Qui veut d'une poupée? (YAOI: PV Bastien et Romain)

Une cours. Des arbres, balancés par le vent. Le doux bruissement des feuilles qui emplit l'air. Le chant des criquets, au loin. La bonne senteur des fleurs de cerisier se mêlant à celle de l'herbe fraîchement coupée. Dans le ciel, les étoiles éclairent tout tant leur lumière est forte. La Lune, elle, brille par son absence. Une belle nuit d'été...

Sous un arbre, assis sur une caisse vide, quelqu'un. Quelqu'un? Enfin, disons quelque chose. Quelque chose d'humain, même si c'est paradoxal. IL regarde droit devant lui, sans jamais cligner des yeux. IL se tient parfaitement immobile, tellement que s'en est effrayant. Ce qui lui sert de coeur ne bas pas, et IL ne respire pas non plus. Pas besoin, puisque personne n'est là.

C'est une poupée. Et que fait une poupée quand on ne joue pas avec elle? Elle est immobile, inutile, inerte. Elle n'est rien, jusqu'à ce qu'on la prenne, qu'on lui donne un nom, une personnalité, qu'on lui rende la vie pour quelques instants. Et quand on repart...Elle remet sa vie en suspense.

Un nom, ça elle avait. La poupée s'appellait Zero. Elle ne savait plus qui l'avait nommée, mais elle savait qu'elle s'appellait Zero Deith. Et qu'elle jouait un mâle. On l'avait faite mâle. Cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Une pesonnalité? Elle...Bon, disons il...N'avait même aucune idée de ce que c'était. Enfin, pas concrètement.

Immobile, la tête sur le côté, il ne ressentait rien, ni désir, ni envie, ni ennui. Il était en mode «veille». Ben...En fait...Peut-être pas tout-à-fait. Il y avait quelque chose comme un désir au fond de lui: jouer. Ou plutôt, qu'on joue avec lui. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas fait ce pour quoi il avait été créé...Pourquoi l'avait-on inventé si c'était pour ne pas se servir de lui?Il n'avait plus de raison d'exister. Pas que cela lui fasse de la peine, il s'en fichait. Il avait juste cette vague envie indistincte...

Alors il restait là. On lui avait dit: «Va là» et il avait obéis. Il avait été créé pour obéir...Toujours.

Romain resta installé là, un long moment. Sa paume posé sur les draps défaits, il attendait que le petit corps allongé dessus prenne une respiration regulière. Se taisant, il écoutait, concentré. Quand enfin Bastien sembla trouver le sommeil, le démon se leva, lui jeta un dernier regard, et sortit du dortoir. Il descendit d'un étage, et trouva une porte donnant sur l'extérieur. Il l'ouvrit aussitôt, et l'air froid s'engouffrant dans sa chemise blanche lui fit énormément de bien. Il se sentait beaucoup trop à l'étroit dans cette pension fermé de partout. Il fit quelques pas, respirant et goûtant le silence. Il balaya la grande cour du regard, quand il aperçut, sur le sol, une immense ombre, provoqué par la lueur des réverbères. L'ombre avait forme humaine, bien qu'elle se tenait étonnamment droite. Romain soupira, hésita entre sa lassitude et sa curiosité, mais il céda, et se dirigea à grands pas silencieux vers cette silhouette.

Quelqu'un était assis sur une caisse en bois, posé à côté d'un arbre. Même de dos, on devinait que ce n'était pas un homme ordinaire. Il était immobile. Le démon guetta, en vain, les soulévements normalements habituels de son dos lors de sa respiration. La tête de l'homme était inclinée sur le côté, on aurait dit une statue. Romain se sentit tout de suite proche de cet inconnu : il lui ressemblait. Plutôt pâle, grand, sans coeur qui bat... Cet étranger l'intriguait. Il ne l'évait jamais vu à la pension. Résistant à l'envie de voir son visage, et attendant qu'il se retourne, Romain lança, de son ton habituel, assez sec mais poli :

Qui êtes vous ? Vous êtes un pensionnaire ?

[Désolée pour ce post vraiment pourri. ><" Si tu veux que Bastien s'incruste après, dis le, je m'arrangerais pour le faire venir :3]

(HRP: Ok, premièrement je ne trouve pas ton post pourri. Deuxièmement, ce que j'aime dans le RPG c'est la surprise,a lors tu fais ce que tu veux sans m'en parler! Okay? xD)

Toujours plongé dans son apathie, plongé dans le néant,l'être entendit soudain une voix l'interpeller. Une question. Non, plutôt DEUX questions. C'était assez pour que la poupée commence à jouer: L'heure d'entrer en scène. On la demandait.

Son corps perdit sa rigidité et sa tête se redressa. Brusquement, tout en lui se remit en marche. Le coeur mécanique se remit à pomper le liquide qui permettait à son corps de ne pas rouiller et à ses mouvements de rester fluides. Des battements réguliers se firent entendre à l'intérieur de lui, comme ceux d'un vrai organe. Sa poitrine se souleva brusquement et il se remit à «respirer» de façon automatique, ceci étant surtout pour le spectacle: on avait voulu qu'il semble réaliste.

Finalement, son regard perdit son air absent et il cligna des yeux. Il se releva lentement avec des gestes extrêmement lents mais souples, on avait pas voulu que la poupée bouge comme un robot, ç'aurait été nul! Puis, il se retourna enfin vers la personne qui l'avait interpellé.

Il ne porta aucun jugement sur l'apparence de cette personne, ne se fit nul commentaire sur elle. Son intelligence lui disait que selon les standarts du moment, il était beau, mais c'est tout. En fait, il pouvait ressentir de l'attirance ou du désir, mais seulement lorsqu'il activait cette fonction en lui, quand'il voyait que c'était ce qu'on attendait de lui. On avait jugé qu'il plaîrait plus aux clients s'il ressentait réellement du plaisir et du désir, et c'était la même chose pour la douleur. Sauf que cette dernière était constament activée...

Il répondit finalement docilement à l'homme devant lui, en le regardant calmement dans les yeux avec cette neutralité qui le caractérisait:

- Je suis Zero Deith. Et oui, je suis un pensionnaire à partir de maintenant.

Bien, il avit répondu à la question. Il chercha dans ses données pour savoir s'il y avait une réponse à donner à cela, par exemple si on lui demandait : «ça va?», après avoir donné sa réponse il devait répondre: «Et toi?». Mais là, rien. Il resta donc planté là, devant cet homme, attendant simplement qu'on lui donne la réplique.

Il se donna simplement la liberté de le sonder sommairement, remarquant sans l'ombre d'une émotion que son coeur ne battait pas et qu'il n'était pas humain. On ne lui avait pas implanté assez de programmes pour qu'il puisse rechercher d'autres informations de toute façon, enfin pas celle-là...

Le garçon releva brusquement la tête. Son corps commença à se soulever alors régulièrement. Il respirait. Serait-il une espèce mutante qui n'aurait pas besoin d'oxygène, ou en tout cas, pas tout le temps ? Une sorte de lueur s'alluma dans ses yeux, et très lentement, il se leva. Ses gestes étaient particulièrement souple, comme ceux d'un neko, presque en mieux. Presque trop souples. Il se retourna, et Romain vit un joli visage ovale, encadré par une chevelure rousse/brune élégante. Mais la première chose qui le frappa fut ses habits. Habillé comme un majordome, avec des couleurs plus vives. Comme une espèce de costume. Décidemment, il y avait de plus en plus de points communs entre eux deux. De ses yeux mauves émanait une lumière particulière, comme si ils étaient à la fois vides et pleins de vie. Sa voix surprit baucoup le jeune démon. Elle était bien réelle, mais pourtant lointaine, avec une neutralité effarante :

Je suis Zero Deith. Et oui, je suis un pensionnaire à partir de maintenant.

A partir de maintenant ? Zero venait donc juste d'intégrer la Pension. Romain trouva ce nom bizarre, mais ne fit pas de commentaires. Le démon sentait son aura particulière, comme un peu mécanique. Il sentait aussi que l'homme le sonda très rapidement, mais ne protesta pas. Du moment qu'il n'allait pas fouiller ses secrets... Il fut étonné de ne voir aucune réaction sur le visage de Zero, lorsque que celui-ci apris surement que Romain n'était pas... Vivant. Généralement, celà effrayait plutôt les gens... Mais enfin bon, il était content de ne pas voir la personne reculer, les mains en signe de croix, comme beaucoup l'avaient fait autrefois. Maintenant, Zero était devant lui, sans bouger, sans rien dire, ne semblant même pas se demander qui le démon en face de lui était. Il paraissait de nouveau comme si il était.. En "pause". Romain, curieux, ne put s'empêcher de demander :

Qu'êtes vous, au juste ?

Sa voix était toujours la même, blasée.

Zero resta un instant silencieux. En fait, il cherchait la meilleure manière de répondre à la question de l'homme en fasse de lui. Encore une erreur de ses créateurs: perosnne n'avait songé à lui ordonné de se taire sur ce qu'il était. Il répondit donc de la même voix sans intonations:

-J'ai tout d'abord été un prototype de robot-jouet, puis un prototype de poupée sexuelle.

Il disait cela sans rougir ni rien, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il enchaîna:

-Je ne sais pas exactement ce que je suis aujourd'hui,mais je crois qu'il ne serait pas une erreur de penser que je suis une poupée géante. Ou un robot. Je ne sais pas pourquoi on m'a emmené ici.

Il s'arrêta. Il avait ajouté une information supplémentaire sans s'en rendre compte, il n'était pas sensé faire ça. Ne comprenant pas, il réfléchit et se dit que cela devait venir de son logiciel de réalisme, pour qu'il ne fasse pas trop «robot». D'ailleurs il attendait simplement une réaction plus prononcée de l'homme pour savoir comment réagir et entrer en mode «interactif», pour réagir en fonction de lui.

Il le regarda à nouveau et nota certaines informations sur lui. Il ressemblait à un majordome. Il savait déjà qu'il n'était pas humain. Il était calme. Pas de raisons de réagir. Il ne voulait pas encore jouer.

J'ai tout d'abord été un prototype de robot-jouet, puis un prototype de poupée sexuelle, annonça t-il d'un ton parfaitement neutre.

Romain ouvrit de grands yeux. D'abord, c'était un robot. C'était logique, il aurait du y penser avant... Mais un jouet ? Le démon ne soupçonnait même pas leur existence. Et encore moins celle d'un jouet-robot-sexuel. Oh bien sur, ca ne l'étonnait pas plus que ça. Les hommes étaient capables d'inventer tellement de choses pour ça... Il eut un petit sourire amusé qu'il ne put retenir. C'était aussi pour ça que Zero ne semblait ressentir aucune émotion...

Je ne sais pas exactement ce que je suis aujourd'hui, mais je crois qu'il ne serait pas une erreur de penser que je suis une poupée géante. Ou un robot. Je ne sais pas pourquoi on m'a emmené ici.

Une poupée géante ? Romain se dit que Zero avait l'air plutôt réaliste pour une poupée. Et bien trop vivant, malgré cette voix... Le garçon avait du beaucoup souffrir... Mais pouvait-il au moins souffrir ? Le démon avait vraiment du mal à comprendre et à savoir comment réagir face à cette personne. D'un côté, il ne voyait pas pourquoi il devrait abandonner son respect et son ironie mélangées et naturelles qu'il avait envers chaque personne inconnue, et d'un autre... Si Zero n'était même pas vivant ? Mais personne n'avait pu l'emmener içi. Personne ne connaissait cet endroit, sauf les pensionnaires. Et on aurait vraiment dit un véritable humain. Enfin, humain, peut-être pas, mais... Un véritable homme, du moins. D'une certaine façon, il était presque parfait. Physiquement, en tout cas, il était vraiment... Attirant. En même temps, il avait été crée pour celà. Cet homme l'intriguait énormément.

Mais... Tu ne sais vraiment pas comment tu a atteris ici ? Normalement, personne ne connaît l'existence de cet endroit.

Romain s'assit sur un siège proche de celui de Zero, et fixa ses yeux noirs dans les siens.

Zero s'assit sur le banc presque en même temps que l'homme. On lui avait appris cela: si l'on imite quelqu'un. inconsciemment cela le rassure, on a pas envie de détester ce qui nous ressemble...

Il ne savait pas encore comment réagir avec lui. Ce n'était pas un enfant, ils ne pouvait donc pas lui sourire, lui chanter des chansons et l'amuser. Il ne semblait pas non plus vouloir son corps, du moins pas pour l'instant, alors le mode «sexualité» n'avait pas à être enclanché. À quoi cela servirait-il à Zero de ressentir du désir si l'autre ne le voulait pas? Enfin, pour l'instant il se comporterait avec lui comme avec les scientifiques: il serait docile et neutre.

Il pencha sa tête sur le côté, ce qui chez lui signifiait qu'il ne comprenait pas ou ne savait pas la réponse à une question. En poussant très loin, nous pourrions dire que c'est un trait de personnalité et que donc, il en a une...Mais Zero ne pensait jamais à ces choses-là.

Enfin, comme je le disais il pencha sa tête sur le côté et dit après un moment de réflexion:

-Je ne sais pas. Je suis parti de chez les scientifiques et j'ai erré un moment, puis des gens m'ont emmené. Je crois qu'ils me prenaient pour un adolescent humain, je ne suis pas sûr. Ensuite d'autres gens m'ont examiné et finalement un homme m'a dit que c'était ici que je devais vivre et m'a ordonné d'attendre là. Puis vous êtes arrivé.

Il redressa sa tête et le regarda dans les yeux, attendant de voir si cette réponse l'avait satisfait.

Zero s'assit lui aussi juste en face. Presque au même moment que Romain, qui se demanda même presque si il étaient des frères, pour être à ce point semblable... La poupée pencha sa tête sur le côté. Le démon comprit bien vite qu'il hésitait. Il découvrait et comprenait peu à peu la signification de ses gestes, l'intensité et les nuances de couleur dans ses yeux, qui voulait toujours dire quelque chose de bien précis. C'était bel et bien un robot... Mais un robot bien étrange.

Je ne sais pas. Je suis parti de chez les scientifiques et j'ai erré un moment, puis des gens m'ont emmené. Je crois qu'ils me prenaient pour un adolescent humain, je ne suis pas sûr. Ensuite d'autres gens m'ont examiné et finalement un homme m'a dit que c'était ici que je devais vivre et m'a ordonné d'attendre là. Puis vous êtes arrivé.

Si il était parti de chez ces scientifiques fous, c'est bien qu'il s'était échappé. On ne lui avait pas ordonné de s'échapper, tout de même ? Et est-ce que ca voulait dire que si Romain n'était pas arrivé, Zero aurait attendu là, encore et encore ? Il avait vraiment, vraiment du mal à comprendre. Il finit par répondre :

Les hommes que tu as rencontré ne se sont pas trompés.

Le tutoiement s'était fait naturellement, et il ne s'en rendit compte qu'après, avec un certain étonnement.

C'est ici que tu seras le mieux.

Il laissa une pause, avant de continuer.

Par contre, tu ne pourras pas vivre ici si tu n'apprends pas à vivre... Par toi-même. Personne ne te donnera jamais d'ordre dans cette Pension. C'est à toi de voir...

Bien sur, il était certain que quelques personnes adoreraient jouer avec lui dans la Pension, mais.. Il ne valait mieux pas pour lui. Il était inhabituel que Romain se souciât quelque peu des gens qui l'entourait, mais là... L'idée d'une poupée à qui on pouvait tout ordonner, même quelque chose d'ordre sexuel, lui plaisait et lui faisait peur en même temps.

Zero garda le silence un instant, le temps de trouver sa réponse, puis dit:

-Ce n'est pas un problème. Je n'ai pas à vivre si personne ne joue avec moi. Cela ne me dérange pas d'attendre.

C'était vrai. Bouger, parler, socialiser...Il n'en ressentait pas l'envie. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'on joue avec lui. Personne ne l'avait encore jamais vraiment fait, sauf pour le tester...Il adorait jouer. Toutes sortes de jeux. C'était sa raison de vivre, son utilité, ce pour quoi on l'avait créé.

Divertir. Amuser. Les adultes comme les enfants...C'était le seul véritable désir qu'il ait jamais ressenti, avec celui de vivre. Tellement, que cela fut suffisant pour le pousser à commettre un acte de lui-même, sans avoir de raison logique qui l'y poussait ou sans qu'on en lui ai donné l'ordre.

Il se leva, se baissa à la hauteur de l'homme assis et demanda en le regardant droit dans les yeux, avec pour une fois quelque chose comme de la vie dans les siens:
-Toi...Tu veux bien jouer avec moi?

Parce qu'en fait, OUI, ça le dérangeait d'attendre...Il en avait assez. comme l'homme l'avait tutoyé, il avait fait de même tout naturellement. Il voulait jouer avec lui...Peu lui importait à quoi. Cependant, il savait de par sa nature même à quels jeux les hommes de cet âge préféraient généralement jouer...

Il voulait juste avoir une raison de vivre, qu'on lui donne des ordres, qu'on joue avec lui..Bref qu'il ait une quelquconque utilité.

Ce n'est pas un problème. Je n'ai pas à vivre si personne ne joue avec moi. Cela ne me dérange pas d'attendre.

Romain ne fut pas convaincu par cette réponse. Il était persuadé qu'au fond de lui, le robot avait une personnalité, il le sentait. Mais il n'arrivait vraiment pas à la faire ressortir. Brusquement, Zero se leva, d'approcha du démon, et s'accroupit juste en face de lui. Romain s'en étonna beaucoup. Il était toujours, ou souvent, immobile, et ce geste avait été vif et naturel. Sa voix lui parut alors plus réelle.

Toi... Tu veux bien jouer avec moi ?

Le démon écarquilla les yeux. Il comprit assez rapidement de quoi voulait parler l'homme. Enfin, le fait était qu'il n'allait quand même pas jouer à la marelle avec lui... Quand Romain replongea ses yeux dans ceux de Zero, il y vit une étincelle de vie briller, comme une légére flamme qui risquait de s'éteindre à la moindre brise. Il hésita longtemps, ses pensées confuses se mélangèrent, mais il n'avait vraiment pas envie que le robot reste là à attendre, assis dans le froid, quelqu'un qui ait assez pitié pour jouer avec lui. Alors, pour ça, et parcequ'il appréciait la caractère naissant de l'individu, et aussi sûrement parcequ'il le trouvait attirant, il se pencha vers lui pour l'embrasser passionement. Il n'avait aucune idée de comment Zero allait réagir, en tant qu'homme, ou en tant que poupée... Mais ses lèvres étaient délicieuses et Romain prolongea un instant le baiser, avant de s'écarter enfin pour reprendre son souffle.

Dès que les lèvres de l'homme touchèrent les siennes, Zero compris. Il voulait jouer! À ça...Dans la mesure où c'était possible, il était heureux. Quelqu'un voulait enfin de lui. Il allait enfin servir à quelque chose.

Au début, ce baiser ne lui fit strictement rien. Mais devinant aisément le jeu auquel l'homme voulait jouer, il activa ce programme en lui: sexualité enclanchée. Aussitôt, une foule de sensations diverses envahirent la poupée qui en fut stupéfaite. N'étant qu'un prototype, elle n'avait jamais testé ce programme et tout cela était nouveau pour elle.

L'être ressentait les même choses qu'un humain, physiquement parlant. Il fut capable de trouver le baiser délicieux et d'être déçu quand il cessa. Un peu déboussolé, il garda le silence un instant, le temps de s'habituer à toutes ses étranges sensations qui l'envahissaient. Il devait garder en tête la règle première qui régissait sa vie: le client avant tout.

Il le regarda puis sourit. Un sourire étrange, à la fois gentil et content, mais aussi un brin mécanique. Un sourire choisi, quoi...Il n'avait encore jamais sourit de manière impulsive.

-Vous voulez jouer à ça...Alors quelles sont les règles du jeu?

Il voulait savoir ce que l'autre désirait qu'il fasse, ses préférences, ses interdits...Les règles, quoi.

Zero resta un long moment plongé dans le silence. Romain attendait sa réaction, quelque peu anxieux. Puis la poupée releva la tête, et sur ses lèvres naquit un sourire terriblement réel, beau et naturel. Le démon sourit à son tour.

Vous voulez jouer à ça... Alors quelles sont les règles du jeu ?

Le sourire de Romain s'agrandit. Il réfléchit un moment, puis décida que ce qu'il voulait vraiment était que Zero trouve sa personnalité. Il ne voulait pas d'un robot à qui tout ordonner. Il voulait... Il n'aurait pas été jusqu'à dire "d'un ami", mais pas loin. Et ce visage lui était bizarrement familier.
Il se pencha vers Zero, et entoura sa taille de ses longs bras. Les courbes de son corps étaient douces, et en aucun cas on aurait pu deviner que tout était mécanique. Il posa de nouveau ses lèvres sur les siennes, et fit glisser sa bouche jusqu'a son oreille, avant de lui murmurer doucement :

Et si c'était toi qui décidait les règles de ce jeu ?

Il se serra encore un peu plus contre Zero, et sourit de nouveau.

Je t'ordonne de faire absolument tout ce que tu as envie.

Son ton avait abandonné sa secherèsse, il était doux, presque mielleux.
Enfait, il considérait presque cet homme comme un frère, et il savait qu'il ne survivrait pas si quelqu'un de plus pervers ou de plus fou que lui tombait sur cette poupée si attirante.

Quand l'homme le prit dans ses bras, une foule d'émotions et de sensations diverses s'emparèrent de Zero. Il remarquait tout juste à quel point il était désirable, et quand il le serra contre lui il sentit un désir tout nouveau naître en lui. Mais le pire fut quand il l'embrassa de nouveau, puis fit glisser ses lèvres jusqu'à son oreille...Un long frisson le parcouru, et il eut envie qu'il l'embrasse encore. Mais il n'en dit rien, naturellement. Il devait obéir...

C'est pourquoi la première phrase de l'homme le stabilisa complètement. Il ne pouvait choisir ses propres règles, il n'était pas fait pour ça! Il ne savait même pas comment...

Heureusement, sa deuxième phrase vint éclaircir un peu les choses. il avait un ordre précis: faire ce que son corps lui commendait de faire (il ne parle pas de son âme parce qu'il ne peut même pas envisager la possibilité d'en avoir une). D'accord. Ça, il pouvait faire, il comprenait. Ce serait un peu dur, mais il y parviendrait.

Sans le savoir, il allait s'excercer à être lui-même...

Il réfléchit un peu et ferma les yeux pour mieux être à l'écoute de lui-même. Que désirait-il? Mmm...Il aimait être tout contre l'homme, mais ça c'était déjà fait...Il ne voulait pas qu'il le lâche. C'était un de ses désirs. Mais comment le réaliser? Ah, voilà.

Il passa ses bras autour de son cou. Bon. Une bonne chose de faite. Que voulait-il à présent? Ah oui...Qu'il l'embrasse encore comme tout à l'heure. Il n'avait donc qu'à poser ses lèvres sur les siennes.

Mais voilà, quelque chose l'en empêchait. Quelque chose d'étrange. Si il lui avait simplement ordonné de l'embrasser, ce ne serait pas arrivé. Mais voilà, une étrange sensation le faisait hésiter...Pour votre compte cher lecteur, je précise: c'est de la gêne qu'il ressentait. Une véritable timidité.

Il ne laissa cependant pas cette sensation l'empêcher d'exécuter les ordres et, après une courte hésitation, posa ses lèvres sur les sienne d'une manière que l'on pourrait considérer comme timide. Tout était nouveau pour lui...

Le démon retint son souffle alors qu'il sentait l'autre hésiter longuement. Finalement, des bras fins, mais musclés, s'enroulèrent autour de son cou. Puis Romain, continuant de regarder Zero décela quelque chose d'étrange dans ses yeux. Il hésitait encore, mais c'était différent... Au bout d'un moment, il se pencha légérement vers Romain, et ses lèvre tremblotantes rencontrèrent de nouveau les siennes. Et cette fois, par sa seule initiative. Romain sourit à travers le baiser en comprenant à quoi était du cette véritable hésitation, en rien mécanique. L'homme était timide. Le baiser fut pareil, doux, et timide. Le démon laissa sa main glisser le long de la colonne vertébrale de Zero pour revenir se poser sur sa taille, le serrant encore. Il respira l'odeur de l'homme, délicieuse. Il voulut l'encourager à continuer.

C'est exactement ça, lui souffla t-il au creux de l'oreille.

Puis il laissa ses lèvres descendre sur son cou, et embrassa cette peau douce et pâle. Sa langue l'effleura, et le goût explosa dans sa bouche. Il commençait à trouver la poupée de plus en plus belle et attirante, mais avait vraiment envie qu'au terme de ce jeu elle découvre au moins quelques traits de sa personnalité. Et le premier était la timidité.

Zero fut en effet encouragé par la phrase de l.homme...Mais il le fut encore plus par sa langue sur sa gorge et sa main sur sa taille. Il frissona de nouveau et à sa grand surprise son coeur, bien que faux, ratta un battement avant d'accélérer comme n'importe quel coeur humain.

Troublé, il décida de se concentrer sur sa tâche. Bon, que devait-il faire à présent? Il ferma de nouveau les yeux pour se concentrer sur ses désirs. Que désirait-il...

Bon sang, il n'en savait rien! C'était beaucoup trop nouveau et mélangeant pour lui. Il voulait, il voulait...

Lentement, ses mains descendirent sur la poitrine de l'homme. Elles soulevèrent le haut et explorèrent la peau inconnue, doucement et timidement. Puis, comme si elles avaient aimé ce qu'elles y avaient trouvé, elles entreprirent de déboutonner lentement la chemise.

C'était ça qu'il voulait.

De par sa nature, il ne pouvait bien sûr se débarasser du vêtement en le jettant par terre. Il se décolla de l'homme et alla l'accrocher soigneusement et proprement sur le banc, prenant bien garde de ne pas le salir.Puis il retourna vers l'inconnu et, après une courte hésitation, remit ses mains sur sa poitrine où elles reprirent leurs lentes caresses exploratoires.

Pauvre Zero, il avait bien du mal à trouver ce qu'il désirait vraiment...

Romain écarta sa tête du cou de Zero, pour le voir fermer les yeux. Il contempla son visage concentré. Il tentait vraiment de réussir sa "mission", ou ses "ordres", même ses "désirs" au mieux. Le démon était de plus en plus impatient de découvrir chaque fois ses réactions, ses réponses. Finalement, la poupeé fit descendre ses mains sous la chemises de Romain, et le contact de ses doigts habiles, très doux, et délicats sur sa peau le fit frissonner. Puis Zero retira ses mains pour déboutonner rapidement la chemise. Romain sourit. C'était bien ça qu'il voulait. La poupée fit glisser lentement le tissu, et découvrit les épaules, puis le torse musclé du démon, qui ne protesta pas. Il avait presque envie de prendre les mains de Zero dans les siennes et d'accélerer son mouvement, mais il se retint de justesse ; il voulait le laisser faire. Il n'avait pas l'habitude lui-même de se laisser faire, généralement, c'était lui qui prenait les initiatives... Mais il se rendit compte que cette situation lui plaisait aussi énormément. Une fois la chemise entièrement enlevé, sous les yeux étonnés de Romain, l'homme fit quelques pas en direction du banc et la posa doucement dessus, faisant très attention à ne pas la salir. Ce geste fit naître un sourire amusé sur le visage de Romain. Jamais on ne l'avait déshabillé avec autant de soin. Zero revint, et après une nouvelle hésitation posa ses mains sur le torse nu du démon, qui frémit de nouveau. Ses gestes étaient précis, lents, mesurés, et surtout très fluide. Ils provoquaient un profond désir chez Romain, qui ferma les yeux tant les caresses étaient agréables. Il laissa le robot découvrir sa peau, passant ses longs doigts partout, explorant son torse dans les moindres détails. Puis, rouvrant les yeux, il suivit le mouvement, et enleva habilement le costume compliqué de Zero, ainsi que le T-Shirt en-dessous. Il hésita un moment ainsi : que devait-il faire des habits ? Il ne voulait pas blesser l'autre en les jetant négligemment à terre, mais il n'avait jamais procédé autrement... La vue du torse tout simplement parfait de Zero le fit se décider rapidement. Il les plia très vite, puis se baissa pour les déposer à terre, à côté. Il en rachéterait au pire à l'autre si ils étaient trop sales, peut importait, plus rien n'avait d'importance pour lui que la poupée en face. Les deux hommes torse nu se firent face pendant un long moment, tandis que Romain brulait littéralement de désir. Il finit par se rapprocher de Zero, et le serra encore contre lui, tandis que leur peaux s'effleuraient, provoquant de longs frissons dans le dos du démon. Il plaça ses bras dans son dos, ses mains sur ses larges omoplates, et ses lèvres reprirent le chemin qu'elles avaient tracés, glissant dans son cou, sur son épaule. Il mordillait et léchait la peau douce, et ses mains passaient du dos au torse de Zero, le découvrant lui aussi. Il écarta sa bouche du cou du robot, et la colla sur ses lèvres, dans un baiser passioné. Sa langue glissa sur le contour de ses lèvre délicieuses. Puis, il se recula de quelques millimètre, fixant Zero dans les yeux, tandis que leurs souffles se mélangaient. Il attendait avec impatience sa prochaine décision.

Quand l'homme le regarda de cette façon, Zero eut tout implement l'impressuin defondre. C'était étrange, mais c'était le seul mot qui luiétait venu à l,esprit pour décrire ce qu'il ressentait.

Il frémit d'impatience, encoreun sentiment nouveau pour lui, lorsqu'il entreprit delui enlever ses vêtements. Ceux-ci étaient effectivement très importants pour lui, après tout qu'est une poupée si ellen'est même plus jolie? Mais il sefichait royalement de les voir sales ou froissés, il n'aurait qu'à les laver. et puis, ses pensées étaient un peu confuses en ce moment...

La créature en face de lui fixait son torse d'une manière extrêmement troublante. C'était ça, se faire désirer? Si c'était là l'une des fonctions pour lesquelles on l'avait créé, alors il risquait d'apprécier fondamentalement son existence...

On aurait dit qu'il le dévorait des yeux, littéralement...Il se rapprocha, le serra de nouveau contre lui et semit à l'enbrasser de cette façon-là...Dans son cou, sur sa poitrine,ses épaules...Les yeux du robot se firent absents, comme embués d'émotions. Son coeur mécanique s'emballait, et ses joues se teintaient de rouge. Intéressant, il ne savait même pas que son cors pouvait atteindre le réalisme à ce point...

Quand il l'embrasa de nouveau sur les lèvres, il retint un gémissement. Mais...Pourquoi l'avoir retenu?Il n'avait aucune raison pour l'avoir fait...Décidément, il ne se comprenait plus, ce qui était le comble pour un robot sensé réagir de manière prévisible en tout temps.

L'homme cessa brusquement son baiser,smeblant attendre qu'il réagisse de nouveau. Alors c'était comme cela que ça marchait...Il réagissait, puis l'autre réagissait en retours.Très bien.

Que voulait-il, lui? Quelque chose le dérangeait de plus en plus, au niveau de son bas-ventre..Bon sang,il aurait dû lire son propre mode d'emploi. Il cola son bassin contre celui de l'être, et cela affolla son désir sans qu'il sache pourquoi. Ce...ce truc semblait enfler. Eh bien. C'était comme ça que cela marchait...

Il décida d'imitier ce que l'autre avait fait, non seulement parce que c'était toujours gagnant mais surtout parce qu'il avait envie d'essayer lui aussi. Il posa donc doucement ses lèvres dans so cou et entreprit de descendre vers la poitrine, léchant lentement et délicatement. Il aimait bien le goût, et cette poitrine musclée lui causait de grands émois. Sa langue glissa et, dans une sorte d'instinc, s'attarda à deux petits points en particulier avant de revenir mordiller le cou. me le demandez surtout pas pourquoi il faisait ça, il n,en avait absolument aucune idée...

Tout en faisant cela, il se collait le plus possible contre lui, plaquant ses reins contre les siens dans une tentative vaine d'assouvir quelque chose qu'il ne comprenait pas vraiment...

Finalement, Zero se pencha sur lui, tandis que Romain tentait de rester tant bien que mal immobile, et retraca le même chemin que lui avec ses lèvres. Il descendit même sur son torse, ou il fit jouer sa langue, ses lèvres et ses dents. Des frissons continus parcouraient le corps de Romain qui trouvait ces caresses vraiment délicieuses. C'était là qu'on se rendait compte que Zero avait vraiment était fait pour ça, et lorsque la langue chaude du robot glissa sur sa peau, le démon se mordit la lèvre inférieure. Ses lèvres s'arrêtèrent au niveau de son cou, ou elle continuèrent à jouer avec la peau pâle de Romain, et Zero colla son bassin à celui de Romain, geste qui soutira un gémissement au démon. La chaleur enflait de plus en plus en lui, et le désir montait aussi. Les joues rougies et les cheveux décoiffés de Zero faisaient trembler la respiration de Romain, et il frotta ses reins contre ceux de la poupée, dans un geste lent et répétitif. Leurs corps étaient serrés au maximum, et les mains de Romain s'enhardissaient, palpant les lèvres pleines, caressant la peau plus que douce, et finirent par déboutonner le pantalon de l'homme, le faisant lentement glisser. Chaque fois que leurs bassins se touchaient par les mouvements de Romain, il sentait une bouffée de chaleur intense monter en lui, et sa respiration était de plus en plus sacadée. Posant de nouveau ses mains tièdes sur sa taille, il se rapprocha encore, et un nouveau gémissement discret lui échappa. Il se força à attendre que le robot agisse, alors que sa tête commençait à lui tourner, qu'il avait beaucoup trop de mal à retenir ses tremblements, que ses mains avides désiraient plus et qu'il avait facheuse tendance à oublier son but premier : redonner un peu de personnalité à l'homme-robot-poupée. Alors, pour éviter de perdre le contrôle, ses lèvres s'écrasèrent contre celle de Zero, encore une fois, et leur baisers était de plus en plus violent et passioné.

Ce qui rendit Zero complètement fou,ce fut les lents frottements de bassin du démon. À chaque fois que leurs reins se touchaient, une boule de feu semblait se former dans son bas-ventre. Pour la première fois, il gémit...

Chaque caresse, chaque toucher de l'homme devant lui le faisait s'enflammer davantage.Sa respiration était haletante, et il crut littéralement mourrir de désir quand l'autre lui enleva son pentalon. Oui, il était vraiment fait pour ça...C'était très claire maintenant.

Serré le plus possible contre lui, il se laissa faire complètement. L'autre s'enhardissait de plus en plus, il le sentait palper ses lèvres, effleurer sa peau...Ses gémissements faisaient battre son coeur encore plus vite. Il écrasa soudain ses lèvres contre les siennes, lui faisant pousser un deuxième gémissement de désir qui le surprit lui-même.

Maintenant, que voulait-il, que voulait-il...Il désirait aller de plus en plus vite. Il entreprit donc de le débarrasser de son pentalon lui aussi. Ils se retrouvèrent don en caleçon, serrés l'un contre l'autre...Zero avait de plus en plus chaud. Il voulait...Il voulait...

Il regarda les yeux de cet homme, qui brûlaient de désir. il aimait bien que ce soit lui qui joue avec lui. Il lui ressemblait. Un peu. Il semblait le comprendre. Bien sûr, il n'allait pas dire qu'il l'«aimait bien», puisqu'il ne croyait pas être capable d'aimer. Mais je crois que l'on pourrait traduire ceci par cela...Il aimait bien le regarder. Il était beau...

C'est après l'avoir regardé dans les yeux attentivement, immobile, durant un bon moment, qu'il comprit enfin ce qu'il voulait:il voulait lui faire perdre le contrôle. Un sourire apparut lentement sur son visage.Ça,ça serait amusant...Et probablement court, à en juger par l'état de l'homme.

Il se recolla contre lui, lui cachant de nouveau son visage, et fit doucement glisser sa main le long de sa poitrine...Jusque dans son caleçon. Oui, vraiment, il était fait pour cela...Il le voyait maintenant. Il avait deux fonctions: amuser les enfants, et...Leurs parents. Sa main s'amusa un instant à effleurer l'intimité de l'homme, avant de doucement se refermer dessus...

Romain se sentait bien, serré contre le corps de l'homme-robot. Il aurait pu avoir froid, mais la chaleur de cet homme le réchauffait, ainsi que celle, naissante, de son bas-ventre. Ses lèvres toujours accrochées aux autres, il entendit le premier gémissement de l'homme à travers le baiser, ce qui enflamma son désir. Il s'écarta enfin, le temps de laisser à la poupée le soin de lui enlever aussi son pantalon. Ses gestes, bien plus rapides à présent, étaient toujours empreints de cette grâce particulière qui le caractérisait. Après que les deux hommes se soient fixés longuement, collés l'un contre l'autre, chacun essayant de comprendre du mieux possible l'autre, un sourire étrange naquit sur le visage de Zero. Romain ne le comprit pas tout de suite, et ne chercha pas d'avantage lorsque le menton de Zero vint se poser sur son épaule. Alors qu'il fermait les yeux, tentant de garder les flammes enfouies au fond de lui, histoire d'avoir un semblant de contrôle, d'être toujours maître de ses mouvements, une main désormais connue glissa sur sa poitrine, doucement, lentement, et desendit encore et encore, plus bas, TROP bas. Ce fut au moment où les doigts si habiles du robot effleurèrent la bosse qui s'était formé dans son caleçon, déjà presque trop petit pour lui, que le démon comprit ce sourire étonnant. La poupée avait réellement l'intention de jouer avec lui, et il en prit vraiment la mesure lorsque sa main se referma. Il rejeta sa tête en arrière et se mordit les lèvres jusqu'au sang, tentant en vain d'empêcher un long gémissement suppliant de désir, qui s'échappa de sa bouche entrouverte. Une goutte de sueur perla sur sa tempe, et descendit sur sa joue et son menton. Les flammes grandissantes en lui prirent le contrôle de tout son corps, et dans ses yeux s'alluma aussi un feu de désir incandescent. Ses mains avides posées sur les hanches de Zero, il les fit descendre, et se débarassa rapidement du caleçon de l'homme, l'arrachant presque au passage, n'y prêtant plus vraiment attention. Puis il aggrippa le dos du jeune homme, se retenant d'y laisser des traces de griffes, laissant les mains de Zero remplirent leur mission. Tandis que sa respiration était de plus en plus désordonné, il avança de quelques pas, entraînant la poupée, et échangea leur places pour se laisser tomber sur le banc. ll serra plus fort la taille de Zero, et y posa ses lèvres, puis le força à s'abaisser pour aggripper de nouveau sa bouche.

Zero adorait ça. Il ADORAIT ça. Comment avait-il pu se passer de jouer aussi longtemps? C'était véritablement sa raison de vivre, et quelle raison!

Quand il sentit le puissant gémissement de l'homme, il faillit en perdre la tête. Le corps du démon se crispa et il comprit qu'il devait user de toutes ses forces pour ne pas lui sauter dessus. un gémissement carrément suppliant de désir...

Peu à peu, l'homme perdait le contrôle. Mais pas encore tout-à-fait...

En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, la poupée se retrouva privée de son caleçon. Cela ne la dérangeait pas, les sous-vêtements étaient facilement remplaçables.

Son coeur battait à tout rompre, mais il ne bougea pas sa main tout de suite. Il attendit. L'autre s'assit finalement sur le bon et le força à l'acompagner, emprisonnant ses lèvres dans un baiser sauvage juste après avoir posé un baiser sur sa taille fine, qui excita encore plus Zero, dans tous les sens du terme. La respiration désordonnée de son compagnon lui montra qu'il était en train de gagner le jeu...

Il savoura un instant les mains dans son dos et les lèvres sur les siennes, puis commença à bouger. Doucement, sa main entreprit des mouvements de va-et-viens qui s'accélérèrent de plus en plus. Sa propre respiration se faisait de plus en plus haletante et il n'arrivait presque plus à penser, il n'agissait plus que par instinc. En cet instant, il désirait une chose: rendre cet homme, pas un autre, non, LUI, fou de désir pour lui. Il le voulait tant...

Le jeu était maitenant presque un duel. Romain sentait le robot qui était encore maître de lui, alors que lui même était presque devenu fou. Il luttait de toute ses forces pour se laisser faire, en ayant le moins de réactions possibles, mais c'était iréalisable. Lorsque les mains de Zero commencèrent à bouger, le démon tenta de penser à autre chose, de ne pas se laisser distraire, il ne fallait pas qu'il craque... Le mouvement s'accéléra de plus en plus, en même temps que la respiration du démon. Les dents serrées, il laissa s'échapper un gémissement brutal, encore plus suppliant que celui d'avant. Il le suppliait d'accélerer le mouvement, d'aller plus vite, encore plus vite. Ce corps si beau le rendait fou. Il entoura la taille et les jambes de Zero avec les siennes, les serrant contre lui. Ses lèvres se posèrent d'abord le plus doucement du monde sur les hanches de la poupée, puis ses dents s'enfoncèrent brutalement dans la peau de porcelaine, et sa langue nettoya les plaies superficielles, et continua de glisser sur son ventre, sur son bas-ventre, toujours plus bas, caressant, léchant et mordillant. Quand le mouvement des mains fut à sa vitesse maximum, le démon soupira le nom de la poupée, ce qui était aussi un gémissement et un cri de désir et de plaisir. Il désirait plus que tout cet homme qui était réellement fait pour ça.

La tête rejetée en arrière, les yeux fermés, Zero savourait le moment. Chaque gémissement de l'homme était pour lui une victoire, et faisait encore plus monter son propre désir. Ses suppliques le plongeaient dans un état d'extase absolu...

Il soupira d'aise quand il entoura ses jambes des siennes et se laissa faire, continuant toujours ses va-et-viens sur l'intimité de l'homme. Il sentit le doux baiser sur ses hanches, puis la morsure...Il sursauta, mais ne protesta pas. Il avait été conçu pour satisfaire les désirs les plus pervers des hommes. On l'avait donc programmé pour aimer même leurs jeux les plus pervers...La douleur ne l'en excita que plus.

les yeux toujours fermés et la tête toujours rejetée vers l'arrière, il sentit avaec délice la langue du démon glisser sur sa peau, plus bas, toujours plus bas...Dangereusement bas. Quand il cria son nom, un grand sourire victorieux apparu sur son visage. Il adorait l'entendre gémir de plaisir et savoir que c'était LUI qui était en cause...

Mais les caresses et les baisers de l'autre commençaient à lui faire perdre la raison aussi. Il était maintenant beaucoup trop près de son intimité pour que Zero puisse rester indifférent. Il retira sa main du caleçon et s'aggripa à son dos, les yeux vitreux, attendant avec impatience que les douces caresses descendent encore plus bas, jusqu'à un certain point...Il en voulait lui aussi, tellement qu'il en oubliait momentanément de satisfaire l'homme. Sa respiration était haletante et bruyante, il crispa ses mains autour de son cou dans l'attente.

Il prit vaguement conscience que sa victoire commençait à être un peu moins certaine maintenant...

Quand Zero retira sa main, les flammes du corps de Romain se calmèrent, s'atténuèrent, et sa respiration se ralentit quelque peu, mais en même temps, un profond désir de recommencer titilla son bas-ventre. Il l'ignora, et se concentra maintenant sur le corps de Zero, exposé à ses yeux, totalement à lui. Il pourrait en faire ce qu'il voudrait. La poupée n'avait certainement pas encore gagné... Il retira sa bouche de la taille du robot, et les mains autour de son cou se crispèrent. Il détailla d'abord chaque partie du corps magnifique qui était devant lui, et reposa tranquillement ses mains sur la taille de Zero. Il vit une goutte de sueur couler sur le torse mécanique, et il l'essuya délicatement d'un revers de langue, mordillant au pssage un des points sensible. Un grand sourire se forma sur ses lèvres chaque fois qu'il sentait l'un des frissons de Zero. Ses mains glissèrent dans son dos, expertes et balladeuses. Ses lèvres couvrirent l'abdomen du robot de baisers, puis sa langue reprit son chemin, explorant le corps et goûtant la peau exquise. Elle descendait tout doucement, sans se presser, vers son point le plus sensible. De temps en temps elle s'arrêtait, le temps de laisser le démon entendre les gémissements de Zero. Il voulait le rendre totalement fou. Lui faire perdre le contrôle, à son tour. Sa main se posa sur son intimité enflée, et ses doigts se glissèrent comme des serpents dans les endroits les plus sales. Sa bouche arriva enfin, et sa langue brûlante se glissa dans les parties les plus sensibles. C'était lui qui jouait avec la poupée, à présent. Ses mains descendirent sur ses cuisses, les caressant doucement.

Il sentait la langue et les lèvres descendre lentement le long de son corps. Trop lentement pour son désir de plus en plus impatient...

Chaque fois que le démon marquait une pause, c'était pour Zéro une sensuelle torture qui le faisait gémir de désir. Il avait envie de lui demander d'aller plus vite mais se retint, par jeu. Sa respiration était de plus en plus désordonnée et il abandonnait pour l'instant tout son corps à l'homme devant lui.

Il était en sueur,et il s'étonna encore une fois de son propre réalisme. Il avait même ressentit du plaisir lorsqu'on avait mordillé son petit bourgeon de chair... Il ne put cependant approfondir la question, car à ce moment précis la main de l'autre se pose sur son entre-jambes. Son souffle se soupa net et il cabra les reins, sentant les doigts sournois s'insinuer dans ses endroits les plus sensibles. Il ne respirait plus, le plaisir était trop intense...

Il retrouva cependant la voix quand ce fut au tour de la bouche de venir se poser sur son intimité. Il poussa un cri de surprise, de plaisir et de désir mêlés et enfonça ses doigts dans les cheveux du démon. À cet instant il ressentait une étrange envie de crier le nom de son amant, et il regretta de ne pas le connaître. Il savait, car c'était inscrit dans sa mémoire, que cela excitait les hommes que d'entendre crier leur prénom durant l'acte. Et il en avait envie...

Avec un énorme effort de volonté, il lui fit décoller ses lèvres de son intimité et lui murmura dans un souffle court, les yeux brillants de désir et de convoitise:

-S'il vous plaît...Je voudrais...Votre nom....

Puis il ferma les yeux, pour s'assurer de bien mémoriser le nom de la première personne à avoir jamais joué avec lui à ce jeu, ce jeu si merveilleux...