coin, s'y dirigea. D'un geste de main, elle chassa la poussière. Mais heureusement, elle n'était pas si sale que ça. Elle s'y assit doucement et constata que, quoi qu'il y avait dedans, elle était solide.

-Il y a toujours de quoi s'asseoir, dit-elle en baissant les yeux.

Elle les releva subitement, songeant à quelque chose. Pendant ce labs de temps, elle ignorait le nom du garçon, et celui ci ignorait le sien. Il l'avait tout de même porté, et plus ou moins sauvé. Ils avaient partagés peut être assez pour connaître les noms de chacun.

-Meïko. Euh... je m'appelle Meïko.

[ Honte de mon post drôlement court; Mais de toute façon, c'est un dialogue alors >> ]

Aho ne savait pas du tout comment réagir. C'était bien la première fois qu'il se retrouvait dans ce genre de situation. Lui avec une fille, qui plus est super mignonne, enfermés dans une petite cabane crasseuse. Le jeune homme n'étais vraiment pas habitué a ce type de lieu et de rencontre. Il en était a présent sur. Il n'oublierais jamais cette rencontre la... Pourquoi ? Allez-le savoir vous-même parce que lui il n'en avait aucune idée. Tout ce qu'il savait a cet instant la c'est qu'il était la avec elle et qu'il fallait "tuer le temps" pendant que la tempête ne se calme. D'ailleurs il était un peu impatient qu'elle finisse. Parce que la il avait l'impression d'être un imbécile profond. Il pensait cela tout d'abord par ces sourires gênés et forcés qu'il n'avait pas du tout l'habitude de faire. Ensuite par son comportement gentil et dialogeur alors qu'il n'avait pas du tout envie de parler aux gens d'habitude. Son geste de tout a l'heure aussi était idiot et il le savait bien... Cela se ressentait dans sa voix. Il l'avait remarqué et se demandait ce que la jeune fille pouvait bien penser d'un jeune homme comme cela. Pourtant elle ne laissait paraitre la moindre expression dans ces yeux gris. Elle lui ressemblait un peu tout de même. Lui aussi avait cette expression sur le visage lors de ces heures perdues. Peut-être était-ce cela qui attiré le jeune homme ? Non sa ne pouvait pas être cela puisqu'il en avait vu pleins des gens ayant le même regard que lui et pourtant sa ne lui avait rien fait. C'était autre chose. Il ce devait de trouver cette chose. Par ailleurs il se demandait si la jeune fille lui trouvait cette même chose étrange pour être gêné ainsi... Mais bon il écarta vite cette pensée puisque selon lui personne ne pouvait tomber amoureux de lui.

Il se ressaisit donc et eût le temps d'entendre les paroles de la jeune fille. Cette dernière d'un geste gracieux écarta la saleté d'une caisse qui semblait être solide afin de s'assoir dessus. Il crû tout d'abord qu'elle ne tiendrais pas vu la vieillesse dont témoigné cette cabane en bois. Mais bon finalement elle put se mettre a l'aise. Aho quand a lui balaya la pièce du regard afin de voir si il n'y avait pas d'autre objets pouvant lui permettre de faire de même. Mais a part une pile de pelle et de râteaux, tous plus vieux les uns que les autres, et un gros amas de sac dans le fond de la petite cabane. Il n'y avait rien. Tant pis le jeune homme était bien debout après tout. Un bref moment de silence s'installa entre les deux jeunes gens mais il fut vraiment cours puisque la jeune fille repris la parole de nouveau hésitante...

Et c'est a ce moment la que Aho fut surprit. Puisque il ne l'avait même pas remarqué mais malgré les gestes débiles qu'il avait répète, il ne connaissait toujours pas le prénom de la jeune fille et elle le sien non plus a vrai dire. Depuis le début les deux jeunes gens se parlaient sans même connaitre l'identité de l'un et de l'autre. Pour ne pas faire attendre la jeune fille le jeune homme répondit par reflexe et d'un trait seul :

"Liin Aho...Mais tout le monde m'appelle Liin. Enchanté de vous connaitre."

Il eut encore ce petit réflexe de faire un petit sourire qu'il ne savait pas faire. Enfin bon cet élément conforta Aho dans l'idée que la jeune fille lui ressemblait bel et bien. Et oui la plupart des gens que Aho avait rencontré jusque la avaient la manie de demander son prénom en premier lieu. Mais la il avait fallu une tonne de circonstances réunies pour que la jeune fille se décide enfin. Le jeune homme aurait bien aimé ajouter quelque chose a ce qu'il avait dit mais il ne savait vraiment pas quoi dire...

Le garçon lui sourit, d'un sourire à moitié forcé. Mais cela restait un sourire, qui réchauffe malgré tout. Il lui répondit de son propre nom. Un nom que Meïko trouva original, doux... 'Liin Aho'. 'Liin'. D'où cela venait ? En tout cas, il lui allait bien. C'était tout à fait le genre de prénom qu'elle aurait pu imaginer pour le jeune homme.
C'est vrai que tous les deux, ils se ressemblaient. Ou tout du moins, c'était ce qu'elle pensait. Ils n'aimaient ni l'un ni l'autre la conversation. Ils étaient plutôt timides, et assez imprévisibles. Et que Liin lui ressemble, ça rassurait Meïko, c'était un peu comme être avec un frère. Mais avec un frère qu'on aime particulièrement. Bien sûr, Meïko ne connaissait rien de Liin, de sa vie, et même si elle ne pouvait pas lire en lui, elle avait l'impression de sentir un peu son caractère. Oui, dans cette petite cabane, dans cette situation pur le moins étrange te gênante, Meïko se sentait bien, et surtout rassurée. Mais était ce aussi le cas de Liin ? Sûrement pas, Meïko n'inspirait guère la confiance...

Afin de relancer la conversation, Meïko ne savait pas quoi dire. Elle aimait bien le silence, le bruit de la pluie dehors, sur le toit en bois de la cabane. Mais c'était pesant, très pesant lorsqu'on est avec une personne à peine rencontrée.

-Hum... euh... joli prénom, dit-elle d'une traite après une hésitation.

Quelle conversation ! C'était très intéressant. Comment faire pour discuter normalement ? Meïko sentait que c'était impossible. Et puis, avait-elle envie de discuter, ne préférerais t-elle pas, tout au fond d'elle même, laisser le silence ? Ne voudrais t-elle pas se contenter de fixer le jeune homme pendant des heures ? Elle ne savait plus trop. Mais là, maintenant, sur la minute, il fallait trouver une solution, dire quelque chose. Dans sa tête Meïko priait de toute ses forces pour qu'il dise quelque chose, qu'il sauve la situation.

Aho avait répondu tellement vite qu'il n'avait pas l'air d'avoir vraiment remarqué l'importance de ce que la jeune fille venait de dire. C'est que quelques secondes après lui avoir répondu, qu'il eût une petite chaleur monter dans son cœur. D'ailleurs il ne comprit pas tout de suite d'où elle pouvait bien provenir. Et soudain dans sa tête se répéta la voix de la jeune fille disant "Meiko". C'est a ce moment la que le jeune homme tilta sur ces mots. Elle venait de lui dire son prénom. Et lui comme un idiot ne l'avait même pas remarqué. Meiko ? N'est-ce pas ? Un jolie nom mais bien étrange tout de même. D'un côté il avoua qu'il lui correspondait bien. C'était un nom discret que Liin pensa super. Elle au moins avait eu de la chance d'avoir ce genre de nom. Comme sa au moins on ne l'embêtait pas. Contrairement a "Liin Aho", et oui la plupart du temps les gens avaient la manie de lui demander pourquoi avoir mis deux "i". Aho n'en savait rien bien sûr. Et cela l'énervait au plus au point de devoir répéter sans cesse qu'il n'avait aucune idée sur la provenance de son nom si ridicule. D'ailleurs tout le monde l'appelait Liin alors que son véritable prénom était Aho. Mais bon cela l'arrangerait finalement puisque que son prénom dans les langues asiatiques signifiait "imbécile". Ce qu'il était loin d'être.

Il tourna le regard vers le fond de la cabane ou une petit fenêtre était incrustée dans le bois. Il essaya d'y voir quelque chose au dehors. Bien que la fenêtre ce soir nettoyée de l'extérieur grâce a la pluie. Le jeune homme ne vit rien au dehors. La pluie était tellement dense qu'elle rendait trop flou la fenêtre et donc sa visibilité. Aho en déduit qu'il en avait encore pour longtemps... Avec la jeune fille donc autant lui faire la conversation même si il n'aimait pas cela... Il s'efforça donc de lui répondre le plus gentilement possible.

"Hum...Vous avez des goûts bizarres vous... Moi je déteste mon nom, je le trouve trop "voyant."

Il avait dit cela du ton le plus neutre possible mais bon ce n'était pas du tout le point fort du garçon. On ressentait tout de même un peu l'amertume qu'il éprouvait quand il prononcé cette phrase. Il avait aussi du mal a masquer sa grimace a l'entente de son nom...

"Hum...Vous avez des goûts bizarres vous... répondit-il.

Meïko en fut presque choquée. D'où se permettait-il de juger ses goûts ? Si encore il avait dit ça en rigolant, ou avec humour, ça serait passé. Mais là il était tellement neutre qu'il en devenait froid et Meïko n'apprécia guère. Bien sûr elle avait constaté que Liin n'était pas un garçon chaleureux, mais elle ne put s'empêcher de trouver sa remarque totalement déplacée.

Moi je déteste mon nom, je le trouve trop "voyant."

Trop voyant ? C'était une bien étrange façon de voir les choses. 'Liin'... ça n'avait rien de voyant, c'était court et discret, bien que c'était un prénom peu commun.
Meïko le considéra étrangement. Il était étrange, et pourtant elle avait confiance. Il était un peu froid, mais il avait protégé Meïko de la pluie glaciale. Il était timide mais il était pourtant venu à sa rencontre pour l'aider à se relever. Meïko comprit alors quelque chose, ou en fait, elle le sentit. C'était peut-être un 6ème sens de loup-garou, mais elle avait toujours su comprendre et interpréter les réactions des personnes. Et tout particulièrement avec Liin, elle pouvait faire une déduction sur sa personnalité. Il se comportait différemment avec les autres qu'avec Meïko. Avec elle, il changeait, elle l'avait comprit. Mais pourquoi ce changement, hélas elle ne le savait pas. Elle ne pouvait pas pousser son raisonnement trop loin. Ou peut être ne voulait-elle pas, de peur de se 'faire des films'.

-Et bien moi j'aime. finit-elle par répondre au bout de quelques secondes.

Cependant elle fit exprès de dire ça d'un ton très neutre, sans même le regarder. Il l'avait légèrement froissée après tout, alors elle lui rendait l'appareil.
Il y eu de nouveau un petit silence, mais Meïko décida de le briser avant que Liin ne le fasse. Elle avait peur de sa réaction vis à vis de sa réponse froide.

-Excusez moi de ... euh.. enfin de pas être d'une grande conversation.

Il était vrai que Meïko n'était pas très bavarde, et elle avait peur que cela gêne Liin. Elle ne trouva donc que cette petite phrase à dire pour se faire pardonner de ce qu'elle ne disait pas.

C'était la première fois qu'Aho parlait de cette manière devant la jeune fille. Et la réaction de celle-ci ne fut guerre tardive. Le ton froid et distant employé par le jeune homme, ressemblait étrangement a celui de la jeune fille. Ce qui confirma une fois de plus l'idée par laquelle la jeune fille était bel et bien comme lui. C'est-à-dire une personne n'aimant pas vraiment la conversation. Aho lui c'était parce qu'il était assez insociable et qu'il n'aimait vraiment pas la compagnie des autres. Quant a la jeune fille il ne le savait pas tout simplement. Et il ne voulait surtout pas s'engager sur des théories farfelues. Surtout que cela était inutile et que ce n'était vraiment pas de son genre.

Enfin bref le jeune homme compris bien que la jeune fille venait d'être un peu frustrée. Mais bon par réflexe il n'avait pu s'empêcher de dire cela. Il ne jugeait en rien ces paroles comme étant une erreur. Au contraire il trouvait que cela était une bonne idée de lui avoir dit cela. En effet ces paroles véhiculaient la vrai nature du jeune homme, qui depuis le début de cette rencontre se comportait très étrangement depuis le début de cette rencontre. Il avoua que ces paroles et cette froideur venait un peu de lui faire plaisir. Il n'était pas totalement perdu. En ce qui concerne la réaction de la jeune fille cela lui était vraiment égal. Il avait l'habitude que les gens réagissent comme elle face à son comportement. Même si il devait avouer avoir un petit peu de remords. Peut-être cela gâcherait-il sa rencontre avec elle ?... Cette rencontre était devenue importante pour lui depuis le moment ou il avait décidé d'aller jusqu'au bout afin de découvrir la raison de ses agissements étranges.

Il décida donc de relancer un peu la conversation. Tout en prenant bien soin d'éviter le sujet de son nom. Il pensait que si ils continuaient tout les deux à parler de ce sujet cela allé finir par écourter la rencontre. Ce dont il n'avait pas du tout envie. Mais il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que la jeune fille le fit a sa place. Et de sa voix elle s'excusa de ne pas être très bavarde. Finalement elle était bel et bien comme lui... Mais il n'eut pas le temps de répliquer directement puisque un énorme coup de tonnerre retentit. Rappelant aux deux jeunes gens que la tempête était loin de se terminer. D'un côté cela plaisait a Aho puisqu'il voulait poursuivre ce dialogue jusqu'au bout. Mais d'un autre côté cette situation lui était vraiment inadaptée. Et il ne savait vraiment pas quoi dire a par bien sur remettre à l'aise de nouveau la jeune fille. Il dit donc après que l'écho du tonnerre ce soit éloigné :

"Ce n'est rien. Je ne suis guère plus bavard que vous."

Il dit cela sans hésitation avec un ton redevenu normal contrairement a celui qu'il avait employé précédemment pour répondre a son autre question. Il lui sembla d'ailleurs que sa dernière phrase était un peu vide et s'empressa de trouver un truc à ajouter.

"Au fait ce n'est pas pour être indiscret mais d'où venait-vous au juste ? Moi je suis un pensionnaire de la ville d'as côté."

Et voila c'était fait. Ce qu'Aho n'aimait pas faire, il venait de le réaliser en lançant la conversation avec la jeune fille. D'habitude cela ne dérangeait pas du tout le jeune homme que de laisser d'énormes blancs. Mais dans cette situation il se sentait comme contraint de parler. Et c'était sûrement la même motivation inconnue qui le poussait a le faire. C'était bien inhabituel pour lui mais il ne s'en plaignait pas. Au contraire sa curiosité l'avait emporté sur son agacement en ce qui concernait ces actions débiles d'auparavant. Un autre coup de tonnerre retentit, plus faible que le dernier, et la pluie martela de plus en plus fort la vieille bâtisse en bois qui protégeait les deux jeunes gens.

"Ce n'est rien. Je ne suis guère plus bavard que vous." dit-il avec plus de naturel que d'habitude. "Au fait ce n'est pas pour être indiscret mais d'où venait-vous au juste ? Moi je suis un pensionnaire de la ville d'as côté."

Cette réponse fit 'tilt' dans la tête de Meïko. Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que ça confirmait ce qu'elle pensait de lui; il n'était pas bavard, mais avec elle, il semblait se forcer. Et ensuite ce fut le 'pensionnaire de la ville d'à côté' qui la remua. Dans la région, il n'y avait tout de même pas 36 000 pensions. Il n'y en avait même qu'une seule, connue pour être fort étrange, et dans laquelle vivait actuellement Meïko. La jeune fille frémit à l'idée que Liin pouvait résider au même endroit qu'elle. Après tout la pension était vaste et elle ne connaissait pas tout le monde, encore moins du côté des garçons. Meïko essaya cependant de se conforter dans l'idée que ce n'était qu'une simple coïncidence. Peut être que Liin habitait dans un endroit totalement différent !

-Vous vous débrouillez bien pour quelqu'un de peu bavard, répondit Meïko en le regardant dans les yeux.

Elle ignorait d'où elle avait sorti une réponse pareille, qui faisait de l'humour, et qui détendait l'atmosphère. Elle avait dit ça sans réfléchir, elle avait pensé tout haut. Elle se trouvait vraiment ridicule, dans une réponse qui ne lui convenait pas du tout !

(Je pars en vacances, donc je ne répondrai pas tout de suite)

"C'était le genre de réponse d'une femme de pouvoir dans les séries télé ?!" se dit Meïko avec horreur.

Elle eut hélas le réflexe de mettre la main devant sa bouche, comme si elle venait de jurer, signe qui montrait évidemment qu'elle n'était pas satisfaite de ses paroles.

-Je viens de la pension Shiinu. Enfin je veux dire... j'y habite. répondit-elle d'une traite, pour faire oublier au jeune homme ses dernières paroles.

Liin eût un petit sourire ironique lorsqu'il entendit la jeune fille dire qu'il se débrouillait pas mal pour une personne qui n'était vraiment pas très bien. Et oui Liin était le seul ,dans cette petite cabane qui leur servait d'abri de fortune, a quel point ces mots étaient vrais. Le jeune homme qui détestait tant faire la conversation aux autres au point de ne pas leur répondre parfois, était en train de faire ce qu'il ne ferais pour rien au monde ? Quelle bonne blague. Et pourtant c'était la stricte vérité en effet Liin était en train de faire la conversation à la jeune fille. Ou tout du moins essayer puisqu'elle semblait être aussi conversatrice que lui.

Mais ce qui choqua encore plus le jeune homme fût la phrase qu'elle prononça juste après celle-la. Elle avait bien dis la "Pension Shiinu" ? Il ne rêvais pas. Pour en être sûr il ce pinça discrètement la main. Il étouffa son cri de douleur. Il ne rêvais pas c'était sûr ! La pension Shiinu était la pension ou habitait aussi le jeune homme en ce moment. Elle se trouvait en plein centre-ville et ressemblait un peu à une grande et vieille maison qui se dressait au milieu des commerces et des autres habitations. On ne pouvait pas la rater selon Liin a moins d'être vraiment aveugle. Enfin bref ce qui avait surtout surpris le jeune homme était qu'elle soit comme lui. C'est-à-dire une personne pas normale. Différente des autres, possédant un don, un pouvoir magique. Ou encore une race différente que celle d'humain. Et oui c'était ce genre de personnes que le pensionnat ou Liin vivait accueillait. Enfin bref voila Liin aurait bien aimé savoir qu'elle était la particularité de la jeune fille pour avoir finit dans un endroit aussi bizarre que Shiinu. Mais il ne pouvait pas lui demander sa comme sa. Ça serait trop impoli de sa part. Il opta donc de rester naturel et d'aller au plus court pour ne pas la brusquer.

"Ah quelle coïncidence je vis la-bas aussi en ce moment."

Il avait dit sa essayant d'être le plus naturel possible. Même il aurait bien aimé ajouter quelque chose a sa phrase. Pour lui cela semblait être trop court. M'enfin a présent la seule chose qu'il avait en tête était le fait de pourquoi de la présence de la jeune fille a Shiinu. Mais il ne pouvait pas le demander comme sa d'emblée surtout qu'il ne la connaissait pas vraiment. Il espérait vraiment qu'elle allait pousser la conversation dans ce sens la...

Hélas pour Meïko, ces craintes devinrent réalité. Liin était bel et bien un habitant de la pension Shiinu, c'est ce qu'il lui répondit après quelques secondes. A ces mots, elle ne put s'empêcher de retenir un 'Gloups' peu discret. Elle rougit, elle se tournait décidément bien en ridicule. Déjà la phrase de tout à l'heure, et maintenant cette onomatopée qui était sortie toute seule.
Meïko passa sa main dans ses cheveux mouillés, et détourna un peu son regard de celui du jeune homme. Le fait qu'ils résidaient au même endroit était embêtant pour deux choses. D'abord, ils risquaient de se croiser de nouveau, et qui sait, peut être que Liin raconterait partout l'étrange situation dans laquelle il s'étaient rencontrés ? Même si elle n'en croyait pas le jeune homme capable, cela l'inquiétait un peu. De plus, il y a peu d'humains normaux à pension Shiinu. Bien sûr, il pouvait en faire partie, mais depuis que Meïko savait toutes les créatures qui peuplaient la pension... En plus, le beau Liin avait plus de chance de découvrir son secret.

-Ah, dit-elle discrètement.

Ces lèvres brûlaient de lui en demander plus, elle voulait savoir si lui aussi était différent ! Mais s'il s'agissait d'un simple humain, il n'était peut être pas au courant de tout.
Elle le regarda. Il la toisait comme s'il voulait lui demander quelque chose. Peut être que lui aussi... ? Trop de questions perturbaient Meïko. De plus elle ne pouvait pas se concentrer parce qu'on se regard était indéniablement attiré par le visage encore humide de Liin.

-C'est amusant de se croiser ici alors qu'on habite ensemble. Enfin, non ! Pas ensemble, mais bon.. vous comprenez.

Meïko soupira discrètement et sourit plus ou moins. Ce sourire n'était présent uniquement que pour faire passer sa phrase pour une parole intelligente et gentille. Elle esperait ainsi ne pas trop passer pour une gourde qui ne sait pas ce qu'elle dit... Même si au fond, elle se sentait être cette personne.

Liin se sentait gêné en ce lieu, il ne savait pas pourquoi d'ailleurs et cela le frustrais un peu. C'était sans doute dû à la présence de la jeune fille. D'habitude il n'avait pas du tout peur ou de gêne de devoir faire la conversation à une personne qui lui était complétement étrangère. D'ailleurs il ne parlait pas d'habitude c'était beaucoup plus simple. Mais bon lorsqu'on se retrouvait à deux dans une cabane pour un temps indéterminé mais qui semblait paraître durer une éternité. Ben... On était un peu forcé à discuter. Surtout si on voulait que le temps passe plus vite. Mais même avec ou sans cette logique Aho, pensait surtout que son côté bavard avait refait surface à cause de la jeune fille.

Certes Aho n'était pas du tout du genre à se laisser influencer par une quelconque personne possédant ou non un joli visage. Cela lui était égal. Il répondait à ceux qui lui adressaient la parole seulement. Que la réponse leur plaise ou non Aho s'arrêtait la. Il n'en ajoutait pas plus ni moins. Mais la c'était vraiment bizarre. Quelque chose à l'intérieur de lui le poussait à faire ce qu'il n'aurait pas fais d'habitude. En gros a être celui qu'il n'était pas d'habitude. C'était surtout cela qui le dérangeait beaucoup. Mais bon il finirait bien par savoir ce que c'est. Même si intérieurement il commençait à s'impatienter.

Enfin bref il fût ramené sur terre par un petit "gloups" émit par la jeune fille. Au début i il pensa qu'il avait sûrement entendu le bruit de la pluie qui venait sûrement de tomber dans un des pots de peintures crasseux ouvert dans le fond de la petite cabane. De derrière le quel était sorti la souris ou le rat quelque temps auparavant. Mais au vue du visage de la jeune fille c'était bel et bien elle. Aho venait de comprendre sa réaction. Et oui la plupart des gens réagissaient comme cela en entendant le nom de la pension. Et oui Shiinu n'était en rien une pension normale. Elle accueillait les élèves spéciaux tel qu'Aho et peut-être cette jeune fille. En effet Aho doutait un peu puisque malgré la petite quantité de vrais humains présents dans la pension. Il étaient bel et bien là. Et ce n'était pas rare de les rencontrer. C'est pour cela que Aho hésitait a lui poser sa fameuse question en ce qui concernait la race de cette dernière. Il ne savait vraiment pas quoi dire. Heureusement que la jeune fille avait ajouté que cela était bizarre qu'ils ne se soient pas croisés jusque la. Il décida donc de répondre à cela.

"Oui c'est vrai. Mais bon je trouve sa normal il y a beaucoup de gens dans la pension. On a sûrement du se croiser à un endroit ou un autre sans vraiment se regarder."

C'était tout ce que le jeune homme avait trouvé à dire. Il se sentait un peu honteux de ne pouvoir rien ajouté a par un misérable sourire pour paraître gentil. Ce qu'il ne fit pas d'ailleurs. Aho détestait ce faire passer pour ce qu'il n'est pas. Et les sourires pour lui devaient être sincère et non servir un masque. Enfin bref voila il continuait fortement à espérer que la jeune fille aborde le sujet qu'il souhaitait. Mais il ne devait pas trop se faire d'illusions. Il lui laissait encore le soin de prononcer une ou deux paroles et il le ferait si elle ne le fait pas. Tourner autour du pot n'était pas non plus le fort de Aho.

Lorsque Liin lui répondit, Meïko devint songeuse. Au début, elle pensa que si elle avait croiser Liin auparavant, elle n'aurait pas oublié son visage si beau. Mais en y réfléchissant un peu mieux, son avis changea. Elle se dit que si l'attirait en Liin, ou tout du moins ce qui la gênait, qui faisait qu'elle transpirait, que son cœur battait - car c'était toujours le cas ! - c'était plutôt l'étrange situation dans laquelle ils s'étaient rencontrés. Il l'avait aidé, porté, et maintenant ils étaient ici, dans cette bicoque ridicule, en attendant que la pluie passe. En fait, cela devait être ça qui mettait Meïko dans un tel état. Si elle le trouvait beau, c'était parce qu'il l'avait touché, chose qu'aucun autre garçons à part sa famille n'avait vraiment fait.
Subitement, Meïko se leva. Elle regarda le visage de Liin.

-Sûrement, dit-elle en lui souriant.

Mais cette fois elle sentait que c'était un vrai sourire, et pas un sourire forcé. Lui, il ne souriait pas beaucoup, elle l'avait remarqué. Elle espérait que c'était seulement de la gêne et pas du déplaisir.

'Je ne suis pas amoureuse de lui, pensa t-elle. Non, c'est seulement que c'est si bizarre toutes ces coïncidences, et puis cette situation dans laquelle on s'est rencontré... Oui c'est pour ça que je me sens toute chose. je peux pas être amoureuse quand même, c'est pas possible ! Et puis pourquoi je me pose toutes ces questions à propos de sa race ? C'est sûrement un simple humain ! Il y en a plein à Shiinu !

Tout en pensant à cela, elle se dirigea vers l'unique fenêtre de la cabane. Elle posa sa main sur la buée et constata que la pluie dehors s'était affaiblie. Il pleuvait encore, mais l'orage semblait se calmer,. Peut être allait-elle pouvoir sortir d'ici et ne plus jamais revoir Liin ? Le voulait-elle vraiment ?

(Tsin tsiiin. Suspens )